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- Nicolas Krebs (1401 - 11 août 1464), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un théologien, philosophe, humaniste, mathématicien et prélat allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs ou Cryfftz, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance, Cues sur la Moselle. Il fut cardinal, puis il devint vicaire temporel et ami du pape Pie II. Sur le plan théologique et ecclésial, « il s’efforça de concilier la primauté pontificale avec les thèses conciliaires et travailla à l’union de l’Église romaine avec les Églises orthodoxes » (Jean Delumeau, Ministère de la Culture et de la Communication). Pour ce qui est des aspects philosophiques et scientifiques de son œuvre, « son nom retient surtout l’attention aujourd’hui en raison de son ouvrage De la docte ignorance (1440) qui passa inaperçu en son temps. Or y figuraient [pourtant] des conceptions astronomiques qui annonçaient, dès le milieu du XVe siècle la "nouvelle astronomie" », c'est-à-dire rien de moins que la révolution copernicienne du siècle suivant, et qui remettaient en question le thomisme dominant sur plusieurs points, tout en ne s'écartant point trop du dogme catholique. Sa cosmologie de nature essentiellement spéculative représente en effet l'une des premières grandes alternatives à la scolastique aristotélicienne, notamment sur la brûlante question de la finitude ou de l'infinité de l'univers. Sa théorie de la connaissance a durablement influencé la philosophie des sciences (Giordano Bruno, Descartes…) et l'astronomie théorique (Copernic, Kepler, Galilée…). Pour Ernst Cassirer, la docte ignorance constitue l'une des premières formulations de l'épistémologie moderne. (fr)
- Nicolas Krebs (1401 - 11 août 1464), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un théologien, philosophe, humaniste, mathématicien et prélat allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs ou Cryfftz, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance, Cues sur la Moselle. Il fut cardinal, puis il devint vicaire temporel et ami du pape Pie II. Sur le plan théologique et ecclésial, « il s’efforça de concilier la primauté pontificale avec les thèses conciliaires et travailla à l’union de l’Église romaine avec les Églises orthodoxes » (Jean Delumeau, Ministère de la Culture et de la Communication). Pour ce qui est des aspects philosophiques et scientifiques de son œuvre, « son nom retient surtout l’attention aujourd’hui en raison de son ouvrage De la docte ignorance (1440) qui passa inaperçu en son temps. Or y figuraient [pourtant] des conceptions astronomiques qui annonçaient, dès le milieu du XVe siècle la "nouvelle astronomie" », c'est-à-dire rien de moins que la révolution copernicienne du siècle suivant, et qui remettaient en question le thomisme dominant sur plusieurs points, tout en ne s'écartant point trop du dogme catholique. Sa cosmologie de nature essentiellement spéculative représente en effet l'une des premières grandes alternatives à la scolastique aristotélicienne, notamment sur la brûlante question de la finitude ou de l'infinité de l'univers. Sa théorie de la connaissance a durablement influencé la philosophie des sciences (Giordano Bruno, Descartes…) et l'astronomie théorique (Copernic, Kepler, Galilée…). Pour Ernst Cassirer, la docte ignorance constitue l'une des premières formulations de l'épistémologie moderne. (fr)
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prop-fr:légende
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- Dessin représentant « Nicolaus von Cusa cardinal », coiffé du Galero cardinalice, dans la Chronique de Nuremberg , de Hartmann Schedel . (fr)
- Portrait de Nicolas de Cues en donateur, priant au pied de la Croix, par le Maître de la Vie de Marie, provenant du retable du maître-autel de la chapelle de l', à Bernkastel-Kues dont il fut le commanditaire. [Détail]. (fr)
- Dessin représentant « Nicolaus von Cusa cardinal », coiffé du Galero cardinalice, dans la Chronique de Nuremberg , de Hartmann Schedel . (fr)
- Portrait de Nicolas de Cues en donateur, priant au pied de la Croix, par le Maître de la Vie de Marie, provenant du retable du maître-autel de la chapelle de l', à Bernkastel-Kues dont il fut le commanditaire. [Détail]. (fr)
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prop-fr:texte
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- Pour les Grecs en effet, l’in-fini est le "négatif" du fini auquel il est . Soit un indéfini vague, sans contour, et chaotique, un peu comme . Alors que pour nous, l’infini c’est un peu une sorte de « plus-grand-que-le-plus-grand », donc un "immense" à la puissance n, infini = "sans fin" et donc positif, promesse d'éternité ; pour les Grecs infini = "pas fini". Pour nous, la fin est associée à la fermeture, à la limite, à l'entrave, à la mort ; pour les Grecs le fini est associé à la forme reconnaissable, à l'identité, au parachevé. Pour les Grecs anciens, l'infinité est donc une infinitude, un improbable flou mathématique incommensurable , un vertige, c’est donc l’effroi maximum. Pour eux, seul ce qui est mesuré est équilibré et harmonieux, le mesurable rationnel est rassurant, à la fois sur les plans mathématique, métaphysique et psychologique : ainsi, la tempérance et la modération, qui sont d’abord connaissance de soi et de ses limites, sont seules souhaitables ; l’hubris [{{grec ancien|ὕϐρις}}], la démesure, dont relève l’infini en tant que non mesurable, était pour eux du côté de la folie, de l'irrationnel, de la violence débridée des passions. (fr)
- Pour les Grecs en effet, l’in-fini est le "négatif" du fini auquel il est . Soit un indéfini vague, sans contour, et chaotique, un peu comme . Alors que pour nous, l’infini c’est un peu une sorte de « plus-grand-que-le-plus-grand », donc un "immense" à la puissance n, infini = "sans fin" et donc positif, promesse d'éternité ; pour les Grecs infini = "pas fini". Pour nous, la fin est associée à la fermeture, à la limite, à l'entrave, à la mort ; pour les Grecs le fini est associé à la forme reconnaissable, à l'identité, au parachevé. Pour les Grecs anciens, l'infinité est donc une infinitude, un improbable flou mathématique incommensurable , un vertige, c’est donc l’effroi maximum. Pour eux, seul ce qui est mesuré est équilibré et harmonieux, le mesurable rationnel est rassurant, à la fois sur les plans mathématique, métaphysique et psychologique : ainsi, la tempérance et la modération, qui sont d’abord connaissance de soi et de ses limites, sont seules souhaitables ; l’hubris [{{grec ancien|ὕϐρις}}], la démesure, dont relève l’infini en tant que non mesurable, était pour eux du côté de la folie, de l'irrationnel, de la violence débridée des passions. (fr)
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- Nicolas Krebs (1401 - 11 août 1464), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un théologien, philosophe, humaniste, mathématicien et prélat allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs ou Cryfftz, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance, Cues sur la Moselle. (fr)
- Nicolas Krebs (1401 - 11 août 1464), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un théologien, philosophe, humaniste, mathématicien et prélat allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs ou Cryfftz, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance, Cues sur la Moselle. (fr)
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