Le carré de l’intervalle d'espace-temps entre deux événements dans l'espace-temps de la relativité restreinte ou générale est l'équivalent du carré de la distance géométrique entre deux points dans l'espace euclidien. Cette quantité est invariante par changement de référentiel de l'observateur. Le carré de l'intervalle d'espace-temps sert de définition de la pseudo-métrique de l'espace de Minkowski en relativité restreinte, ainsi que de la pseudo-métrique infinitésimale dans l'espace courbe de la relativité générale.

Property Value
dbo:abstract
  • Le carré de l’intervalle d'espace-temps entre deux événements dans l'espace-temps de la relativité restreinte ou générale est l'équivalent du carré de la distance géométrique entre deux points dans l'espace euclidien. Cette quantité est invariante par changement de référentiel de l'observateur. Quand le carré de l'intervalle d'espace-temps entre deux événements est positif ou nul (le terme carré n'est ici employé que de manière formelle), alors les deux événements peuvent être connectés par un lien de cause à effet, et l'intervalle d'espace-temps (défini en prenant la racine carrée) permet de définir le temps propre entre ces deux événements. Quand le carré de l'intervalle d'espace-temps entre deux événements est strictement négatif, alors aucun des deux ne peut être la cause de l'autre, et l'intervalle d'espace temps n'est pas défini (ou au mieux comme étant un nombre imaginaire), mais en prenant la racine carrée de l'opposé du carré on obtient la distance propre entre ces événements. Le carré de l'intervalle d'espace-temps sert de définition de la pseudo-métrique de l'espace de Minkowski en relativité restreinte, ainsi que de la pseudo-métrique infinitésimale dans l'espace courbe de la relativité générale. (fr)
  • Le carré de l’intervalle d'espace-temps entre deux événements dans l'espace-temps de la relativité restreinte ou générale est l'équivalent du carré de la distance géométrique entre deux points dans l'espace euclidien. Cette quantité est invariante par changement de référentiel de l'observateur. Quand le carré de l'intervalle d'espace-temps entre deux événements est positif ou nul (le terme carré n'est ici employé que de manière formelle), alors les deux événements peuvent être connectés par un lien de cause à effet, et l'intervalle d'espace-temps (défini en prenant la racine carrée) permet de définir le temps propre entre ces deux événements. Quand le carré de l'intervalle d'espace-temps entre deux événements est strictement négatif, alors aucun des deux ne peut être la cause de l'autre, et l'intervalle d'espace temps n'est pas défini (ou au mieux comme étant un nombre imaginaire), mais en prenant la racine carrée de l'opposé du carré on obtient la distance propre entre ces événements. Le carré de l'intervalle d'espace-temps sert de définition de la pseudo-métrique de l'espace de Minkowski en relativité restreinte, ainsi que de la pseudo-métrique infinitésimale dans l'espace courbe de la relativité générale. (fr)
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageID
  • 2793562 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 34068 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 175409723 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:contenu
  • (fr)
  • Étant donné deux événements A et B tels que dans le référentiel de l'observateur , et en supposant avec un bon choix de l'axe . Considérons un référentiel en translation par rapport au repère , à la vitesse le long de l'axe des x, avec . D'après les transformations de Lorentz, la durée entre les deux événements, vue du référentiel vaut : (fr)
  • L'invariance par changement de référentiel de l'ordre temporel entre deux événements séparés par un intervalle de genre temps est en équivalence tautologique avec le principe de non-inversion de l'axe du temps par changement de référentiel. Mais on peut vouloir se convaincre, par quelques considérations mathématiques, que cette invariance est bien une conséquence de ce principe : Les seuls changements de référentiel que la physique permette respectent l'orientation de l'axe du temps et l'orientation des repères tridimensionnels , ce sont aussi les changements continus à partir du référentiel initial, et sont appelés transformations propres et orthochrones. Considérons un couple d'événements du genre temps tel que l'intervalle Δt de A vers F soit positif . Pour que cet intervalle change de signe il faudrait qu'il traverse la valeur nulle, ce qui est impossible. En effet le carré Δt de l'intervalle temporel est égal à la somme de deux carrés selon la formule : (fr)
  • Or : . (fr)
  • On ramene le problème à deux dimensions pour plus de lisibilité, donc on néglige les détails sur les rotations spatiales. En considérant deux référentiels et en translation rectiligne uniforme l'un par rapport à l'autre à la vitesse , les transformations de Lorentz utilisées sont : : avec et , Par quelques calculs algébriques simples, on montre que l'on a bien (fr)
  • , où le premier terme du second membre est strictement positif et le second terme, carré d'une distance euclidienne, est positif ou nul. Par conséquent ce carré Δt ne peut pas s'annuler. Il en est de même de l'intervalle temporel Δt lui-même, lequel, ne pouvant pas s'annuler, ne peut pas changer continûment de signe. Ainsi, si A précède F pour un certain observateur, il en sera toujours de même pour tout observateur physiquement admissible. Si A était antérieur à F, F ne peut pas agir sur A en devenant lui-même antérieur à A. (fr)
  • avec : . (fr)
  • D'où : , d'où les deux événements sont séparés par un intervalle de genre espace. (fr)
  • Le calcul suivant illustre le rapport étroit entre les formules de transformations de Lorentz et l'invariance du carré de l'intervalle spatio-temporel et la possibilité de passer d'un formalisme à l'autre. En géométrie euclidienne, une rotation d'angle θ du système de coordonnées autour de l'axe Oz laisse invariante la distance entre deux points. Les formules de changement d'axes de coordonnées correspondant à cette rotation et donnant les nouvelles coordonnées en fonction des anciennes s'écrivent : : Par conséquent les différences de coordonnées entre les deux points A et B deviennent : On en déduit : formule montrant bien l'invariance de cette somme des carrés. En relativité restreinte les transformations de Lorentz permettent de passer du système « fixe » à un système animé d'une vitesse v le long de l'axe Ox. En utilisant le paramètre angulaire θ défini par : soit les formules de Lorentz s'écrivent comme des formules de rotation d'axes à ceci près que les fonctions trigonométriques sont remplacées par les fonctions hyperboliques. On a les expressions : : Par conséquent si on considère deux événements, les différences de coordonnées se transformeront comme : On en déduit : : Comme : on aboutit bien à la formule d'invariance annoncée : (fr)
  • Les deux axiomes sont : le principe de relativité et l'invariance de la vitesse de la lumière par changement de référentiel . *Si, dans un certain référentiel, deux événements sont séparés de la distance spatiale et de la distance temporelle de telle sorte que la vitesse de la lumière, alors on a : . :Si les deux mêmes événements sont vus depuis un autre référentiel, alors les distances spatiale et temporelle y sont et , avec la vitesse de la lumière, qui a la même valeur dans cet autre référentiel, d'après le deuxième axiome. On en déduit que dans ce référentiel aussi, on a :Ainsi, si dans un référentiel, il en est de même dans tout autre. *Dans chaque référentiel et pour tout couple d'événements suffisamment proches, et sont des infiniment petits du même ordre de grandeur car les changements de référentiels sont des fonctions affines à coefficients constants, donc les relations entre les , d'un référentiel à l'autre sont linéaires ou affines. et s'annulent simultanément, donc il existe un nombre tel que . Ce nombre ne peut pas dépendre de la position relative des deux référentiels car l'espace-temps est supposé homogène, donc il ne dépend que de la vitesse relative des deux référentiels. Mais il ne peut pas dépendre de la direction de cette vitesse car l'espace-temps est supposé isotrope. Ainsi il ne dépend que de la valeur absolue de la vitesse relative, ou encore de son carré : . *Considérant trois référentiels, le principe de relativité imposant que les lois y soient les mêmes, on a : et . Ainsi . Or dépend de l'angle entre et , angle n'intervenant pas dans . Donc, est un nombre constant, ne dépendant pas de la vitesse relative des référentiels. *Comme , on a . Conclusion : . Le carré de l'intervalle d'espace-temps est invariant par changement de référentiel. (fr)
  • étant positif, que dire du cas négatif ? (fr)
  • Une flèche à sens unique bloque la réciproque, mais on a : il existe un nombre positif tel que . En posant , on obtient et on peut toujours construire un référentiel en translation à la vitesse pour lequel . On remarque que de cette manière on peut aussi déterminer un référentiel pour lequel les deux événements sont simultanés. (fr)
  • (fr)
  • Étant donné deux événements A et B tels que dans le référentiel de l'observateur , et en supposant avec un bon choix de l'axe . Considérons un référentiel en translation par rapport au repère , à la vitesse le long de l'axe des x, avec . D'après les transformations de Lorentz, la durée entre les deux événements, vue du référentiel vaut : (fr)
  • L'invariance par changement de référentiel de l'ordre temporel entre deux événements séparés par un intervalle de genre temps est en équivalence tautologique avec le principe de non-inversion de l'axe du temps par changement de référentiel. Mais on peut vouloir se convaincre, par quelques considérations mathématiques, que cette invariance est bien une conséquence de ce principe : Les seuls changements de référentiel que la physique permette respectent l'orientation de l'axe du temps et l'orientation des repères tridimensionnels , ce sont aussi les changements continus à partir du référentiel initial, et sont appelés transformations propres et orthochrones. Considérons un couple d'événements du genre temps tel que l'intervalle Δt de A vers F soit positif . Pour que cet intervalle change de signe il faudrait qu'il traverse la valeur nulle, ce qui est impossible. En effet le carré Δt de l'intervalle temporel est égal à la somme de deux carrés selon la formule : (fr)
  • Or : . (fr)
  • On ramene le problème à deux dimensions pour plus de lisibilité, donc on néglige les détails sur les rotations spatiales. En considérant deux référentiels et en translation rectiligne uniforme l'un par rapport à l'autre à la vitesse , les transformations de Lorentz utilisées sont : : avec et , Par quelques calculs algébriques simples, on montre que l'on a bien (fr)
  • , où le premier terme du second membre est strictement positif et le second terme, carré d'une distance euclidienne, est positif ou nul. Par conséquent ce carré Δt ne peut pas s'annuler. Il en est de même de l'intervalle temporel Δt lui-même, lequel, ne pouvant pas s'annuler, ne peut pas changer continûment de signe. Ainsi, si A précède F pour un certain observateur, il en sera toujours de même pour tout observateur physiquement admissible. Si A était antérieur à F, F ne peut pas agir sur A en devenant lui-même antérieur à A. (fr)
  • avec : . (fr)
  • D'où : , d'où les deux événements sont séparés par un intervalle de genre espace. (fr)
  • Le calcul suivant illustre le rapport étroit entre les formules de transformations de Lorentz et l'invariance du carré de l'intervalle spatio-temporel et la possibilité de passer d'un formalisme à l'autre. En géométrie euclidienne, une rotation d'angle θ du système de coordonnées autour de l'axe Oz laisse invariante la distance entre deux points. Les formules de changement d'axes de coordonnées correspondant à cette rotation et donnant les nouvelles coordonnées en fonction des anciennes s'écrivent : : Par conséquent les différences de coordonnées entre les deux points A et B deviennent : On en déduit : formule montrant bien l'invariance de cette somme des carrés. En relativité restreinte les transformations de Lorentz permettent de passer du système « fixe » à un système animé d'une vitesse v le long de l'axe Ox. En utilisant le paramètre angulaire θ défini par : soit les formules de Lorentz s'écrivent comme des formules de rotation d'axes à ceci près que les fonctions trigonométriques sont remplacées par les fonctions hyperboliques. On a les expressions : : Par conséquent si on considère deux événements, les différences de coordonnées se transformeront comme : On en déduit : : Comme : on aboutit bien à la formule d'invariance annoncée : (fr)
  • Les deux axiomes sont : le principe de relativité et l'invariance de la vitesse de la lumière par changement de référentiel . *Si, dans un certain référentiel, deux événements sont séparés de la distance spatiale et de la distance temporelle de telle sorte que la vitesse de la lumière, alors on a : . :Si les deux mêmes événements sont vus depuis un autre référentiel, alors les distances spatiale et temporelle y sont et , avec la vitesse de la lumière, qui a la même valeur dans cet autre référentiel, d'après le deuxième axiome. On en déduit que dans ce référentiel aussi, on a :Ainsi, si dans un référentiel, il en est de même dans tout autre. *Dans chaque référentiel et pour tout couple d'événements suffisamment proches, et sont des infiniment petits du même ordre de grandeur car les changements de référentiels sont des fonctions affines à coefficients constants, donc les relations entre les , d'un référentiel à l'autre sont linéaires ou affines. et s'annulent simultanément, donc il existe un nombre tel que . Ce nombre ne peut pas dépendre de la position relative des deux référentiels car l'espace-temps est supposé homogène, donc il ne dépend que de la vitesse relative des deux référentiels. Mais il ne peut pas dépendre de la direction de cette vitesse car l'espace-temps est supposé isotrope. Ainsi il ne dépend que de la valeur absolue de la vitesse relative, ou encore de son carré : . *Considérant trois référentiels, le principe de relativité imposant que les lois y soient les mêmes, on a : et . Ainsi . Or dépend de l'angle entre et , angle n'intervenant pas dans . Donc, est un nombre constant, ne dépendant pas de la vitesse relative des référentiels. *Comme , on a . Conclusion : . Le carré de l'intervalle d'espace-temps est invariant par changement de référentiel. (fr)
  • étant positif, que dire du cas négatif ? (fr)
  • Une flèche à sens unique bloque la réciproque, mais on a : il existe un nombre positif tel que . En posant , on obtient et on peut toujours construire un référentiel en translation à la vitesse pour lequel . On remarque que de cette manière on peut aussi déterminer un référentiel pour lequel les deux événements sont simultanés. (fr)
prop-fr:titre
  • Une démonstration de l'invariance à partir des transformations de Lorentz écrites sous la forme classique (fr)
  • Une démonstration de l'invariance par les transformations de Lorentz exprimées à l'aide des fonctions hyperboliques (fr)
  • Une démonstration de l'invariance à partir des deux axiomes de la relativité restreinte (fr)
  • Une démonstration que l'ordre temporel observé peut être inversé pour le genre espace (fr)
  • Une démonstration de l'invariance de l'ordre temporel observé pour le genre temps (fr)
  • Une démonstration de l'invariance à partir des transformations de Lorentz écrites sous la forme classique (fr)
  • Une démonstration de l'invariance par les transformations de Lorentz exprimées à l'aide des fonctions hyperboliques (fr)
  • Une démonstration de l'invariance à partir des deux axiomes de la relativité restreinte (fr)
  • Une démonstration que l'ordre temporel observé peut être inversé pour le genre espace (fr)
  • Une démonstration de l'invariance de l'ordre temporel observé pour le genre temps (fr)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
dct:subject
rdfs:comment
  • Le carré de l’intervalle d'espace-temps entre deux événements dans l'espace-temps de la relativité restreinte ou générale est l'équivalent du carré de la distance géométrique entre deux points dans l'espace euclidien. Cette quantité est invariante par changement de référentiel de l'observateur. Le carré de l'intervalle d'espace-temps sert de définition de la pseudo-métrique de l'espace de Minkowski en relativité restreinte, ainsi que de la pseudo-métrique infinitésimale dans l'espace courbe de la relativité générale. (fr)
  • Le carré de l’intervalle d'espace-temps entre deux événements dans l'espace-temps de la relativité restreinte ou générale est l'équivalent du carré de la distance géométrique entre deux points dans l'espace euclidien. Cette quantité est invariante par changement de référentiel de l'observateur. Le carré de l'intervalle d'espace-temps sert de définition de la pseudo-métrique de l'espace de Minkowski en relativité restreinte, ainsi que de la pseudo-métrique infinitésimale dans l'espace courbe de la relativité générale. (fr)
rdfs:label
  • Intervalle d'espace-temps (fr)
  • Interwał czasoprzestrzenny (pl)
  • Интервал (теория относительности) (ru)
  • Intervalle d'espace-temps (fr)
  • Interwał czasoprzestrzenny (pl)
  • Интервал (теория относительности) (ru)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:wikiPageDisambiguates of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of