La prolepse (substantif féminin), mot savant originaire du terme grec (ἡ) πρόληψις (ê) prolêpsis (pour les philosophes : action de prendre d'avance, notion acquise par les sens ; chez les Épicuriens : notion antérieure à toute perception par les sens ou à toute éducation de l'esprit, idée innée), est un procédé littéraire possédant quatre acceptions : Pour Patrick Bacry « l'anacoluthe est si proche de la prolepse que la différence entre les deux figures est « fortténue ».

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  • La prolepse (substantif féminin), mot savant originaire du terme grec (ἡ) πρόληψις (ê) prolêpsis (pour les philosophes : action de prendre d'avance, notion acquise par les sens ; chez les Épicuriens : notion antérieure à toute perception par les sens ou à toute éducation de l'esprit, idée innée), est un procédé littéraire possédant quatre acceptions : 1. * en syntaxe, il s'agit d'une expression anticipée, dans le COD de la principale, du sujet de la subordonnée comme dans « Regarde cette auto, comme elle est belle ». 2. * en rhétorique, la prolepse est une figure par laquelle on prévient une objection, en la refusant d'avance comme dans « Cela serait trop long à expliquer ». 3. * en stylistique, c'est une attribution anticipée, au sujet ou à l'objet d'un verbe, d'une propriété qu'ils n'acquerront qu'une fois accomplie l'action exprimée par le verbe : « Résolu d'accomplir ce cruel sacrifice, / J'y voulus préparer la triste Bérénice » (Racine, Bérénice) 4. * en narratologie, la prolepse — ou anticipation — est une figure de style par laquelle sont mentionnés des faits qui se produiront bien plus tard dans l'intrigue : « Cet hiver 1657 était notre première “mauvaise saison” et il ne fut pas des plus cléments. [...] Début avril, les jours commencèrent à rallonger sensiblement. » (M. Piquemal, Le Pionnier du Nouveau Monde) ; la célèbre première phrase de Cent ans de solitude, de Gabriel García Márquez, est à cet égard très éclairante : « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace. » Pour Patrick Bacry « l'anacoluthe est si proche de la prolepse que la différence entre les deux figures est « fortténue ». (fr)
  • La prolepse (substantif féminin), mot savant originaire du terme grec (ἡ) πρόληψις (ê) prolêpsis (pour les philosophes : action de prendre d'avance, notion acquise par les sens ; chez les Épicuriens : notion antérieure à toute perception par les sens ou à toute éducation de l'esprit, idée innée), est un procédé littéraire possédant quatre acceptions : 1. * en syntaxe, il s'agit d'une expression anticipée, dans le COD de la principale, du sujet de la subordonnée comme dans « Regarde cette auto, comme elle est belle ». 2. * en rhétorique, la prolepse est une figure par laquelle on prévient une objection, en la refusant d'avance comme dans « Cela serait trop long à expliquer ». 3. * en stylistique, c'est une attribution anticipée, au sujet ou à l'objet d'un verbe, d'une propriété qu'ils n'acquerront qu'une fois accomplie l'action exprimée par le verbe : « Résolu d'accomplir ce cruel sacrifice, / J'y voulus préparer la triste Bérénice » (Racine, Bérénice) 4. * en narratologie, la prolepse — ou anticipation — est une figure de style par laquelle sont mentionnés des faits qui se produiront bien plus tard dans l'intrigue : « Cet hiver 1657 était notre première “mauvaise saison” et il ne fut pas des plus cléments. [...] Début avril, les jours commencèrent à rallonger sensiblement. » (M. Piquemal, Le Pionnier du Nouveau Monde) ; la célèbre première phrase de Cent ans de solitude, de Gabriel García Márquez, est à cet égard très éclairante : « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace. » Pour Patrick Bacry « l'anacoluthe est si proche de la prolepse que la différence entre les deux figures est « fortténue ». (fr)
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