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- L’Union générale des israélites de France (UGIF) est un organisme créé par une loi française du Gouvernement de Vichy du 29 novembre 1941 à la suite d'une demande allemande au cours de l'Occupation de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa direction et son secrétariat étaient établis à Paris, au 19, rue de Téhéran (8e). L'existence légale de l'UGIF est abrogée par l'ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française du 9 août 1944. La mission de l'UGIF est d'assurer la représentation des Juifs auprès des pouvoirs publics, notamment pour les questions d'assistance, de prévoyance et de reclassement social. Tous les Juifs demeurant en France sont tenus d'y adhérer, les autres associations juives ayant été dissoutes et leurs biens donnés à l'UGIF. Les administrateurs de cet organisme appartiennent pour la plupart à la bourgeoisie juive française, administrateurs nommés par le Commissariat général aux questions juives, la structure initiée par le gouvernement de Vichy à l'instigation des nazis pour renforcer les persécutions antisémites. Pour financer ses activités, l'UGIF peut puiser dans un fonds de solidarité alimenté par les revenus tirés de la confiscation des biens juifs. Le rôle de cet organisme a soulevé beaucoup de controverses, notamment en raison de son légalisme qui a transformé les bureaux de l'association ou les maisons d'enfants qu'elle patronnait en véritables souricières particulièrement vulnérables aux rafles de la Gestapo. Composé essentiellement des éléments conservateurs de la bourgeoisie juive assimilée, elle a été clairement accusée par des auteurs issus des milieux juifs de gauche d'être une instance de collaboration avec le régime de Vichy, tant sur le plan idéologique qu'administratif. Son action était en effet fondée sur le postulat selon lequel la question juive en France était un problème d'immigration et de réfugiés juifs d'Europe orientale et centrale, et que les Juifs français, eux assimilés à la bourgeoisie française, pouvaient bénéficier d'une certaine ambiguïté de la part du régime de Vichy. Malheureusement, à partir de 1943 et de l'accélération de la Solution finale en Europe, cette fiction va s'effondrer et la politique collaborationniste des dirigeants de l'UGIF les conduira directement à la déportation à Auschwitz. Après la guerre, un jury d'honneur sera constitué, dans un relatif secret, sans vraiment trancher sur la nature collaborationniste ou non de l'UGIF. La publication tardive des carnets d'un des dirigeants de l'UGIF, par un historien israélien, permet de comprendre, selon Claude Levy, le frère de Raymond Lévy, qu'une des sources du collaborationnisme de l'UGIF et de ses membres dirigeants, provenait de leur attachement personnel au maréchal Pétain et de leur confiance en Xavier Vallat. (fr)
- L’Union générale des israélites de France (UGIF) est un organisme créé par une loi française du Gouvernement de Vichy du 29 novembre 1941 à la suite d'une demande allemande au cours de l'Occupation de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa direction et son secrétariat étaient établis à Paris, au 19, rue de Téhéran (8e). L'existence légale de l'UGIF est abrogée par l'ordonnance du Gouvernement provisoire de la République française du 9 août 1944. La mission de l'UGIF est d'assurer la représentation des Juifs auprès des pouvoirs publics, notamment pour les questions d'assistance, de prévoyance et de reclassement social. Tous les Juifs demeurant en France sont tenus d'y adhérer, les autres associations juives ayant été dissoutes et leurs biens donnés à l'UGIF. Les administrateurs de cet organisme appartiennent pour la plupart à la bourgeoisie juive française, administrateurs nommés par le Commissariat général aux questions juives, la structure initiée par le gouvernement de Vichy à l'instigation des nazis pour renforcer les persécutions antisémites. Pour financer ses activités, l'UGIF peut puiser dans un fonds de solidarité alimenté par les revenus tirés de la confiscation des biens juifs. Le rôle de cet organisme a soulevé beaucoup de controverses, notamment en raison de son légalisme qui a transformé les bureaux de l'association ou les maisons d'enfants qu'elle patronnait en véritables souricières particulièrement vulnérables aux rafles de la Gestapo. Composé essentiellement des éléments conservateurs de la bourgeoisie juive assimilée, elle a été clairement accusée par des auteurs issus des milieux juifs de gauche d'être une instance de collaboration avec le régime de Vichy, tant sur le plan idéologique qu'administratif. Son action était en effet fondée sur le postulat selon lequel la question juive en France était un problème d'immigration et de réfugiés juifs d'Europe orientale et centrale, et que les Juifs français, eux assimilés à la bourgeoisie française, pouvaient bénéficier d'une certaine ambiguïté de la part du régime de Vichy. Malheureusement, à partir de 1943 et de l'accélération de la Solution finale en Europe, cette fiction va s'effondrer et la politique collaborationniste des dirigeants de l'UGIF les conduira directement à la déportation à Auschwitz. Après la guerre, un jury d'honneur sera constitué, dans un relatif secret, sans vraiment trancher sur la nature collaborationniste ou non de l'UGIF. La publication tardive des carnets d'un des dirigeants de l'UGIF, par un historien israélien, permet de comprendre, selon Claude Levy, le frère de Raymond Lévy, qu'une des sources du collaborationnisme de l'UGIF et de ses membres dirigeants, provenait de leur attachement personnel au maréchal Pétain et de leur confiance en Xavier Vallat. (fr)
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