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- De façon générale, la liberté est un terme qui désigne la possibilité d'action ou de mouvement.En mécanique par exemple, on parle de degrés de liberté pour comptabiliser les mouvements possibles d'une pièce. Pour le sens commun, la liberté s'applique principalement aux individus et s'oppose à la notion d'enfermement ou de séquestration. Une personne qui vient de sortir de prison est dite libre. Le sens original du mot liberté est d'ailleurs assez proche : l'homme libre est celui qui n'a pas le statut d'esclave. La liberté est un sujet difficile. Bien que tous aspirent à être libres, il y a presque autant de définitions de la liberté qu’il y a d’individus. Ainsi, chaque société a dû établir certains principes de base pour s’entendre sur ce que devrait être la liberté. Pour commencer, on peut définir la liberté comme la possibilité qu’a une personne de penser, de s’exprimer et d’agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. La liberté permet, par exemple, à une personne de faire des choix. Ces choix peuvent être très simples, comme sélectionner une chanson que l’on a envie d’écouter. Il arrive aussi que ces choix soient plus complexes parce qu’ils impliquent des obligations. En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion majeure : elle marque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec — selon l'orientation politique des discours tenus — la mise en avant de nuances dont aucune n'épuise le sens intégral :
* formulation négative : où l'on pointe l'absence de soumission, de servitude, de contrainte, d'aliénation… que celles-ci soient exercées par d'autres individus (exemple : l'esclavage) ou - non plus physiquement mais opérant sur les mentalités - par la société (exemples : la propagande, le contrôle social ou la loi, dès lors que certaines dispositions sont vécues comme liberticides, comme la vidéosurveillance, le confinement ou encore la prohibition).
* formulation positive : où l'on affirme l'autonomie et la spontanéité du sujet rationnel ; les comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres.
* formulation relative : différents adages font ressortir l'équilibre à trouver dans une alternative, visant notamment à rendre la liberté compatible avec des principes de philosophie politique tels que l'égalité et la justice. Ainsi : La « liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4 de la Déclaration des droits de l'homme), ce qui implique la possibilité de « faire tout ce qui n'est point interdit, comme ne pas faire ce qui n'est point obligatoire » (art. 5), la « liberté de dire ou de faire ce qui n'est pas contraire à l'ordre public ou à la morale publique » (droit administratif) ou encore « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » (peut-être inspiré par John Stuart Mill). Dans une telle formulation, la liberté est étroitement liée au concept de droit, allant jusqu'à confondre les deux notions. Cette notion renvoie à une double réflexion : 1.
* d'une part sur la liberté en tant que questionnement sur la capacité de choisir et de faire, 2.
* d'autre part comme questionnement sur l'exercice concret de ce pouvoir de choisir et de faire. Dans la mesure où ces deux perspectives se recoupent de diverses manières, leur chevauchement peut provoquer des erreurs d'interprétation dans les analyses et la confusion dans les débats. Il faut donc prendre soin de distinguer les différents sens de ce mot. (fr)
- De façon générale, la liberté est un terme qui désigne la possibilité d'action ou de mouvement.En mécanique par exemple, on parle de degrés de liberté pour comptabiliser les mouvements possibles d'une pièce. Pour le sens commun, la liberté s'applique principalement aux individus et s'oppose à la notion d'enfermement ou de séquestration. Une personne qui vient de sortir de prison est dite libre. Le sens original du mot liberté est d'ailleurs assez proche : l'homme libre est celui qui n'a pas le statut d'esclave. La liberté est un sujet difficile. Bien que tous aspirent à être libres, il y a presque autant de définitions de la liberté qu’il y a d’individus. Ainsi, chaque société a dû établir certains principes de base pour s’entendre sur ce que devrait être la liberté. Pour commencer, on peut définir la liberté comme la possibilité qu’a une personne de penser, de s’exprimer et d’agir selon ses valeurs, ses croyances, ses besoins et ses désirs. La liberté permet, par exemple, à une personne de faire des choix. Ces choix peuvent être très simples, comme sélectionner une chanson que l’on a envie d’écouter. Il arrive aussi que ces choix soient plus complexes parce qu’ils impliquent des obligations. En philosophie, en sociologie, en droit et en politique, la liberté est une notion majeure : elle marque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec — selon l'orientation politique des discours tenus — la mise en avant de nuances dont aucune n'épuise le sens intégral :
* formulation négative : où l'on pointe l'absence de soumission, de servitude, de contrainte, d'aliénation… que celles-ci soient exercées par d'autres individus (exemple : l'esclavage) ou - non plus physiquement mais opérant sur les mentalités - par la société (exemples : la propagande, le contrôle social ou la loi, dès lors que certaines dispositions sont vécues comme liberticides, comme la vidéosurveillance, le confinement ou encore la prohibition).
* formulation positive : où l'on affirme l'autonomie et la spontanéité du sujet rationnel ; les comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres.
* formulation relative : différents adages font ressortir l'équilibre à trouver dans une alternative, visant notamment à rendre la liberté compatible avec des principes de philosophie politique tels que l'égalité et la justice. Ainsi : La « liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4 de la Déclaration des droits de l'homme), ce qui implique la possibilité de « faire tout ce qui n'est point interdit, comme ne pas faire ce qui n'est point obligatoire » (art. 5), la « liberté de dire ou de faire ce qui n'est pas contraire à l'ordre public ou à la morale publique » (droit administratif) ou encore « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » (peut-être inspiré par John Stuart Mill). Dans une telle formulation, la liberté est étroitement liée au concept de droit, allant jusqu'à confondre les deux notions. Cette notion renvoie à une double réflexion : 1.
* d'une part sur la liberté en tant que questionnement sur la capacité de choisir et de faire, 2.
* d'autre part comme questionnement sur l'exercice concret de ce pouvoir de choisir et de faire. Dans la mesure où ces deux perspectives se recoupent de diverses manières, leur chevauchement peut provoquer des erreurs d'interprétation dans les analyses et la confusion dans les débats. Il faut donc prendre soin de distinguer les différents sens de ce mot. (fr)
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