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- L'expédition de Saint-Domingue débutant en décembre 1801 et s'achevant en novembre 1803, est décidée par le Premier Consul Bonaparte sous l'influence du lobby colonial, mené par le Deuxième Consul Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, ex-avocat des propriétaires d'esclaves, et deux conseillers influents pour les affaires coloniales, François Barbé-Marbois et le planteur Malouet. Pendant deux ans, ils ont hésité, imaginant d'abord utiliser Toussaint Louverture, esclave noir affranchi devenu général de la République française, qui a conquis la partie espagnole de l'île en 1795 puis obtenu l'armistice du 30 mars 1798 avec les Anglais, à qui les propriétaires d'esclaves avaient offert la partie française de colonie dès 1794. Son armée, « la plus puissante des Antilles », aguerrie par ces combats et immunisée contre les maladies tropicales, pouvait servir à attaquer la Jamaïque anglaise, devenue depuis quelques années la première productrice mondiale de sucre, voire le Mexique espagnol et ses riches mines d'argent. Mais ces projets sont balayés par les négociations de paix avec l'Angleterre relancées dès le printemps 1801. L'expédition est commandée par le général Leclerc, beau-frère de Napoléon, qui lui fixe finalement pour objectif de renverser Toussaint Louverture, sans parvenir à convaincre que sera préservée l'abolition de l'esclavage, proclamée unilatéralement à Saint-Domingue depuis le 29 août 1793, puis votée pour l'ensemble des colonies par la Convention nationale, à l'initiative de l'abbé Grégoire, le 4 février 1794. A la Guadeloupe voisine, l'esclavage est rétabli de force en mai 1802 par l'expédition du général Richepanse, qui suit de peu celle de Saint-Domingue et se heurte à la résistance du colonel noir Delgrès. Une loi de juillet 1802 rétablit l'esclavage officiellement à la Guadeloupe, contribuant à la prolongation des combats à Saint-Domingue, où l'expédition semblait victorieuse dès le mois de mai, mais où la déportation de Toussaint Louverture en juin n'a pas découragé son bras droit, le général noir Dessalines, de poursuivre le combat, les cultivateurs refusant l'ordre de désarmement imposé par Paris en juin, qui est pour eux synonyme de rétablissement de l'esclavage. Le corps expéditionnaire de Saint-Domingue est décimé par la fièvre jaune. Le commandant de l'expédition, le général Leclerc, et celui de l'expédition de la Guadeloupe, le général Richepanse, succombent à la maladie. Leclerc est remplacé fin 1802 par son second, le général Rochambeau, qui est défait par le Jean-Jacques Dessalines à la bataille de Vertières, 18 novembre 1803. (fr)
- L'expédition de Saint-Domingue débutant en décembre 1801 et s'achevant en novembre 1803, est décidée par le Premier Consul Bonaparte sous l'influence du lobby colonial, mené par le Deuxième Consul Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, ex-avocat des propriétaires d'esclaves, et deux conseillers influents pour les affaires coloniales, François Barbé-Marbois et le planteur Malouet. Pendant deux ans, ils ont hésité, imaginant d'abord utiliser Toussaint Louverture, esclave noir affranchi devenu général de la République française, qui a conquis la partie espagnole de l'île en 1795 puis obtenu l'armistice du 30 mars 1798 avec les Anglais, à qui les propriétaires d'esclaves avaient offert la partie française de colonie dès 1794. Son armée, « la plus puissante des Antilles », aguerrie par ces combats et immunisée contre les maladies tropicales, pouvait servir à attaquer la Jamaïque anglaise, devenue depuis quelques années la première productrice mondiale de sucre, voire le Mexique espagnol et ses riches mines d'argent. Mais ces projets sont balayés par les négociations de paix avec l'Angleterre relancées dès le printemps 1801. L'expédition est commandée par le général Leclerc, beau-frère de Napoléon, qui lui fixe finalement pour objectif de renverser Toussaint Louverture, sans parvenir à convaincre que sera préservée l'abolition de l'esclavage, proclamée unilatéralement à Saint-Domingue depuis le 29 août 1793, puis votée pour l'ensemble des colonies par la Convention nationale, à l'initiative de l'abbé Grégoire, le 4 février 1794. A la Guadeloupe voisine, l'esclavage est rétabli de force en mai 1802 par l'expédition du général Richepanse, qui suit de peu celle de Saint-Domingue et se heurte à la résistance du colonel noir Delgrès. Une loi de juillet 1802 rétablit l'esclavage officiellement à la Guadeloupe, contribuant à la prolongation des combats à Saint-Domingue, où l'expédition semblait victorieuse dès le mois de mai, mais où la déportation de Toussaint Louverture en juin n'a pas découragé son bras droit, le général noir Dessalines, de poursuivre le combat, les cultivateurs refusant l'ordre de désarmement imposé par Paris en juin, qui est pour eux synonyme de rétablissement de l'esclavage. Le corps expéditionnaire de Saint-Domingue est décimé par la fièvre jaune. Le commandant de l'expédition, le général Leclerc, et celui de l'expédition de la Guadeloupe, le général Richepanse, succombent à la maladie. Leclerc est remplacé fin 1802 par son second, le général Rochambeau, qui est défait par le Jean-Jacques Dessalines à la bataille de Vertières, 18 novembre 1803. (fr)
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prop-fr:titre
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- Précis historique de la dernière expédition de Saint-Domingue : depuis le départ de l'armée des côtes de France, jusqu'à l'évacuation de la colonie : suivi des moyens de rétablissement de cette colonie (fr)
- Etat des troupes de l'armée expéditionnaire de St Domingue (fr)
- Voyages d'un naturaliste et ses observations faites sur les trois règnes de la nature : dans plusieurs ports de mer français, en Espagne, au continent de l'Amérique septentrionale, à Saint-Yago de Cuba et à St-Domingue, où l'auteur devenu le prisonnier de 40000 Noirs révoltés, et par suite mis en liberté par une colonne de l'armée française, donne des détails circonstanciés sur l'expédition du général Leclerc (fr)
- Histoire de l'expédition des Français à Saint-Domingue, sous le consulat de Napoléon Bonaparte (fr)
- Précis historique de la dernière expédition de Saint-Domingue : depuis le départ de l'armée des côtes de France, jusqu'à l'évacuation de la colonie : suivi des moyens de rétablissement de cette colonie (fr)
- Etat des troupes de l'armée expéditionnaire de St Domingue (fr)
- Voyages d'un naturaliste et ses observations faites sur les trois règnes de la nature : dans plusieurs ports de mer français, en Espagne, au continent de l'Amérique septentrionale, à Saint-Yago de Cuba et à St-Domingue, où l'auteur devenu le prisonnier de 40000 Noirs révoltés, et par suite mis en liberté par une colonne de l'armée française, donne des détails circonstanciés sur l'expédition du général Leclerc (fr)
- Histoire de l'expédition des Français à Saint-Domingue, sous le consulat de Napoléon Bonaparte (fr)
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- L'expédition de Saint-Domingue débutant en décembre 1801 et s'achevant en novembre 1803, est décidée par le Premier Consul Bonaparte sous l'influence du lobby colonial, mené par le Deuxième Consul Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, ex-avocat des propriétaires d'esclaves, et deux conseillers influents pour les affaires coloniales, François Barbé-Marbois et le planteur Malouet. Pendant deux ans, ils ont hésité, imaginant d'abord utiliser Toussaint Louverture, esclave noir affranchi devenu général de la République française, qui a conquis la partie espagnole de l'île en 1795 puis obtenu l'armistice du 30 mars 1798 avec les Anglais, à qui les propriétaires d'esclaves avaient offert la partie française de colonie dès 1794. (fr)
- L'expédition de Saint-Domingue débutant en décembre 1801 et s'achevant en novembre 1803, est décidée par le Premier Consul Bonaparte sous l'influence du lobby colonial, mené par le Deuxième Consul Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, ex-avocat des propriétaires d'esclaves, et deux conseillers influents pour les affaires coloniales, François Barbé-Marbois et le planteur Malouet. Pendant deux ans, ils ont hésité, imaginant d'abord utiliser Toussaint Louverture, esclave noir affranchi devenu général de la République française, qui a conquis la partie espagnole de l'île en 1795 puis obtenu l'armistice du 30 mars 1798 avec les Anglais, à qui les propriétaires d'esclaves avaient offert la partie française de colonie dès 1794. (fr)
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