Andrés Framini, (Berisso, 1914 - Buenos Aires, 2001) était un dirigeant syndical et homme politique argentin appartenant au mouvement péroniste. D’origine modeste, ouvrier du textile à Buenos Aires, il fut sensibilisé à la question sociale par Perón et devint un péroniste de la première heure, participant notamment le 17 octobre 1945 au rassemblement ouvrier sur la place de Mai pour réclamer la libération de Perón emprisonné. Il exerça comme secrétaire général du puissant syndicat Association ouvrière textile (AOT) entre 1951et 1955, puis encore de 1959 à 1968. En juin 1955, lors de la tentative de putsch contre le gouvernement constitutionnel, il accourut sur le place de Mai en soutien au président Perón.

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  • Andrés Framini, (Berisso, 1914 - Buenos Aires, 2001) était un dirigeant syndical et homme politique argentin appartenant au mouvement péroniste. D’origine modeste, ouvrier du textile à Buenos Aires, il fut sensibilisé à la question sociale par Perón et devint un péroniste de la première heure, participant notamment le 17 octobre 1945 au rassemblement ouvrier sur la place de Mai pour réclamer la libération de Perón emprisonné. Il exerça comme secrétaire général du puissant syndicat Association ouvrière textile (AOT) entre 1951et 1955, puis encore de 1959 à 1968. En juin 1955, lors de la tentative de putsch contre le gouvernement constitutionnel, il accourut sur le place de Mai en soutien au président Perón. Après le coup d’État (réussi) de septembre 1955, Framini jouera sous le subséquent régime militaire dit Révolution libératrice un rôle de premier plan dans la vie politique et syndicale argentine, en particulier dans le processus de « normalisation » du monde syndical impulsé par le nouveau pouvoir. La révolution de palais qui eut lieu à la mi-novembre 1955 et porta au pouvoir l’aile antipéroniste intransigeante de la junte, incarnée par le général Aramburu (aux dépens de l’aile nationaliste catholique plus conciliante, encore prédominante au lendemain du coup d’État et incarnée par Lonardi), exacerba le conflit entre la confédération syndicale CGT, dont Framini avait été élu secrétaire général début octobre, et le nouveau pouvoir ; l’avis de grève générale, durement réprimée, échoua, et plusieurs milliers de syndicalistes, dont Framini, furent jetés en prison. Il prit une part active au soulèvement armé (manqué) du général Valle en 1956, échappant de justesse aux représailles. Réduit à la clandestinité, le syndicalisme péroniste s’efforça de se réorganiser, de maintenir à flot le réseau de ses forces et de donner corps, par un ensemble d’actions (mise sur pied de commissions internes clandestines, grèves en grand nombre, sabotages…), à ce qu’il est convenu d’appeler la Résistance péroniste, dont Framini fut l’un des chef de file. Il se rallia, en alliance avec les syndicalistes communistes, aux 62 Organisations, l’une des trois fractions dans lesquelles la CGT, mise sous tutelle par le pouvoir, se fragmenta en 1957, et fut à la fin de cette même année l’un des inspirateurs de l’important « pour l’indépendance nationale ». L’issue électorale à laquelle le régime avait dû consentir en 1958 conduisit à l’élection du président Frondizi, qui autorisa les péronistes à concourir aux élections provinciales de 1962, qui vit la victoire des péronistes dans la plupart des provinces, y compris de Framini, candidat au gouvernorat de Buenos Aires. Sous la pression des militaires, le résultat du scrutin fut annulé par Frondizi. Dans les années 1960, l’antogonisme entre Framini, fidèle à Perón exilé, et le métallo Vandor, tenté par un « péronisme sans Perón » et disposé aux compromis avec le pouvoir, finit par entraîner la scission des 62 Organisations. N’ayant pas réussi à se faire réélire à la tête de l’AOT en 1968, Framini disparut du devant de la scène, effacement auquel contribua sans doute aussi un simulacre d’enlèvement politique qu’il avait mis en scène lui-même. Au retour de Perón en 1973, il s’engagea pour un temps dans l’aile gauche du Parti justicialiste, tentant de réduire l’influence au sein de ce parti de López Rega. Dans le collimateur des militaires après le coup d’État de 1976, il dut plonger dans la clandestinité. (fr)
  • Andrés Framini, (Berisso, 1914 - Buenos Aires, 2001) était un dirigeant syndical et homme politique argentin appartenant au mouvement péroniste. D’origine modeste, ouvrier du textile à Buenos Aires, il fut sensibilisé à la question sociale par Perón et devint un péroniste de la première heure, participant notamment le 17 octobre 1945 au rassemblement ouvrier sur la place de Mai pour réclamer la libération de Perón emprisonné. Il exerça comme secrétaire général du puissant syndicat Association ouvrière textile (AOT) entre 1951et 1955, puis encore de 1959 à 1968. En juin 1955, lors de la tentative de putsch contre le gouvernement constitutionnel, il accourut sur le place de Mai en soutien au président Perón. Après le coup d’État (réussi) de septembre 1955, Framini jouera sous le subséquent régime militaire dit Révolution libératrice un rôle de premier plan dans la vie politique et syndicale argentine, en particulier dans le processus de « normalisation » du monde syndical impulsé par le nouveau pouvoir. La révolution de palais qui eut lieu à la mi-novembre 1955 et porta au pouvoir l’aile antipéroniste intransigeante de la junte, incarnée par le général Aramburu (aux dépens de l’aile nationaliste catholique plus conciliante, encore prédominante au lendemain du coup d’État et incarnée par Lonardi), exacerba le conflit entre la confédération syndicale CGT, dont Framini avait été élu secrétaire général début octobre, et le nouveau pouvoir ; l’avis de grève générale, durement réprimée, échoua, et plusieurs milliers de syndicalistes, dont Framini, furent jetés en prison. Il prit une part active au soulèvement armé (manqué) du général Valle en 1956, échappant de justesse aux représailles. Réduit à la clandestinité, le syndicalisme péroniste s’efforça de se réorganiser, de maintenir à flot le réseau de ses forces et de donner corps, par un ensemble d’actions (mise sur pied de commissions internes clandestines, grèves en grand nombre, sabotages…), à ce qu’il est convenu d’appeler la Résistance péroniste, dont Framini fut l’un des chef de file. Il se rallia, en alliance avec les syndicalistes communistes, aux 62 Organisations, l’une des trois fractions dans lesquelles la CGT, mise sous tutelle par le pouvoir, se fragmenta en 1957, et fut à la fin de cette même année l’un des inspirateurs de l’important « pour l’indépendance nationale ». L’issue électorale à laquelle le régime avait dû consentir en 1958 conduisit à l’élection du président Frondizi, qui autorisa les péronistes à concourir aux élections provinciales de 1962, qui vit la victoire des péronistes dans la plupart des provinces, y compris de Framini, candidat au gouvernorat de Buenos Aires. Sous la pression des militaires, le résultat du scrutin fut annulé par Frondizi. Dans les années 1960, l’antogonisme entre Framini, fidèle à Perón exilé, et le métallo Vandor, tenté par un « péronisme sans Perón » et disposé aux compromis avec le pouvoir, finit par entraîner la scission des 62 Organisations. N’ayant pas réussi à se faire réélire à la tête de l’AOT en 1968, Framini disparut du devant de la scène, effacement auquel contribua sans doute aussi un simulacre d’enlèvement politique qu’il avait mis en scène lui-même. Au retour de Perón en 1973, il s’engagea pour un temps dans l’aile gauche du Parti justicialiste, tentant de réduire l’influence au sein de ce parti de López Rega. Dans le collimateur des militaires après le coup d’État de 1976, il dut plonger dans la clandestinité. (fr)
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  • Andrés Framini, (Berisso, 1914 - Buenos Aires, 2001) était un dirigeant syndical et homme politique argentin appartenant au mouvement péroniste. D’origine modeste, ouvrier du textile à Buenos Aires, il fut sensibilisé à la question sociale par Perón et devint un péroniste de la première heure, participant notamment le 17 octobre 1945 au rassemblement ouvrier sur la place de Mai pour réclamer la libération de Perón emprisonné. Il exerça comme secrétaire général du puissant syndicat Association ouvrière textile (AOT) entre 1951et 1955, puis encore de 1959 à 1968. En juin 1955, lors de la tentative de putsch contre le gouvernement constitutionnel, il accourut sur le place de Mai en soutien au président Perón. (fr)
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