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- La civilisation mycénienne est une civilisation égéenne de la fin de l'âge du bronze (Helladique récent) s'étendant de 1650 à 1100 av. J.-C. environ, dont l'apogée se situe environ entre 1400 et 1200 av. J.-C. Cette civilisation se développe à partir du sud de la Grèce continentale (l'aire « helladique »), alors qu'auparavant les foyers les plus dynamiques du monde égéen se trouvaient dans les îles, dans les Cyclades et surtout en Crète, où s'était développée depuis le début du IIe millénaire av. J.-C. la civilisation minoenne. À partir des environs de 1650/1600 av. J.-C., les sites continentaux connaissent un premier développement, qui témoigne d'un enrichissement de leur élite, visible notamment dans les riches tombes mises au jour par Heinrich Schliemann à Mycènes en 1876. La civilisation mycénienne se développe dans les siècles suivants, suivant un processus mal compris. Vers 1450 av. J.-C. la Crète est dominée par des Mycéniens, qui s'implantent au palais de Cnossos. C'est là que se trouvent les plus anciennes traces de l'écriture mycénienne, le linéaire B, qui transcrit une forme ancienne du grec. Depuis son déchiffrement par Michael Ventris et John Chadwick en 1952, la civilisation mycénienne est, de toutes les civilisations égéennes pré-helléniques, la seule connue à la fois par des vestiges archéologiques et des documents épigraphiques. Sur le continent, la civilisation qui émerge au même moment repose en partie sur des apports culturels minoens, elle développe progressivement une civilisation organisée autour de plusieurs palais et forteresses qui sont probablement des centres de royaumes dominant des régions (Mycènes en Argolide, Pylos en Messénie, Thèbes en Béotie, etc.). Ils sont dirigés par des rois, placés à la tête d'une administration dont le fonctionnement apparaît dans les tablettes administratives en linéaire B. On parle souvent de civilisation « palatiale » parce qu'elle est dirigée depuis des palais encadrant de nombreuses activités, à l'image de ce qui se passe dans les civilisations contemporaines du Proche-Orient et d'Égypte. Cependant le pouvoir mycénien n'est manifestement pas particulièrement centralisé. La civilisation mycénienne connaît au même moment une expansion dans le monde égéen, elle se retrouve jusqu'en Asie Mineure où elle entre en contact avec l'aire sous l'influence du royaume des Hittites, qui connaît les Mycéniens sous la désignation d'Ahhiyawa, terme qui renvoie au nom Achéens attesté par les textes grecs postérieurs, notamment Homère. Les poèmes de ce dernier, en particulier l’Iliade, ont souvent servi de référence pour traiter la civilisation mycénienne, puisqu'il semble préserver le souvenir de l'époque où les Grecs étaient dominés par le roi de Mycènes. Mais une telle situation n'a jamais été confirmée par les sources documentant l'âge du Bronze, pas plus que l'existence de la légendaire guerre de Troie qu'on essaye souvent de situer vers cette période. Autour de 1200 av. J.-C., la civilisation mycénienne entre dans une phase de déclin, marquée par plusieurs destructions de sites palatiaux, la fin de l'usage de l'écriture et la désagrégation progressive des institutions qui la caractérisaient. Les traits culturels mycéniens disparaissent progressivement après le XIIe siècle av. J.-C., durant la période appelée les « âges obscurs ». Les raisons de ce déclin n'ont pas été élucidées. Quand le monde grec connaît une reprise après 1000, il le fait sur des bases nouvelles, et la civilisation grecque antique, qui se forme par la suite, a largement oublié les accomplissements de l'époque mycénienne. (fr)
- La civilisation mycénienne est une civilisation égéenne de la fin de l'âge du bronze (Helladique récent) s'étendant de 1650 à 1100 av. J.-C. environ, dont l'apogée se situe environ entre 1400 et 1200 av. J.-C. Cette civilisation se développe à partir du sud de la Grèce continentale (l'aire « helladique »), alors qu'auparavant les foyers les plus dynamiques du monde égéen se trouvaient dans les îles, dans les Cyclades et surtout en Crète, où s'était développée depuis le début du IIe millénaire av. J.-C. la civilisation minoenne. À partir des environs de 1650/1600 av. J.-C., les sites continentaux connaissent un premier développement, qui témoigne d'un enrichissement de leur élite, visible notamment dans les riches tombes mises au jour par Heinrich Schliemann à Mycènes en 1876. La civilisation mycénienne se développe dans les siècles suivants, suivant un processus mal compris. Vers 1450 av. J.-C. la Crète est dominée par des Mycéniens, qui s'implantent au palais de Cnossos. C'est là que se trouvent les plus anciennes traces de l'écriture mycénienne, le linéaire B, qui transcrit une forme ancienne du grec. Depuis son déchiffrement par Michael Ventris et John Chadwick en 1952, la civilisation mycénienne est, de toutes les civilisations égéennes pré-helléniques, la seule connue à la fois par des vestiges archéologiques et des documents épigraphiques. Sur le continent, la civilisation qui émerge au même moment repose en partie sur des apports culturels minoens, elle développe progressivement une civilisation organisée autour de plusieurs palais et forteresses qui sont probablement des centres de royaumes dominant des régions (Mycènes en Argolide, Pylos en Messénie, Thèbes en Béotie, etc.). Ils sont dirigés par des rois, placés à la tête d'une administration dont le fonctionnement apparaît dans les tablettes administratives en linéaire B. On parle souvent de civilisation « palatiale » parce qu'elle est dirigée depuis des palais encadrant de nombreuses activités, à l'image de ce qui se passe dans les civilisations contemporaines du Proche-Orient et d'Égypte. Cependant le pouvoir mycénien n'est manifestement pas particulièrement centralisé. La civilisation mycénienne connaît au même moment une expansion dans le monde égéen, elle se retrouve jusqu'en Asie Mineure où elle entre en contact avec l'aire sous l'influence du royaume des Hittites, qui connaît les Mycéniens sous la désignation d'Ahhiyawa, terme qui renvoie au nom Achéens attesté par les textes grecs postérieurs, notamment Homère. Les poèmes de ce dernier, en particulier l’Iliade, ont souvent servi de référence pour traiter la civilisation mycénienne, puisqu'il semble préserver le souvenir de l'époque où les Grecs étaient dominés par le roi de Mycènes. Mais une telle situation n'a jamais été confirmée par les sources documentant l'âge du Bronze, pas plus que l'existence de la légendaire guerre de Troie qu'on essaye souvent de situer vers cette période. Autour de 1200 av. J.-C., la civilisation mycénienne entre dans une phase de déclin, marquée par plusieurs destructions de sites palatiaux, la fin de l'usage de l'écriture et la désagrégation progressive des institutions qui la caractérisaient. Les traits culturels mycéniens disparaissent progressivement après le XIIe siècle av. J.-C., durant la période appelée les « âges obscurs ». Les raisons de ce déclin n'ont pas été élucidées. Quand le monde grec connaît une reprise après 1000, il le fait sur des bases nouvelles, et la civilisation grecque antique, qui se forme par la suite, a largement oublié les accomplissements de l'époque mycénienne. (fr)
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