Sous le terme de littérature néerlandaise, on inclut l’ensemble des œuvres littéraire écrites en langue néerlandaise venant des Pays-Bas ainsi que de la Belgique, du Suriname, des Antilles néerlandaises, de même que des pays où le néerlandais est ou a été parlé comme l’Afrique du Sud, la Flandre française et l’Indonésie.

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  • Sous le terme de littérature néerlandaise, on inclut l’ensemble des œuvres littéraire écrites en langue néerlandaise venant des Pays-Bas ainsi que de la Belgique, du Suriname, des Antilles néerlandaises, de même que des pays où le néerlandais est ou a été parlé comme l’Afrique du Sud, la Flandre française et l’Indonésie. S’y rattachent également des écrivains venus de l’étranger ayant adopté cette langue pour écrire comme Anne Frank et Kader Abdolah. On en exclut cependant d’éminents écrivains qui, bien qu’ayant vécu aux Pays-Bas écrivaient en latin, tel Erasme et Hugo de Groot (Grotius). Sont également exclus les écrivains frisons qui, quoiqu’habitant les Pays-Bas, utilisent leur propre langue et possèdent leur propre littérature depuis le VIIIe siècle. Jusqu’à la fin du XIe siècle, la « littérature néerlandaise », comme ailleurs en Europe, était essentiellement constituée de poèmes ou sagas destinés à être « dits » et non « lus ». À partir des 12e siècle et 13e siècle, les écrivains commencèrent à écrire des récits de chevalerie ou des vies de saints destinés surtout à la noblesse. Le XIIIe siècle voit l’apparition d’une littérature plus didactique, que l’on pourrait commencer à qualifier de « nationale », destinée cette fois à la bourgeoisie. Mais c’est seulement avec la fin du 13e siècle que l’on peut vraiment parler de littérature néerlandaise. Les villes de Flandres et de Hollande deviennent prospères et une nouvelle forme d’expression littéraire se dessine. Vers 1440, des associations littéraires appelées rederijkerskamers (litt : chambres de rhétorique) se créèrent dont la mission principale était de mettre sur pied les « mystères » et autres spectacles à caractère religieux ou profane destinés au peuple. La Réforme apporte sa contribution avec la traduction en 1540 d’une collection de psaumes; en 1566, le Nouveau Testament est également traduit en néerlandais. L’acte d’abjuration de Philippe II en 1581 marque l’indépendance des sept provinces septentrionales de l’ancien empire. La Belgique d’aujourd’hui est alors séparée des Pays-Bas et Amsterdam remplacera Anvers comme centre de l’intelligentsia littéraire de l’époque. Cette deuxième moitié du XVIe siècle et la première du XVIIe siècle constituent l’âge d’or de la littérature néerlandaise avec des écrivains comme Pieter Corneliszoon Hooft, Joost van den Vondel et Jacob Cats. Lui succède une période de consolidation pendant laquelle la bourgeoisie qui s’était enrichie grâce à l’expansion du commerce maritime regardera de plus en plus vers la France où régnait le classicisme et vers l’Angleterre de Pope, Defoe, Addison et Steele. Des journaux calqués sur le Hollandische spectator (d’où le terme de « littérature spectatoriale ») s'adressant à la classe moyenne commencent à publier des romans à saveur moralisante. Il faut attendre les dernières années du 18e siècle pour voir un renouveau de la vie intellectuelle se faire jour. La chute de Napoléon provoque un élan de patriotisme alors que le romantisme régnait en maitre sur les lettres en Europe. Au nord, la langue néerlandaise s’enrichit de termes et d’expressions donnant un renouveau à l’expression littéraire. En Belgique, on assiste à une redécouverte de l’héritage flamand. À la période romantique succède vers le milieu du 19e siècle une période réaliste où on s’intéresse à la vie des agriculteurs à la campagne et à l’exploitation des autochtones dans les colonies. C’est aussi la période du « mouvement des quatre-vingtistes » où l’art pour l’art et l’originalité de l’artiste jouèrent un rôle essentiel, ainsi que la publication en Belgique du Van Nu en Straks, premier périodique flamand, organe d’avant-garde ouvert sur le monde. Le XXe siècle est profondément marqué par les deux guerres mondiales. Dans les années de l’entre-deux-guerres naitra le mouvement dit Nieuwe Zakelijkheid (littéralement : Nouvelle Objectivité) et le groupe du Forum. Les années 1930 voient le déclin du réalisme psychologique des « romans de salon » en faveur de romans régionaux ou futuristes.La Deuxième Guerre mondiale voit disparaitre plusieurs grands noms de la littérature néerlandaise. Ceux qui survivent à la guerre transposent leurs expériences dans leurs œuvres. Ce « réalisme choquant » est illustré par Gerard Reve, W.F. Herman et Anna Blaman. Plusieurs mouvements naissent pour disparaître après quelques années : Beweging van de Vijftig (litt : Le mouvement de 1950), le Manifest voor de jaren zeventig dont plusieurs auteurs se regroupent autour de la revue littéraire De Revisor, les postmodernistes, et enfin la Generatie Nix(litt : la génération perdue). Aux auteurs néerlandais ayant vécu au début du XXe siècle dans les colonies et en ont décrit l’atmosphère comme Multatuli (E. Douwes Dekker) ou Jef Geeraerts, se substituent des écrivains étrangers ayant adopté le néerlandais comme langue d’écriture et décrivant la difficulté de vivre son identité dans une société étrangère comme Kader Abdolah, Frank Martinus Arion et . (fr)
  • Sous le terme de littérature néerlandaise, on inclut l’ensemble des œuvres littéraire écrites en langue néerlandaise venant des Pays-Bas ainsi que de la Belgique, du Suriname, des Antilles néerlandaises, de même que des pays où le néerlandais est ou a été parlé comme l’Afrique du Sud, la Flandre française et l’Indonésie. S’y rattachent également des écrivains venus de l’étranger ayant adopté cette langue pour écrire comme Anne Frank et Kader Abdolah. On en exclut cependant d’éminents écrivains qui, bien qu’ayant vécu aux Pays-Bas écrivaient en latin, tel Erasme et Hugo de Groot (Grotius). Sont également exclus les écrivains frisons qui, quoiqu’habitant les Pays-Bas, utilisent leur propre langue et possèdent leur propre littérature depuis le VIIIe siècle. Jusqu’à la fin du XIe siècle, la « littérature néerlandaise », comme ailleurs en Europe, était essentiellement constituée de poèmes ou sagas destinés à être « dits » et non « lus ». À partir des 12e siècle et 13e siècle, les écrivains commencèrent à écrire des récits de chevalerie ou des vies de saints destinés surtout à la noblesse. Le XIIIe siècle voit l’apparition d’une littérature plus didactique, que l’on pourrait commencer à qualifier de « nationale », destinée cette fois à la bourgeoisie. Mais c’est seulement avec la fin du 13e siècle que l’on peut vraiment parler de littérature néerlandaise. Les villes de Flandres et de Hollande deviennent prospères et une nouvelle forme d’expression littéraire se dessine. Vers 1440, des associations littéraires appelées rederijkerskamers (litt : chambres de rhétorique) se créèrent dont la mission principale était de mettre sur pied les « mystères » et autres spectacles à caractère religieux ou profane destinés au peuple. La Réforme apporte sa contribution avec la traduction en 1540 d’une collection de psaumes; en 1566, le Nouveau Testament est également traduit en néerlandais. L’acte d’abjuration de Philippe II en 1581 marque l’indépendance des sept provinces septentrionales de l’ancien empire. La Belgique d’aujourd’hui est alors séparée des Pays-Bas et Amsterdam remplacera Anvers comme centre de l’intelligentsia littéraire de l’époque. Cette deuxième moitié du XVIe siècle et la première du XVIIe siècle constituent l’âge d’or de la littérature néerlandaise avec des écrivains comme Pieter Corneliszoon Hooft, Joost van den Vondel et Jacob Cats. Lui succède une période de consolidation pendant laquelle la bourgeoisie qui s’était enrichie grâce à l’expansion du commerce maritime regardera de plus en plus vers la France où régnait le classicisme et vers l’Angleterre de Pope, Defoe, Addison et Steele. Des journaux calqués sur le Hollandische spectator (d’où le terme de « littérature spectatoriale ») s'adressant à la classe moyenne commencent à publier des romans à saveur moralisante. Il faut attendre les dernières années du 18e siècle pour voir un renouveau de la vie intellectuelle se faire jour. La chute de Napoléon provoque un élan de patriotisme alors que le romantisme régnait en maitre sur les lettres en Europe. Au nord, la langue néerlandaise s’enrichit de termes et d’expressions donnant un renouveau à l’expression littéraire. En Belgique, on assiste à une redécouverte de l’héritage flamand. À la période romantique succède vers le milieu du 19e siècle une période réaliste où on s’intéresse à la vie des agriculteurs à la campagne et à l’exploitation des autochtones dans les colonies. C’est aussi la période du « mouvement des quatre-vingtistes » où l’art pour l’art et l’originalité de l’artiste jouèrent un rôle essentiel, ainsi que la publication en Belgique du Van Nu en Straks, premier périodique flamand, organe d’avant-garde ouvert sur le monde. Le XXe siècle est profondément marqué par les deux guerres mondiales. Dans les années de l’entre-deux-guerres naitra le mouvement dit Nieuwe Zakelijkheid (littéralement : Nouvelle Objectivité) et le groupe du Forum. Les années 1930 voient le déclin du réalisme psychologique des « romans de salon » en faveur de romans régionaux ou futuristes.La Deuxième Guerre mondiale voit disparaitre plusieurs grands noms de la littérature néerlandaise. Ceux qui survivent à la guerre transposent leurs expériences dans leurs œuvres. Ce « réalisme choquant » est illustré par Gerard Reve, W.F. Herman et Anna Blaman. Plusieurs mouvements naissent pour disparaître après quelques années : Beweging van de Vijftig (litt : Le mouvement de 1950), le Manifest voor de jaren zeventig dont plusieurs auteurs se regroupent autour de la revue littéraire De Revisor, les postmodernistes, et enfin la Generatie Nix(litt : la génération perdue). Aux auteurs néerlandais ayant vécu au début du XXe siècle dans les colonies et en ont décrit l’atmosphère comme Multatuli (E. Douwes Dekker) ou Jef Geeraerts, se substituent des écrivains étrangers ayant adopté le néerlandais comme langue d’écriture et décrivant la difficulté de vivre son identité dans une société étrangère comme Kader Abdolah, Frank Martinus Arion et . (fr)
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  • Sous le terme de littérature néerlandaise, on inclut l’ensemble des œuvres littéraire écrites en langue néerlandaise venant des Pays-Bas ainsi que de la Belgique, du Suriname, des Antilles néerlandaises, de même que des pays où le néerlandais est ou a été parlé comme l’Afrique du Sud, la Flandre française et l’Indonésie. (fr)
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