dbo:abstract
|
- L’Union civique radicale intransigeante (en espagnol Unión Cívica Radical Intransigente, sigle UCRI) était un parti politique argentin, né en 1957 de la scission de l’Union civique radicale, et disparu sous cette dénomination en 1972. Le parti professait une idéologie s’appuyant sur une forme particulière de développementalisme (desarrollismo) propre à l’entourage du chef de file du parti, Arturo Frondizi. Ce dernier, candidat pour l’UCRI à la présidentielle de février 1958, ayant reçu quatre jours avant les élections générales l’appui de Juan Perón (exilé à la suite du coup d’État de septembre 1955), remporta le scrutin au détriment de Ricardo Balbín, candidat de l’ (UCRP, l’autre parti issu de la scission de 1957), et obtenait en outre une étroite majorité au Congrès. Le président Frondizi, qui mena notamment une vigoureuse politique d’industrialisation (y compris en faisant appel aux capitaux étrangers), fut renversé en mars 1962 par les militaires, mécontents en particulier des concessions politiques accordées au péronisme (conformément à l’accord secret entre Perón et Frondizi) et des relations qu’il avait entretenues avec Cuba ; le président du sénat, José María Guido, également de l’UCRI, fut nommé à sa succession. Frondizi, encore en détention, œuvra à la mise sur pied d’une alliance entre UCRI et péronisme, appelée Front national et populaire, qu’ensuite toutefois une fraction majoritaire de l’UCRI désavoua pour présenter son propre candidat, . L’UCRI, ainsi touché à son tour par une bipartition, perdit les élections de 1963 face au candidat UCRP Arturo Illia (scrutin qui comptera il est vrai la plus forte proportion de votes blancs de l’histoire de l’Argentine, conséquence de la consigne donnée par Perón, toujours proscrit). Frondizi et son ancien économiste en chef, , quittèrent l’UCRI en août de la même année pour fonder le Mouvement d’intégration et développement (MID), avec un programme centré sur la croissance économique. L’UCRI résiduel, dont la plupart des affiliés rejoindront le MID en 1972, fut contraint de changer de nom et devint le Parti intransigeant, lequel, toujours existant (en 2018), se veut l’héritier légitime, politiquement et juridiquement, de l’UCRI. (fr)
- L’Union civique radicale intransigeante (en espagnol Unión Cívica Radical Intransigente, sigle UCRI) était un parti politique argentin, né en 1957 de la scission de l’Union civique radicale, et disparu sous cette dénomination en 1972. Le parti professait une idéologie s’appuyant sur une forme particulière de développementalisme (desarrollismo) propre à l’entourage du chef de file du parti, Arturo Frondizi. Ce dernier, candidat pour l’UCRI à la présidentielle de février 1958, ayant reçu quatre jours avant les élections générales l’appui de Juan Perón (exilé à la suite du coup d’État de septembre 1955), remporta le scrutin au détriment de Ricardo Balbín, candidat de l’ (UCRP, l’autre parti issu de la scission de 1957), et obtenait en outre une étroite majorité au Congrès. Le président Frondizi, qui mena notamment une vigoureuse politique d’industrialisation (y compris en faisant appel aux capitaux étrangers), fut renversé en mars 1962 par les militaires, mécontents en particulier des concessions politiques accordées au péronisme (conformément à l’accord secret entre Perón et Frondizi) et des relations qu’il avait entretenues avec Cuba ; le président du sénat, José María Guido, également de l’UCRI, fut nommé à sa succession. Frondizi, encore en détention, œuvra à la mise sur pied d’une alliance entre UCRI et péronisme, appelée Front national et populaire, qu’ensuite toutefois une fraction majoritaire de l’UCRI désavoua pour présenter son propre candidat, . L’UCRI, ainsi touché à son tour par une bipartition, perdit les élections de 1963 face au candidat UCRP Arturo Illia (scrutin qui comptera il est vrai la plus forte proportion de votes blancs de l’histoire de l’Argentine, conséquence de la consigne donnée par Perón, toujours proscrit). Frondizi et son ancien économiste en chef, , quittèrent l’UCRI en août de la même année pour fonder le Mouvement d’intégration et développement (MID), avec un programme centré sur la croissance économique. L’UCRI résiduel, dont la plupart des affiliés rejoindront le MID en 1972, fut contraint de changer de nom et devint le Parti intransigeant, lequel, toujours existant (en 2018), se veut l’héritier légitime, politiquement et juridiquement, de l’UCRI. (fr)
|