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- L'Action française (abrégée en AF) est une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et royaliste d'extrême droite, soutien de la maison d'Orléans, qui s’est principalement développé dans la première moitié du XXe siècle en France. L'Action française est fondée en 1899 par Henri Vaugeois et Maurice Pujo dans l'objectif d'effectuer une réforme intellectuelle du nationalisme. Originellement structurée par un nationalisme républicain antidreyfusard, elle devient rapidement royaliste sous l'influence de Charles Maurras et de sa doctrine du nationalisme intégral, qui revendique une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée. C'est ainsi que l'AF s'établit sur des positions contre-révolutionnaires, antirépublicaines et antidémocratiques, sur fond de positivisme. La doctrine de la ligue royaliste prône l'antiprotestantisme, l'antimaçonnisme, la xénophobie et l'antisémitisme. Après la Seconde Guerre mondiale, le mouvement abandonne progressivement, sous l’impulsion de Pierre Boutang, son antisémitisme « d'État ». Les structures de l’AF sont diverses et ont beaucoup évolué avec le temps. À ses débuts, il y a une revue qui devient par la suite un journal quotidien ; des hommes de main, les Camelots du roi, qui s'organisent en fédération tout comme les étudiants d'AF ; une ligue politique ; une maison d'édition, la Nouvelle Librairie nationale ; une commission de propagande pour le soutien financier ; un cercle de Dames et de Jeunes Filles royalistes ; un Institut d'études politiques qui est l'école de pensée de l'Action française ; un groupe de réflexion, le Cercle Proudhon ; une bibliothèque, une librairie, une salle de sport et même au niveau régional, un théâtre. Dans les années 1908-1914, l’Action française participe largement au « réveil national », dont le but est d’alerter la population et le gouvernement sur la menace allemande. Lorsque la guerre éclate en 1914, elle participe à l'Union sacrée. Deux mille six cent quarante de ses militants meurent au combat. Cela n’empêche pas le mouvement de connaître, après guerre un certain succès et de grandir en influence. En 1926, la condamnation par le pape Pie XI stoppe cette dynamique. L'Action française connaît encore quelques victoires lors des manifestations du 6 février 1934, où elle mobilise près de soixante mille personnes devant l'Assemblée nationale provoquant ainsi la démission du gouvernement. La décennie finit dans la douleur pour l'AF avec, en 1937 le désaveu du prince Henri d'Orléans, comte de Paris et fils du prétendant au trône de France, puis la guerre. Après la défaite de 1940, Charles Maurras rallie la Révolution nationale du maréchal Pétain. Cette décision divise ses disciples : si certains la jugent cohérente avec la doctrine maurrassienne, d'autres se sentent trahis. C'est ainsi qu'on trouve des membres de l'AF à la fois aux côtés du Maréchal Pétain, aux côtés de de Gaulle, dans des mouvements de Résistance non affiliés à Londres et chez les collaborationnistes. Ces derniers sont rejetés par la direction du mouvement qui invoque le slogan : « la France seule ». De son côté, le journal, autour de Maurras dénonce violemment la Résistance intérieure et la France libre, avant de cesser de paraître en août 1944. Le mouvement sort déconsidéré de la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la condamnation et de l'emprisonnement pour « intelligence avec l'ennemi » de Maurras et de Pujo. Aussi, le quotidien L'Action française cesse de paraître et l'utilisation de son titre est interdite. Dès 1947, l'Action française renaît à travers le journal Aspects de la France auquel Maurras et Pujo transmettent le flambeau en participant à la rédaction. En 1955, autour du journal, le mouvement politique « Centre de propagande royaliste d'Action française », officiellement appelé Restauration nationale se structure. À la fin du XXe siècle, plusieurs transformations s'opèrent. Ainsi, en 1998, le journal Aspects de la France devient L'Action française 2000, l'entité officielle Restauration nationale évolue en Centre royaliste d'Action française et le mouvement politique reprend ouvertement son nom original et plus familier aux oreilles de ses membres, « Action française ». (fr)
- L'Action française (abrégée en AF) est une école de pensée et un mouvement politique nationaliste et royaliste d'extrême droite, soutien de la maison d'Orléans, qui s’est principalement développé dans la première moitié du XXe siècle en France. L'Action française est fondée en 1899 par Henri Vaugeois et Maurice Pujo dans l'objectif d'effectuer une réforme intellectuelle du nationalisme. Originellement structurée par un nationalisme républicain antidreyfusard, elle devient rapidement royaliste sous l'influence de Charles Maurras et de sa doctrine du nationalisme intégral, qui revendique une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée. C'est ainsi que l'AF s'établit sur des positions contre-révolutionnaires, antirépublicaines et antidémocratiques, sur fond de positivisme. La doctrine de la ligue royaliste prône l'antiprotestantisme, l'antimaçonnisme, la xénophobie et l'antisémitisme. Après la Seconde Guerre mondiale, le mouvement abandonne progressivement, sous l’impulsion de Pierre Boutang, son antisémitisme « d'État ». Les structures de l’AF sont diverses et ont beaucoup évolué avec le temps. À ses débuts, il y a une revue qui devient par la suite un journal quotidien ; des hommes de main, les Camelots du roi, qui s'organisent en fédération tout comme les étudiants d'AF ; une ligue politique ; une maison d'édition, la Nouvelle Librairie nationale ; une commission de propagande pour le soutien financier ; un cercle de Dames et de Jeunes Filles royalistes ; un Institut d'études politiques qui est l'école de pensée de l'Action française ; un groupe de réflexion, le Cercle Proudhon ; une bibliothèque, une librairie, une salle de sport et même au niveau régional, un théâtre. Dans les années 1908-1914, l’Action française participe largement au « réveil national », dont le but est d’alerter la population et le gouvernement sur la menace allemande. Lorsque la guerre éclate en 1914, elle participe à l'Union sacrée. Deux mille six cent quarante de ses militants meurent au combat. Cela n’empêche pas le mouvement de connaître, après guerre un certain succès et de grandir en influence. En 1926, la condamnation par le pape Pie XI stoppe cette dynamique. L'Action française connaît encore quelques victoires lors des manifestations du 6 février 1934, où elle mobilise près de soixante mille personnes devant l'Assemblée nationale provoquant ainsi la démission du gouvernement. La décennie finit dans la douleur pour l'AF avec, en 1937 le désaveu du prince Henri d'Orléans, comte de Paris et fils du prétendant au trône de France, puis la guerre. Après la défaite de 1940, Charles Maurras rallie la Révolution nationale du maréchal Pétain. Cette décision divise ses disciples : si certains la jugent cohérente avec la doctrine maurrassienne, d'autres se sentent trahis. C'est ainsi qu'on trouve des membres de l'AF à la fois aux côtés du Maréchal Pétain, aux côtés de de Gaulle, dans des mouvements de Résistance non affiliés à Londres et chez les collaborationnistes. Ces derniers sont rejetés par la direction du mouvement qui invoque le slogan : « la France seule ». De son côté, le journal, autour de Maurras dénonce violemment la Résistance intérieure et la France libre, avant de cesser de paraître en août 1944. Le mouvement sort déconsidéré de la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la condamnation et de l'emprisonnement pour « intelligence avec l'ennemi » de Maurras et de Pujo. Aussi, le quotidien L'Action française cesse de paraître et l'utilisation de son titre est interdite. Dès 1947, l'Action française renaît à travers le journal Aspects de la France auquel Maurras et Pujo transmettent le flambeau en participant à la rédaction. En 1955, autour du journal, le mouvement politique « Centre de propagande royaliste d'Action française », officiellement appelé Restauration nationale se structure. À la fin du XXe siècle, plusieurs transformations s'opèrent. Ainsi, en 1998, le journal Aspects de la France devient L'Action française 2000, l'entité officielle Restauration nationale évolue en Centre royaliste d'Action française et le mouvement politique reprend ouvertement son nom original et plus familier aux oreilles de ses membres, « Action française ». (fr)
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