La « neutralisation de la culpabilité » (et les « processus de neutralisation » qu'elle mobilise, parfois aussi dénommés processus de « rationalisation ») sont une série de mécanismes cognitifs de « désengagement moral » par lesquels des individus ou des groupes (informels, familiaux, associatifs, politiques, religieux, commerciaux, industriels, militaires ou paramilitaires, mafieux…) s'autorisent des actes illégitimes à criminels, en « neutralisant », au moins temporairement, tout ou partie des valeurs morales qui en eux-mêmes leur interdisaient antérieurement, ou leur interdiraient normalement, d'accomplir de tels actes.

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  • La « neutralisation de la culpabilité » (et les « processus de neutralisation » qu'elle mobilise, parfois aussi dénommés processus de « rationalisation ») sont une série de mécanismes cognitifs de « désengagement moral » par lesquels des individus ou des groupes (informels, familiaux, associatifs, politiques, religieux, commerciaux, industriels, militaires ou paramilitaires, mafieux…) s'autorisent des actes illégitimes à criminels, en « neutralisant », au moins temporairement, tout ou partie des valeurs morales qui en eux-mêmes leur interdisaient antérieurement, ou leur interdiraient normalement, d'accomplir de tels actes. Ces techniques créent un discours intérieur et/ou verbalisé. Ce discours aide l'individu (ou le groupe) à dissiper, totalement ou partiellement, à ses yeux, une responsabilité pour un comportement déviant, afin qu'il éprouve moins de culpabilité («Je ne suis pas à blâmer»…) . Ces comportements visent à éviter d'avoir à rendre des comptes (« accountability » en anglais) embarassants ou accablants pour l'individu ; et pour cela à éviter l'auto-acceptation de la culpabilité (de la part du coupable). En termes plus simples, il s'agit de mécanismes psychologiques, plus ou moins conscients, permettant à des individus d'auto-justifier (« rationaliser») des actes répréhensibles. Cette neutralisation permet d' « éteindre» nos «protestations intérieures», morales ou éthiques, quand on fait, ou qu'on est sur le point point de faire quelque chose que l'on perçoit comme « mal ». Encore plus simplement, Maruna et Copes (2005) définissent la neutralisation comme « des justifications et des excuses à un comportement déviant ». Le délinquant « neutralise » sa culpabilité de deux grandes manières : en niant ses comportements déviants, et/ou en niant sa responsabilité. Deux principaux types de neutralisations pour un comportement déviant sont nier la déviance de ce comportement déviant («Ce n'est pas déviant») et nier sa responsabilité («Je n'en suis pas responsable»). (fr)
  • La « neutralisation de la culpabilité » (et les « processus de neutralisation » qu'elle mobilise, parfois aussi dénommés processus de « rationalisation ») sont une série de mécanismes cognitifs de « désengagement moral » par lesquels des individus ou des groupes (informels, familiaux, associatifs, politiques, religieux, commerciaux, industriels, militaires ou paramilitaires, mafieux…) s'autorisent des actes illégitimes à criminels, en « neutralisant », au moins temporairement, tout ou partie des valeurs morales qui en eux-mêmes leur interdisaient antérieurement, ou leur interdiraient normalement, d'accomplir de tels actes. Ces techniques créent un discours intérieur et/ou verbalisé. Ce discours aide l'individu (ou le groupe) à dissiper, totalement ou partiellement, à ses yeux, une responsabilité pour un comportement déviant, afin qu'il éprouve moins de culpabilité («Je ne suis pas à blâmer»…) . Ces comportements visent à éviter d'avoir à rendre des comptes (« accountability » en anglais) embarassants ou accablants pour l'individu ; et pour cela à éviter l'auto-acceptation de la culpabilité (de la part du coupable). En termes plus simples, il s'agit de mécanismes psychologiques, plus ou moins conscients, permettant à des individus d'auto-justifier (« rationaliser») des actes répréhensibles. Cette neutralisation permet d' « éteindre» nos «protestations intérieures», morales ou éthiques, quand on fait, ou qu'on est sur le point point de faire quelque chose que l'on perçoit comme « mal ». Encore plus simplement, Maruna et Copes (2005) définissent la neutralisation comme « des justifications et des excuses à un comportement déviant ». Le délinquant « neutralise » sa culpabilité de deux grandes manières : en niant ses comportements déviants, et/ou en niant sa responsabilité. Deux principaux types de neutralisations pour un comportement déviant sont nier la déviance de ce comportement déviant («Ce n'est pas déviant») et nier sa responsabilité («Je n'en suis pas responsable»). (fr)
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  • La « neutralisation de la culpabilité » (et les « processus de neutralisation » qu'elle mobilise, parfois aussi dénommés processus de « rationalisation ») sont une série de mécanismes cognitifs de « désengagement moral » par lesquels des individus ou des groupes (informels, familiaux, associatifs, politiques, religieux, commerciaux, industriels, militaires ou paramilitaires, mafieux…) s'autorisent des actes illégitimes à criminels, en « neutralisant », au moins temporairement, tout ou partie des valeurs morales qui en eux-mêmes leur interdisaient antérieurement, ou leur interdiraient normalement, d'accomplir de tels actes. (fr)
  • La « neutralisation de la culpabilité » (et les « processus de neutralisation » qu'elle mobilise, parfois aussi dénommés processus de « rationalisation ») sont une série de mécanismes cognitifs de « désengagement moral » par lesquels des individus ou des groupes (informels, familiaux, associatifs, politiques, religieux, commerciaux, industriels, militaires ou paramilitaires, mafieux…) s'autorisent des actes illégitimes à criminels, en « neutralisant », au moins temporairement, tout ou partie des valeurs morales qui en eux-mêmes leur interdisaient antérieurement, ou leur interdiraient normalement, d'accomplir de tels actes. (fr)
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  • Neutralisation de la culpabilité (fr)
  • Neutralisationstekniker (sv)
  • Neutralisierung (Kriminologie) (de)
  • Techniques of neutralization (en)
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