D'aucuns considèrent que l'on ne peut parler d'immigration en France, et donc en faire l'histoire, qu'à partir de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle : en effet, la notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du XIXe siècle ; avant, du fait de la faiblesse des moyens de transport, pour être un étranger il suffisait de venir d'une ville ou village jugé éloigné, c'est-à-dire parfois à quelques dizaines de kilomètres. D'autant que, même si le territoire correspondant à l'actuelle France a toujours accueilli de nombreuses migrations, notamment celtiques (IIIe siècle av. J.-C.) et germaniques (IIIe – VIe siècle), il n'y eut pas de mouvement migratoire significatif entre 650 et 1850 en France, à l'exception de quelques

Property Value
dbo:abstract
  • D'aucuns considèrent que l'on ne peut parler d'immigration en France, et donc en faire l'histoire, qu'à partir de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle : en effet, la notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du XIXe siècle ; avant, du fait de la faiblesse des moyens de transport, pour être un étranger il suffisait de venir d'une ville ou village jugé éloigné, c'est-à-dire parfois à quelques dizaines de kilomètres. D'autant que, même si le territoire correspondant à l'actuelle France a toujours accueilli de nombreuses migrations, notamment celtiques (IIIe siècle av. J.-C.) et germaniques (IIIe – VIe siècle), il n'y eut pas de mouvement migratoire significatif entre 650 et 1850 en France, à l'exception de quelques peuplements bretons en Armorique (IVe – Ve siècle) et anglo-scandinave en Normandie (IXe – Xe siècle)[réf. nécessaire]. Juridiquement, c'est à la révolution française de 1789 que la notion de citoyen remplace celle de sujet du roi (ou régnicole), sans correspondre à la notion actuelle de nationalité puisqu'un citoyen est alors un partisan de la révolution, sans condition sur son lieu de naissance ni d'origine familiale. Toutefois les guerres cristalliseront le rejet des personnes nées ailleurs et dès 1791 la notion juridique de Français apparaît, privilégiant le droit du sol. En 1804 le Code civil de Bonaparte privilégie le droit du sang (filiation paternelle) et la notion juridique de nationalité émergera progressivement, au gré de contraintes politiques françaises et internationales, pour devenir une question nationale sous la troisième république, en 1880-82, aboutissant à la loi sur la nationalité de 1889. Celle-ci, suivant les cas, use du droit du sol et de celui du sang, définit des critères de naturalisation et des droits spécifiques aux nationaux (y compris des droits d'accès exclusifs à la fonction publique et à certaines professions libérales). L'étranger (mot venant du mot étrange) a toujours suscité des sentiments d'attrait et de rejet. Avec l'avènement du sentiment national en France, à la fin du XIXe siècle, est considéré par la population comme étant un étranger celui qui n'est pas de nationalité française. L'immigration, dans le cadre démocratique de la Troisième République, devient un sujet à débats publics, politiques, dans la presse, le posant souvent comme un problème de concurrence pour les salariés de nationalité française (le problème similaire se posait localement déjà quand l'étranger était celui qui venait de la ville voisine), mais aussi comme un problème sécuritaire vis-à-vis des individus (dans les faits divers) ou même du pays entier (la traîtrise à la patrie, l'hygiène publique), et autres problématiques élevées au rang de nationales. Tout cela induisant aussi des suspicions envers des personnes de nationalité française mais étant quand même couramment désignées comme des étrangers : les juifs, les naturalisés, les descendants plus ou moins lointains d'immigrés, les sujets français des colonies, etc.. L'utilité de l'immigration pour pallier certains problèmes est une idée évoquée dès cette époque : trouver de la main-d’œuvre pas chère et/ou qualifiée, trouver des soldats, trouver des personnes pour combler le déficit démographique. La mise en place par l’État d'une politique d'immigration volontariste commence avec la Première Guerre mondiale. Ainsi, depuis cette époque les politiques auraient-elles oscillé entre ces mêmes problématiques et solutions initialement proposées. L'Histoire de l'immigration en France peut être divisée en trois vagues d'immigration successives: La première vague caractérisée par l'afflux de main-d'œuvre lors de la révolution industrielle. La deuxième vague caractérisée par le besoin de main-d'œuvre dans l'entre-deux-guerres. La caractérisée par l'arrivée d'immigrants après la Seconde Guerre mondiale. (fr)
  • D'aucuns considèrent que l'on ne peut parler d'immigration en France, et donc en faire l'histoire, qu'à partir de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle : en effet, la notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du XIXe siècle ; avant, du fait de la faiblesse des moyens de transport, pour être un étranger il suffisait de venir d'une ville ou village jugé éloigné, c'est-à-dire parfois à quelques dizaines de kilomètres. D'autant que, même si le territoire correspondant à l'actuelle France a toujours accueilli de nombreuses migrations, notamment celtiques (IIIe siècle av. J.-C.) et germaniques (IIIe – VIe siècle), il n'y eut pas de mouvement migratoire significatif entre 650 et 1850 en France, à l'exception de quelques peuplements bretons en Armorique (IVe – Ve siècle) et anglo-scandinave en Normandie (IXe – Xe siècle)[réf. nécessaire]. Juridiquement, c'est à la révolution française de 1789 que la notion de citoyen remplace celle de sujet du roi (ou régnicole), sans correspondre à la notion actuelle de nationalité puisqu'un citoyen est alors un partisan de la révolution, sans condition sur son lieu de naissance ni d'origine familiale. Toutefois les guerres cristalliseront le rejet des personnes nées ailleurs et dès 1791 la notion juridique de Français apparaît, privilégiant le droit du sol. En 1804 le Code civil de Bonaparte privilégie le droit du sang (filiation paternelle) et la notion juridique de nationalité émergera progressivement, au gré de contraintes politiques françaises et internationales, pour devenir une question nationale sous la troisième république, en 1880-82, aboutissant à la loi sur la nationalité de 1889. Celle-ci, suivant les cas, use du droit du sol et de celui du sang, définit des critères de naturalisation et des droits spécifiques aux nationaux (y compris des droits d'accès exclusifs à la fonction publique et à certaines professions libérales). L'étranger (mot venant du mot étrange) a toujours suscité des sentiments d'attrait et de rejet. Avec l'avènement du sentiment national en France, à la fin du XIXe siècle, est considéré par la population comme étant un étranger celui qui n'est pas de nationalité française. L'immigration, dans le cadre démocratique de la Troisième République, devient un sujet à débats publics, politiques, dans la presse, le posant souvent comme un problème de concurrence pour les salariés de nationalité française (le problème similaire se posait localement déjà quand l'étranger était celui qui venait de la ville voisine), mais aussi comme un problème sécuritaire vis-à-vis des individus (dans les faits divers) ou même du pays entier (la traîtrise à la patrie, l'hygiène publique), et autres problématiques élevées au rang de nationales. Tout cela induisant aussi des suspicions envers des personnes de nationalité française mais étant quand même couramment désignées comme des étrangers : les juifs, les naturalisés, les descendants plus ou moins lointains d'immigrés, les sujets français des colonies, etc.. L'utilité de l'immigration pour pallier certains problèmes est une idée évoquée dès cette époque : trouver de la main-d’œuvre pas chère et/ou qualifiée, trouver des soldats, trouver des personnes pour combler le déficit démographique. La mise en place par l’État d'une politique d'immigration volontariste commence avec la Première Guerre mondiale. Ainsi, depuis cette époque les politiques auraient-elles oscillé entre ces mêmes problématiques et solutions initialement proposées. L'Histoire de l'immigration en France peut être divisée en trois vagues d'immigration successives: La première vague caractérisée par l'afflux de main-d'œuvre lors de la révolution industrielle. La deuxième vague caractérisée par le besoin de main-d'œuvre dans l'entre-deux-guerres. La caractérisée par l'arrivée d'immigrants après la Seconde Guerre mondiale. (fr)
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageExternalLink
dbo:wikiPageID
  • 3370196 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 158632 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 187195798 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:année
  • 1853 (xsd:integer)
  • 1963 (xsd:integer)
  • 1970 (xsd:integer)
  • 1972 (xsd:integer)
  • 1995 (xsd:integer)
  • 2001 (xsd:integer)
  • 2003 (xsd:integer)
  • 2004 (xsd:integer)
  • 2005 (xsd:integer)
  • 2006 (xsd:integer)
  • 2007 (xsd:integer)
  • 2009 (xsd:integer)
prop-fr:auteur
prop-fr:auteursOuvrage
  • Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Lhuillier et Jérôme Valluy (fr)
  • Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Lhuillier et Jérôme Valluy (fr)
prop-fr:codeNaturel
  • 2015 (xsd:integer)
prop-fr:colonnes
  • 2 (xsd:integer)
prop-fr:dateAbrogation
  • 2017-11-26 (xsd:date)
prop-fr:dateAdoption
  • 2015-09-22 (xsd:date)
prop-fr:dateEntréeVigueur
  • 2015-09-25 (xsd:date)
prop-fr:datePublicationJo
  • 2015-09-24 (xsd:date)
prop-fr:doi
  • 10.391700 (xsd:double)
prop-fr:groupe
  • "note" (fr)
  • "u" (fr)
  • "note" (fr)
  • "u" (fr)
prop-fr:id
  • 2015 (xsd:integer)
prop-fr:isbn
  • 978 (xsd:integer)
  • 0978-02-01 (xsd:date)
  • 0978-02-13 (xsd:date)
prop-fr:langue
  • fr (fr)
  • it (fr)
  • francais (fr)
  • fr (fr)
  • it (fr)
  • francais (fr)
prop-fr:lienAuteur
  • Gérard Noiriel (fr)
  • Gérard Noiriel (fr)
prop-fr:lienNoticeBiblio
prop-fr:lienTexte
prop-fr:lieu
  • Paris (fr)
  • Paris (fr)
prop-fr:lireEnLigne
  • http://www.altreitalie.it/UPLOAD/ALL/00029.pdf|titre=L'emigrazione italiana in Francia: un fenomeno di lunga (fr)
  • http://www.altreitalie.it/UPLOAD/ALL/00029.pdf|titre=L'emigrazione italiana in Francia: un fenomeno di lunga (fr)
prop-fr:mois
  • 12 (xsd:integer)
prop-fr:nom
  • Bureau (fr)
  • Hillairet (fr)
  • Guillaume (fr)
  • Dumont (fr)
  • Noiriel (fr)
  • Poussou (fr)
  • Corti (fr)
  • Valluy (fr)
  • Blanc-Chaléard (fr)
  • Graetz (fr)
  • Grinblat (fr)
  • Jovelin (fr)
  • Kébir (fr)
  • Bureau (fr)
  • Hillairet (fr)
  • Guillaume (fr)
  • Dumont (fr)
  • Noiriel (fr)
  • Poussou (fr)
  • Corti (fr)
  • Valluy (fr)
  • Blanc-Chaléard (fr)
  • Graetz (fr)
  • Grinblat (fr)
  • Jovelin (fr)
  • Kébir (fr)
prop-fr:numeroCelex
  • 32015 (xsd:integer)
prop-fr:numéro
  • 6 (xsd:integer)
  • 26 (xsd:integer)
prop-fr:origine
  • Conseil (fr)
  • Conseil (fr)
prop-fr:pageJo
  • 80 (xsd:integer)
prop-fr:pages
  • 109 (xsd:integer)
prop-fr:pagesTotales
  • 120 (xsd:integer)
  • 445 (xsd:integer)
  • 717 (xsd:integer)
  • 2344 (xsd:integer)
prop-fr:passage
  • 139 (xsd:integer)
prop-fr:prénom
  • Gérard (fr)
  • Emmanuel (fr)
  • Jacques (fr)
  • Joseph (fr)
  • Jérôme (fr)
  • Karim (fr)
  • Marie-Claude (fr)
  • Paola (fr)
  • Gérard-François (fr)
  • Gérard (fr)
  • Emmanuel (fr)
  • Jacques (fr)
  • Joseph (fr)
  • Jérôme (fr)
  • Karim (fr)
  • Marie-Claude (fr)
  • Paola (fr)
  • Gérard-François (fr)
prop-fr:périodique
prop-fr:sousTitre
  • Discours publics, humiliations privées (fr)
  • Syndicats et travailleurs immigrés (fr)
  • Discours publics, humiliations privées (fr)
  • Syndicats et travailleurs immigrés (fr)
prop-fr:titre
  • dbpedia-fr:Dictionnaire_historique_des_rues_de_Paris
  • dbpedia-fr:Histoire_de_la_population_française
  • Démographie historique (fr)
  • Histoire de l'immigration (fr)
  • Immigration, antisémitisme et racisme en France (fr)
  • instituant des mesures provisoires en matière de protection internationale au profit de l'Italie et de la Grèce (fr)
  • A Voz de Saudade (fr)
  • Défaillances et inventions de l'action sociale (fr)
  • Histoire des Juifs (fr)
  • L'Atlas des migrations (fr)
  • « Mauvais traitements » des immigrants expulsés d’Algérie - La mise au point d’Alger (fr)
  • Le dilemme des migrants âgés. Entre le désir du retour et la contrainte d'une vie en France (fr)
prop-fr:titreChapitre
  • Algérie, Libye, Maroc: des camps européens au Maghreb (fr)
  • Les grands courants migratoires dans le monde au début du (fr)
  • Algérie, Libye, Maroc: des camps européens au Maghreb (fr)
  • Les grands courants migratoires dans le monde au début du (fr)
prop-fr:titreOuvrage
  • Ces migrants qui changent la face de l'Europe (fr)
  • Le retour des camps? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo... (fr)
  • Ces migrants qui changent la face de l'Europe (fr)
  • Le retour des camps? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo... (fr)
prop-fr:typeActe
  • décision (fr)
  • décision (fr)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
prop-fr:éditeur
dct:subject
rdfs:comment
  • D'aucuns considèrent que l'on ne peut parler d'immigration en France, et donc en faire l'histoire, qu'à partir de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle : en effet, la notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du XIXe siècle ; avant, du fait de la faiblesse des moyens de transport, pour être un étranger il suffisait de venir d'une ville ou village jugé éloigné, c'est-à-dire parfois à quelques dizaines de kilomètres. D'autant que, même si le territoire correspondant à l'actuelle France a toujours accueilli de nombreuses migrations, notamment celtiques (IIIe siècle av. J.-C.) et germaniques (IIIe – VIe siècle), il n'y eut pas de mouvement migratoire significatif entre 650 et 1850 en France, à l'exception de quelques (fr)
  • D'aucuns considèrent que l'on ne peut parler d'immigration en France, et donc en faire l'histoire, qu'à partir de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle : en effet, la notion d'étranger n'a commencé à être assimilée à une différence de nationalité que progressivement au cours du XIXe siècle ; avant, du fait de la faiblesse des moyens de transport, pour être un étranger il suffisait de venir d'une ville ou village jugé éloigné, c'est-à-dire parfois à quelques dizaines de kilomètres. D'autant que, même si le territoire correspondant à l'actuelle France a toujours accueilli de nombreuses migrations, notamment celtiques (IIIe siècle av. J.-C.) et germaniques (IIIe – VIe siècle), il n'y eut pas de mouvement migratoire significatif entre 650 et 1850 en France, à l'exception de quelques (fr)
rdfs:label
  • Histoire de l'immigration en France (fr)
  • Histoire de l'immigration en France (fr)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:wikiPageRedirects of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of