En langue française, la liaison est une altération de la prononciation des mots en fonction des mots voisins figurant dans le même énoncé qui consiste en l'insertion entre deux mots contigus dont, phonétiquement, le premier se termine et le second commence par une voyelle, d'une consonne qui n'apparaît pas quand ces deux mots sont prononcés isolément. Par exemple, entre le déterminant les [le] et le substantif enfants [ɑ̃fɑ̃], tout locuteur natif insérera un [z] dit de liaison. Du point de vue de la phonétique, la liaison est une forme de paragoge, donc un métaplasme.

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  • En langue française, la liaison est une altération de la prononciation des mots en fonction des mots voisins figurant dans le même énoncé qui consiste en l'insertion entre deux mots contigus dont, phonétiquement, le premier se termine et le second commence par une voyelle, d'une consonne qui n'apparaît pas quand ces deux mots sont prononcés isolément. Par exemple, entre le déterminant les [le] et le substantif enfants [ɑ̃fɑ̃], tout locuteur natif insérera un [z] dit de liaison. Du point de vue de la phonétique, la liaison est une forme de paragoge, donc un métaplasme. On considère souvent la liaison (ainsi que l'élision) comme une méthode de résolution euphonique des hiatus, suivant en cela une opinion émise au XVIIe siècle déjà par les théoriciens du vers classique. Mais cette thèse est aujourd'hui très sérieusement contestée par des études s'appuyant sur l'histoire de la langue aussi bien que sur les processus d'apprentissage mis en œuvre par les enfants. Il ne semble pas, en effet, que l'usage spontané du français ait jamais connu une règle générale d'évitement des hiatus. Alors que, dans l’écriture, la liaison (potentielle ou effective) est représentée par la dernière lettre du premier des deux mots qu'elle unit, dans la langue orale, c’est au début du deuxième mot qu’elle se fait entendre. Ainsi, si, pour quelque raison, une pause est marquée entre « les » et « enfants » dans « les enfants », on dira /le zɑ̃fɑ̃/ et non /lez ɑ̃fɑ̃/. À la différence des consonnes parfois dites « éphelcystiques » (comme le /t/ dans donne-t-il), la consonne de liaison est conditionnée par l'étymologie et la phonétique historique de la langue : c'est une consonne finale ancienne qui s'est amuïe mais qui est susceptible de se maintenir devant une voyelle initiale. Ainsi, on peut considérer, sous l'angle synchronique et grammatical, qu'il s'agit d'une modification de certains mots tandis que, sous l'angle diachronique et phonétique, c'est la survivance, dans certains contextes, d'une prononciation plus ancienne. (fr)
  • En langue française, la liaison est une altération de la prononciation des mots en fonction des mots voisins figurant dans le même énoncé qui consiste en l'insertion entre deux mots contigus dont, phonétiquement, le premier se termine et le second commence par une voyelle, d'une consonne qui n'apparaît pas quand ces deux mots sont prononcés isolément. Par exemple, entre le déterminant les [le] et le substantif enfants [ɑ̃fɑ̃], tout locuteur natif insérera un [z] dit de liaison. Du point de vue de la phonétique, la liaison est une forme de paragoge, donc un métaplasme. On considère souvent la liaison (ainsi que l'élision) comme une méthode de résolution euphonique des hiatus, suivant en cela une opinion émise au XVIIe siècle déjà par les théoriciens du vers classique. Mais cette thèse est aujourd'hui très sérieusement contestée par des études s'appuyant sur l'histoire de la langue aussi bien que sur les processus d'apprentissage mis en œuvre par les enfants. Il ne semble pas, en effet, que l'usage spontané du français ait jamais connu une règle générale d'évitement des hiatus. Alors que, dans l’écriture, la liaison (potentielle ou effective) est représentée par la dernière lettre du premier des deux mots qu'elle unit, dans la langue orale, c’est au début du deuxième mot qu’elle se fait entendre. Ainsi, si, pour quelque raison, une pause est marquée entre « les » et « enfants » dans « les enfants », on dira /le zɑ̃fɑ̃/ et non /lez ɑ̃fɑ̃/. À la différence des consonnes parfois dites « éphelcystiques » (comme le /t/ dans donne-t-il), la consonne de liaison est conditionnée par l'étymologie et la phonétique historique de la langue : c'est une consonne finale ancienne qui s'est amuïe mais qui est susceptible de se maintenir devant une voyelle initiale. Ainsi, on peut considérer, sous l'angle synchronique et grammatical, qu'il s'agit d'une modification de certains mots tandis que, sous l'angle diachronique et phonétique, c'est la survivance, dans certains contextes, d'une prononciation plus ancienne. (fr)
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  • En langue française, la liaison est une altération de la prononciation des mots en fonction des mots voisins figurant dans le même énoncé qui consiste en l'insertion entre deux mots contigus dont, phonétiquement, le premier se termine et le second commence par une voyelle, d'une consonne qui n'apparaît pas quand ces deux mots sont prononcés isolément. Par exemple, entre le déterminant les [le] et le substantif enfants [ɑ̃fɑ̃], tout locuteur natif insérera un [z] dit de liaison. Du point de vue de la phonétique, la liaison est une forme de paragoge, donc un métaplasme. (fr)
  • En langue française, la liaison est une altération de la prononciation des mots en fonction des mots voisins figurant dans le même énoncé qui consiste en l'insertion entre deux mots contigus dont, phonétiquement, le premier se termine et le second commence par une voyelle, d'une consonne qui n'apparaît pas quand ces deux mots sont prononcés isolément. Par exemple, entre le déterminant les [le] et le substantif enfants [ɑ̃fɑ̃], tout locuteur natif insérera un [z] dit de liaison. Du point de vue de la phonétique, la liaison est une forme de paragoge, donc un métaplasme. (fr)
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  • Liaison (Sprachwissenschaft) (de)
  • Liaison en français (fr)
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