Le protochronisme (du grec : πρώτος « prõtos », « premier » + χρονος « chronos », « temps », en traduction « le premier temps, l’ancien temps ») est une tendance moderne du nationalisme culturel. Des professeurs comme Jean Ravenstein de l’université d'Aix-Marseille définissent le protochronisme comme une « rétroprojection nationaliste ». C’est un courant pseudo-historique très répandu en Asie et dans les pays anciennement communistes, dont les dictatures ont promu ce courant (qui les précède, mais sans avoir été aussi influent auparavant). Le protochronisme postule pour chaque peuple des racines remontant à l'antiquité ou à la préhistoire et un développement propre, séparé des peuples voisins, dont les influences sont minimisées voire niées. Il est particulièrement développé (au point que

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  • Le protochronisme (du grec : πρώτος « prõtos », « premier » + χρονος « chronos », « temps », en traduction « le premier temps, l’ancien temps ») est une tendance moderne du nationalisme culturel. Des professeurs comme Jean Ravenstein de l’université d'Aix-Marseille définissent le protochronisme comme une « rétroprojection nationaliste ». C’est un courant pseudo-historique très répandu en Asie et dans les pays anciennement communistes, dont les dictatures ont promu ce courant (qui les précède, mais sans avoir été aussi influent auparavant). Le protochronisme postule pour chaque peuple des racines remontant à l'antiquité ou à la préhistoire et un développement propre, séparé des peuples voisins, dont les influences sont minimisées voire niées. Il est particulièrement développé (au point que ses thèses sont présentes dans les livres scolaires) en ex-Yougoslavie, Albanie, Bulgarie, Macédoine du Nord, Roumanie, Russie, Turquie, Irak, Iran, Chine, Japon ou encore en Inde (entre autres). Il vise à « démontrer » que les ancêtres réels ou revendiqués des habitants de ces pays : Slaves anciens, Illyriens, Proto-Bulgares, Macédoniens antiques, Daces, Proto-Turcs, Homo erectus de Chine ou hommes du pré-Jomon au Japon, seraient les ancêtres directs et exclusifs des populations actuelles, existaient avant tous les autres peuples de l’Antiquité (y compris, en Europe, avant les Grecs antiques et les Romains), remonteraient directement, selon les pays, aux anciens Indo-Européens (voire, selon les versions, aux « Aryens » ou à Noé) ou aux populations préhistoriques, et auraient disposé de civilisations bien plus élaborées que celles reconnues par les historiens. Le protochronisme décrit les États multiculturels et pluri-ethniques du passé (comme, en Europe du Sud-Est : l’Empire byzantin, la Hongrie médiévale, les principautés danubiennes, la Dobrogée ou le royaume bulgaro-valaque) comme des pays mono-ethniques ou même des nations au sens moderne du terme (respectivement grecque, magyare, roumaine ou bulgare) : chaque pays s’approprie le passé en y projetant son identité actuelle. (fr)
  • Le protochronisme (du grec : πρώτος « prõtos », « premier » + χρονος « chronos », « temps », en traduction « le premier temps, l’ancien temps ») est une tendance moderne du nationalisme culturel. Des professeurs comme Jean Ravenstein de l’université d'Aix-Marseille définissent le protochronisme comme une « rétroprojection nationaliste ». C’est un courant pseudo-historique très répandu en Asie et dans les pays anciennement communistes, dont les dictatures ont promu ce courant (qui les précède, mais sans avoir été aussi influent auparavant). Le protochronisme postule pour chaque peuple des racines remontant à l'antiquité ou à la préhistoire et un développement propre, séparé des peuples voisins, dont les influences sont minimisées voire niées. Il est particulièrement développé (au point que ses thèses sont présentes dans les livres scolaires) en ex-Yougoslavie, Albanie, Bulgarie, Macédoine du Nord, Roumanie, Russie, Turquie, Irak, Iran, Chine, Japon ou encore en Inde (entre autres). Il vise à « démontrer » que les ancêtres réels ou revendiqués des habitants de ces pays : Slaves anciens, Illyriens, Proto-Bulgares, Macédoniens antiques, Daces, Proto-Turcs, Homo erectus de Chine ou hommes du pré-Jomon au Japon, seraient les ancêtres directs et exclusifs des populations actuelles, existaient avant tous les autres peuples de l’Antiquité (y compris, en Europe, avant les Grecs antiques et les Romains), remonteraient directement, selon les pays, aux anciens Indo-Européens (voire, selon les versions, aux « Aryens » ou à Noé) ou aux populations préhistoriques, et auraient disposé de civilisations bien plus élaborées que celles reconnues par les historiens. Le protochronisme décrit les États multiculturels et pluri-ethniques du passé (comme, en Europe du Sud-Est : l’Empire byzantin, la Hongrie médiévale, les principautés danubiennes, la Dobrogée ou le royaume bulgaro-valaque) comme des pays mono-ethniques ou même des nations au sens moderne du terme (respectivement grecque, magyare, roumaine ou bulgare) : chaque pays s’approprie le passé en y projetant son identité actuelle. (fr)
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  • Le protochronisme (du grec : πρώτος « prõtos », « premier » + χρονος « chronos », « temps », en traduction « le premier temps, l’ancien temps ») est une tendance moderne du nationalisme culturel. Des professeurs comme Jean Ravenstein de l’université d'Aix-Marseille définissent le protochronisme comme une « rétroprojection nationaliste ». C’est un courant pseudo-historique très répandu en Asie et dans les pays anciennement communistes, dont les dictatures ont promu ce courant (qui les précède, mais sans avoir été aussi influent auparavant). Le protochronisme postule pour chaque peuple des racines remontant à l'antiquité ou à la préhistoire et un développement propre, séparé des peuples voisins, dont les influences sont minimisées voire niées. Il est particulièrement développé (au point que (fr)
  • Le protochronisme (du grec : πρώτος « prõtos », « premier » + χρονος « chronos », « temps », en traduction « le premier temps, l’ancien temps ») est une tendance moderne du nationalisme culturel. Des professeurs comme Jean Ravenstein de l’université d'Aix-Marseille définissent le protochronisme comme une « rétroprojection nationaliste ». C’est un courant pseudo-historique très répandu en Asie et dans les pays anciennement communistes, dont les dictatures ont promu ce courant (qui les précède, mais sans avoir été aussi influent auparavant). Le protochronisme postule pour chaque peuple des racines remontant à l'antiquité ou à la préhistoire et un développement propre, séparé des peuples voisins, dont les influences sont minimisées voire niées. Il est particulièrement développé (au point que (fr)
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