L'époque de Kamakura (鎌倉時代, Kamakura jidai, 1185–1333) est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période, qui commence en 1185 et s'achève en 1333, est placée sous l'autorité politique du shogunat de Kamakura. Elles constitue la première partie du « Moyen Âge » de l'histoire japonaise, qui va jusqu'à la fin du XVIe siècle.

Property Value
dbo:abstract
  • L'époque de Kamakura (鎌倉時代, Kamakura jidai, 1185–1333) est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période, qui commence en 1185 et s'achève en 1333, est placée sous l'autorité politique du shogunat de Kamakura. Elles constitue la première partie du « Moyen Âge » de l'histoire japonaise, qui va jusqu'à la fin du XVIe siècle. Le XIIe siècle vit le pouvoir impérial et l'aristocratie civile laisser les premiers rôles aux familles de l'élite guerrière, d'abord les Taira, puis, à l'issue de la guerre de Genpei (1180-1185), aux Minamoto de la lignée Seiwa Genji, dont le chef de clan, Yoritomo, devint alors le personnage le plus puissant du Japon. Installé à Kamakura, il reçut de l'empereur le titre de shōgun, qui donna son nom au régime qu'il fonda, le shogunat (ou Bakufu), qui voyait les guerriers exercer les premiers rôles. Après la mort de Yoritomo en 1199, sa veuve Hōjō Masako prit en main la direction du shogunat, qui passa sous la coupe de son clan, les Hōjō, dont les chefs devinrent les « régents » (shikken) du shogun, exerçant de fait le pouvoir suprême, leur triomphe étant confirmé après qu'une nouvelle réaction de la cour impériale eut échoué en 1221. L'époque de Kamakura vit donc l'élite guerrière s'élever au rang de catégorie dominante, les hommes-liges du régime shogunal recevant en récompense de leurs services des charges importantes et le contrôle de domaines dans tout le pays. Les empereurs retirés et la noblesse de Kyoto continuèrent cependant à jouer un rôle politique, administratif et culturel notable, de même que les grands temples du Kinai. Cette période vit donc une forme de partage de pouvoir entre ces différents groupes pour l'administration du pays, même si les chefs des principaux clans guerriers installés à Kamakura et dans le Kantō, dirigés par les Hōjō, gardaient la direction du pays. Les provinces étaient organisées suivant un modèle domanial, les domaines publics et privés étant dirigés par les membres de la haute élite, et gérés par des administrateurs locaux, encadrant la vie des communautés de paysans, pêcheurs, forestiers, artisans et autres professions. Les élites locales, avant tout d'extraction guerrière, augmentèrent progressivement leur emprise sur les domaines, au détriment de l'aristocratie civile et des temples. Les échanges avec l'extérieur connurent un essor à cette période, ce qui se voit dans le fait que les monnaies en circulation à partir du XIIIe siècle avaient toutes été importées depuis la Chine. La vie religieuse de la période de Kamakura fut très riche, couramment considérée comme marquée par un renouveau puisqu'elle vit le développement de plusieurs courants de première importance. Le bouddhisme avait étendu son emprise sur les cultes des divinités autochtones appelées kami, et les grands temples bouddhistes étaient partagés entre plusieurs courants (Tendai, Shingon, etc.). Leur magistère fut cependant secoué par des nouveaux courants, d'un côté ceux apparus à l'initiative de moines japonais développant les idées des écoles de la Terre pure, dans une veine plus dévotionnelle et populaire, du Lotus, et d'un autre côté, le Zen, qui eut plutôt un succès dans le milieu des élites, courant axé sur la méditation qui fut importé depuis la Chine et renouvela donc l'influence culturelle déjà considérable de ce pays sur le Japon. Durant la seconde moitié du XIIIe siècle, le shogunat fut mis à l'épreuve des invasions mongoles, qui furent repoussées, et dont il sortit renforcé, du moins en apparence. En effet, la question de la récompense des soldats ayant contribué à l'effort de guerre mina la légitimité du pouvoir de Kamakura qui n'était pas en mesure de donner satisfaction à de nombreux guerriers, par ailleurs affaiblis par les pratiques successorales égalitaires qui réduisaient leur patrimoine à chaque génération. Le caractère de plus en plus autoritaire du pouvoir des Hōjō, puis des luttes internes parmi l'élite de Kamakura achevèrent de rendre le gouvernement shogunal impopulaire, y compris aux yeux de l'élite guerrière du Kantō. Cela profita en premier lieu à l'empereur Go-Daigo qui initia le soulèvement qui emporta les Hōjō et le régime de Kamakura en 1331-1333, puis à une famille de l'élite guerrière, les Ashikaga, qui reprirent à leur compte le régime shogunal durant l'époque de Muromachi. (fr)
  • L'époque de Kamakura (鎌倉時代, Kamakura jidai, 1185–1333) est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période, qui commence en 1185 et s'achève en 1333, est placée sous l'autorité politique du shogunat de Kamakura. Elles constitue la première partie du « Moyen Âge » de l'histoire japonaise, qui va jusqu'à la fin du XVIe siècle. Le XIIe siècle vit le pouvoir impérial et l'aristocratie civile laisser les premiers rôles aux familles de l'élite guerrière, d'abord les Taira, puis, à l'issue de la guerre de Genpei (1180-1185), aux Minamoto de la lignée Seiwa Genji, dont le chef de clan, Yoritomo, devint alors le personnage le plus puissant du Japon. Installé à Kamakura, il reçut de l'empereur le titre de shōgun, qui donna son nom au régime qu'il fonda, le shogunat (ou Bakufu), qui voyait les guerriers exercer les premiers rôles. Après la mort de Yoritomo en 1199, sa veuve Hōjō Masako prit en main la direction du shogunat, qui passa sous la coupe de son clan, les Hōjō, dont les chefs devinrent les « régents » (shikken) du shogun, exerçant de fait le pouvoir suprême, leur triomphe étant confirmé après qu'une nouvelle réaction de la cour impériale eut échoué en 1221. L'époque de Kamakura vit donc l'élite guerrière s'élever au rang de catégorie dominante, les hommes-liges du régime shogunal recevant en récompense de leurs services des charges importantes et le contrôle de domaines dans tout le pays. Les empereurs retirés et la noblesse de Kyoto continuèrent cependant à jouer un rôle politique, administratif et culturel notable, de même que les grands temples du Kinai. Cette période vit donc une forme de partage de pouvoir entre ces différents groupes pour l'administration du pays, même si les chefs des principaux clans guerriers installés à Kamakura et dans le Kantō, dirigés par les Hōjō, gardaient la direction du pays. Les provinces étaient organisées suivant un modèle domanial, les domaines publics et privés étant dirigés par les membres de la haute élite, et gérés par des administrateurs locaux, encadrant la vie des communautés de paysans, pêcheurs, forestiers, artisans et autres professions. Les élites locales, avant tout d'extraction guerrière, augmentèrent progressivement leur emprise sur les domaines, au détriment de l'aristocratie civile et des temples. Les échanges avec l'extérieur connurent un essor à cette période, ce qui se voit dans le fait que les monnaies en circulation à partir du XIIIe siècle avaient toutes été importées depuis la Chine. La vie religieuse de la période de Kamakura fut très riche, couramment considérée comme marquée par un renouveau puisqu'elle vit le développement de plusieurs courants de première importance. Le bouddhisme avait étendu son emprise sur les cultes des divinités autochtones appelées kami, et les grands temples bouddhistes étaient partagés entre plusieurs courants (Tendai, Shingon, etc.). Leur magistère fut cependant secoué par des nouveaux courants, d'un côté ceux apparus à l'initiative de moines japonais développant les idées des écoles de la Terre pure, dans une veine plus dévotionnelle et populaire, du Lotus, et d'un autre côté, le Zen, qui eut plutôt un succès dans le milieu des élites, courant axé sur la méditation qui fut importé depuis la Chine et renouvela donc l'influence culturelle déjà considérable de ce pays sur le Japon. Durant la seconde moitié du XIIIe siècle, le shogunat fut mis à l'épreuve des invasions mongoles, qui furent repoussées, et dont il sortit renforcé, du moins en apparence. En effet, la question de la récompense des soldats ayant contribué à l'effort de guerre mina la légitimité du pouvoir de Kamakura qui n'était pas en mesure de donner satisfaction à de nombreux guerriers, par ailleurs affaiblis par les pratiques successorales égalitaires qui réduisaient leur patrimoine à chaque génération. Le caractère de plus en plus autoritaire du pouvoir des Hōjō, puis des luttes internes parmi l'élite de Kamakura achevèrent de rendre le gouvernement shogunal impopulaire, y compris aux yeux de l'élite guerrière du Kantō. Cela profita en premier lieu à l'empereur Go-Daigo qui initia le soulèvement qui emporta les Hōjō et le régime de Kamakura en 1331-1333, puis à une famille de l'élite guerrière, les Ashikaga, qui reprirent à leur compte le régime shogunal durant l'époque de Muromachi. (fr)
dbo:capital
dbo:country
dbo:existence
dbo:followedBy
dbo:follows
dbo:government
dbo:isPartOf
dbo:mapCaption
  • Le « Grand Bouddha » (Daibutsu) du templeKōtoku-in,Kamakura, milieu du.
dbo:namedAfter
dbo:nextEntity
dbo:previousEntity
dbo:religion
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageExternalLink
dbo:wikiPageID
  • 4381109 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 201862 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 187708065 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:année
  • 1968 (xsd:integer)
  • 1986 (xsd:integer)
  • 1988 (xsd:integer)
  • 1990 (xsd:integer)
  • 2001 (xsd:integer)
  • 2004 (xsd:integer)
  • 2005 (xsd:integer)
  • 2008 (xsd:integer)
  • 2009 (xsd:integer)
  • 2010 (xsd:integer)
  • 2012 (xsd:integer)
  • 2013 (xsd:integer)
prop-fr:annéeDébut
  • 1185 (xsd:integer)
prop-fr:annéeFin
  • 1333 (xsd:integer)
prop-fr:auteur
prop-fr:capitale
prop-fr:carte
  • JP-kamakura-daibutsu-2.jpg (fr)
  • JP-kamakura-daibutsu-2.jpg (fr)
prop-fr:collection
  • Tempus (fr)
  • Tout l'art, Histoire (fr)
  • Tempus (fr)
  • Tout l'art, Histoire (fr)
prop-fr:directeur
  • oui (fr)
  • oui (fr)
prop-fr:gouvernement
  • Monarchie (fr)
  • Monarchie (fr)
prop-fr:id
  • AMI (fr)
  • BRO (fr)
  • LIT (fr)
  • SAN (fr)
  • EME (fr)
  • SHI (fr)
  • SOU3 (fr)
  • FRE (fr)
  • CHJ3 (fr)
  • HER10 (fr)
  • NIJO (fr)
  • SOU10 (fr)
  • AMI (fr)
  • BRO (fr)
  • LIT (fr)
  • SAN (fr)
  • EME (fr)
  • SHI (fr)
  • SOU3 (fr)
  • FRE (fr)
  • CHJ3 (fr)
  • HER10 (fr)
  • NIJO (fr)
  • SOU10 (fr)
prop-fr:isbn
  • 2 (xsd:integer)
  • 978 (xsd:integer)
  • 0978-02-08 (xsd:date)
prop-fr:langue
  • en (fr)
  • fr (fr)
  • en (fr)
  • fr (fr)
prop-fr:langues
  • japonais ancien (fr)
  • japonais ancien (fr)
prop-fr:leadera
prop-fr:leadera1Date
  • 1192 (xsd:integer)
prop-fr:leadera2Date
  • 1203 (xsd:integer)
prop-fr:lienAuteur
  • Francine Hérail (fr)
  • Pierre François Souyri (fr)
  • Francine Hérail (fr)
  • Pierre François Souyri (fr)
prop-fr:lieu
  • Ann Arbor (fr)
  • Arles (fr)
  • Cambridge (fr)
  • Honolulu (fr)
  • Paris (fr)
  • New York et Londres (fr)
  • Ann Arbor (fr)
  • Arles (fr)
  • Cambridge (fr)
  • Honolulu (fr)
  • Paris (fr)
  • New York et Londres (fr)
prop-fr:lireEnLigne
prop-fr:légende
  • Le « Grand Bouddha » du temple Kōtoku-in, Kamakura, milieu du . (fr)
  • Le « Grand Bouddha » du temple Kōtoku-in, Kamakura, milieu du . (fr)
prop-fr:nom
prop-fr:nomFrançais
  • Époque de Kamakura (fr)
  • 鎌倉時代 (fr)
  • Époque de Kamakura (fr)
  • 鎌倉時代 (fr)
prop-fr:oclc
  • 882418621 (xsd:integer)
prop-fr:p
prop-fr:pagesTotales
  • 248 (xsd:integer)
  • 448 (xsd:integer)
  • 478 (xsd:integer)
  • 522 (xsd:integer)
  • 627 (xsd:integer)
  • 1413 (xsd:integer)
prop-fr:prénom
  • Jean (fr)
  • François (fr)
  • Guillaume (fr)
  • Pierre-François (fr)
  • Francine (fr)
  • Karl F. (fr)
  • Jean (fr)
  • François (fr)
  • Guillaume (fr)
  • Pierre-François (fr)
  • Francine (fr)
  • Karl F. (fr)
prop-fr:présentationEnLigne
  • https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00984537|lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00984537/document|id=HER86 (fr)
  • https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00984537|lire en ligne=https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00984537/document|id=HER86 (fr)
prop-fr:religion
  • Bouddhisme, shintoïsme (fr)
  • Bouddhisme, shintoïsme (fr)
prop-fr:s
prop-fr:sousTitre
  • 500 (xsd:integer)
  • 1185 (xsd:integer)
  • des origines à nos jours (fr)
  • Le monde à l'envers (fr)
  • des origines aux débuts du Japon moderne (fr)
  • matériaux pour l'étude de la langue et de la civilisation japonaises (fr)
  • A Social and Economic History (fr)
  • Premodern History to 1850 (fr)
  • Volume 3: Medieval Japan (fr)
prop-fr:titre
  • Histoire de la littérature japonaise (fr)
  • Histoire du Japon (fr)
  • L'Art japonais (fr)
  • Nouvelle Histoire du Japon (fr)
  • The Cambridge History of Japan (fr)
  • Histoire du Japon des origines à la fin de l'époque Meiji (fr)
  • Histoire du Japon médiéval (fr)
  • The Religious Traditions of Japan (fr)
  • La vie quotidienne au Japon à l'époque des Samouraï (fr)
  • Japan Emerging (fr)
  • Japan to 1600 (fr)
  • Rethinking Japanese History (fr)
  • Splendeurs et misères d'une favorite, Traduit du japonais et présenté par Alain Rocher (fr)
  • Histoire de la littérature japonaise (fr)
  • Histoire du Japon (fr)
  • L'Art japonais (fr)
  • Nouvelle Histoire du Japon (fr)
  • The Cambridge History of Japan (fr)
  • Histoire du Japon des origines à la fin de l'époque Meiji (fr)
  • Histoire du Japon médiéval (fr)
  • The Religious Traditions of Japan (fr)
  • La vie quotidienne au Japon à l'époque des Samouraï (fr)
  • Japan Emerging (fr)
  • Japan to 1600 (fr)
  • Rethinking Japanese History (fr)
  • Splendeurs et misères d'une favorite, Traduit du japonais et présenté par Alain Rocher (fr)
prop-fr:titreLeadera
  • Pouvoir (fr)
  • Pouvoir (fr)
prop-fr:traducteur
  • Éric Diacon (fr)
  • Alan S. Christy (fr)
  • Éric Diacon (fr)
  • Alan S. Christy (fr)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
prop-fr:éditeur
dct:subject
rdf:type
rdfs:comment
  • L'époque de Kamakura (鎌倉時代, Kamakura jidai, 1185–1333) est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période, qui commence en 1185 et s'achève en 1333, est placée sous l'autorité politique du shogunat de Kamakura. Elles constitue la première partie du « Moyen Âge » de l'histoire japonaise, qui va jusqu'à la fin du XVIe siècle. (fr)
  • L'époque de Kamakura (鎌倉時代, Kamakura jidai, 1185–1333) est l'une des 14 subdivisions traditionnelles de l'histoire du Japon. Cette période, qui commence en 1185 et s'achève en 1333, est placée sous l'autorité politique du shogunat de Kamakura. Elles constitue la première partie du « Moyen Âge » de l'histoire japonaise, qui va jusqu'à la fin du XVIe siècle. (fr)
rdfs:label
  • Époque de Kamakura (fr)
  • Kamakura (sv)
  • Período Kamakura (es)
  • Período Kamakura (pt)
  • Thời kỳ Kamakura (vi)
  • Період Камакура (uk)
  • 鎌倉時代 (zh)
  • Époque de Kamakura (fr)
  • Kamakura (sv)
  • Período Kamakura (es)
  • Período Kamakura (pt)
  • Thời kỳ Kamakura (vi)
  • Період Камакура (uk)
  • 鎌倉時代 (zh)
rdfs:seeAlso
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
foaf:name
  • Époque de Kamakura (fr)
  • 鎌倉時代 (fr)
  • Époque de Kamakura (fr)
  • 鎌倉時代 (fr)
is dbo:followedBy of
is dbo:follows of
is dbo:nextEntity of
is dbo:period of
is dbo:previousEntity of
is dbo:wikiPageRedirects of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is prop-fr:année of
is prop-fr:date of
is prop-fr:débutConstruction of
is prop-fr:p of
is prop-fr:s of
is prop-fr:époque of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of