On appelle société byzantine la communauté des citoyens parlant le grec et de confession chrétienne orthodoxe qui considéraient l'empereur de Constantinople comme leur souverain. Les Byzantins ne constituaient pas une « nation » au sens moderne du terme, mais plutôt un ensemble de groupes ethniques (ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ») qui partageaient un certain nombre de caractéristiques communes. Ils habitaient l'Empire byzantin ou Empire romain d'Orient dont le territoire s'étendait en Europe sur une partie de l'Italie (jusqu'en 1071), sur la Grèce, une large partie des Balkans, les îles grecques et Chypre, ainsi qu'en Asie mineure sur ce qui est aujourd'hui la Turquie. Ils formaient également d'imposantes minorités dans plusieurs villes importantes des côtes du Levant e

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  • On appelle société byzantine la communauté des citoyens parlant le grec et de confession chrétienne orthodoxe qui considéraient l'empereur de Constantinople comme leur souverain. Les Byzantins ne constituaient pas une « nation » au sens moderne du terme, mais plutôt un ensemble de groupes ethniques (ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ») qui partageaient un certain nombre de caractéristiques communes. Ils habitaient l'Empire byzantin ou Empire romain d'Orient dont le territoire s'étendait en Europe sur une partie de l'Italie (jusqu'en 1071), sur la Grèce, une large partie des Balkans, les îles grecques et Chypre, ainsi qu'en Asie mineure sur ce qui est aujourd'hui la Turquie. Ils formaient également d'imposantes minorités dans plusieurs villes importantes des côtes du Levant et de l'Égypte. Tout au long de leur histoire, les Grecs byzantins se considérèrent comme des Romains (en grec : Ῥωμαῖοι, translit. Rhōmaïoi) ; ils sont cependant connus depuis le XVIe siècle comme « Byzantins » ou « Grecs byzantins ». Au sommet de la pyramide sociale trônait l'empereur dont le pouvoir s'appuyait sur une classe dirigeante formée des membres du Sénat dont les pouvoirs se réduisirent progressivement et qui devint simplement dans les derniers siècles une assemblée des puissants de l'empire, d'une bureaucratie civile et militaire de plus en plus complexe et d'une aristocratie provinciale qui gouvernaient les principales villes de l'empire. Au bas de l'échelle, une paysannerie rurale et agraire formait la grande majorité de la population. C'est de cette classe paysanne que provenait la grande majorité des soldats qui formaient l'armée byzantine. Ceux-ci étaient recrutés sur une base annuelle dans les premiers temps ; toutefois, à partir du XIe siècle, l'armée byzantine se transforma en armée de métier et la plupart des soldats devinrent ou bien gens qui avaient embrassé le métier des armes ou des mercenaires. Entre les deux, les marchands grecs byzantins jouissaient d'une solide réputation et occupaient une position enviable dans le commerce international. Bien que les conquêtes arabes à partir du VIIe siècle, la progression du commerce des républiques italiennes au XIe siècle et surtout la chute de Constantinople aux mains des croisés en 1204 aient compromis leur situation dominante, ils continueront à jouer un rôle important dans la société jusqu'à la chute finale de l'empire. Le clergé jouissait également d'une position enviable dans cette société non seulement en raison de sa liberté d'action qui était plus grande qu'en Occident, mais aussi parce que le patriarche de Constantinople était considéré comme l'égal du pape à Rome. Ce clergé était composé de deux groupes : le clergé régulier qui officiait dans les églises locales ou églises privées érigées par et pour de grandes familles, et qui était sous l'autorité de l'évêque du lieu; les moines résidant dans les monastères indépendants de la juridiction ecclésiastique locale et dont l'importance grandit graduellement au point de provoquer à certaines occasions des heurts avec les autorités civiles. Au moment où Constantin fonda la Nouvelle Rome (nom officiel de Constantinople) la langue grecque était déjà fortement répandue au sein de l'Empire romain d'Orient bien que le latin soit demeuré jusqu'à Héraclius (r. 610-641) la langue de l'administration et de l'armée. Au départ, l'Empire byzantin avait un caractère multiethnique et multiculturel prononcé, mais à mesure qu'il perdit une partie des provinces où le grec n'était pas la langue dominante, en particulier après les conquêtes arabes du VIIe siècle, il se restreignit de plus en plus à des populations grecques habitant le centre de l'empire tardif : l’île de Chypre, la Grèce, la Turquie, la Sicile, ainsi que des portions de la Bulgarie du sud, de la Crimée et de l'Albanie. Avec le temps les relations entre cet empire essentiellement grec et l'Europe de l'Ouest où le latin se perpétuait devinrent de plus en plus tendues. Elles devaient se détériorer encore plus lors de la rupture entre les Églises catholique romaine et grecque orthodoxe illustrée par l'excommunication réciproque du patriarche de Constantinople et du légat papal en 1054 et officialisée lorsque l'Église latine voulut remplacer l'Église orthodoxe après la chute de Constantinople en 1204. Considérés en Occident comme schismatiques sur le plan religieux, les Byzantins se virent refuser par les puissances émergentes européennes, surtout après le sacre de Charlemagne (r. 768-814) à Rome en 800 le titre d'héritiers de l'Empire romain originel. En dépit de tous les efforts déployés après la reconquête de Constantinople en 1261, l'Empire byzantin s'étiola, en grande partie en raison de guerres civiles, et finit par devenir un vassal des Ottomans qui conquirent la première ville byzantine, Mocadène, en 1299. Toutefois même sous l'occupation, les Grecs byzantins continuèrent de s'identifier eux-mêmes comme Romains, pratique qu'avaient déjà adoptée leurs vainqueurs qui les appelaient toujours Rûmi. (fr)
  • On appelle société byzantine la communauté des citoyens parlant le grec et de confession chrétienne orthodoxe qui considéraient l'empereur de Constantinople comme leur souverain. Les Byzantins ne constituaient pas une « nation » au sens moderne du terme, mais plutôt un ensemble de groupes ethniques (ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ») qui partageaient un certain nombre de caractéristiques communes. Ils habitaient l'Empire byzantin ou Empire romain d'Orient dont le territoire s'étendait en Europe sur une partie de l'Italie (jusqu'en 1071), sur la Grèce, une large partie des Balkans, les îles grecques et Chypre, ainsi qu'en Asie mineure sur ce qui est aujourd'hui la Turquie. Ils formaient également d'imposantes minorités dans plusieurs villes importantes des côtes du Levant et de l'Égypte. Tout au long de leur histoire, les Grecs byzantins se considérèrent comme des Romains (en grec : Ῥωμαῖοι, translit. Rhōmaïoi) ; ils sont cependant connus depuis le XVIe siècle comme « Byzantins » ou « Grecs byzantins ». Au sommet de la pyramide sociale trônait l'empereur dont le pouvoir s'appuyait sur une classe dirigeante formée des membres du Sénat dont les pouvoirs se réduisirent progressivement et qui devint simplement dans les derniers siècles une assemblée des puissants de l'empire, d'une bureaucratie civile et militaire de plus en plus complexe et d'une aristocratie provinciale qui gouvernaient les principales villes de l'empire. Au bas de l'échelle, une paysannerie rurale et agraire formait la grande majorité de la population. C'est de cette classe paysanne que provenait la grande majorité des soldats qui formaient l'armée byzantine. Ceux-ci étaient recrutés sur une base annuelle dans les premiers temps ; toutefois, à partir du XIe siècle, l'armée byzantine se transforma en armée de métier et la plupart des soldats devinrent ou bien gens qui avaient embrassé le métier des armes ou des mercenaires. Entre les deux, les marchands grecs byzantins jouissaient d'une solide réputation et occupaient une position enviable dans le commerce international. Bien que les conquêtes arabes à partir du VIIe siècle, la progression du commerce des républiques italiennes au XIe siècle et surtout la chute de Constantinople aux mains des croisés en 1204 aient compromis leur situation dominante, ils continueront à jouer un rôle important dans la société jusqu'à la chute finale de l'empire. Le clergé jouissait également d'une position enviable dans cette société non seulement en raison de sa liberté d'action qui était plus grande qu'en Occident, mais aussi parce que le patriarche de Constantinople était considéré comme l'égal du pape à Rome. Ce clergé était composé de deux groupes : le clergé régulier qui officiait dans les églises locales ou églises privées érigées par et pour de grandes familles, et qui était sous l'autorité de l'évêque du lieu; les moines résidant dans les monastères indépendants de la juridiction ecclésiastique locale et dont l'importance grandit graduellement au point de provoquer à certaines occasions des heurts avec les autorités civiles. Au moment où Constantin fonda la Nouvelle Rome (nom officiel de Constantinople) la langue grecque était déjà fortement répandue au sein de l'Empire romain d'Orient bien que le latin soit demeuré jusqu'à Héraclius (r. 610-641) la langue de l'administration et de l'armée. Au départ, l'Empire byzantin avait un caractère multiethnique et multiculturel prononcé, mais à mesure qu'il perdit une partie des provinces où le grec n'était pas la langue dominante, en particulier après les conquêtes arabes du VIIe siècle, il se restreignit de plus en plus à des populations grecques habitant le centre de l'empire tardif : l’île de Chypre, la Grèce, la Turquie, la Sicile, ainsi que des portions de la Bulgarie du sud, de la Crimée et de l'Albanie. Avec le temps les relations entre cet empire essentiellement grec et l'Europe de l'Ouest où le latin se perpétuait devinrent de plus en plus tendues. Elles devaient se détériorer encore plus lors de la rupture entre les Églises catholique romaine et grecque orthodoxe illustrée par l'excommunication réciproque du patriarche de Constantinople et du légat papal en 1054 et officialisée lorsque l'Église latine voulut remplacer l'Église orthodoxe après la chute de Constantinople en 1204. Considérés en Occident comme schismatiques sur le plan religieux, les Byzantins se virent refuser par les puissances émergentes européennes, surtout après le sacre de Charlemagne (r. 768-814) à Rome en 800 le titre d'héritiers de l'Empire romain originel. En dépit de tous les efforts déployés après la reconquête de Constantinople en 1261, l'Empire byzantin s'étiola, en grande partie en raison de guerres civiles, et finit par devenir un vassal des Ottomans qui conquirent la première ville byzantine, Mocadène, en 1299. Toutefois même sous l'occupation, les Grecs byzantins continuèrent de s'identifier eux-mêmes comme Romains, pratique qu'avaient déjà adoptée leurs vainqueurs qui les appelaient toujours Rûmi. (fr)
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  • On appelle société byzantine la communauté des citoyens parlant le grec et de confession chrétienne orthodoxe qui considéraient l'empereur de Constantinople comme leur souverain. Les Byzantins ne constituaient pas une « nation » au sens moderne du terme, mais plutôt un ensemble de groupes ethniques (ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ») qui partageaient un certain nombre de caractéristiques communes. Ils habitaient l'Empire byzantin ou Empire romain d'Orient dont le territoire s'étendait en Europe sur une partie de l'Italie (jusqu'en 1071), sur la Grèce, une large partie des Balkans, les îles grecques et Chypre, ainsi qu'en Asie mineure sur ce qui est aujourd'hui la Turquie. Ils formaient également d'imposantes minorités dans plusieurs villes importantes des côtes du Levant e (fr)
  • On appelle société byzantine la communauté des citoyens parlant le grec et de confession chrétienne orthodoxe qui considéraient l'empereur de Constantinople comme leur souverain. Les Byzantins ne constituaient pas une « nation » au sens moderne du terme, mais plutôt un ensemble de groupes ethniques (ἔθνος / éthnos signifiant « gens de même origine ») qui partageaient un certain nombre de caractéristiques communes. Ils habitaient l'Empire byzantin ou Empire romain d'Orient dont le territoire s'étendait en Europe sur une partie de l'Italie (jusqu'en 1071), sur la Grèce, une large partie des Balkans, les îles grecques et Chypre, ainsi qu'en Asie mineure sur ce qui est aujourd'hui la Turquie. Ils formaient également d'imposantes minorités dans plusieurs villes importantes des côtes du Levant e (fr)
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  • Société byzantine (fr)
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