Le vocable « convulsionnaires » est forgé au XVIIIe siècle, à partir du terme médical « convulsion ». En effet, il sert à l'origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentent des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme est ensuite appliqué dès 1731 à un mouvement politico-religieux né dans le contexte de l'opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants. Ce mouvement est défini par ses acteurs comme l'« Œuvre des convulsions ».

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  • Le vocable « convulsionnaires » est forgé au XVIIIe siècle, à partir du terme médical « convulsion ». En effet, il sert à l'origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentent des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme est ensuite appliqué dès 1731 à un mouvement politico-religieux né dans le contexte de l'opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants. Ce mouvement est défini par ses acteurs comme l'« Œuvre des convulsions ». Le mouvement convulsionnaire est riche d'interprétations. Il se situe au carrefour de l'histoire du jansénisme, de pratiques religieuses traditionnelles, d'un sentiment d'indignation du petit peuple parisien, de la naissance de l'opinion publique et du monde sectaire. Il évolue durant le XVIIIe siècle et pousse ses derniers développements jusqu'au cœur du XIXe siècle. À la fois religieuse et scandaleuse, l'« œuvre des convulsions » est objet d'attention, de réprobation et d'interrogations pour ses contemporains, tout en étant fermement condamnée par l'Église. Les convulsions sont souvent vues comme une déchéance du jansénisme. Au milieu du XIXe siècle, Sainte-Beuve parle ainsi, dans son Port-Royal, d'« ignominie des convulsions ». Pour saisir ce que fut le mouvement convulsionnaire, il faut faire coexister la rationalité pure avec les pratiques religieuses populaires teintées de merveilleux qui font le quotidien des quartiers commerçants du Paris de la première moitié du XVIIIe siècle. L'origine des convulsions tient à la querelle janséniste. Si les convulsions semblent ne rien avoir de commun avec l'austère piété des habitants de Port-Royal des Champs, leur existence est pourtant directement liée à la persécution contre les religieuses et les prêtres liés au jansénisme. Nota bene : l'orthographe des citations de documents d'époque a été conservée. (fr)
  • Le vocable « convulsionnaires » est forgé au XVIIIe siècle, à partir du terme médical « convulsion ». En effet, il sert à l'origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentent des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme est ensuite appliqué dès 1731 à un mouvement politico-religieux né dans le contexte de l'opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants. Ce mouvement est défini par ses acteurs comme l'« Œuvre des convulsions ». Le mouvement convulsionnaire est riche d'interprétations. Il se situe au carrefour de l'histoire du jansénisme, de pratiques religieuses traditionnelles, d'un sentiment d'indignation du petit peuple parisien, de la naissance de l'opinion publique et du monde sectaire. Il évolue durant le XVIIIe siècle et pousse ses derniers développements jusqu'au cœur du XIXe siècle. À la fois religieuse et scandaleuse, l'« œuvre des convulsions » est objet d'attention, de réprobation et d'interrogations pour ses contemporains, tout en étant fermement condamnée par l'Église. Les convulsions sont souvent vues comme une déchéance du jansénisme. Au milieu du XIXe siècle, Sainte-Beuve parle ainsi, dans son Port-Royal, d'« ignominie des convulsions ». Pour saisir ce que fut le mouvement convulsionnaire, il faut faire coexister la rationalité pure avec les pratiques religieuses populaires teintées de merveilleux qui font le quotidien des quartiers commerçants du Paris de la première moitié du XVIIIe siècle. L'origine des convulsions tient à la querelle janséniste. Si les convulsions semblent ne rien avoir de commun avec l'austère piété des habitants de Port-Royal des Champs, leur existence est pourtant directement liée à la persécution contre les religieuses et les prêtres liés au jansénisme. Nota bene : l'orthographe des citations de documents d'époque a été conservée. (fr)
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  • Le vocable « convulsionnaires » est forgé au XVIIIe siècle, à partir du terme médical « convulsion ». En effet, il sert à l'origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentent des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme est ensuite appliqué dès 1731 à un mouvement politico-religieux né dans le contexte de l'opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants. Ce mouvement est défini par ses acteurs comme l'« Œuvre des convulsions ». (fr)
  • Le vocable « convulsionnaires » est forgé au XVIIIe siècle, à partir du terme médical « convulsion ». En effet, il sert à l'origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentent des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme est ensuite appliqué dès 1731 à un mouvement politico-religieux né dans le contexte de l'opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants. Ce mouvement est défini par ses acteurs comme l'« Œuvre des convulsions ». (fr)
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