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- Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, né à Rome, le 2 mars 1876 et mort à Castel Gandolfo le 9 octobre 1958 est le 260e pape de l'Église catholique sous le nom de Pie XII (en latin : Pius XII, en italien : Pio XII) de 1939 à sa mort. Né dans une famille de la noblesse pontificale, il progresse dans la curie, en tant que juriste dans la diplomatie vaticane. Nonce apostolique pendant la Première Guerre mondiale en Bavière puis en Allemagne, où il assiste à une révolte communiste et à la naissance du parti nazi, négociateur de plusieurs concordats, il est élu en 1929 cardinal puis nommé en février 1930 cardinal secrétaire d'État du pape Pie XI. Il travaille avec lui au quotidien, en particulier sur les relations avec l'Allemagne où Hitler arrive au pouvoir avec l’appui du catholique Von Papen, avec lequel il négocie un concordat. Il travaille ensuite pour Pie XI à la lettre de condamnation du nazisme : Mit brennender Sorge. Ses capacités de diplomate et la confiance de Pie XI, qui meurt en 1939, en font le favori du conclave qui l'élit peu avant le début de la guerre. Tentant de maintenir la paix (au moins pour l'Italie), exposant sa vision du rôle du pape dans l'encyclique Summi Pontificatus, il maintient le Vatican dans une neutralité qui condamne les excès de la guerre (en Pologne surtout) sans nommer explicitement le nazisme de peur, semble-t-il, d'aggraver la répression. Sous la surveillance de Mussolini d'abord, puis sous celle des Allemands, il maintient des liens diplomatiques avec tous les régimes y compris ceux qui collaborent à l'antisémitisme et à la déportation des Juifs, tout en se refusant à condamner l'alliance des Alliés et de l'URSS. Mis au courant de l'existence des camps d'extermination, le pape condamne les actes sans en préciser explicitement les victimes, ni les coupables (Noël 1942). Lors de l'occupation de Rome par les nazis, Pie XII agit pour éviter les bombardements de la ville et pour protéger les Juifs menacés, ce qui n'empêche pas complètement leur déportation mais lui vaut la reconnaissance de plusieurs personnalités et dignitaires juifs après la guerre. Après la guerre, il s'oppose aux régimes communistes qui poursuivent la répression des catholiques et accompagne la décolonisation par la mise en place de clergés locaux. Durant son long pontificat, Pie XII exerce un magistère d'autorité, utilisant l'infaillibilité pour affirmer le dogme de l'Assomption, publiant 42 encycliques et effectuant 33 béatifications. Il affirme une vision hiérarchique de l'Église comme un corps mystique du Christ, insistant sur l'apostolat des laïcs et sur le rôle de la famille chrétienne dans l'éducation. Il encadre les innovations liturgiques et la recherche sur les écritures saintes, met fin à l'expérience des prêtres ouvriers, prend position sur les questions scientifiques, la contraception ou sur les évolutions politiques, utilisant les médias modernes (radio, télévision), et les grands rassemblements. Après sa mort, en particulier à partir de 1963, à la suite de la parution de la pièce de théâtre Le Vicaire, il est l'objet d'une polémique (qui reprend au moment de l'enquête sur sa béatification) entre ceux qui louent son action charitable et déterminée contre Hitler et ceux qui lui reprochent ses « silences » (en particulier sur la Shoah, le génocide des Juifs d'Europe par le régime nazi et ses collaborateurs) et ses ambiguïtés face aux régimes d’extrême droite. (fr)
- Eugenio Maria Giuseppe Giovanni Pacelli, né à Rome, le 2 mars 1876 et mort à Castel Gandolfo le 9 octobre 1958 est le 260e pape de l'Église catholique sous le nom de Pie XII (en latin : Pius XII, en italien : Pio XII) de 1939 à sa mort. Né dans une famille de la noblesse pontificale, il progresse dans la curie, en tant que juriste dans la diplomatie vaticane. Nonce apostolique pendant la Première Guerre mondiale en Bavière puis en Allemagne, où il assiste à une révolte communiste et à la naissance du parti nazi, négociateur de plusieurs concordats, il est élu en 1929 cardinal puis nommé en février 1930 cardinal secrétaire d'État du pape Pie XI. Il travaille avec lui au quotidien, en particulier sur les relations avec l'Allemagne où Hitler arrive au pouvoir avec l’appui du catholique Von Papen, avec lequel il négocie un concordat. Il travaille ensuite pour Pie XI à la lettre de condamnation du nazisme : Mit brennender Sorge. Ses capacités de diplomate et la confiance de Pie XI, qui meurt en 1939, en font le favori du conclave qui l'élit peu avant le début de la guerre. Tentant de maintenir la paix (au moins pour l'Italie), exposant sa vision du rôle du pape dans l'encyclique Summi Pontificatus, il maintient le Vatican dans une neutralité qui condamne les excès de la guerre (en Pologne surtout) sans nommer explicitement le nazisme de peur, semble-t-il, d'aggraver la répression. Sous la surveillance de Mussolini d'abord, puis sous celle des Allemands, il maintient des liens diplomatiques avec tous les régimes y compris ceux qui collaborent à l'antisémitisme et à la déportation des Juifs, tout en se refusant à condamner l'alliance des Alliés et de l'URSS. Mis au courant de l'existence des camps d'extermination, le pape condamne les actes sans en préciser explicitement les victimes, ni les coupables (Noël 1942). Lors de l'occupation de Rome par les nazis, Pie XII agit pour éviter les bombardements de la ville et pour protéger les Juifs menacés, ce qui n'empêche pas complètement leur déportation mais lui vaut la reconnaissance de plusieurs personnalités et dignitaires juifs après la guerre. Après la guerre, il s'oppose aux régimes communistes qui poursuivent la répression des catholiques et accompagne la décolonisation par la mise en place de clergés locaux. Durant son long pontificat, Pie XII exerce un magistère d'autorité, utilisant l'infaillibilité pour affirmer le dogme de l'Assomption, publiant 42 encycliques et effectuant 33 béatifications. Il affirme une vision hiérarchique de l'Église comme un corps mystique du Christ, insistant sur l'apostolat des laïcs et sur le rôle de la famille chrétienne dans l'éducation. Il encadre les innovations liturgiques et la recherche sur les écritures saintes, met fin à l'expérience des prêtres ouvriers, prend position sur les questions scientifiques, la contraception ou sur les évolutions politiques, utilisant les médias modernes (radio, télévision), et les grands rassemblements. Après sa mort, en particulier à partir de 1963, à la suite de la parution de la pièce de théâtre Le Vicaire, il est l'objet d'une polémique (qui reprend au moment de l'enquête sur sa béatification) entre ceux qui louent son action charitable et déterminée contre Hitler et ceux qui lui reprochent ses « silences » (en particulier sur la Shoah, le génocide des Juifs d'Europe par le régime nazi et ses collaborateurs) et ses ambiguïtés face aux régimes d’extrême droite. (fr)
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