La glottophobie (également appelée discrimination linguistique) est une xénophobie fondée sur le mépris de la langue de l’autre et ou de discrimination fondée sur la langue résultant de l’hégémonie économique et politique d’une langue sur les autres. Les liens entre les langues (et leurs locuteurs) s’inscrivent souvent dans des contextes d’inégalité sociale ou économique, de discrimination, de diglossie ou de conflit. Le néologisme « glottophobie » a été forgé par le linguiste Philippe Blanchet.

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  • La glottophobie (également appelée discrimination linguistique) est une xénophobie fondée sur le mépris de la langue de l’autre et ou de discrimination fondée sur la langue résultant de l’hégémonie économique et politique d’une langue sur les autres. Les liens entre les langues (et leurs locuteurs) s’inscrivent souvent dans des contextes d’inégalité sociale ou économique, de discrimination, de diglossie ou de conflit. Le néologisme « glottophobie » a été forgé par le linguiste Philippe Blanchet. Le culte d’une langue, en apparence innocent, et son revers, le rejet de celles et ceux qui parlent autrement, causent des dégâts de toutes sortes : politiques, sociaux, culturels, scolaires, psychologiques. Les langues peuvent être un moyen de pouvoir et de discrimination. La glottophobie comme forme de xénophobie est une violation des droits civils ou économiques d'une personne ou d'un groupe ethnique en raison de l'ignorance ou de la méconnaissance de la langue, une violation des droits linguistiques et une injustice ou une préférence pour une personne ou un groupe ethnique fondée sur la langue. Comme toute autre forme de discrimination, elle peut se manifester tant au niveau individuel qu'au niveau de l'État, discriminant à la fois la langue maternelle d'un individu ou d'un groupe d'individus et les caractéristiques individuelles de leur discours, telles que l'accent, le vocabulaire, la syntaxe, etc. Souvent, ce genre de caractéristiques de l'individu donne lieu à une attitude injustifiée et injuste envers cette personne. Par exemple, les anglophones asiatiques rencontrent des problèmes sur le marché du travail en raison de leurs accents, ce qui n'est guère le cas des locuteurs scandinaves. Aux termes «discrimination linguistique» et «glottophobie», s'ajoutent «linguicide» et «discrimination fondée sur la langue» qui sont utilisés dans les textes des institutions internationales. La justice linguistique consiste à préserver les intérêts concrets des individus dans la vie sociale, politique et économique. Bien que le plus souvent ignorée, la discrimination linguistique est toujours très répandue: obligation de parler une langue étrangère au niveau des natifs dans les organisations internationales, étudiants qui souhaitent étudier dans leur langue maternelle, mais qui, néanmoins, doivent apprendre dans une langue qu'ils ne maîtrisent pas bien ou des locuteurs de langues minoritaires qui ne peuvent ou n’ont pas le droit d’utiliser leur langue à l’école ou au travail. Pour avoir accès aux institutions étatiques que sont l’éducation, la santé, la législation, le bien-être, tout le monde doit parler la langue officielle de l’État : l’anglais aux États-Unis, le français en France, le mandarin en Chine, etc. Vu ces approches unilingues, les hispanophones aux États-Unis, les arabophones en France, ou ceux qui parlent des dialectes en Chine, obtiennent moins de résultats en matière d'éducation, d'emploi et de santé, que leurs compatriotes s’exprimant habituellement dans la langue officielle. Des groupes entiers d'hommes restent sans voix au sein de la société internationale, simplement parce que leurs voix sont dans une autre langue (fr)
  • La glottophobie (également appelée discrimination linguistique) est une xénophobie fondée sur le mépris de la langue de l’autre et ou de discrimination fondée sur la langue résultant de l’hégémonie économique et politique d’une langue sur les autres. Les liens entre les langues (et leurs locuteurs) s’inscrivent souvent dans des contextes d’inégalité sociale ou économique, de discrimination, de diglossie ou de conflit. Le néologisme « glottophobie » a été forgé par le linguiste Philippe Blanchet. Le culte d’une langue, en apparence innocent, et son revers, le rejet de celles et ceux qui parlent autrement, causent des dégâts de toutes sortes : politiques, sociaux, culturels, scolaires, psychologiques. Les langues peuvent être un moyen de pouvoir et de discrimination. La glottophobie comme forme de xénophobie est une violation des droits civils ou économiques d'une personne ou d'un groupe ethnique en raison de l'ignorance ou de la méconnaissance de la langue, une violation des droits linguistiques et une injustice ou une préférence pour une personne ou un groupe ethnique fondée sur la langue. Comme toute autre forme de discrimination, elle peut se manifester tant au niveau individuel qu'au niveau de l'État, discriminant à la fois la langue maternelle d'un individu ou d'un groupe d'individus et les caractéristiques individuelles de leur discours, telles que l'accent, le vocabulaire, la syntaxe, etc. Souvent, ce genre de caractéristiques de l'individu donne lieu à une attitude injustifiée et injuste envers cette personne. Par exemple, les anglophones asiatiques rencontrent des problèmes sur le marché du travail en raison de leurs accents, ce qui n'est guère le cas des locuteurs scandinaves. Aux termes «discrimination linguistique» et «glottophobie», s'ajoutent «linguicide» et «discrimination fondée sur la langue» qui sont utilisés dans les textes des institutions internationales. La justice linguistique consiste à préserver les intérêts concrets des individus dans la vie sociale, politique et économique. Bien que le plus souvent ignorée, la discrimination linguistique est toujours très répandue: obligation de parler une langue étrangère au niveau des natifs dans les organisations internationales, étudiants qui souhaitent étudier dans leur langue maternelle, mais qui, néanmoins, doivent apprendre dans une langue qu'ils ne maîtrisent pas bien ou des locuteurs de langues minoritaires qui ne peuvent ou n’ont pas le droit d’utiliser leur langue à l’école ou au travail. Pour avoir accès aux institutions étatiques que sont l’éducation, la santé, la législation, le bien-être, tout le monde doit parler la langue officielle de l’État : l’anglais aux États-Unis, le français en France, le mandarin en Chine, etc. Vu ces approches unilingues, les hispanophones aux États-Unis, les arabophones en France, ou ceux qui parlent des dialectes en Chine, obtiennent moins de résultats en matière d'éducation, d'emploi et de santé, que leurs compatriotes s’exprimant habituellement dans la langue officielle. Des groupes entiers d'hommes restent sans voix au sein de la société internationale, simplement parce que leurs voix sont dans une autre langue (fr)
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