Le créole saintois est une langue créole à base lexicale française parlée aux îles des Saintes. Il était jusqu'aux années 1970, l'un des derniers témoins du créole antillais primitif parlé dans les îles voisines colonisées par les Français : la Martinique, La Dominique, la Guadeloupe, Saint-Christophe et Sainte-Lucie. Même s'ils sont d'usage encore dans ces îles, tous ces vocabulaires et expressions disparus des autres créoles, sont progressivement amenés à disparaitre du fait de l'ouverture régionale et de la mondialisation, et dans une autre envergure par la fin du corporatisme marin.

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  • Le créole saintois est une langue créole à base lexicale française parlée aux îles des Saintes. Il était jusqu'aux années 1970, l'un des derniers témoins du créole antillais primitif parlé dans les îles voisines colonisées par les Français : la Martinique, La Dominique, la Guadeloupe, Saint-Christophe et Sainte-Lucie. L'histoire de peuplement de ce petit archipel des Antilles par des colons bretons, normands, poitevins provenant pour beaucoup de Saint-Christophe, puis l'arrivée des protestants de métropole et de Pays-Bas a permis la pérennité de ce pidgin ancestral formé autour du français populaire des Amériques du XVIe siècle.La dureté des conditions de vie et l'isolement de l'archipel a figé la base « maritime » de ce créole. Il ne faut pas oublier que l'aristocratie maritime française et anglaise du XVIIIe siècle parlait essentiellement une forme de français spécialisé (langue commerciale de l'époque) et un mélange hispano-lusitanien qui a donné naissance au criollo pour les Espagnols devenus créoles aux îles françaises.Ce patois saintois est donc une variété archaïque du créole de la marine commerciale, en usage à Saint-Christophe et en Martinique au cours des XVIe siècle et XVIIe siècle, appelé autrefois Baragouin.L'introduction de façon intensive de la traite des esclaves dans les Antilles a fait évoluer les autres créoles vers un langage plus métissé et plus orienté vers la communication du travail de la terre. Chaque parler est devenu un créole spécifique au terroir et non plus à la diversité des échanges maritimes. Cependant, tous ces créoles ont la même formation et la même origine, seul change la prononciation et le vocabulaire enrichi ou conservé selon l'île. Cette source, explique aussi qu'il soit resté proche des créoles des quartiers du vent de Saint-Barthélemy, martiniquais, et guadeloupéen, ainsi que des formes de créoles parlées dans les îles anciennement francophones de la Dominique et de Sainte-Lucie.Voilà pourquoi on retrouve dans le parler saintois, une abondance de termes empruntés à la marine du XVIIIe siècle (Noroit pour nord-ouest, nordet pour nord-est et surèt pour sud-est, suroit pour sud-ouest, cannote pour un petit bateau, espéré pour attendre, nagé pour ramer, à dieu vat pour "paré" à virer de bord (à la grâce de dieu), cier pour nager à contre sens, etc.) Même s'ils sont d'usage encore dans ces îles, tous ces vocabulaires et expressions disparus des autres créoles, sont progressivement amenés à disparaitre du fait de l'ouverture régionale et de la mondialisation, et dans une autre envergure par la fin du corporatisme marin. Cependant, il demeure très actuel et quasi-intacte, malgré la taille exigüe de l'archipel saintois. Eu égard à la proximité de ses îles, on observe deux variantes de ce créole. Aucun enseignement pédagogique n'est pratiqué, il se transmet très activement de manière vernaculaire. (fr)
  • Le créole saintois est une langue créole à base lexicale française parlée aux îles des Saintes. Il était jusqu'aux années 1970, l'un des derniers témoins du créole antillais primitif parlé dans les îles voisines colonisées par les Français : la Martinique, La Dominique, la Guadeloupe, Saint-Christophe et Sainte-Lucie. L'histoire de peuplement de ce petit archipel des Antilles par des colons bretons, normands, poitevins provenant pour beaucoup de Saint-Christophe, puis l'arrivée des protestants de métropole et de Pays-Bas a permis la pérennité de ce pidgin ancestral formé autour du français populaire des Amériques du XVIe siècle.La dureté des conditions de vie et l'isolement de l'archipel a figé la base « maritime » de ce créole. Il ne faut pas oublier que l'aristocratie maritime française et anglaise du XVIIIe siècle parlait essentiellement une forme de français spécialisé (langue commerciale de l'époque) et un mélange hispano-lusitanien qui a donné naissance au criollo pour les Espagnols devenus créoles aux îles françaises.Ce patois saintois est donc une variété archaïque du créole de la marine commerciale, en usage à Saint-Christophe et en Martinique au cours des XVIe siècle et XVIIe siècle, appelé autrefois Baragouin.L'introduction de façon intensive de la traite des esclaves dans les Antilles a fait évoluer les autres créoles vers un langage plus métissé et plus orienté vers la communication du travail de la terre. Chaque parler est devenu un créole spécifique au terroir et non plus à la diversité des échanges maritimes. Cependant, tous ces créoles ont la même formation et la même origine, seul change la prononciation et le vocabulaire enrichi ou conservé selon l'île. Cette source, explique aussi qu'il soit resté proche des créoles des quartiers du vent de Saint-Barthélemy, martiniquais, et guadeloupéen, ainsi que des formes de créoles parlées dans les îles anciennement francophones de la Dominique et de Sainte-Lucie.Voilà pourquoi on retrouve dans le parler saintois, une abondance de termes empruntés à la marine du XVIIIe siècle (Noroit pour nord-ouest, nordet pour nord-est et surèt pour sud-est, suroit pour sud-ouest, cannote pour un petit bateau, espéré pour attendre, nagé pour ramer, à dieu vat pour "paré" à virer de bord (à la grâce de dieu), cier pour nager à contre sens, etc.) Même s'ils sont d'usage encore dans ces îles, tous ces vocabulaires et expressions disparus des autres créoles, sont progressivement amenés à disparaitre du fait de l'ouverture régionale et de la mondialisation, et dans une autre envergure par la fin du corporatisme marin. Cependant, il demeure très actuel et quasi-intacte, malgré la taille exigüe de l'archipel saintois. Eu égard à la proximité de ses îles, on observe deux variantes de ce créole. Aucun enseignement pédagogique n'est pratiqué, il se transmet très activement de manière vernaculaire. (fr)
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  • Le créole saintois est une langue créole à base lexicale française parlée aux îles des Saintes. Il était jusqu'aux années 1970, l'un des derniers témoins du créole antillais primitif parlé dans les îles voisines colonisées par les Français : la Martinique, La Dominique, la Guadeloupe, Saint-Christophe et Sainte-Lucie. Même s'ils sont d'usage encore dans ces îles, tous ces vocabulaires et expressions disparus des autres créoles, sont progressivement amenés à disparaitre du fait de l'ouverture régionale et de la mondialisation, et dans une autre envergure par la fin du corporatisme marin. (fr)
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