L'agriculture de la Russie est un secteur qui employait 9,7 % de la population active (pour 141,9 millions d'habitants en 2010) et représentait environ 4 % du PIB de la Russie. En 2016, les chiffres sont respectivement de 9 % de la population active et 4,5 % du PIB. Cette agriculture dispose d'une superficie considérable mais seulement une faible fraction, 122 millions d'hectares soit moins de 10 % de la superficie totale, est cultivée du fait d'un climat souvent aride ou d'une période de fertilité trop brève. Cependant cette superficie représente des terres agricoles sept fois plus étendues qu'en France par exemple. L'agriculture a ainsi dû se développer dans un environnement naturel souvent hostile : terres peu fertiles, sécheresses et événements climatiques brutaux. Ainsi, du fait de ce

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  • L'agriculture de la Russie est un secteur qui employait 9,7 % de la population active (pour 141,9 millions d'habitants en 2010) et représentait environ 4 % du PIB de la Russie. En 2016, les chiffres sont respectivement de 9 % de la population active et 4,5 % du PIB. Cette agriculture dispose d'une superficie considérable mais seulement une faible fraction, 122 millions d'hectares soit moins de 10 % de la superficie totale, est cultivée du fait d'un climat souvent aride ou d'une période de fertilité trop brève. Cependant cette superficie représente des terres agricoles sept fois plus étendues qu'en France par exemple. L'agriculture a ainsi dû se développer dans un environnement naturel souvent hostile : terres peu fertiles, sécheresses et événements climatiques brutaux. Ainsi, du fait de ces contraintes, les exploitations agricoles dans les régions du sud et l'ouest de la Sibérie se sont spécialisées plutôt dans la céréaliculture tandis que les régions du nord sont principalement dédiées à l'élevage. L'agriculture était, jusqu'à la chute de l'URSS, entièrement confiée à 25 000 (chiffre de 1990) grandes fermes collectives : les sovkhozes et les kolkhozes. À côté de ces exploitations, pratiquant une culture extensive et disposant d'un quasi-monopole dans la production de céréales, coexistait une production privée relativement performante réalisée sur des lopins de terre. À la suite de l'éclatement de l'Union soviétique en 1991, les sovkhozes et les kolkhozes qui constituaient l'épine dorsale de l'agriculture soviétique, ont dû accepter la perte soudaine des garanties de l'État, des canaux de commercialisation et d'approvisionnement. En moins de dix ans, les stocks de bétail ont diminué de moitié, entraînant à la baisse la demande de céréales fourragères, et la superficie occupée par les céréales a chuté de 25 %. L'utilisation d'engrais minéraux et d'autres intrants a chuté, entraînant des rendements bas, la plupart des fermes ne pouvant plus se permettre d'acheter de nouvelles machines faute de capitaux. Depuis le début des années 2000, après presque dix années de déclin, l'agriculture russe commence à montrer des signes d'amélioration, même si elle continue à souffrir d'une productivité et de rendements particulièrement faibles dans certaines filières, comparés aux autres pays occidentaux. La Russie a longtemps été importatrice net de produits agricoles (déficit de dix milliards $ en 2004). La structure de l'agriculture a évolué dans le cadre de la libéralisation de l'économie russe, avec l'apparition de fermes privées, mais aussi de nombreuses petites exploitations familiales produisant maintenant plus que les anciennes grandes exploitations collectives ayant vu leur mode de gestion bouleversé. Ce renouveau caractérise les espaces péri-urbains et méridionaux. Ainsi l'espace européen historique sur sol podzosoliques continue de connaître une déprise accentuée par le manque d'investissements dans les petites entreprises et un exode rural lié au déclin démographique des années 1980-2000. De plus, cette évolution du secteur a été freinée par la mise en place difficile d'un cadre législatif pour la propriété foncière (abolie sous le régime soviétique), la faiblesse des investissements consécutifs à la dépression économique de 1992-1998 et l'inadaptation du système bancaire. Depuis le début des années 2000, la croissance du secteur agricole est surtout le fait de grands groupes agro-industriels favorisés par un politique d'investissement soutenue et par des gains extrêmement rapides de productivité. En 2016, le secteur agricole représente une production de 90 milliards de dollars, avec en premier lieu la culture de céréales, maraîchère et de diverses plantes (56̥ %), l'élevage arrive en second à 44 %. La production se structure en trois types d'exploitations: organisations collectives agricoles — 53 %, lopins familiaux — 35 %, fermiers indépendants — 12 %. La Russie est devenue exportatrice de céréales; elle occupe en 2016 la première place mondiale pour l'exportation du blé. En 2017, l'exportation de produits alimentaires et de matières premières agricoles atteint 20,7 milliards de dollars. (fr)
  • L'agriculture de la Russie est un secteur qui employait 9,7 % de la population active (pour 141,9 millions d'habitants en 2010) et représentait environ 4 % du PIB de la Russie. En 2016, les chiffres sont respectivement de 9 % de la population active et 4,5 % du PIB. Cette agriculture dispose d'une superficie considérable mais seulement une faible fraction, 122 millions d'hectares soit moins de 10 % de la superficie totale, est cultivée du fait d'un climat souvent aride ou d'une période de fertilité trop brève. Cependant cette superficie représente des terres agricoles sept fois plus étendues qu'en France par exemple. L'agriculture a ainsi dû se développer dans un environnement naturel souvent hostile : terres peu fertiles, sécheresses et événements climatiques brutaux. Ainsi, du fait de ces contraintes, les exploitations agricoles dans les régions du sud et l'ouest de la Sibérie se sont spécialisées plutôt dans la céréaliculture tandis que les régions du nord sont principalement dédiées à l'élevage. L'agriculture était, jusqu'à la chute de l'URSS, entièrement confiée à 25 000 (chiffre de 1990) grandes fermes collectives : les sovkhozes et les kolkhozes. À côté de ces exploitations, pratiquant une culture extensive et disposant d'un quasi-monopole dans la production de céréales, coexistait une production privée relativement performante réalisée sur des lopins de terre. À la suite de l'éclatement de l'Union soviétique en 1991, les sovkhozes et les kolkhozes qui constituaient l'épine dorsale de l'agriculture soviétique, ont dû accepter la perte soudaine des garanties de l'État, des canaux de commercialisation et d'approvisionnement. En moins de dix ans, les stocks de bétail ont diminué de moitié, entraînant à la baisse la demande de céréales fourragères, et la superficie occupée par les céréales a chuté de 25 %. L'utilisation d'engrais minéraux et d'autres intrants a chuté, entraînant des rendements bas, la plupart des fermes ne pouvant plus se permettre d'acheter de nouvelles machines faute de capitaux. Depuis le début des années 2000, après presque dix années de déclin, l'agriculture russe commence à montrer des signes d'amélioration, même si elle continue à souffrir d'une productivité et de rendements particulièrement faibles dans certaines filières, comparés aux autres pays occidentaux. La Russie a longtemps été importatrice net de produits agricoles (déficit de dix milliards $ en 2004). La structure de l'agriculture a évolué dans le cadre de la libéralisation de l'économie russe, avec l'apparition de fermes privées, mais aussi de nombreuses petites exploitations familiales produisant maintenant plus que les anciennes grandes exploitations collectives ayant vu leur mode de gestion bouleversé. Ce renouveau caractérise les espaces péri-urbains et méridionaux. Ainsi l'espace européen historique sur sol podzosoliques continue de connaître une déprise accentuée par le manque d'investissements dans les petites entreprises et un exode rural lié au déclin démographique des années 1980-2000. De plus, cette évolution du secteur a été freinée par la mise en place difficile d'un cadre législatif pour la propriété foncière (abolie sous le régime soviétique), la faiblesse des investissements consécutifs à la dépression économique de 1992-1998 et l'inadaptation du système bancaire. Depuis le début des années 2000, la croissance du secteur agricole est surtout le fait de grands groupes agro-industriels favorisés par un politique d'investissement soutenue et par des gains extrêmement rapides de productivité. En 2016, le secteur agricole représente une production de 90 milliards de dollars, avec en premier lieu la culture de céréales, maraîchère et de diverses plantes (56̥ %), l'élevage arrive en second à 44 %. La production se structure en trois types d'exploitations: organisations collectives agricoles — 53 %, lopins familiaux — 35 %, fermiers indépendants — 12 %. La Russie est devenue exportatrice de céréales; elle occupe en 2016 la première place mondiale pour l'exportation du blé. En 2017, l'exportation de produits alimentaires et de matières premières agricoles atteint 20,7 milliards de dollars. (fr)
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  • Annales de Géographie (fr)
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  • Le plan de transformation du paysage rural de la steppe russe (fr)
  • L'agriculture post-soviétique : la crise sans mutation ? (fr)
  • Aménagement et espace: Types d'organisation de l'espace rural en Russie d'Europe (fr)
  • La Nouvelle Russie (fr)
  • La Russie (fr)
  • La Russie espaces, villes, réseaux (fr)
  • Le Monde russe (fr)
  • Ni immobilisme ni chaos: les mutations de la propriété et de l’usage des terres à Verkhni Ikorets (fr)
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  • Éd. du Temps (fr)
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  • L'agriculture de la Russie est un secteur qui employait 9,7 % de la population active (pour 141,9 millions d'habitants en 2010) et représentait environ 4 % du PIB de la Russie. En 2016, les chiffres sont respectivement de 9 % de la population active et 4,5 % du PIB. Cette agriculture dispose d'une superficie considérable mais seulement une faible fraction, 122 millions d'hectares soit moins de 10 % de la superficie totale, est cultivée du fait d'un climat souvent aride ou d'une période de fertilité trop brève. Cependant cette superficie représente des terres agricoles sept fois plus étendues qu'en France par exemple. L'agriculture a ainsi dû se développer dans un environnement naturel souvent hostile : terres peu fertiles, sécheresses et événements climatiques brutaux. Ainsi, du fait de ce (fr)
  • L'agriculture de la Russie est un secteur qui employait 9,7 % de la population active (pour 141,9 millions d'habitants en 2010) et représentait environ 4 % du PIB de la Russie. En 2016, les chiffres sont respectivement de 9 % de la population active et 4,5 % du PIB. Cette agriculture dispose d'une superficie considérable mais seulement une faible fraction, 122 millions d'hectares soit moins de 10 % de la superficie totale, est cultivée du fait d'un climat souvent aride ou d'une période de fertilité trop brève. Cependant cette superficie représente des terres agricoles sept fois plus étendues qu'en France par exemple. L'agriculture a ainsi dû se développer dans un environnement naturel souvent hostile : terres peu fertiles, sécheresses et événements climatiques brutaux. Ainsi, du fait de ce (fr)
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  • Agriculture en Russie (fr)
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