Le musc est une matière première animale odorante, secrétée par la glande prépuciale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya). D'autres espèces animales et végétales peuvent produire une substance qualifiée de musc, notamment la civette, le rat musqué, le castor (castoréum), l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et des plantes comme l’ambrette ou le nard. Le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur et c’est de son histoire que nous allons traiter.

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  • Le musc est une matière première animale odorante, secrétée par la glande prépuciale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya). D'autres espèces animales et végétales peuvent produire une substance qualifiée de musc, notamment la civette, le rat musqué, le castor (castoréum), l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et des plantes comme l’ambrette ou le nard. Le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur et c’est de son histoire que nous allons traiter. Le musc produit par les chevrotains porte-musc est utilisé en Chine depuis l’Antiquité comme matière médicale capable de repousser les entités maléfiques responsables des maladies. Au cours des siècles, il a été de plus en plus utilisé comme substance odorante entrant dans les encens et les parfums. En Inde, autre région productrice, le musc fut utilisé à partir du IVe siècle en parfumerie et en médecine ayurvédique. Mais en raison de la profusion de substances aromatiques indigènes, l’Inde n’a jamais donné au musc l’importance qu’elle a attribué au santal, au calambac et aux fragrances florales. L’usage du musc diffusa hors de son aire de production, chez les Sogdiens, les Perses puis les Arabes à partir du IVe siècle. Durant l’Âge d'or de l'Islam (VIIIe – XIIIe siècle), le musc est la substance aromatique la plus prisée. Il est utilisé dans l’encens et les onguents pour parfumer les lieux de séjour, les vêtements et la barbe des membres de la haute société. En médecine, il est apprécié pour ses propriétés stimulantes. Dans la religion musulmane, son rôle commence avec Mahomet qui s’enduisait de musc et le considérait comme le meilleur parfum. L’introduction du musc en Europe occidentale ne se fera qu’à partir du XIIe siècle, en raison de l’effondrement de l’Empire romain d’Occident qui provoqua une régression culturelle au haut Moyen Âge. Connu comme tonique et stimulant, son usage médical s’est peu à peu amoindri au fur et à mesure des progrès de l’analyse pharmacologique. En Europe et Amérique du Nord, l’usage médical a fini par complètement disparaître au profit de l'usage en parfumerie et cosmétologie où progressivement il a été remplacé par le musc de synthèse. Ce mouvement de bascule vers la parfumerie ne s’est pas produit en Asie où l’usage dans les médecines traditionnelles chinoise, indienne, japonaise et autres s’est poursuivi jusqu’au XXIe siècle. La forte demande de musc a mis en danger d’extinction les différentes espèces de chevrotains porte-musc. La Chine cherche à répondre à cette demande en mettant en place l’élevage en captivité de l’animal mais l’usage de musc de synthèse s’impose dans les produits cosmétiques et de parfumerie, particulièrement hors d'Asie. (fr)
  • Le musc est une matière première animale odorante, secrétée par la glande prépuciale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya). D'autres espèces animales et végétales peuvent produire une substance qualifiée de musc, notamment la civette, le rat musqué, le castor (castoréum), l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et des plantes comme l’ambrette ou le nard. Le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur et c’est de son histoire que nous allons traiter. Le musc produit par les chevrotains porte-musc est utilisé en Chine depuis l’Antiquité comme matière médicale capable de repousser les entités maléfiques responsables des maladies. Au cours des siècles, il a été de plus en plus utilisé comme substance odorante entrant dans les encens et les parfums. En Inde, autre région productrice, le musc fut utilisé à partir du IVe siècle en parfumerie et en médecine ayurvédique. Mais en raison de la profusion de substances aromatiques indigènes, l’Inde n’a jamais donné au musc l’importance qu’elle a attribué au santal, au calambac et aux fragrances florales. L’usage du musc diffusa hors de son aire de production, chez les Sogdiens, les Perses puis les Arabes à partir du IVe siècle. Durant l’Âge d'or de l'Islam (VIIIe – XIIIe siècle), le musc est la substance aromatique la plus prisée. Il est utilisé dans l’encens et les onguents pour parfumer les lieux de séjour, les vêtements et la barbe des membres de la haute société. En médecine, il est apprécié pour ses propriétés stimulantes. Dans la religion musulmane, son rôle commence avec Mahomet qui s’enduisait de musc et le considérait comme le meilleur parfum. L’introduction du musc en Europe occidentale ne se fera qu’à partir du XIIe siècle, en raison de l’effondrement de l’Empire romain d’Occident qui provoqua une régression culturelle au haut Moyen Âge. Connu comme tonique et stimulant, son usage médical s’est peu à peu amoindri au fur et à mesure des progrès de l’analyse pharmacologique. En Europe et Amérique du Nord, l’usage médical a fini par complètement disparaître au profit de l'usage en parfumerie et cosmétologie où progressivement il a été remplacé par le musc de synthèse. Ce mouvement de bascule vers la parfumerie ne s’est pas produit en Asie où l’usage dans les médecines traditionnelles chinoise, indienne, japonaise et autres s’est poursuivi jusqu’au XXIe siècle. La forte demande de musc a mis en danger d’extinction les différentes espèces de chevrotains porte-musc. La Chine cherche à répondre à cette demande en mettant en place l’élevage en captivité de l’animal mais l’usage de musc de synthèse s’impose dans les produits cosmétiques et de parfumerie, particulièrement hors d'Asie. (fr)
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  • Section traduite et adaptée de Wikipédia allemand Moschus (fr)
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  • Sources historiques dans la pharmacopée européenne (fr)
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  • Le musc est une matière première animale odorante, secrétée par la glande prépuciale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya). D'autres espèces animales et végétales peuvent produire une substance qualifiée de musc, notamment la civette, le rat musqué, le castor (castoréum), l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et des plantes comme l’ambrette ou le nard. Le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur et c’est de son histoire que nous allons traiter. (fr)
  • Le musc est une matière première animale odorante, secrétée par la glande prépuciale abdominale des chevrotains porte-musc mâles d’Asie (Sibérie, Chine, Himalaya). D'autres espèces animales et végétales peuvent produire une substance qualifiée de musc, notamment la civette, le rat musqué, le castor (castoréum), l'érismature à barbillons, le canard musqué et le bœuf musqué et des plantes comme l’ambrette ou le nard. Le musc produit par les chevrotains porte-musc a toujours été considéré comme supérieur et c’est de son histoire que nous allons traiter. (fr)
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  • Histoire de l'utilisation du musc (fr)
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