L'affaire Olivier Grenouilleau est une affaire médiatique française qui voit un collectif de Français ultramarins porter plainte en septembre 2005 contre les historiens Max Gallo et Olivier Grenouilleau, les accusant de violer la Loi Taubira, qui classe la traite négrière atlantique dans les crimes contre l'humanité. Le second est particulièrement visé, pour des propos sur les « descendants d'esclaves », jugés provocateurs, dans Le Journal du dimanche. Dans les mois qui suivent, émergent des critiques de dirigeants politiques s'inquiétant d'un discours de repentance coloniale, thème qui va s'installer dans le débat politique pour la décennie entière et la suivante.

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  • L'affaire Olivier Grenouilleau est une affaire médiatique française qui voit un collectif de Français ultramarins porter plainte en septembre 2005 contre les historiens Max Gallo et Olivier Grenouilleau, les accusant de violer la Loi Taubira, qui classe la traite négrière atlantique dans les crimes contre l'humanité. Le second est particulièrement visé, pour des propos sur les « descendants d'esclaves », jugés provocateurs, dans Le Journal du dimanche. Dans les mois qui suivent, émergent des critiques de dirigeants politiques s'inquiétant d'un discours de repentance coloniale, thème qui va s'installer dans le débat politique pour la décennie entière et la suivante. Les plaignants, menés par le chef d'entreprise Patrick Karam, l'écrivain Claude Ribbe et l'avocat Gilbert Collard, reprochent à Grenouilleau d'avoir attribué à la Loi Taubira l'antisémitisme véhiculé depuis plusieurs mois par l'humoriste Dieudonné. Votée à l'unanimité par le Parlement en 2001, cette loi ne statue que sur la traite négrière atlantique et n'évoque pas la traite négrière orientale que Grenouilleau présente comme injustement sous-estimée et supérieure en nombre, même si elle s'étend sur une période beaucoup plus longue. Seul Patrick Karam a demandé aussi des sanctions académiques contre Olivier Grenouilleau, qu'il n'a pas obtenues. La plainte, elle, sera retirée en janvier 2006, après avoir été fustigée par la pétition « Liberté pour l'histoire », qui demande l'abolition des lois mémorielles, suscitant une autre pétition, menée par l'avocat Serge Klarsfeld, s'inquiétant pour la loi du 13 juillet 1990 pénalisant le négationnisme. L'affaire démarre huit mois après le livre de synthèse bibliographique d'Olivier Grenouilleau, comparant et hiérarchisant, par des chiffres ensuite contestés dans leur présentation, les différentes traites négrières. Le débat se durcit, sur fond de procès contre Dieudonné, d'émeutes dans les banlieues françaises et d'une nouvelle loi mémorielle exigeant d'enseigner à l'école également les « aspects positifs de la colonisation », loi contestée par un Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire et deux pétitions, dont une des élus de l'outre-mer. Dans un climat d'effervescence locale, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy annule son voyage en Martinique, où l'écrivain Aimé Césaire ne veut plus le rencontrer. Finalement, l'article de loi réclamant d'enseigner les aspects positifs de la colonisation est retiré, mais sans parvenir à apaiser le climat mémoriel, qui s'enflamme à nouveau en 2008 lors de la plus longue grève de l'histoire des Antilles françaises. (fr)
  • L'affaire Olivier Grenouilleau est une affaire médiatique française qui voit un collectif de Français ultramarins porter plainte en septembre 2005 contre les historiens Max Gallo et Olivier Grenouilleau, les accusant de violer la Loi Taubira, qui classe la traite négrière atlantique dans les crimes contre l'humanité. Le second est particulièrement visé, pour des propos sur les « descendants d'esclaves », jugés provocateurs, dans Le Journal du dimanche. Dans les mois qui suivent, émergent des critiques de dirigeants politiques s'inquiétant d'un discours de repentance coloniale, thème qui va s'installer dans le débat politique pour la décennie entière et la suivante. Les plaignants, menés par le chef d'entreprise Patrick Karam, l'écrivain Claude Ribbe et l'avocat Gilbert Collard, reprochent à Grenouilleau d'avoir attribué à la Loi Taubira l'antisémitisme véhiculé depuis plusieurs mois par l'humoriste Dieudonné. Votée à l'unanimité par le Parlement en 2001, cette loi ne statue que sur la traite négrière atlantique et n'évoque pas la traite négrière orientale que Grenouilleau présente comme injustement sous-estimée et supérieure en nombre, même si elle s'étend sur une période beaucoup plus longue. Seul Patrick Karam a demandé aussi des sanctions académiques contre Olivier Grenouilleau, qu'il n'a pas obtenues. La plainte, elle, sera retirée en janvier 2006, après avoir été fustigée par la pétition « Liberté pour l'histoire », qui demande l'abolition des lois mémorielles, suscitant une autre pétition, menée par l'avocat Serge Klarsfeld, s'inquiétant pour la loi du 13 juillet 1990 pénalisant le négationnisme. L'affaire démarre huit mois après le livre de synthèse bibliographique d'Olivier Grenouilleau, comparant et hiérarchisant, par des chiffres ensuite contestés dans leur présentation, les différentes traites négrières. Le débat se durcit, sur fond de procès contre Dieudonné, d'émeutes dans les banlieues françaises et d'une nouvelle loi mémorielle exigeant d'enseigner à l'école également les « aspects positifs de la colonisation », loi contestée par un Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire et deux pétitions, dont une des élus de l'outre-mer. Dans un climat d'effervescence locale, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy annule son voyage en Martinique, où l'écrivain Aimé Césaire ne veut plus le rencontrer. Finalement, l'article de loi réclamant d'enseigner les aspects positifs de la colonisation est retiré, mais sans parvenir à apaiser le climat mémoriel, qui s'enflamme à nouveau en 2008 lors de la plus longue grève de l'histoire des Antilles françaises. (fr)
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