L’humanité peut désigner à la fois : l'ensemble des individus appartenant à l'espèce humaine ; les caractéristiques cognitives et comportementales spécifiques à cet ensemble ; des traits de personnalité d'un individu qui, dans une perspective humaniste et altruiste, sont considérées comme des qualités ou des valeurs à promouvoir, telles que la bonté, l'équité ou la générosité.

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  • L’humanité peut désigner à la fois : l'ensemble des individus appartenant à l'espèce humaine ; les caractéristiques cognitives et comportementales spécifiques à cet ensemble ; des traits de personnalité d'un individu qui, dans une perspective humaniste et altruiste, sont considérées comme des qualités ou des valeurs à promouvoir, telles que la bonté, l'équité ou la générosité. Le concept d'humanité se situe entre les notions de nature humaine qui souligne l'idée que les êtres humains ont en commun certaines caractéristiques essentielles, une nature manifestée par des comportements spécifiques, jugés « humains » (par opposition à ce qui est jugé « inhumain ») et qui les différencie plus ou moins des autres espèces animales, et de condition humaine qui souligne l'idée d'une « communauté de destin » face aux « événements majeurs et situations qui composent l'essentiel de l'existence humaine, tels que la naissance, la croissance, l'aptitude à ressentir des émotions ou à former des aspirations, le conflit, la mortalité ». Deux réflexions en découlent. D'une part, ce qu'est le « propre de l'homme » : quelles sont les particularités de la physiologie et du comportement humain que l'on ne retrouve pas dans le reste du règne du vivant ? D'autre part, la question de l'unité de l'homme : dans quelle mesure ces particularités sont véritablement partagées par tous les membres de l'espèce humaine ? Cette deuxième considération se heurte à l'ethnocentrisme, qui essentialise des caractéristiques (par exemple, la couleur de la peau) ou des comportements propres à un groupe humain ou à une tradition culturelle et qui, par conséquent, peut refuser le statut d'humain à des individus d'un autre groupe, d'une autre ethnie. Historiquement, ces questions furent d'abord abordées sous les angles de la philosophie (notamment dans l'Antiquité) et de la religion (notamment durant le Moyen Âge). Une illustration de ces débats fut la controverse de Valladolid qui, en 1550, posa la question du statut des Amérindiens. Par la suite, notamment à partir du XVIIIe siècle, ces questions furent reprises dans une perspective de plus en plus scientifique croisant les approches de la zoologie, de l'éthologie, de l'anthropologie, de la génétique et de la paléoanthropologie. Bien que reposant sur une démarche scientifique, ces études ont pu et peuvent être critiquées dans la mesure où elles restent influencées, voire biaisées, par les idéologies politiques, religieuses, philosophiques des sociétés passées ou présentes. De nos jours, les différentes conceptions de l'humanité ont des implications morales, éthiques, scientifiques, juridiques et environnementales qui s'expriment, par exemple, dans les débats sur les castes et les ségrégations traditionnelles, les statuts serviles et ceux des personnes handicapées, l'égalité des sexes ou des orientations sexuelles, la personnalité juridique de l'embryon humain, les différents types de familles ou le statut des grands singes. (fr)
  • L’humanité peut désigner à la fois : l'ensemble des individus appartenant à l'espèce humaine ; les caractéristiques cognitives et comportementales spécifiques à cet ensemble ; des traits de personnalité d'un individu qui, dans une perspective humaniste et altruiste, sont considérées comme des qualités ou des valeurs à promouvoir, telles que la bonté, l'équité ou la générosité. Le concept d'humanité se situe entre les notions de nature humaine qui souligne l'idée que les êtres humains ont en commun certaines caractéristiques essentielles, une nature manifestée par des comportements spécifiques, jugés « humains » (par opposition à ce qui est jugé « inhumain ») et qui les différencie plus ou moins des autres espèces animales, et de condition humaine qui souligne l'idée d'une « communauté de destin » face aux « événements majeurs et situations qui composent l'essentiel de l'existence humaine, tels que la naissance, la croissance, l'aptitude à ressentir des émotions ou à former des aspirations, le conflit, la mortalité ». Deux réflexions en découlent. D'une part, ce qu'est le « propre de l'homme » : quelles sont les particularités de la physiologie et du comportement humain que l'on ne retrouve pas dans le reste du règne du vivant ? D'autre part, la question de l'unité de l'homme : dans quelle mesure ces particularités sont véritablement partagées par tous les membres de l'espèce humaine ? Cette deuxième considération se heurte à l'ethnocentrisme, qui essentialise des caractéristiques (par exemple, la couleur de la peau) ou des comportements propres à un groupe humain ou à une tradition culturelle et qui, par conséquent, peut refuser le statut d'humain à des individus d'un autre groupe, d'une autre ethnie. Historiquement, ces questions furent d'abord abordées sous les angles de la philosophie (notamment dans l'Antiquité) et de la religion (notamment durant le Moyen Âge). Une illustration de ces débats fut la controverse de Valladolid qui, en 1550, posa la question du statut des Amérindiens. Par la suite, notamment à partir du XVIIIe siècle, ces questions furent reprises dans une perspective de plus en plus scientifique croisant les approches de la zoologie, de l'éthologie, de l'anthropologie, de la génétique et de la paléoanthropologie. Bien que reposant sur une démarche scientifique, ces études ont pu et peuvent être critiquées dans la mesure où elles restent influencées, voire biaisées, par les idéologies politiques, religieuses, philosophiques des sociétés passées ou présentes. De nos jours, les différentes conceptions de l'humanité ont des implications morales, éthiques, scientifiques, juridiques et environnementales qui s'expriment, par exemple, dans les débats sur les castes et les ségrégations traditionnelles, les statuts serviles et ceux des personnes handicapées, l'égalité des sexes ou des orientations sexuelles, la personnalité juridique de l'embryon humain, les différents types de familles ou le statut des grands singes. (fr)
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  • L’humanité peut désigner à la fois : l'ensemble des individus appartenant à l'espèce humaine ; les caractéristiques cognitives et comportementales spécifiques à cet ensemble ; des traits de personnalité d'un individu qui, dans une perspective humaniste et altruiste, sont considérées comme des qualités ou des valeurs à promouvoir, telles que la bonté, l'équité ou la générosité. (fr)
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  • Giza izaera (eu)
  • Human nature (en)
  • Natura ludzka (pl)
  • Natura umana (it)
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