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- En France, on appelle guerres de Religion les huit guerres civiles d'origine religieuse qui se sont succédé dans le royaume de France de 1562 à 1598, opposant partisans du catholicisme et partisans du protestantisme (les « huguenots ») dans des opérations militaires pouvant aller jusqu'à la bataille rangée. Les catholiques sont en général soutenus par le pouvoir royal et son armée, mais les deux camps disposent de leurs propres forces militaires, la noblesse française étant divisée entre les deux confessions, y compris la haute noblesse. Le fondement religieux de cette division est le mouvement de réforme de l'Église catholique initié en 1517 par le moine allemand Martin Luther, excommunié et mis au ban de l'Empire en 1520, mais qui, soutenu contre l'empereur Charles Quint par plusieurs princes allemands (surnommés « protestants » à partir de 1529), est à l'origine d'un long conflit dans le Saint-Empire, conclu en 1555 par la paix d'Augsbourg qui permet à chaque prince de choisir la confession de ses États, selon le principe du cujus regio, ejus religio. En France, le protestantisme, réprimé dès les années 1520, ne se développe que dans les années 1540 avec le calvinisme, initié par le Français Jean Calvin, chef religieux des réformés (calvinistes) français. À la fin du règne d'Henri II, il se forme une faction protestante et une faction catholique. L'affaiblissement du pouvoir royal après la mort d'Henri II, sous la régence de Catherine de Médicis, permet à l'antagonisme entre protestants et catholiques de prendre la forme de guerre civile. Les conflits se succèdent dès lors, entrecoupés de périodes de paix précaire, après la promulgation d'un édit de pacification autorisant plus ou moins le culte protestant, solution que refusent les plus extrémistes, notamment la famille de Guise qui dirige la faction catholique. La huitième guerre de religion est particulièrement longue et violente, parce qu'à partir de 1584, il s'agit pour la faction catholique devenue un parti (la Ligue catholique), d'empêcher Henri de Navarre, chef de la faction protestante, de devenir roi de France à la mort d'Henri III. Après l'assassinat du roi en 1589 par un catholique fanatique, le roi protestant Henri IV monte sur le trône avec le soutien d'une partie de la noblesse catholique ; ce n'est cependant qu'après sa conversion au catholicisme (1593) et au bout de neuf ans de combats qu'a lieu la reddition des derniers rebelles : vainqueur le 28 mars 1598 du duc de Mercœur retranché dans Nantes, Henri IV promulgue en avril le huitième édit de tolérance, l'édit de Nantes, qui, cette fois, est respecté. Par la suite, le protestantisme n'est plus combattu que par le gouvernement : siège de La Rochelle (1627-1628), Édit de Fontainebleau (1685), révoquant l'édit de Nantes, (guerre des Camisards au début du XVIIIème siècle, jusqu'à la suspension des persécutions par Louis XVI en 1787 (édit de Versailles). (fr)
- En France, on appelle guerres de Religion les huit guerres civiles d'origine religieuse qui se sont succédé dans le royaume de France de 1562 à 1598, opposant partisans du catholicisme et partisans du protestantisme (les « huguenots ») dans des opérations militaires pouvant aller jusqu'à la bataille rangée. Les catholiques sont en général soutenus par le pouvoir royal et son armée, mais les deux camps disposent de leurs propres forces militaires, la noblesse française étant divisée entre les deux confessions, y compris la haute noblesse. Le fondement religieux de cette division est le mouvement de réforme de l'Église catholique initié en 1517 par le moine allemand Martin Luther, excommunié et mis au ban de l'Empire en 1520, mais qui, soutenu contre l'empereur Charles Quint par plusieurs princes allemands (surnommés « protestants » à partir de 1529), est à l'origine d'un long conflit dans le Saint-Empire, conclu en 1555 par la paix d'Augsbourg qui permet à chaque prince de choisir la confession de ses États, selon le principe du cujus regio, ejus religio. En France, le protestantisme, réprimé dès les années 1520, ne se développe que dans les années 1540 avec le calvinisme, initié par le Français Jean Calvin, chef religieux des réformés (calvinistes) français. À la fin du règne d'Henri II, il se forme une faction protestante et une faction catholique. L'affaiblissement du pouvoir royal après la mort d'Henri II, sous la régence de Catherine de Médicis, permet à l'antagonisme entre protestants et catholiques de prendre la forme de guerre civile. Les conflits se succèdent dès lors, entrecoupés de périodes de paix précaire, après la promulgation d'un édit de pacification autorisant plus ou moins le culte protestant, solution que refusent les plus extrémistes, notamment la famille de Guise qui dirige la faction catholique. La huitième guerre de religion est particulièrement longue et violente, parce qu'à partir de 1584, il s'agit pour la faction catholique devenue un parti (la Ligue catholique), d'empêcher Henri de Navarre, chef de la faction protestante, de devenir roi de France à la mort d'Henri III. Après l'assassinat du roi en 1589 par un catholique fanatique, le roi protestant Henri IV monte sur le trône avec le soutien d'une partie de la noblesse catholique ; ce n'est cependant qu'après sa conversion au catholicisme (1593) et au bout de neuf ans de combats qu'a lieu la reddition des derniers rebelles : vainqueur le 28 mars 1598 du duc de Mercœur retranché dans Nantes, Henri IV promulgue en avril le huitième édit de tolérance, l'édit de Nantes, qui, cette fois, est respecté. Par la suite, le protestantisme n'est plus combattu que par le gouvernement : siège de La Rochelle (1627-1628), Édit de Fontainebleau (1685), révoquant l'édit de Nantes, (guerre des Camisards au début du XVIIIème siècle, jusqu'à la suspension des persécutions par Louis XVI en 1787 (édit de Versailles). (fr)
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prop-fr:texte
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- Henri IV (fr)
- comme un simple instrument entre les mains du pape, des jésuites et des catholiques zélés. Cependant ce point de vue est contesté ; Joseph Dedieu, Henri de Rohan et les guerres de Religion in : Revue d'histoire de l'Église de France, , , 1936, . (fr)
- L’historiographie a récemment démontré que le roi n’a pas ordonné les tueries et qu’il a plutôt cherché à les empêcher. Le roi porterait la responsabilité de la mort des seuls chefs. (fr)
- Déposition de Péricard, secrétaire du duc de Guise, et déposition de Pierre d'Épinac. Information faite par P.Michaud et J. Courtin, conseiller en la cour de Parlement pour raison des massacres commis à Blois sur les personnes du duc de Guise et de son frère le cardinal à la requête de la duchesse de Guise. (fr)
- Nom donné par les protestants au groupe de trois personnes formé par François de Guise, le connétable de Montmorency et le maréchal de Saint-André en référence au Second triumvirat, qui avait réuni Octave, Marc Antoine et Lépide en 43 av. J.-C. (fr)
- L'armée est commandée par Anjou, Montpensier, Cossé, Nemours et Nevers. De Corbeil, l'armée passe à Nemours, Montereau puis Vitry avant de se rabattre de nouveau sur la région parisienne. Les Italiens prennent Mâcon au passage et affrontent les reîtres allemands sur les abords de la Seine. (fr)
- Anjou s'était permis de faire quelques remontrances à Condé. (fr)
- John Viénot, dans son Histoire de la Réforme française, , , représente (fr)
- Schématisation historiographique courante au début de la République, notamment dans Jean-Hyppolyte Mariéjol, La Réforme, la Ligue, l'édit de Nantes , d'Ernest Lavisse , Histoire de France des origines à la Révolution, Paris, 1884, nouv. éd. 1983. Pour une remise en cause de cette interprétation traditionnelle : Jean-Marie Constant, « La noblesse protestante en France pendant les guerres de Religion : un ferment d'innovation dans un monde traditionnel » in La Noblesse en liberté , et, du même auteur : « Clans, partis nobiliaires et politique des souverains au temps des guerres de Religion » in Genèse de l'État moderne, CNRS-Éditions, 1987, . (fr)
- Henri IV (fr)
- comme un simple instrument entre les mains du pape, des jésuites et des catholiques zélés. Cependant ce point de vue est contesté ; Joseph Dedieu, Henri de Rohan et les guerres de Religion in : Revue d'histoire de l'Église de France, , , 1936, . (fr)
- L’historiographie a récemment démontré que le roi n’a pas ordonné les tueries et qu’il a plutôt cherché à les empêcher. Le roi porterait la responsabilité de la mort des seuls chefs. (fr)
- Déposition de Péricard, secrétaire du duc de Guise, et déposition de Pierre d'Épinac. Information faite par P.Michaud et J. Courtin, conseiller en la cour de Parlement pour raison des massacres commis à Blois sur les personnes du duc de Guise et de son frère le cardinal à la requête de la duchesse de Guise. (fr)
- Nom donné par les protestants au groupe de trois personnes formé par François de Guise, le connétable de Montmorency et le maréchal de Saint-André en référence au Second triumvirat, qui avait réuni Octave, Marc Antoine et Lépide en 43 av. J.-C. (fr)
- L'armée est commandée par Anjou, Montpensier, Cossé, Nemours et Nevers. De Corbeil, l'armée passe à Nemours, Montereau puis Vitry avant de se rabattre de nouveau sur la région parisienne. Les Italiens prennent Mâcon au passage et affrontent les reîtres allemands sur les abords de la Seine. (fr)
- Anjou s'était permis de faire quelques remontrances à Condé. (fr)
- John Viénot, dans son Histoire de la Réforme française, , , représente (fr)
- Schématisation historiographique courante au début de la République, notamment dans Jean-Hyppolyte Mariéjol, La Réforme, la Ligue, l'édit de Nantes , d'Ernest Lavisse , Histoire de France des origines à la Révolution, Paris, 1884, nouv. éd. 1983. Pour une remise en cause de cette interprétation traditionnelle : Jean-Marie Constant, « La noblesse protestante en France pendant les guerres de Religion : un ferment d'innovation dans un monde traditionnel » in La Noblesse en liberté , et, du même auteur : « Clans, partis nobiliaires et politique des souverains au temps des guerres de Religion » in Genèse de l'État moderne, CNRS-Éditions, 1987, . (fr)
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