L'épicurisme est un courant de littérature occidentale ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme. Ces quatre éléments sont traditionnellement regroupés sous l'appellation de « quadruple remède » ou tetrapharmakos (τετραφάρμακος).

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  • L'épicurisme est un courant de littérature occidentale ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme. L'épicurisme est issu de l'école du Jardin, fondée dans un petit jardin à Athènes par Épicure en 306 av. J.-C., et est de ce fait aussi appelé « doctrine d'Épicure » ou « philosophie du Jardin ». Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment, mais aussi certains penseurs classiques proches des libertins, comme Pierre Gassendi, et les matérialistes des Lumières, comme Diderot ou D'Holbach). L'épicurisme propose de s'appuyer sur le plaisir, défini comme souverain bien, et sur le rejet de la souffrance afin d'atteindre un état de bonheur, une sérénité de l'esprit, caractérisé par l'absence de troubles, l'ataraxie. Toutefois, à la différence de l'hédonisme tel qu'il est pratiqué par les Cyrénaïques, l'épicurisme bannit toute forme de plaisir non naturel et non nécessaire et consent à accepter certaines formes de souffrances. Ainsi, contrairement au « plaisir en mouvement » et immédiat d'Aristippe de Cyrène, la recherche d'Épicure du « plaisir en repos » (en absence de douleur) dans « la mémoire des plaisirs corporels du passé et dans l'anticipation de ceux de l'avenir » fait que « sa doctrine était en réalité beaucoup plus proche de l'ascétisme que de l'hédonisme ». L'abolition de la crainte de la mort et des dieux complète l'éthique épicurienne. Ces quatre éléments sont traditionnellement regroupés sous l'appellation de « quadruple remède » ou tetrapharmakos (τετραφάρμακος). L'épicurisme professe que, pour éviter la souffrance, il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir. La caricature de l'épicurien jouisseur — qui remonte à l'Antiquité et est déjà bien présente, mais avec humour et distance, chez Horace, se définissant comme un « porc du troupeau d'Épicure » —, commença par la confusion entre l'épicurisme et l'hédonisme d'Aristippe de Cyrène, plus connu sous le nom de cyrénaïsme, puis se répandit par le biais de la polémique philosophique et, plus tard, de la pensée des Pères de l'Église, qui rejetaient le matérialisme de cette philosophie. L'épicurisme entre en concurrence avec une autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, fondé en 301 av. J-C. En effet, les deux courants, matérialistes et monistes, sont l'un comme l'autre axés sur la recherche du bonheur mais proposent des moyens différents pour y parvenir. Il entretient également une polémique constante avec le scepticisme, dans la mesure où l'épicurisme est une doctrine dogmatique, c'est-à-dire croyant à la possibilité d'utiliser des critères de vérité pour fonder des connaissances certaines. Le critère de vérité épicurien est la sensation. (fr)
  • L'épicurisme est un courant de littérature occidentale ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme. L'épicurisme est issu de l'école du Jardin, fondée dans un petit jardin à Athènes par Épicure en 306 av. J.-C., et est de ce fait aussi appelé « doctrine d'Épicure » ou « philosophie du Jardin ». Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment, mais aussi certains penseurs classiques proches des libertins, comme Pierre Gassendi, et les matérialistes des Lumières, comme Diderot ou D'Holbach). L'épicurisme propose de s'appuyer sur le plaisir, défini comme souverain bien, et sur le rejet de la souffrance afin d'atteindre un état de bonheur, une sérénité de l'esprit, caractérisé par l'absence de troubles, l'ataraxie. Toutefois, à la différence de l'hédonisme tel qu'il est pratiqué par les Cyrénaïques, l'épicurisme bannit toute forme de plaisir non naturel et non nécessaire et consent à accepter certaines formes de souffrances. Ainsi, contrairement au « plaisir en mouvement » et immédiat d'Aristippe de Cyrène, la recherche d'Épicure du « plaisir en repos » (en absence de douleur) dans « la mémoire des plaisirs corporels du passé et dans l'anticipation de ceux de l'avenir » fait que « sa doctrine était en réalité beaucoup plus proche de l'ascétisme que de l'hédonisme ». L'abolition de la crainte de la mort et des dieux complète l'éthique épicurienne. Ces quatre éléments sont traditionnellement regroupés sous l'appellation de « quadruple remède » ou tetrapharmakos (τετραφάρμακος). L'épicurisme professe que, pour éviter la souffrance, il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir. La caricature de l'épicurien jouisseur — qui remonte à l'Antiquité et est déjà bien présente, mais avec humour et distance, chez Horace, se définissant comme un « porc du troupeau d'Épicure » —, commença par la confusion entre l'épicurisme et l'hédonisme d'Aristippe de Cyrène, plus connu sous le nom de cyrénaïsme, puis se répandit par le biais de la polémique philosophique et, plus tard, de la pensée des Pères de l'Église, qui rejetaient le matérialisme de cette philosophie. L'épicurisme entre en concurrence avec une autre grande pensée de l'époque, le stoïcisme, fondé en 301 av. J-C. En effet, les deux courants, matérialistes et monistes, sont l'un comme l'autre axés sur la recherche du bonheur mais proposent des moyens différents pour y parvenir. Il entretient également une polémique constante avec le scepticisme, dans la mesure où l'épicurisme est une doctrine dogmatique, c'est-à-dire croyant à la possibilité d'utiliser des critères de vérité pour fonder des connaissances certaines. Le critère de vérité épicurien est la sensation. (fr)
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  • L'épicurisme est un courant de littérature occidentale ayant pour objectif principal l'atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs « naturels et nécessaires ». C'est une doctrine matérialiste et atomiste qui peut être soit qualifiée d'hédonisme raisonné, soit d'eudémonisme. Ces quatre éléments sont traditionnellement regroupés sous l'appellation de « quadruple remède » ou tetrapharmakos (τετραφάρμακος). (fr)
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