L'expression Chân Đăng désigne les « engagés sous contrat » vietnamiens venus à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle travailler en Nouvelle-Calédonie et, pour une partie, aux Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu. L'expression Chân Đăng, littéralement "Pied engagé", se rapporte de façon imagée aux personnes ayant un contrat d'embauche lors de leur arrivée, le mot "chân" en vietnamien ayant plusieurs sens, entre autres "pied", "place" ou "emploi". Ce nom rappelle l'expression "pieds-noirs" appliquée aux Européens émigrés en Algérie.

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  • L'expression Chân Đăng désigne les « engagés sous contrat » vietnamiens venus à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle travailler en Nouvelle-Calédonie et, pour une partie, aux Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu. L'expression Chân Đăng, littéralement "Pied engagé", se rapporte de façon imagée aux personnes ayant un contrat d'embauche lors de leur arrivée, le mot "chân" en vietnamien ayant plusieurs sens, entre autres "pied", "place" ou "emploi". Ce nom rappelle l'expression "pieds-noirs" appliquée aux Européens émigrés en Algérie. L'arrivée des premiers Vietnamiens en Nouvelle-Calédonie remonte à 1891. Il s'agit principalement de prisonniers du bagne de Poulo Condor. Dès 1895, le recrutement s'effectue directement au port de Hải Phòng, des travailleurs libres originaires du Tonkin sont acheminés vers l'île du Pacifique où ils travaillent principalement dans les mines de nickel. Cette main d'œuvre est engagée pour cinq ans renouvelables, période à l'issue de laquelle elle est rapatriée. Leur arrivée se poursuit jusque dans les années 1930. En raison du déclenchement de la Seconde-Guerre mondiale, les rapatriements sont suspendus, ils reprennent de manière intermittente à la fin des années 1940 mais le reste des Chân Đăng doit attendre la fin de la guerre d'Indochine pour avoir la possibilité de revenir dans leur pays. Entre-temps, leur situation évolue en Nouvelle-Calédonie. À partir de 1945, mécontents de leurs conditions de travail et du fait que les autorités françaises sont dans l'impossibilité d'effectuer leur rapatriement, ils s'engagent dans de violentes luttes sociales au cours desquelles ils affichent leur allégeance au Việt Minh alors engagé dans une lutte anticoloniale contre l'armée française. Leur mobilité sociale s'améliore après l'abolition du code de l'indigénat en 1946, ce qui leur permet d'accéder à des professions intermédiaires. Au sein même de la communauté vietnamienne, le soutien au Viet-Minh divise, une partie du groupe, notamment des catholiques adoptant une position anticommuniste. Durant la période 1960-64, la majorité des Vietnamiens part, ceux qui restent s'intègrent à la société caldoche, notamment par le mariage. Les descendants des Chân Đăng continuent à transmettre leur héritage vietnamien au travers de manifestations culturelles. (fr)
  • L'expression Chân Đăng désigne les « engagés sous contrat » vietnamiens venus à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle travailler en Nouvelle-Calédonie et, pour une partie, aux Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu. L'expression Chân Đăng, littéralement "Pied engagé", se rapporte de façon imagée aux personnes ayant un contrat d'embauche lors de leur arrivée, le mot "chân" en vietnamien ayant plusieurs sens, entre autres "pied", "place" ou "emploi". Ce nom rappelle l'expression "pieds-noirs" appliquée aux Européens émigrés en Algérie. L'arrivée des premiers Vietnamiens en Nouvelle-Calédonie remonte à 1891. Il s'agit principalement de prisonniers du bagne de Poulo Condor. Dès 1895, le recrutement s'effectue directement au port de Hải Phòng, des travailleurs libres originaires du Tonkin sont acheminés vers l'île du Pacifique où ils travaillent principalement dans les mines de nickel. Cette main d'œuvre est engagée pour cinq ans renouvelables, période à l'issue de laquelle elle est rapatriée. Leur arrivée se poursuit jusque dans les années 1930. En raison du déclenchement de la Seconde-Guerre mondiale, les rapatriements sont suspendus, ils reprennent de manière intermittente à la fin des années 1940 mais le reste des Chân Đăng doit attendre la fin de la guerre d'Indochine pour avoir la possibilité de revenir dans leur pays. Entre-temps, leur situation évolue en Nouvelle-Calédonie. À partir de 1945, mécontents de leurs conditions de travail et du fait que les autorités françaises sont dans l'impossibilité d'effectuer leur rapatriement, ils s'engagent dans de violentes luttes sociales au cours desquelles ils affichent leur allégeance au Việt Minh alors engagé dans une lutte anticoloniale contre l'armée française. Leur mobilité sociale s'améliore après l'abolition du code de l'indigénat en 1946, ce qui leur permet d'accéder à des professions intermédiaires. Au sein même de la communauté vietnamienne, le soutien au Viet-Minh divise, une partie du groupe, notamment des catholiques adoptant une position anticommuniste. Durant la période 1960-64, la majorité des Vietnamiens part, ceux qui restent s'intègrent à la société caldoche, notamment par le mariage. Les descendants des Chân Đăng continuent à transmettre leur héritage vietnamien au travers de manifestations culturelles. (fr)
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  • Jean Vanmai (fr)
  • Jeanine Moret (fr)
  • Le Thi Xuyen (fr)
  • Véronique Devambez-Armand (fr)
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  • Nouvelle-Calédonie (fr)
  • De l'engagement comme « esclavage volontaire ». Le cas des Océaniens, Kanaks et Asiatiques en Nouvelle-Calédonie (fr)
  • La communauté indochinoise de Nouvelle-Calédonie, épine des relations entre Paris et Nouméa et entre la France et les deux Vietnam (fr)
  • Chronique d'une crise coloniale et son contexte : les Vietnamiens de Nouvelle-Calédonie (fr)
  • Nouvelle-Calédonie – Nouvelles-Hébrides : Souvenir et fierté des Chân đăng-Les engagés sous contrat et la génération de leurs enfants –1ère partie : L’exil (fr)
  • Nouvelle-Calédonie – Nouvelles-Hébrides : Souvenir et fierté des Chân đăng-Les engagés sous contrat et la génération de leurs enfants –2è partie : Le retour au pays (fr)
  • Fils de Chân Đăng (fr)
  • Les Asiatiques en Nouvelle-Calédonie (fr)
  • Le peuplement du Pacifique et de la Nouvelle-Calédonie au (fr)
  • Chân Đăng : Les Tonkinois de Calédonie au temps colonial (fr)
  • Nouvelle-Calédonie (fr)
  • De l'engagement comme « esclavage volontaire ». Le cas des Océaniens, Kanaks et Asiatiques en Nouvelle-Calédonie (fr)
  • La communauté indochinoise de Nouvelle-Calédonie, épine des relations entre Paris et Nouméa et entre la France et les deux Vietnam (fr)
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  • Les recrutements : chronologie de la main d’œuvre immigrée sous contrat en Nouvelle-Calédonie (fr)
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  • L'Harmattan (fr)
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  • Société d'études historiques de la Nouvelle-Calédonie (fr)
  • Editions de l'Océanie (fr)
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  • L'expression Chân Đăng désigne les « engagés sous contrat » vietnamiens venus à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle travailler en Nouvelle-Calédonie et, pour une partie, aux Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu. L'expression Chân Đăng, littéralement "Pied engagé", se rapporte de façon imagée aux personnes ayant un contrat d'embauche lors de leur arrivée, le mot "chân" en vietnamien ayant plusieurs sens, entre autres "pied", "place" ou "emploi". Ce nom rappelle l'expression "pieds-noirs" appliquée aux Européens émigrés en Algérie. (fr)
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