La ou les low-tech, mot à mot basses technologies, désignent une catégorie de produits, services, procédés, dispositifs, activités, constructions, infrastructures, organisations ou autres systèmes permettant, via une transformation technique, organisationnelle et culturelle, le développement de nouveaux modèles de société intégrant, dans leurs principes fondamentaux, les exigences de durabilité forte et la résilience collective.

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  • La ou les low-tech, mot à mot basses technologies, désignent une catégorie de produits, services, procédés, dispositifs, activités, constructions, infrastructures, organisations ou autres systèmes permettant, via une transformation technique, organisationnelle et culturelle, le développement de nouveaux modèles de société intégrant, dans leurs principes fondamentaux, les exigences de durabilité forte et la résilience collective. La low-tech n'est pas une démarche technophobe mais bien technocritique, elle pose la question du juste dosage technologique. Autrement dit, en opposition à l’obsession de la high-tech, cette démarche incite avant tout au techno-discernement. L’on parle avant tout de démarche low-tech, parce qu'à l'heure actuelle elle exclurait sinon une trop grande majorité des biens et des services et ce alors que l'objectif principal de la low-tech est d'initier un mouvement global en inspirant le maximum de personnes, ceci afin de baisser le plus rapidement possible notre empreinte écologique et anticiper la descente énergétique et matérielle des années et des décennies à venir. Comme le dit Philippe Bihouix, l’on peut prendre l’exemple du vélo qui semble low-tech au sens strict, mais pourtant sa fabrication nécessite de nos jours beaucoup et sans doute trop de high-tech. On pourrait donc dire que les low-tech au sens strict (lowest-tech : biens et services, ayant entre autres atteint l'optimum technologique, découlent de la démarche low-tech (lower-tech). Les métropoles de par leur complexité, et les villes moyennes et les petites villes de par le fait qu'elles comporteraient elles aussi encore un mix low-tech/high-tech nécessaire (afin par exemple de conserver de la high-tech dans la santé, la recherche et la défense) ne seraient donc jamais des villes low-tech au sens strict, mais pourraient être des villes dans une démarche low-tech. Leur objectif serait donc surtout, une fois recentrées sur l'essentiel, de viser entre autres l'optimum technologique : plus basse intensité et plus grande simplicité technologiques permettant de répondre aux besoins avec un haut de niveau de fiabilité. L'on comprend alors que cette logique pourrait aussi s’appliquer à la high-tech pour la rendre un peu plus low-tech, à condition là encore de se recentrer sur l'essentiel. L'on ne pourrait pas pour autant dire qu'une high-tech essentielle serait alors low-tech au sens strict (lowest-tech), mais l'on pourrait dire qu'une high-tech essentielle, en ayant atteint entre autres l'optimum technologique, serait le plus low-tech possible (lowest-high-tech), ou en le visant serait dans une démarche low-tech (lower-high-tech). Les low-tech sont donc bien plus que des solutions techniques ressorties du passé ou bricolées, elles portent en elles des dimensions organisationnelles, systémiques, culturelles voire politiques et philosophiques. Cela rejoint en ce sens les propos d'Arthur Keller, pour qui la démarche low-tech est « une approche, une méthode, une vision, une philosophie, presqu’une culture, dépassant largement la question technologique stricte. Une démarche d’ensemble qui permet de se remettre en conformité avec les limites planétaires, c’est-à-dire de ne pas consommer davantage d’énergie, de matériaux et de ressources que ce que la Terre peut durablement fournir ». Dans le cas Français, il s'agirait de faire de la France la première Low-tech Nation, championne de la réparation, du réemploi et du zéro-déchet. Lorsqu'il s'agit de biens, ces technologies cherchent à être simples, bien pensées, bien dimensionnées et réparables. Elles sont issues d'une fabrication la plus locale possible, favorisant l'emploi, plus proche de l'artisanat que de la production industrielle, voire de la prosommation. Ce sont des technologies issues majoritairement de matériaux de réemploi, réutilisés, recyclés ou de matériaux biosourcés et géosourcés "premiers" et utilisent le moins possible de ressources / matériaux rares. Les low-tech visent aussi à remettre l'homme au centre des activités par son savoir-faire et son sens pratique. Surtout, ces techniques évitent de développer une complexité interne qui serait cachée par une apparente simplicité d'utilisation : le processus menant à l'action voulue doit être le plus direct possible. Il s'agit d'être ingénieux dans la conception et de limiter l’effet rebond ou « paradoxe de Jevons ». La low-tech est aussi un concept à caractéristiques humanistes quelquefois proche du Do It Yourself, philosophie qui incite les individus à fabriquer leurs propres objets à partir de pièces détachées ou de composants simples. Les low-tech sont utilisées dans une volonté de s'affranchir des hautes technologies et de se réapproprier les objets. Les low-tech sont une solution là où la maintenance dépend de systèmes sophistiqués. Les low-tech sont présentes dans la vie quotidienne. Par exemple, aller au travail à vélo, en skate ou en roller, réparer soi-même ses appareils au lieu de les jeter, jardiner bio ou tendre vers le zéro-déchet correspondent entre autres à la philosophie low-tech. (fr)
  • La ou les low-tech, mot à mot basses technologies, désignent une catégorie de produits, services, procédés, dispositifs, activités, constructions, infrastructures, organisations ou autres systèmes permettant, via une transformation technique, organisationnelle et culturelle, le développement de nouveaux modèles de société intégrant, dans leurs principes fondamentaux, les exigences de durabilité forte et la résilience collective. La low-tech n'est pas une démarche technophobe mais bien technocritique, elle pose la question du juste dosage technologique. Autrement dit, en opposition à l’obsession de la high-tech, cette démarche incite avant tout au techno-discernement. L’on parle avant tout de démarche low-tech, parce qu'à l'heure actuelle elle exclurait sinon une trop grande majorité des biens et des services et ce alors que l'objectif principal de la low-tech est d'initier un mouvement global en inspirant le maximum de personnes, ceci afin de baisser le plus rapidement possible notre empreinte écologique et anticiper la descente énergétique et matérielle des années et des décennies à venir. Comme le dit Philippe Bihouix, l’on peut prendre l’exemple du vélo qui semble low-tech au sens strict, mais pourtant sa fabrication nécessite de nos jours beaucoup et sans doute trop de high-tech. On pourrait donc dire que les low-tech au sens strict (lowest-tech : biens et services, ayant entre autres atteint l'optimum technologique, découlent de la démarche low-tech (lower-tech). Les métropoles de par leur complexité, et les villes moyennes et les petites villes de par le fait qu'elles comporteraient elles aussi encore un mix low-tech/high-tech nécessaire (afin par exemple de conserver de la high-tech dans la santé, la recherche et la défense) ne seraient donc jamais des villes low-tech au sens strict, mais pourraient être des villes dans une démarche low-tech. Leur objectif serait donc surtout, une fois recentrées sur l'essentiel, de viser entre autres l'optimum technologique : plus basse intensité et plus grande simplicité technologiques permettant de répondre aux besoins avec un haut de niveau de fiabilité. L'on comprend alors que cette logique pourrait aussi s’appliquer à la high-tech pour la rendre un peu plus low-tech, à condition là encore de se recentrer sur l'essentiel. L'on ne pourrait pas pour autant dire qu'une high-tech essentielle serait alors low-tech au sens strict (lowest-tech), mais l'on pourrait dire qu'une high-tech essentielle, en ayant atteint entre autres l'optimum technologique, serait le plus low-tech possible (lowest-high-tech), ou en le visant serait dans une démarche low-tech (lower-high-tech). Les low-tech sont donc bien plus que des solutions techniques ressorties du passé ou bricolées, elles portent en elles des dimensions organisationnelles, systémiques, culturelles voire politiques et philosophiques. Cela rejoint en ce sens les propos d'Arthur Keller, pour qui la démarche low-tech est « une approche, une méthode, une vision, une philosophie, presqu’une culture, dépassant largement la question technologique stricte. Une démarche d’ensemble qui permet de se remettre en conformité avec les limites planétaires, c’est-à-dire de ne pas consommer davantage d’énergie, de matériaux et de ressources que ce que la Terre peut durablement fournir ». Dans le cas Français, il s'agirait de faire de la France la première Low-tech Nation, championne de la réparation, du réemploi et du zéro-déchet. Lorsqu'il s'agit de biens, ces technologies cherchent à être simples, bien pensées, bien dimensionnées et réparables. Elles sont issues d'une fabrication la plus locale possible, favorisant l'emploi, plus proche de l'artisanat que de la production industrielle, voire de la prosommation. Ce sont des technologies issues majoritairement de matériaux de réemploi, réutilisés, recyclés ou de matériaux biosourcés et géosourcés "premiers" et utilisent le moins possible de ressources / matériaux rares. Les low-tech visent aussi à remettre l'homme au centre des activités par son savoir-faire et son sens pratique. Surtout, ces techniques évitent de développer une complexité interne qui serait cachée par une apparente simplicité d'utilisation : le processus menant à l'action voulue doit être le plus direct possible. Il s'agit d'être ingénieux dans la conception et de limiter l’effet rebond ou « paradoxe de Jevons ». La low-tech est aussi un concept à caractéristiques humanistes quelquefois proche du Do It Yourself, philosophie qui incite les individus à fabriquer leurs propres objets à partir de pièces détachées ou de composants simples. Les low-tech sont utilisées dans une volonté de s'affranchir des hautes technologies et de se réapproprier les objets. Les low-tech sont une solution là où la maintenance dépend de systèmes sophistiqués. Les low-tech sont présentes dans la vie quotidienne. Par exemple, aller au travail à vélo, en skate ou en roller, réparer soi-même ses appareils au lieu de les jeter, jardiner bio ou tendre vers le zéro-déchet correspondent entre autres à la philosophie low-tech. (fr)
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  • Langdon Winner (fr)
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prop-fr:titre
  • High tech, low tech, no tech : recent industrial and occupational change in the South (fr)
  • Slow Tech : The Perfect Antidote to Today's Digital World (fr)
  • Low-tech magazine (fr)
  • L'Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable (fr)
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  • SUNY Press (fr)
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  • Éditions du Seuil, collection Anthropocène (fr)
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  • La ou les low-tech, mot à mot basses technologies, désignent une catégorie de produits, services, procédés, dispositifs, activités, constructions, infrastructures, organisations ou autres systèmes permettant, via une transformation technique, organisationnelle et culturelle, le développement de nouveaux modèles de société intégrant, dans leurs principes fondamentaux, les exigences de durabilité forte et la résilience collective. (fr)
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