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- La révolution de Mars (Märzrevolution en allemand), également dénommée révolution allemande de 1848, est le Printemps des peuples germaniques. Il s'agit de l'ensemble des révolutions qui éclatent entre mars 1848 et la fin de l'été 1849 au sein de la Confédération germanique et dans les provinces et pays sous domination de l'empire d'Autriche (Hongrie et Italie du Nord) et du royaume de Prusse (province de Posnanie). Le Vormärz qui précéda est marqué par la restauration politique mise en place par la Sainte-Alliance et en particulier par le chancelier autrichien Klemens Wenzel von Metternich. En outre, le début de la révolution industrielle en Allemagne provoque un appauvrissement des artisans et une aggravation des problèmes sociaux. Après les révolutions en Italie début janvier 1848 et en France en février, les États allemands rejoignent le soulèvement européen. Les révolutionnaires des États allemands aspirent à l'établissement des libertés politiques ainsi qu'à l'unité nationale. La révolution commence dans le grand-duché de Bade. Elle se propage en quelques semaines dans les autres États de la Confédération. Elle force la désignation de gouvernements libéraux et l'élection d'un parlement national qui se rassemble dans la ville libre de Francfort. Après les premiers succès du printemps 1848, le mouvement se fait plus défensif à l'été. L'automne 1848 et les campagnes pour la reconnaissance de la Constitution de Francfort de mai 1849 connaissent un nouveau pic de soulèvements, ayant localement des allures de guerre civile, mais ne peuvent empêcher l'échec de la révolution. Les libéraux et les démocrates s'opposent au parlement de Francfort. Les premiers privilégient la monarchie constitutionnelle ; les seconds donnent plus d'importance à la souveraineté du peuple. Enfin, les plus radicaux revendiquent une république. Après de longs débats, ils s'entendent en décembre 1848 sur un ensemble de droits fondamentaux et, en mars 1849, sur une constitution. Le 3 avril suivant, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV refuse cependant la couronne impériale proposée par la Kaiserdeputation, mettant ainsi fin aux espoirs d'unification. Cette tentative de création d'un État-nation unifié et démocratique est violemment réprimée en juillet 1849 par les troupes prussiennes et autrichiennes. La révolution de Mars se solde donc par un échec. La révolution est suivie par une période de réactions politiques. Les acquis de la révolution ne sont cependant pas négligeables, marqués par la fin de la féodalité et un fort développement de la presse. Elle est aussi souvent considérée comme essentielle pour le développement du mouvement ouvrier et du féminisme en Allemagne. La révolution de Mars est mise au ban par les régimes qui suivent. Ce n'est qu'à partir de la république de Weimar (1918-1933), qui s'inspire de la constitution de Francfort (mars 1849) pour sa Loi fondamentale, que l'héritage révolutionnaire a valeur de référence politique. Par la suite, l'Allemagne de l'Ouest et celle de l'Est se le disputent. (fr)
- La révolution de Mars (Märzrevolution en allemand), également dénommée révolution allemande de 1848, est le Printemps des peuples germaniques. Il s'agit de l'ensemble des révolutions qui éclatent entre mars 1848 et la fin de l'été 1849 au sein de la Confédération germanique et dans les provinces et pays sous domination de l'empire d'Autriche (Hongrie et Italie du Nord) et du royaume de Prusse (province de Posnanie). Le Vormärz qui précéda est marqué par la restauration politique mise en place par la Sainte-Alliance et en particulier par le chancelier autrichien Klemens Wenzel von Metternich. En outre, le début de la révolution industrielle en Allemagne provoque un appauvrissement des artisans et une aggravation des problèmes sociaux. Après les révolutions en Italie début janvier 1848 et en France en février, les États allemands rejoignent le soulèvement européen. Les révolutionnaires des États allemands aspirent à l'établissement des libertés politiques ainsi qu'à l'unité nationale. La révolution commence dans le grand-duché de Bade. Elle se propage en quelques semaines dans les autres États de la Confédération. Elle force la désignation de gouvernements libéraux et l'élection d'un parlement national qui se rassemble dans la ville libre de Francfort. Après les premiers succès du printemps 1848, le mouvement se fait plus défensif à l'été. L'automne 1848 et les campagnes pour la reconnaissance de la Constitution de Francfort de mai 1849 connaissent un nouveau pic de soulèvements, ayant localement des allures de guerre civile, mais ne peuvent empêcher l'échec de la révolution. Les libéraux et les démocrates s'opposent au parlement de Francfort. Les premiers privilégient la monarchie constitutionnelle ; les seconds donnent plus d'importance à la souveraineté du peuple. Enfin, les plus radicaux revendiquent une république. Après de longs débats, ils s'entendent en décembre 1848 sur un ensemble de droits fondamentaux et, en mars 1849, sur une constitution. Le 3 avril suivant, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV refuse cependant la couronne impériale proposée par la Kaiserdeputation, mettant ainsi fin aux espoirs d'unification. Cette tentative de création d'un État-nation unifié et démocratique est violemment réprimée en juillet 1849 par les troupes prussiennes et autrichiennes. La révolution de Mars se solde donc par un échec. La révolution est suivie par une période de réactions politiques. Les acquis de la révolution ne sont cependant pas négligeables, marqués par la fin de la féodalité et un fort développement de la presse. Elle est aussi souvent considérée comme essentielle pour le développement du mouvement ouvrier et du féminisme en Allemagne. La révolution de Mars est mise au ban par les régimes qui suivent. Ce n'est qu'à partir de la république de Weimar (1918-1933), qui s'inspire de la constitution de Francfort (mars 1849) pour sa Loi fondamentale, que l'héritage révolutionnaire a valeur de référence politique. Par la suite, l'Allemagne de l'Ouest et celle de l'Est se le disputent. (fr)
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