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- La première guerre civile libyenne, ou révolution libyenne, est un conflit armé issu d'un mouvement de contestation populaire, assorti de revendications sociales et politiques, qui s'est déroulé entre le 15 février 2011 et le 23 octobre 2011 en Libye. Il s'inscrit dans un contexte de protestations dans les pays arabes et est à l'origine de l'intervention militaire internationale de 2011 en Libye. Comme les révolutions tunisienne et égyptienne, le mouvement trouve son origine dans un mouvement de protestations, réclamant plus de libertés et de démocratie, un meilleur respect des droits de l'homme, une meilleure répartition des richesses ainsi que l'arrêt de la corruption au sein de l'État et de ses institutions. Après 42 ans au pouvoir (depuis le 1er septembre 1969), Mouammar Kadhafi, le « Guide de la Révolution » de la Jamahiriya arabe libyenne, est d'ailleurs au début de 2011 le plus ancien dirigeant du monde arabe en fonction. En revanche, contrairement aux autres révolutions arabes, la révolution libyenne, en raison de l’absence d’une véritable société civile et partis politiques organisés, ce sont les alliances tribales et claniques qui ont servi de vecteurs à la mobilisation populaire. Les principaux mouvements ont d'abord eu lieu dans des villes de Cyrénaïque (à l'est) : à El Beïda, Darnah et surtout Benghazi, puis s'étendent dans pratiquement toutes les grandes villes du pays et à Tripoli, la capitale. Plusieurs intellectuels qui s'étaient rangés aux côtés des manifestants ont été arrêtés et pour la plupart jugés. De hauts dignitaires religieux appellent dès février à la fin du régime. La répression des opposants prend un tour sanglant entre le 15 et le 17 février à Benghazi, le pouvoir durcissant la répression des manifestants. Les manifestations se muent alors en révolte armée : le régime de Kadhafi est abandonné par une partie de ses cadres et les insurgés forment un Conseil national de transition. Les troupes de Kadhafi reprennent cependant le terrain face aux insurgés. Le 10 mars 2011, le président français Nicolas Sarkozy reçoit à Paris les représentants du conseil national de transition et est le premier chef d'État à reconnaître officiellement cet organe de l'insurrection comme seul représentant de la Libye. Il lance une bataille diplomatique avec l'aide du Premier ministre britannique David Cameron dont l'issue victorieuse se traduira par l'adoption de la résolution 1 973 du Conseil de sécurité des Nations unies, autorisant des frappes aériennes contre les forces de Kadhafi pour la protection du peuple libyen. Elle est mise en œuvre par une coalition internationale le 19 mars 2011. Le 23 mars 2011, le président Nicolas Sarkozy déclare : « Si Kadhafi était entré dans Bengazhi, Srebrenica à côté serait passé pour un non-événement […]. L'Europe, elle, n'avance pas sans l'Allemagne ; mais pour la défense, on avance avec les Anglais […]. Le deuxième objectif de cette opération en Libye, c'est toute la question de nos relations avec les pays arabes réussissant leur marche vers la démocratie […] et puis la troisième chose, ce sont les valeurs de la France. Si nous n'avions pas fait ça, ç'aurait été une honte. » Durant plusieurs mois, pro et anti-kadhafistes prennent à tour de rôle l'avantage au gré d'offensives et de contre-offensives. Fin août 2011, une offensive décisive permet la prise de Tripoli, ce qui entraîne la fuite de Mouhammar Kadhafi et de ses proches et l'accélération de la reconnaissance internationale de la légitimité du CNT. Les combats se poursuivent ensuite autour des derniers bastions kadhafistes. Le 20 octobre 2011, Syrte, le dernier d'entre eux, tombe aux mains des forces du Conseil national de transition et Mouammar Kadhafi est tué. Le 19 novembre suivant, son fils, Saïf al-Islam, est arrêté au sud de la Libye par des combattants du CNT. Le 23 octobre 2011 à Benghazi, le président du CNT Moustafa Abdel Jalil proclame la « libération » de la Libye, mettant officiellement fin à la guerre civile qui durait depuis huit mois. (fr)
- La première guerre civile libyenne, ou révolution libyenne, est un conflit armé issu d'un mouvement de contestation populaire, assorti de revendications sociales et politiques, qui s'est déroulé entre le 15 février 2011 et le 23 octobre 2011 en Libye. Il s'inscrit dans un contexte de protestations dans les pays arabes et est à l'origine de l'intervention militaire internationale de 2011 en Libye. Comme les révolutions tunisienne et égyptienne, le mouvement trouve son origine dans un mouvement de protestations, réclamant plus de libertés et de démocratie, un meilleur respect des droits de l'homme, une meilleure répartition des richesses ainsi que l'arrêt de la corruption au sein de l'État et de ses institutions. Après 42 ans au pouvoir (depuis le 1er septembre 1969), Mouammar Kadhafi, le « Guide de la Révolution » de la Jamahiriya arabe libyenne, est d'ailleurs au début de 2011 le plus ancien dirigeant du monde arabe en fonction. En revanche, contrairement aux autres révolutions arabes, la révolution libyenne, en raison de l’absence d’une véritable société civile et partis politiques organisés, ce sont les alliances tribales et claniques qui ont servi de vecteurs à la mobilisation populaire. Les principaux mouvements ont d'abord eu lieu dans des villes de Cyrénaïque (à l'est) : à El Beïda, Darnah et surtout Benghazi, puis s'étendent dans pratiquement toutes les grandes villes du pays et à Tripoli, la capitale. Plusieurs intellectuels qui s'étaient rangés aux côtés des manifestants ont été arrêtés et pour la plupart jugés. De hauts dignitaires religieux appellent dès février à la fin du régime. La répression des opposants prend un tour sanglant entre le 15 et le 17 février à Benghazi, le pouvoir durcissant la répression des manifestants. Les manifestations se muent alors en révolte armée : le régime de Kadhafi est abandonné par une partie de ses cadres et les insurgés forment un Conseil national de transition. Les troupes de Kadhafi reprennent cependant le terrain face aux insurgés. Le 10 mars 2011, le président français Nicolas Sarkozy reçoit à Paris les représentants du conseil national de transition et est le premier chef d'État à reconnaître officiellement cet organe de l'insurrection comme seul représentant de la Libye. Il lance une bataille diplomatique avec l'aide du Premier ministre britannique David Cameron dont l'issue victorieuse se traduira par l'adoption de la résolution 1 973 du Conseil de sécurité des Nations unies, autorisant des frappes aériennes contre les forces de Kadhafi pour la protection du peuple libyen. Elle est mise en œuvre par une coalition internationale le 19 mars 2011. Le 23 mars 2011, le président Nicolas Sarkozy déclare : « Si Kadhafi était entré dans Bengazhi, Srebrenica à côté serait passé pour un non-événement […]. L'Europe, elle, n'avance pas sans l'Allemagne ; mais pour la défense, on avance avec les Anglais […]. Le deuxième objectif de cette opération en Libye, c'est toute la question de nos relations avec les pays arabes réussissant leur marche vers la démocratie […] et puis la troisième chose, ce sont les valeurs de la France. Si nous n'avions pas fait ça, ç'aurait été une honte. » Durant plusieurs mois, pro et anti-kadhafistes prennent à tour de rôle l'avantage au gré d'offensives et de contre-offensives. Fin août 2011, une offensive décisive permet la prise de Tripoli, ce qui entraîne la fuite de Mouhammar Kadhafi et de ses proches et l'accélération de la reconnaissance internationale de la légitimité du CNT. Les combats se poursuivent ensuite autour des derniers bastions kadhafistes. Le 20 octobre 2011, Syrte, le dernier d'entre eux, tombe aux mains des forces du Conseil national de transition et Mouammar Kadhafi est tué. Le 19 novembre suivant, son fils, Saïf al-Islam, est arrêté au sud de la Libye par des combattants du CNT. Le 23 octobre 2011 à Benghazi, le président du CNT Moustafa Abdel Jalil proclame la « libération » de la Libye, mettant officiellement fin à la guerre civile qui durait depuis huit mois. (fr)
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