Moyenneurs est l’appellation, d’abord péjorative, désignant les partisans d’un compromis dogmatique entre catholiques et réformés et d’une réconciliation religieuse dans les guerres de religion françaises des décennies 1550 et 1560. Les « moyenneurs » sont parfois considérés comme ayant ouvert la voie au mouvement des « Politiques » ou iréniques, juristes et parlementaires (comme Étienne Pasquier) partisans de la réconciliation nationale après la fin de l’épisode ligueur en 1594 et qui se rallient finalement au pouvoir royal incarné en la personne du roi Henri IV.

Property Value
dbo:abstract
  • Moyenneurs est l’appellation, d’abord péjorative, désignant les partisans d’un compromis dogmatique entre catholiques et réformés et d’une réconciliation religieuse dans les guerres de religion françaises des décennies 1550 et 1560. Cette appellation est forgée par les réformés pour désigner essentiellement des catholiques modérés. On fait généralement remonter l’invention du qualificatif de « moyenneurs » à l’année 1549, où il apparaît sous la plume de Calvin. Les penseurs et théoriciens de ce courant se sont parfois appropriés ce terme par la suite, à l’instar du théologien Claude d'Espence écrivant en 1568 que « mieux vault estre Moyenneur qu’Oultré. » Les idées des « moyenneurs », qui dérivent en partie de l’irénisme érasmien et s’appuient sur les écrits du théologien des Pays-Bas Georges Cassander, comme leur volonté de concorde religieuse et de réconciliation des chrétiens, commencent à rencontrer un écho essentiellement après la conjuration d'Amboise de 1560. La préoccupation de ce courant réside alors dans la recherche d’un terrain d’entente afin d’opérer un retour à l’union religieuse et de préserver ainsi la cohésion de l’État. Pour cela, des « moyenneurs » comme le juriste François Baudouin cherchent à définir les points essentiels sur lesquels s’entendre en matière de théologie au colloque de Poissy en 1561, qui n’aboutit pas. Selon Stéphane Gal, qui a étudié ce courant dans la ville de Grenoble pendant la Ligue, cette voie « moyenne » a été incarnée dans la décennie 1580 par des magistrats refusant de prendre parti pour le camp de la Ligue comme pour celui du roi Henri IV ; l'auteur propose un élargissement de la définition des « moyenneurs. » Cette position d’équilibre aboutit globalement à un échec, à l’instar du colloque de Poissy marqué par l’intransigeance des deux camps. Le rôle médiateur des « moyenneurs » a cependant été souligné comme ayant pu enrayer la violence politique et religieuse. Les « moyenneurs » sont parfois considérés comme ayant ouvert la voie au mouvement des « Politiques » ou iréniques, juristes et parlementaires (comme Étienne Pasquier) partisans de la réconciliation nationale après la fin de l’épisode ligueur en 1594 et qui se rallient finalement au pouvoir royal incarné en la personne du roi Henri IV. (fr)
  • Moyenneurs est l’appellation, d’abord péjorative, désignant les partisans d’un compromis dogmatique entre catholiques et réformés et d’une réconciliation religieuse dans les guerres de religion françaises des décennies 1550 et 1560. Cette appellation est forgée par les réformés pour désigner essentiellement des catholiques modérés. On fait généralement remonter l’invention du qualificatif de « moyenneurs » à l’année 1549, où il apparaît sous la plume de Calvin. Les penseurs et théoriciens de ce courant se sont parfois appropriés ce terme par la suite, à l’instar du théologien Claude d'Espence écrivant en 1568 que « mieux vault estre Moyenneur qu’Oultré. » Les idées des « moyenneurs », qui dérivent en partie de l’irénisme érasmien et s’appuient sur les écrits du théologien des Pays-Bas Georges Cassander, comme leur volonté de concorde religieuse et de réconciliation des chrétiens, commencent à rencontrer un écho essentiellement après la conjuration d'Amboise de 1560. La préoccupation de ce courant réside alors dans la recherche d’un terrain d’entente afin d’opérer un retour à l’union religieuse et de préserver ainsi la cohésion de l’État. Pour cela, des « moyenneurs » comme le juriste François Baudouin cherchent à définir les points essentiels sur lesquels s’entendre en matière de théologie au colloque de Poissy en 1561, qui n’aboutit pas. Selon Stéphane Gal, qui a étudié ce courant dans la ville de Grenoble pendant la Ligue, cette voie « moyenne » a été incarnée dans la décennie 1580 par des magistrats refusant de prendre parti pour le camp de la Ligue comme pour celui du roi Henri IV ; l'auteur propose un élargissement de la définition des « moyenneurs. » Cette position d’équilibre aboutit globalement à un échec, à l’instar du colloque de Poissy marqué par l’intransigeance des deux camps. Le rôle médiateur des « moyenneurs » a cependant été souligné comme ayant pu enrayer la violence politique et religieuse. Les « moyenneurs » sont parfois considérés comme ayant ouvert la voie au mouvement des « Politiques » ou iréniques, juristes et parlementaires (comme Étienne Pasquier) partisans de la réconciliation nationale après la fin de l’épisode ligueur en 1594 et qui se rallient finalement au pouvoir royal incarné en la personne du roi Henri IV. (fr)
dbo:thumbnail
dbo:wikiPageExternalLink
dbo:wikiPageID
  • 3855378 (xsd:integer)
dbo:wikiPageLength
  • 7718 (xsd:nonNegativeInteger)
dbo:wikiPageRevisionID
  • 175014979 (xsd:integer)
dbo:wikiPageWikiLink
prop-fr:année
  • 1983 (xsd:integer)
  • 1984 (xsd:integer)
  • 1986 (xsd:integer)
  • 1993 (xsd:integer)
  • 1997 (xsd:integer)
  • 1998 (xsd:integer)
  • 2001 (xsd:integer)
prop-fr:auteursOuvrage
  • Olivier Millet (fr)
  • Olivier Millet (fr)
prop-fr:collection
  • Bouquins (fr)
  • Cahiers d'humanisme et Renaissance (fr)
  • Travaux d'humanisme et Renaissance (fr)
  • Bibliothèque littéraire de la Renaissance (fr)
  • Bouquins (fr)
  • Cahiers d'humanisme et Renaissance (fr)
  • Travaux d'humanisme et Renaissance (fr)
  • Bibliothèque littéraire de la Renaissance (fr)
prop-fr:isbn
  • 2 (xsd:integer)
prop-fr:issn
  • 35 (xsd:integer)
prop-fr:jstor
  • 20676870 (xsd:integer)
prop-fr:langue
  • fr (fr)
  • it (fr)
  • fr (fr)
  • it (fr)
prop-fr:lienAuteur
  • Thierry Wanegffelen (fr)
  • Mario Turchetti (fr)
  • Thierry Wanegffelen (fr)
  • Mario Turchetti (fr)
prop-fr:lieu
  • Genève (fr)
  • Paris (fr)
  • Genève (fr)
  • Paris (fr)
prop-fr:lireEnLigne
prop-fr:mois
  • avril-juin (fr)
  • avril-juin (fr)
prop-fr:nom
  • Boucher (fr)
  • Dufour (fr)
  • Wanegffelen (fr)
  • Gal (fr)
  • Turchetti (fr)
  • Biloghi (fr)
  • Jouanna (fr)
  • Le Thiec (fr)
  • Gorni (fr)
  • Boucher (fr)
  • Dufour (fr)
  • Wanegffelen (fr)
  • Gal (fr)
  • Turchetti (fr)
  • Biloghi (fr)
  • Jouanna (fr)
  • Le Thiec (fr)
  • Gorni (fr)
prop-fr:numéro
  • 2 (xsd:integer)
  • 3 (xsd:integer)
  • 618 (xsd:integer)
prop-fr:numéroDansCollection
  • 36 (xsd:integer)
  • 53 (xsd:integer)
  • 200 (xsd:integer)
prop-fr:pages
  • 53 (xsd:integer)
  • 255 (xsd:integer)
  • 351 (xsd:integer)
  • 403 (xsd:integer)
prop-fr:pagesTotales
  • -681 (xsd:integer)
  • 314 (xsd:integer)
  • 649 (xsd:integer)
  • 1526 (xsd:integer)
prop-fr:passage
  • 43 (xsd:integer)
prop-fr:postface
prop-fr:prénom
  • Alain (fr)
  • Dominique (fr)
  • Mario (fr)
  • Stéphane (fr)
  • Thierry (fr)
  • Guy (fr)
  • Arlette (fr)
  • Jacqueline (fr)
  • Guglielmo (fr)
  • Alain (fr)
  • Dominique (fr)
  • Mario (fr)
  • Stéphane (fr)
  • Thierry (fr)
  • Guy (fr)
  • Arlette (fr)
  • Jacqueline (fr)
  • Guglielmo (fr)
prop-fr:présentationEnLigne
prop-fr:périodique
prop-fr:sousTitre
  • la Confession d'Augsbourg, le cardinal de Lorraine et les Moyenneurs au Colloque de Poissy en 1561 (fr)
  • des fidèles entre deux chaires en France au (fr)
  • les « moyenneurs » du parlement de Dauphiné (fr)
  • la Confession d'Augsbourg, le cardinal de Lorraine et les Moyenneurs au Colloque de Poissy en 1561 (fr)
  • des fidèles entre deux chaires en France au (fr)
  • les « moyenneurs » du parlement de Dauphiné (fr)
prop-fr:sousTitreOuvrage
  • actes du colloque de Paris, 1995 (fr)
  • actes du colloque de Paris, 1995 (fr)
prop-fr:série
  • 3 (xsd:integer)
prop-fr:titre
  • Histoire et dictionnaire des guerres de religion (fr)
  • Une question mal posée (fr)
  • Concordia o tolleranza ? François Bauduin e i « Moyenneurs » (fr)
  • Concorde ou tolérance ? Les Moyenneurs à la veille des guerres de religion en France (fr)
  • Malaise et utopie parlementaires au temps de la Ligue (fr)
  • Ni Rome ni Genève (fr)
  • Concorde ou tolérance ? Un thèse qui modifie le panorama historique (fr)
  • Histoire et dictionnaire des guerres de religion (fr)
  • Une question mal posée (fr)
  • Concordia o tolleranza ? François Bauduin e i « Moyenneurs » (fr)
  • Concorde ou tolérance ? Les Moyenneurs à la veille des guerres de religion en France (fr)
  • Malaise et utopie parlementaires au temps de la Ligue (fr)
  • Ni Rome ni Genève (fr)
  • Concorde ou tolérance ? Un thèse qui modifie le panorama historique (fr)
prop-fr:titreChapitre
  • Calvin face aux tenants de la concorde et aux partisans de la tolérance (fr)
  • Calvin face aux tenants de la concorde et aux partisans de la tolérance (fr)
prop-fr:titreOuvrage
  • Calvin et ses contemporains (fr)
  • Calvin et ses contemporains (fr)
prop-fr:tome
  • 45 (xsd:integer)
prop-fr:volume
  • 20 (xsd:integer)
  • 118 (xsd:integer)
prop-fr:wikiPageUsesTemplate
prop-fr:éditeur
dct:subject
rdfs:comment
  • Moyenneurs est l’appellation, d’abord péjorative, désignant les partisans d’un compromis dogmatique entre catholiques et réformés et d’une réconciliation religieuse dans les guerres de religion françaises des décennies 1550 et 1560. Les « moyenneurs » sont parfois considérés comme ayant ouvert la voie au mouvement des « Politiques » ou iréniques, juristes et parlementaires (comme Étienne Pasquier) partisans de la réconciliation nationale après la fin de l’épisode ligueur en 1594 et qui se rallient finalement au pouvoir royal incarné en la personne du roi Henri IV. (fr)
  • Moyenneurs est l’appellation, d’abord péjorative, désignant les partisans d’un compromis dogmatique entre catholiques et réformés et d’une réconciliation religieuse dans les guerres de religion françaises des décennies 1550 et 1560. Les « moyenneurs » sont parfois considérés comme ayant ouvert la voie au mouvement des « Politiques » ou iréniques, juristes et parlementaires (comme Étienne Pasquier) partisans de la réconciliation nationale après la fin de l’épisode ligueur en 1594 et qui se rallient finalement au pouvoir royal incarné en la personne du roi Henri IV. (fr)
rdfs:label
  • Moyenneurs (fr)
  • Moyenneurs (it)
  • Moyenneurs (fr)
  • Moyenneurs (it)
owl:sameAs
prov:wasDerivedFrom
foaf:depiction
foaf:isPrimaryTopicOf
is dbo:wikiPageRedirects of
is dbo:wikiPageWikiLink of
is oa:hasTarget of
is foaf:primaryTopic of