La police de proximité est une doctrine d'emploi de la police nationale instaurée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean-Pierre Raffarin.

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  • La police de proximité est une doctrine d'emploi de la police nationale instaurée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean-Pierre Raffarin. En France, l'objectif principal poursuivi par la création de la police de proximité semble résider dans la volonté du pouvoir politique de juguler le « sentiment d'insécurité », d'où l'idée de transformer l'image de la police nationale afin de favoriser ses rapports avec la population au plus près et, comme le dit le sociologue Sébastian Roché, de faciliter le « vivre ensemble ».Dans certains lieux la réduction de la délinquance n'a pas été sa principale priorité. Sa suppression au niveau national suscitera des propositions de remplacement par une « police citoyenne ».Cette politique s'inspire des modèles de police communautaire étrangers : elle a ainsi été créée au Québec par la loi sur la police de 1997 (plusieurs fois modifiée depuis), son concept tolérant plusieurs acceptions et présentations. La France est cependant la seule à avoir conduit une expérience de police de proximité centralisée au niveau national. Cette mission particulière confiée à la police nationale, qualifiée de « révolution culturelle » au moment de sa promotion, divise notamment une partie de la gauche qui majoritairement la défend en dénonçant a contrario la frénésie répressive du camp adverse et une partie de la droite qui invoque plutôt l'angélisme et le laxisme de ses partisans et la dénaturation du caractère régalien des missions de la police nationale. Elle suscite même un débat passionnel entre ses fervents défenseurs et ses plus farouches adversaires. Selon le sociologue Laurent Bonelli, la mutation stratégique de la police nationale française depuis les années 1990 s'oriente davantage vers une « police d'intervention » (BAC, etc.) que vers une police supposément de « proximité ». En contrepoint, le sociologue Loïc Wacquant souligne en se basant sur l'exemple américain qu'il ne faut pas exagérer le rôle que peut avoir la police, y compris la police de proximité, dans l'évolution des infractions. Néanmoins, la demande de police de proximité au niveau national est régulièrement renouvelée, telle cette résolution parlementaire de juillet 2012, avec des contradicteurs qui trouvent un nouvel appui dans l'argument économique. Selon un sondage, 84 % des Français y seraient favorables (juin 2017). La campagne présidentielle de 2017 donne l'occasion à plusieurs candidats plutôt de gauche de se prononcer pour le retour à une forme de police de proximité, Emmanuel Macron proposant ainsi une « police de sécurité quotidienne ». Le 16 août 2017, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, annonce sa mise en place avant la fin de l'année sous le nom de police de sécurité du quotidien. (fr)
  • La police de proximité est une doctrine d'emploi de la police nationale instaurée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean-Pierre Raffarin. En France, l'objectif principal poursuivi par la création de la police de proximité semble résider dans la volonté du pouvoir politique de juguler le « sentiment d'insécurité », d'où l'idée de transformer l'image de la police nationale afin de favoriser ses rapports avec la population au plus près et, comme le dit le sociologue Sébastian Roché, de faciliter le « vivre ensemble ».Dans certains lieux la réduction de la délinquance n'a pas été sa principale priorité. Sa suppression au niveau national suscitera des propositions de remplacement par une « police citoyenne ».Cette politique s'inspire des modèles de police communautaire étrangers : elle a ainsi été créée au Québec par la loi sur la police de 1997 (plusieurs fois modifiée depuis), son concept tolérant plusieurs acceptions et présentations. La France est cependant la seule à avoir conduit une expérience de police de proximité centralisée au niveau national. Cette mission particulière confiée à la police nationale, qualifiée de « révolution culturelle » au moment de sa promotion, divise notamment une partie de la gauche qui majoritairement la défend en dénonçant a contrario la frénésie répressive du camp adverse et une partie de la droite qui invoque plutôt l'angélisme et le laxisme de ses partisans et la dénaturation du caractère régalien des missions de la police nationale. Elle suscite même un débat passionnel entre ses fervents défenseurs et ses plus farouches adversaires. Selon le sociologue Laurent Bonelli, la mutation stratégique de la police nationale française depuis les années 1990 s'oriente davantage vers une « police d'intervention » (BAC, etc.) que vers une police supposément de « proximité ». En contrepoint, le sociologue Loïc Wacquant souligne en se basant sur l'exemple américain qu'il ne faut pas exagérer le rôle que peut avoir la police, y compris la police de proximité, dans l'évolution des infractions. Néanmoins, la demande de police de proximité au niveau national est régulièrement renouvelée, telle cette résolution parlementaire de juillet 2012, avec des contradicteurs qui trouvent un nouvel appui dans l'argument économique. Selon un sondage, 84 % des Français y seraient favorables (juin 2017). La campagne présidentielle de 2017 donne l'occasion à plusieurs candidats plutôt de gauche de se prononcer pour le retour à une forme de police de proximité, Emmanuel Macron proposant ainsi une « police de sécurité quotidienne ». Le 16 août 2017, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, annonce sa mise en place avant la fin de l'année sous le nom de police de sécurité du quotidien. (fr)
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  • La police de proximité est une doctrine d'emploi de la police nationale instaurée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean-Pierre Raffarin. (fr)
  • La police de proximité est une doctrine d'emploi de la police nationale instaurée à partir de 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et globalement supprimée à partir de 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean-Pierre Raffarin. (fr)
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  • Koncepcja policji środowiskowej (pl)
  • Police de proximité en France (fr)
  • Polizia di prossimità (it)
  • Polícia comunitária (pt)
  • 地域社会型警察活動 (ja)
  • Koncepcja policji środowiskowej (pl)
  • Police de proximité en France (fr)
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