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- Les Géorgiques (« les travaux de la terre ») sont la deuxième œuvre majeure de Virgile, écrite entre 37 et 30 av. J.-C.. Ce long poème didactique de quelque 2 000 vers, qui s'inspire du poème d'Hésiode Les Travaux et les Jours, est une commande de son ami et protecteur Mécène. Dédié à Octavien, il se présente en quatre livres, les deux premiers consacrés à l'agriculture (céréales, vigne), les deux suivants à l'élevage (animaux, abeilles). Mais loin d'être un simple traité d'agriculture, comme le De re rustica de Varron (publié en 37), il aborde des thèmes beaucoup plus profonds : guerre, paix, mort, résurrection. En effet, composé dans une période trouble et sanglante dont il garde des traces, il s'élargit à une vaste réflexion sur la beauté mais aussi la fragilité du monde. Pour Virgile, il ne s'agit plus, comme dans les Bucoliques, son œuvre précédente, de chanter la terre pastorale des origines, mais en détaillant les soins à donner à la terre contemporaine, trop délaissée et malmenée pendant les guerres civiles, d'en célébrer la beauté profonde, de retisser les liens qui unissent les hommes aux végétaux et aux animaux, malgré l'instabilité du monde et le passage inexorable du temps, dans l'espoir de retrouver, avec le retour de la paix, la prospérité sous la conduite de celui qui, sous le nom d'Auguste, va installer la Pax Romana. Comme dans ses autres œuvres majeures, Virgile utilise l'hexamètre dactylique, dont il a contribué à fixer les règles et qu'il maîtrise à la perfection. Son œuvre précédente a été écrite dans le style dit « humble » (tenuis), bien adapté à l'églogue, mais pour les Géorgiques, il emploie généralement le style dit « moyen » (moderatus) qui convient aux œuvres didactiques, déjouant les pièges du prosaïsme grâce à la variété des registres utilisés, avec des élans épiques et lyriques qui préfigurent l'Énéide. Selon des témoignages antiques, le poème a fait l'objet d'une lecture publique par Virgile lui-même devant Octavien au printemps 29. Cantique à la terre vivante et méditation sur la beauté autant qu'œuvre morale et politique, il est considéré comme l'un des sommets de la création poétique occidentale. L'auteur y atteint une forme de perfection artistique qui lui vaut de mériter, de l'avis de Paul Claudel, le titre de « plus grand génie que la terre ait porté ». Admiré à toutes les époques, il peut encore, à cause de la prise de conscience du dérèglement climatique, entrer en résonance avec les préoccupations contemporaines. (fr)
- Les Géorgiques (« les travaux de la terre ») sont la deuxième œuvre majeure de Virgile, écrite entre 37 et 30 av. J.-C.. Ce long poème didactique de quelque 2 000 vers, qui s'inspire du poème d'Hésiode Les Travaux et les Jours, est une commande de son ami et protecteur Mécène. Dédié à Octavien, il se présente en quatre livres, les deux premiers consacrés à l'agriculture (céréales, vigne), les deux suivants à l'élevage (animaux, abeilles). Mais loin d'être un simple traité d'agriculture, comme le De re rustica de Varron (publié en 37), il aborde des thèmes beaucoup plus profonds : guerre, paix, mort, résurrection. En effet, composé dans une période trouble et sanglante dont il garde des traces, il s'élargit à une vaste réflexion sur la beauté mais aussi la fragilité du monde. Pour Virgile, il ne s'agit plus, comme dans les Bucoliques, son œuvre précédente, de chanter la terre pastorale des origines, mais en détaillant les soins à donner à la terre contemporaine, trop délaissée et malmenée pendant les guerres civiles, d'en célébrer la beauté profonde, de retisser les liens qui unissent les hommes aux végétaux et aux animaux, malgré l'instabilité du monde et le passage inexorable du temps, dans l'espoir de retrouver, avec le retour de la paix, la prospérité sous la conduite de celui qui, sous le nom d'Auguste, va installer la Pax Romana. Comme dans ses autres œuvres majeures, Virgile utilise l'hexamètre dactylique, dont il a contribué à fixer les règles et qu'il maîtrise à la perfection. Son œuvre précédente a été écrite dans le style dit « humble » (tenuis), bien adapté à l'églogue, mais pour les Géorgiques, il emploie généralement le style dit « moyen » (moderatus) qui convient aux œuvres didactiques, déjouant les pièges du prosaïsme grâce à la variété des registres utilisés, avec des élans épiques et lyriques qui préfigurent l'Énéide. Selon des témoignages antiques, le poème a fait l'objet d'une lecture publique par Virgile lui-même devant Octavien au printemps 29. Cantique à la terre vivante et méditation sur la beauté autant qu'œuvre morale et politique, il est considéré comme l'un des sommets de la création poétique occidentale. L'auteur y atteint une forme de perfection artistique qui lui vaut de mériter, de l'avis de Paul Claudel, le titre de « plus grand génie que la terre ait porté ». Admiré à toutes les époques, il peut encore, à cause de la prise de conscience du dérèglement climatique, entrer en résonance avec les préoccupations contemporaines. (fr)
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prop-fr:texte
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- necdum etiam audierant inflari classica, necdum
impositos duris crepitare incudibus ensis. (fr)
- O fortunatos nimium sua si bona norint
agricolas ! (fr)
- Ille ego, qui quondam gracili modulatus avena
carmen et eggressus silvis vicina coegi
ut quamvis avido parerent arva colono
gratum opus agricolis, at nunc horrentia Martis
Arma virumque cano… (fr)
- Tum variae venere artes : labor omnia vicitimprobus]] et duris urgens in rebus egestas. (fr)
- […] Tu munera supplex
tende petens pacem, et facilis venerare Napaeas;
namque dabunt veniam votis irasque remittent. (fr)
- Illa : « Quis et me » inquit « miseram et te perdidit, Orpheu,
quis tantus furor ? En iterum crudelia retro
fata vocant conditque natantia lumina somnus.
jamque vale : feror ingenti circumdata nocte
invalidasque tibi tendens, heu ! non tua, palmas. » (fr)
- Verum haec ipse equidem spatiis exclusus iniquis
praetereo atque aliis post me memoranda relinquo. (fr)
- … et cultor nemorum, cui pinguia Ceae
ter centum nivei tondent dumeta juvenci. (fr)
- Me vero primum dulces ante omnia Musae
quarum sacra fero ingenti percussus amore,
accipiant caelique vias et sidera monstrent… (fr)
- Da facilem cursum atque audacibus adnue coeptis
ignarosque viae mecum miseratus agrestis
ingredere et votis jam nunc adsuesce vocari. (fr)
- Non ego cuncta meis amplecti versibus opto
non, mihi si linguae centum sint oraque centum
ferrea vox. (fr)
- necdum etiam audierant inflari classica, necdum
impositos duris crepitare incudibus ensis. (fr)
- O fortunatos nimium sua si bona norint
agricolas ! (fr)
- Ille ego, qui quondam gracili modulatus avena
carmen et eggressus silvis vicina coegi
ut quamvis avido parerent arva colono
gratum opus agricolis, at nunc horrentia Martis
Arma virumque cano… (fr)
- Tum variae venere artes : labor omnia vicitimprobus]] et duris urgens in rebus egestas. (fr)
- […] Tu munera supplex
tende petens pacem, et facilis venerare Napaeas;
namque dabunt veniam votis irasque remittent. (fr)
- Illa : « Quis et me » inquit « miseram et te perdidit, Orpheu,
quis tantus furor ? En iterum crudelia retro
fata vocant conditque natantia lumina somnus.
jamque vale : feror ingenti circumdata nocte
invalidasque tibi tendens, heu ! non tua, palmas. » (fr)
- Verum haec ipse equidem spatiis exclusus iniquis
praetereo atque aliis post me memoranda relinquo. (fr)
- … et cultor nemorum, cui pinguia Ceae
ter centum nivei tondent dumeta juvenci. (fr)
- Me vero primum dulces ante omnia Musae
quarum sacra fero ingenti percussus amore,
accipiant caelique vias et sidera monstrent… (fr)
- Da facilem cursum atque audacibus adnue coeptis
ignarosque viae mecum miseratus agrestis
ingredere et votis jam nunc adsuesce vocari. (fr)
- Non ego cuncta meis amplecti versibus opto
non, mihi si linguae centum sint oraque centum
ferrea vox. (fr)
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rdfs:comment
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- Les Géorgiques (« les travaux de la terre ») sont la deuxième œuvre majeure de Virgile, écrite entre 37 et 30 av. J.-C.. Ce long poème didactique de quelque 2 000 vers, qui s'inspire du poème d'Hésiode Les Travaux et les Jours, est une commande de son ami et protecteur Mécène. Dédié à Octavien, il se présente en quatre livres, les deux premiers consacrés à l'agriculture (céréales, vigne), les deux suivants à l'élevage (animaux, abeilles). Mais loin d'être un simple traité d'agriculture, comme le De re rustica de Varron (publié en 37), il aborde des thèmes beaucoup plus profonds : guerre, paix, mort, résurrection. En effet, composé dans une période trouble et sanglante dont il garde des traces, il s'élargit à une vaste réflexion sur la beauté mais aussi la fragilité du monde. (fr)
- Les Géorgiques (« les travaux de la terre ») sont la deuxième œuvre majeure de Virgile, écrite entre 37 et 30 av. J.-C.. Ce long poème didactique de quelque 2 000 vers, qui s'inspire du poème d'Hésiode Les Travaux et les Jours, est une commande de son ami et protecteur Mécène. Dédié à Octavien, il se présente en quatre livres, les deux premiers consacrés à l'agriculture (céréales, vigne), les deux suivants à l'élevage (animaux, abeilles). Mais loin d'être un simple traité d'agriculture, comme le De re rustica de Varron (publié en 37), il aborde des thèmes beaucoup plus profonds : guerre, paix, mort, résurrection. En effet, composé dans une période trouble et sanglante dont il garde des traces, il s'élargit à une vaste réflexion sur la beauté mais aussi la fragilité du monde. (fr)
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