La révolution du Parc (en espagnol Revolución del Parque, en référence au parc d’artillerie de Buenos Aires, quartier-général des révolutionnaires et centre névralgique du conflit), connue également sous le nom de révolution de 1890 (Revolución del 90), est une insurrection civilo-militaire survenue en Argentine en juillet 1890 et organisée par le parti d’opposition , fondé peu auparavant.

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  • La révolution du Parc (en espagnol Revolución del Parque, en référence au parc d’artillerie de Buenos Aires, quartier-général des révolutionnaires et centre névralgique du conflit), connue également sous le nom de révolution de 1890 (Revolución del 90), est une insurrection civilo-militaire survenue en Argentine en juillet 1890 et organisée par le parti d’opposition , fondé peu auparavant. La révolution du Parc éclata sous la présidence de Juárez Celman, dans un contexte de total verrouillage politique, où une oligarchie dirigée par l’ancien président Roca se maintenait au pouvoir par des élections frauduleuses et des accords politiciens occultes. En outre, une grave crise économique et financière se prolongeait depuis deux ans, provoquant chute des salaires, augmentation du chômage, succession de grèves, ruée bancaire, hausse des prix des produits de première nécessité, et appauvrissement rapide de la population. En avril 1890 fut fondé l’Union civique, ample front politique d’opposition, dirigé entre autres par Leandro Alem, Bartolomé Mitre, Aristóbulo del Valle, Bernardo de Irigoyen et — acte fondateur qui sera suivi d’une manifestation spontanée monstre dans Buenos Aires. Quelques mois plus tôt, en décembre 1889, l’inauguration d’une section de l’ (UCJ, préfiguration de l’Union civique) avait été violemment perturbée par des troupes de choc de l’oligarchie, y compris avec des armes à feu, sous l’œil bienveillant de la police, sinon sa collaboration ; ce fut là sans doute le principal élément déclencheur de la future révolte. Un comité révolutionnaire fut constitué, auquel participaient, outre des opposants civils, de jeunes officiers de l’armée de terre (la Loge des 33) et de la marine, et que présidait Leandro Alem. Le soulèvement armé, dont la direction militaire était dévolue à , fut déclenché à l’aube du samedi 26 juillet 1890, lorsque les troupes rebelles s’emparèrent du Parc d’artillerie dans le centre de Buenos Aires. Dans les combats de rue qui suivirent, opposant les troupes loyalistes aux rebelles, ces derniers eurent d’abord le dessus, mais, par une série de contrordres de Campos, ne surent exploiter leur avantage (en particulier, Campos eut soin de bloquer toute contre-offensive rebelle), de sorte que, devant l’épuisement des munitions, les insurgés durent se résigner à la capitulation, à l’issue de moins de trois journées de combat. L’attitude aberrante de Campos et ses fautes tactiques à répétition, commises sous des justifications manifestement fallacieuses, ont porté la plupart des historiens à postuler un accord secret entre Campos et Roca, par lequel ce dernier, qui semble en réalité avoir été à la manœuvre, se débarrassait d’un président impopulaire et par là renforçait sa propre position et assurait la pérennité du pouvoir en place sous l’égide du parti conservateur PAN ; en effet, Celman présenta bientôt sa démission et fut remplacé par le vice-président Carlos Pellegrini. La révolution du Parc s’inscrit dans une série de révolutions et d’insurrections armées radicales (il y en aura plusieurs autres, notamment en 1893 et 1905) et marque l’émergence en Argentine d’une classe moyenne qui, lassée des accords secrets de l’oligarchie, exigeait une gouvernance politique obéissant à des procédures institutionnelles transparentes et démocratiques. La loi Sáenz Peña de 1912 instaurant le suffrage universel en Argentine, fruit d’un pacte secret entre le président Sáenz Peña, qui voulait éviter toute réédition de ces soulèvements armés, et le radical Yrigoyen, peut être considérée comme une tardive retombée de la révolution de 1890. (fr)
  • La révolution du Parc (en espagnol Revolución del Parque, en référence au parc d’artillerie de Buenos Aires, quartier-général des révolutionnaires et centre névralgique du conflit), connue également sous le nom de révolution de 1890 (Revolución del 90), est une insurrection civilo-militaire survenue en Argentine en juillet 1890 et organisée par le parti d’opposition , fondé peu auparavant. La révolution du Parc éclata sous la présidence de Juárez Celman, dans un contexte de total verrouillage politique, où une oligarchie dirigée par l’ancien président Roca se maintenait au pouvoir par des élections frauduleuses et des accords politiciens occultes. En outre, une grave crise économique et financière se prolongeait depuis deux ans, provoquant chute des salaires, augmentation du chômage, succession de grèves, ruée bancaire, hausse des prix des produits de première nécessité, et appauvrissement rapide de la population. En avril 1890 fut fondé l’Union civique, ample front politique d’opposition, dirigé entre autres par Leandro Alem, Bartolomé Mitre, Aristóbulo del Valle, Bernardo de Irigoyen et — acte fondateur qui sera suivi d’une manifestation spontanée monstre dans Buenos Aires. Quelques mois plus tôt, en décembre 1889, l’inauguration d’une section de l’ (UCJ, préfiguration de l’Union civique) avait été violemment perturbée par des troupes de choc de l’oligarchie, y compris avec des armes à feu, sous l’œil bienveillant de la police, sinon sa collaboration ; ce fut là sans doute le principal élément déclencheur de la future révolte. Un comité révolutionnaire fut constitué, auquel participaient, outre des opposants civils, de jeunes officiers de l’armée de terre (la Loge des 33) et de la marine, et que présidait Leandro Alem. Le soulèvement armé, dont la direction militaire était dévolue à , fut déclenché à l’aube du samedi 26 juillet 1890, lorsque les troupes rebelles s’emparèrent du Parc d’artillerie dans le centre de Buenos Aires. Dans les combats de rue qui suivirent, opposant les troupes loyalistes aux rebelles, ces derniers eurent d’abord le dessus, mais, par une série de contrordres de Campos, ne surent exploiter leur avantage (en particulier, Campos eut soin de bloquer toute contre-offensive rebelle), de sorte que, devant l’épuisement des munitions, les insurgés durent se résigner à la capitulation, à l’issue de moins de trois journées de combat. L’attitude aberrante de Campos et ses fautes tactiques à répétition, commises sous des justifications manifestement fallacieuses, ont porté la plupart des historiens à postuler un accord secret entre Campos et Roca, par lequel ce dernier, qui semble en réalité avoir été à la manœuvre, se débarrassait d’un président impopulaire et par là renforçait sa propre position et assurait la pérennité du pouvoir en place sous l’égide du parti conservateur PAN ; en effet, Celman présenta bientôt sa démission et fut remplacé par le vice-président Carlos Pellegrini. La révolution du Parc s’inscrit dans une série de révolutions et d’insurrections armées radicales (il y en aura plusieurs autres, notamment en 1893 et 1905) et marque l’émergence en Argentine d’une classe moyenne qui, lassée des accords secrets de l’oligarchie, exigeait une gouvernance politique obéissant à des procédures institutionnelles transparentes et démocratiques. La loi Sáenz Peña de 1912 instaurant le suffrage universel en Argentine, fruit d’un pacte secret entre le président Sáenz Peña, qui voulait éviter toute réédition de ces soulèvements armés, et le radical Yrigoyen, peut être considérée comme une tardive retombée de la révolution de 1890. (fr)
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  • Réunion des conspirateurs autour de Manuel Campos, avec des officiers de l’armée de terre et de la marine (fr)
  • Cessation de payement de l’État argentin (fr)
  • Démission de Juárez Celman (fr)
  • Arrestation de M. Campos et d’autres conjurés militaires (fr)
  • Fin de la trève et reprise des combats, mais contrordre de Campos (fr)
  • Fondation de l’Union civique , suivie d’une manifestation monstre ; démission du ministère Juárez Celman (fr)
  • Nouvelle attaque loyaliste repoussée, contre-offensive réussie des rebelles, interrompue par la trève (fr)
  • Capitulation des insurgés, mottivée par l’épuisement des munitions (fr)
  • Début des hostilités. Troupes révolutionnaires concentrées dans le Parc d’artillerie, troupes loyalistes à Retiro. Deux attaques loyalistes repoussées. Campos réussit à se libérer. Contre-attaque rebelle, mais stoppée sur ordre de Campos (fr)
  • Inauguration du club de l’Union civique de la jeunesse ; au sortir de la réunion, attaque conjuguée de groupes paramilitaires et de la police (fr)
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  • La révolution du Parc (en espagnol Revolución del Parque, en référence au parc d’artillerie de Buenos Aires, quartier-général des révolutionnaires et centre névralgique du conflit), connue également sous le nom de révolution de 1890 (Revolución del 90), est une insurrection civilo-militaire survenue en Argentine en juillet 1890 et organisée par le parti d’opposition , fondé peu auparavant. (fr)
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