Le « Processus de régénération » (en bulgare : Възродителен процес, translittération scientifique internationale Vǎzroditelen proces) a désigné dans la terminologie de la propagande et dans la langue populaire le virage nationaliste pris par le pouvoir communiste de Bulgarie dans les années 1970-1980 et visant à bulgariser par la force la population musulmane du pays, perçue par le pouvoir comme un risque de dissidence en raison de ses liens historiques et culturels avec la Turquie voisine, « pays capitaliste et impérialiste » selon la terminologie officielle. Cette politique a ciblé principalement les Bulgaro-Turcs, mais aussi les Pomaks, les Roms et les Tatars.

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  • Le « Processus de régénération » (en bulgare : Възродителен процес, translittération scientifique internationale Vǎzroditelen proces) a désigné dans la terminologie de la propagande et dans la langue populaire le virage nationaliste pris par le pouvoir communiste de Bulgarie dans les années 1970-1980 et visant à bulgariser par la force la population musulmane du pays, perçue par le pouvoir comme un risque de dissidence en raison de ses liens historiques et culturels avec la Turquie voisine, « pays capitaliste et impérialiste » selon la terminologie officielle. Cette politique a ciblé principalement les Bulgaro-Turcs, mais aussi les Pomaks, les Roms et les Tatars. Elle a été présentée par la propagande comme une « régénération » ou « renaissance nationale » : le terme възраждане/văzraždane, dont est issu l’adjectif възродителен/văzroditelen, peut être traduit aussi bien par « renaissance » que par « régénération » et désigne la plupart du temps, dans l’historiographie bulgare, le « Réveil national » de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, qui conduisit de la lutte contre la domination ottomane à la libération du pays en plusieurs étapes entre 1878 et 1908. Le « Processus de régénération » commence au début des années 1970. Des nouvelles mesures coercitives sont décrétées, telles que le changement des noms musulmans (selon le modèle soviétique avec l’ajout des suffixes ev ou ov aux patronymes comme dans les cas d’Aliïev pour Ali, de Nazarbaïev pour Nazarbay ou de Niazov pour Niyaz) mais le gouvernement communiste bulgare va plus loin car il impose aussi le changement des prénoms (avec l’adoption de prénoms slaves comme Gavril pour Cebrail, Svet pour Enver ou Nora pour Nur), restreint la pratique des coutumes, traditions, pratiques et rituels musulmans, et interdit l’utilisation publique d’autres langues que le bulgare (notamment le turc). (fr)
  • Le « Processus de régénération » (en bulgare : Възродителен процес, translittération scientifique internationale Vǎzroditelen proces) a désigné dans la terminologie de la propagande et dans la langue populaire le virage nationaliste pris par le pouvoir communiste de Bulgarie dans les années 1970-1980 et visant à bulgariser par la force la population musulmane du pays, perçue par le pouvoir comme un risque de dissidence en raison de ses liens historiques et culturels avec la Turquie voisine, « pays capitaliste et impérialiste » selon la terminologie officielle. Cette politique a ciblé principalement les Bulgaro-Turcs, mais aussi les Pomaks, les Roms et les Tatars. Elle a été présentée par la propagande comme une « régénération » ou « renaissance nationale » : le terme възраждане/văzraždane, dont est issu l’adjectif възродителен/văzroditelen, peut être traduit aussi bien par « renaissance » que par « régénération » et désigne la plupart du temps, dans l’historiographie bulgare, le « Réveil national » de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, qui conduisit de la lutte contre la domination ottomane à la libération du pays en plusieurs étapes entre 1878 et 1908. Le « Processus de régénération » commence au début des années 1970. Des nouvelles mesures coercitives sont décrétées, telles que le changement des noms musulmans (selon le modèle soviétique avec l’ajout des suffixes ev ou ov aux patronymes comme dans les cas d’Aliïev pour Ali, de Nazarbaïev pour Nazarbay ou de Niazov pour Niyaz) mais le gouvernement communiste bulgare va plus loin car il impose aussi le changement des prénoms (avec l’adoption de prénoms slaves comme Gavril pour Cebrail, Svet pour Enver ou Nora pour Nur), restreint la pratique des coutumes, traditions, pratiques et rituels musulmans, et interdit l’utilisation publique d’autres langues que le bulgare (notamment le turc). (fr)
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  • Le « Processus de régénération » (en bulgare : Възродителен процес, translittération scientifique internationale Vǎzroditelen proces) a désigné dans la terminologie de la propagande et dans la langue populaire le virage nationaliste pris par le pouvoir communiste de Bulgarie dans les années 1970-1980 et visant à bulgariser par la force la population musulmane du pays, perçue par le pouvoir comme un risque de dissidence en raison de ses liens historiques et culturels avec la Turquie voisine, « pays capitaliste et impérialiste » selon la terminologie officielle. Cette politique a ciblé principalement les Bulgaro-Turcs, mais aussi les Pomaks, les Roms et les Tatars. (fr)
  • Le « Processus de régénération » (en bulgare : Възродителен процес, translittération scientifique internationale Vǎzroditelen proces) a désigné dans la terminologie de la propagande et dans la langue populaire le virage nationaliste pris par le pouvoir communiste de Bulgarie dans les années 1970-1980 et visant à bulgariser par la force la population musulmane du pays, perçue par le pouvoir comme un risque de dissidence en raison de ses liens historiques et culturels avec la Turquie voisine, « pays capitaliste et impérialiste » selon la terminologie officielle. Cette politique a ciblé principalement les Bulgaro-Turcs, mais aussi les Pomaks, les Roms et les Tatars. (fr)
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  • Processus de régénération (fr)
  • مشروع النهضة (بلغاريا) (ar)
  • Processus de régénération (fr)
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