Les chambres de rhétorique étaient à l'origine des lieux de réunions, chambres ou camerae où se retrouvaient des professionnels d'un même métier ou des habitants d'un même quartier urbain au XVe siècle pour échanger des informations et causer sous un patronage religieux. Comme ces « compagnies de quartier » prennent goût aux réunions ou veillées où se développent une certaine curiosité savante, littéraire, musicale et théâtrale et même un art de la représentation et de la formation des initiés vis-à-vis des novices entrants, elles se muent au-delà des groupes de parole ou d'expression, en associations d'affidés ou de membres adhérents promouvant une ou plusieurs disciplines à maîtriser, une ou plusieurs activités artistiques ou en véritables sociétés littéraires, artistiques, musicales et

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  • Les chambres de rhétorique étaient à l'origine des lieux de réunions, chambres ou camerae où se retrouvaient des professionnels d'un même métier ou des habitants d'un même quartier urbain au XVe siècle pour échanger des informations et causer sous un patronage religieux. Comme ces « compagnies de quartier » prennent goût aux réunions ou veillées où se développent une certaine curiosité savante, littéraire, musicale et théâtrale et même un art de la représentation et de la formation des initiés vis-à-vis des novices entrants, elles se muent au-delà des groupes de parole ou d'expression, en associations d'affidés ou de membres adhérents promouvant une ou plusieurs disciplines à maîtriser, une ou plusieurs activités artistiques ou en véritables sociétés littéraires, artistiques, musicales et poétiques. L'essor ne concerne plus seulement les contrées urbanisées des Pays-Bas, comme Anvers, Audenarde, Bruges, Bruxelles, Gand, Lille, Liège, Tournai, Ypres... mais aussi les moindres villages des bons pays. La plupart des chambres de rhétorique s'affuble au XVIe siècle de dénominations poétiques et de blasons de reconnaissance, en langue héraldique. Des rhétoriciens connus étaient Matthijs de Castelein, Anna Bijns, Cornelis Everaert, Jan Smeken et Jan van den Dale (vers 1460-1522), facteur de la chambre bruxelloise De Violette et, après la fusion avec De Lelie en 1517, de la chambre 't Mariacransken. En Hollande, les personnes ainsi rassemblées à la fin du XVIe siècle au sein d'un quartier bourgeois ou d'un métier, les Rederijkers paraissent associées aux chambres rederijkerskamers comme semblent l'attester les termes en néerlandais. Mais les Provinces-Unies sont marquées par une forte émigration flamande, brabançonne, liégeoise, qui a apporté un art de vivre tolérant dans une époque de crise religieuse, de guerre et de mépris identitaire. Ainsi, des chambres de rhétorique, véritables troupes artistiques ou théâtrales de grande qualité, pratiquant parfois la satire des grands hommes, se sont installées en Hollande, par exemple La Lavande et Le Figuier à Amsterdam, le Lys orangé à Leyde, l'Œillet blanc à Haarlem, en gardant leurs noms d'origine. (fr)
  • Les chambres de rhétorique étaient à l'origine des lieux de réunions, chambres ou camerae où se retrouvaient des professionnels d'un même métier ou des habitants d'un même quartier urbain au XVe siècle pour échanger des informations et causer sous un patronage religieux. Comme ces « compagnies de quartier » prennent goût aux réunions ou veillées où se développent une certaine curiosité savante, littéraire, musicale et théâtrale et même un art de la représentation et de la formation des initiés vis-à-vis des novices entrants, elles se muent au-delà des groupes de parole ou d'expression, en associations d'affidés ou de membres adhérents promouvant une ou plusieurs disciplines à maîtriser, une ou plusieurs activités artistiques ou en véritables sociétés littéraires, artistiques, musicales et poétiques. L'essor ne concerne plus seulement les contrées urbanisées des Pays-Bas, comme Anvers, Audenarde, Bruges, Bruxelles, Gand, Lille, Liège, Tournai, Ypres... mais aussi les moindres villages des bons pays. La plupart des chambres de rhétorique s'affuble au XVIe siècle de dénominations poétiques et de blasons de reconnaissance, en langue héraldique. Des rhétoriciens connus étaient Matthijs de Castelein, Anna Bijns, Cornelis Everaert, Jan Smeken et Jan van den Dale (vers 1460-1522), facteur de la chambre bruxelloise De Violette et, après la fusion avec De Lelie en 1517, de la chambre 't Mariacransken. En Hollande, les personnes ainsi rassemblées à la fin du XVIe siècle au sein d'un quartier bourgeois ou d'un métier, les Rederijkers paraissent associées aux chambres rederijkerskamers comme semblent l'attester les termes en néerlandais. Mais les Provinces-Unies sont marquées par une forte émigration flamande, brabançonne, liégeoise, qui a apporté un art de vivre tolérant dans une époque de crise religieuse, de guerre et de mépris identitaire. Ainsi, des chambres de rhétorique, véritables troupes artistiques ou théâtrales de grande qualité, pratiquant parfois la satire des grands hommes, se sont installées en Hollande, par exemple La Lavande et Le Figuier à Amsterdam, le Lys orangé à Leyde, l'Œillet blanc à Haarlem, en gardant leurs noms d'origine. (fr)
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  • Les chambres de rhétorique étaient à l'origine des lieux de réunions, chambres ou camerae où se retrouvaient des professionnels d'un même métier ou des habitants d'un même quartier urbain au XVe siècle pour échanger des informations et causer sous un patronage religieux. Comme ces « compagnies de quartier » prennent goût aux réunions ou veillées où se développent une certaine curiosité savante, littéraire, musicale et théâtrale et même un art de la représentation et de la formation des initiés vis-à-vis des novices entrants, elles se muent au-delà des groupes de parole ou d'expression, en associations d'affidés ou de membres adhérents promouvant une ou plusieurs disciplines à maîtriser, une ou plusieurs activités artistiques ou en véritables sociétés littéraires, artistiques, musicales et (fr)
  • Les chambres de rhétorique étaient à l'origine des lieux de réunions, chambres ou camerae où se retrouvaient des professionnels d'un même métier ou des habitants d'un même quartier urbain au XVe siècle pour échanger des informations et causer sous un patronage religieux. Comme ces « compagnies de quartier » prennent goût aux réunions ou veillées où se développent une certaine curiosité savante, littéraire, musicale et théâtrale et même un art de la représentation et de la formation des initiés vis-à-vis des novices entrants, elles se muent au-delà des groupes de parole ou d'expression, en associations d'affidés ou de membres adhérents promouvant une ou plusieurs disciplines à maîtriser, une ou plusieurs activités artistiques ou en véritables sociétés littéraires, artistiques, musicales et (fr)
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  • Camera di retorica (it)
  • Chambre de rhétorique (fr)
  • Câmara de retórica (pt)
  • Rederijker (af)
  • Камери риторів (uk)
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