Le terme mangonneau (dérivé du mot greco-latin manganon, qui signifie « machine de guerre ») désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet.

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  • Le terme mangonneau (dérivé du mot greco-latin manganon, qui signifie « machine de guerre ») désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet. Le trébuchet, par son mouvement brusque, saccadé, était efficace pour lancer les projectiles par-dessus de hautes murailles, avec une grande précision sur des combles, mais il ne pouvait faire décrire au projectile une parabole très allongée se rapprochant de la ligne horizontale. Le tir du mangonneau pouvait se régler beaucoup mieux en hauteur et en distance que celui du trébuchet, parce qu'il décrivait un plus grand arc de cercle, et qu'il était possible d'accélérer son mouvement. (fr)
  • Le terme mangonneau (dérivé du mot greco-latin manganon, qui signifie « machine de guerre ») désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet. Le trébuchet, par son mouvement brusque, saccadé, était efficace pour lancer les projectiles par-dessus de hautes murailles, avec une grande précision sur des combles, mais il ne pouvait faire décrire au projectile une parabole très allongée se rapprochant de la ligne horizontale. Le tir du mangonneau pouvait se régler beaucoup mieux en hauteur et en distance que celui du trébuchet, parce qu'il décrivait un plus grand arc de cercle, et qu'il était possible d'accélérer son mouvement. (fr)
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  • center La figure 3 représente l'extrémité de la verge : On voit en A l'attache fixe qui se compose d'un long étrier tournant sur un boulon B, puis, en C, le style en fer, élargi à sa base, et en D, la boucle qui n'entre dans ce style jusqu'à un certain point qu'elle ne peut dépasser à cause de cet élargissement. Lorsque l'étrier est sollicité par l'une des brides de la fronde , il faut que son anneau E tombe sur la circonférence décrite par l'anneau de la boucle, circonférence dont la verge est le rayon, il faut aussi que l'étrier ne puisse dépasser la ligne IE et soit arrêté en K par la largeur du bout de la verge. Tant que la bride de la fronde attachée à l'anneau E de l'étrier n'a pas, par suite du mouvement imprimé, dépassé la ligne EE' , prolongement de la ligne IE, l'autre bride de la fronde tire sur la boucle F obliquement, de telle façon que cette boucle ne peut quitter le style C. (fr)
  • center Figure 1 : Tout d'abord la verge, au lieu de passer dans l'axe du tourillon, se trouvait fixée en dehors, ainsi que l'indique le tracé en A. À son extrémité inférieure, qui s'élargissait beaucoup , étaient attachés des poids, lingots de fer ou de plomb, ou des pierres, maintenus par une armature et un coffre de planches B. Dans son état normal, la verge, au lieu d'être verticale comme dans le trébuchet, devait nécessairement s'incliner du côté de l'ennemi, c'est-à-dire sur la face avant de l'engin, à cause de la position du contre-poids et de celle de l'arbre. Pour abaisser la verge, on se servait de deux roues C, fixées à un treuil relié à des cordes passant dans deux poulies de renvoi D. Il est clair que devant l'ennemi, il n'était pas possible de faire monter un servant au sommet de la verge pour y fixer la double corde de tirage avec sa poulie et son crochet, d'abord parce que le poids de cette corde et de cette poulie devaient être assez considérable et aussi parce qu'un homme qui se serait ainsi exposé aux regards ennemis eût servi de point de mire à tous les archers et arbalétriers. Ces engins étaient entourés de barrières et de claies destinées à protéger les servants qui restaient au sol . Au moyen d'un petit treuil E, attaché aux parois de la caisse du contre-poids et mu par deux manivelles, on amenait, à l'aide de la corde double F passant par deux fortes poulies représentées en G, la poulie H et son crochet auquel on avait préalablement accroché la poulie K. La verge abaissée suivant l'inclinaison LM, on faisait sauter le crochet de la poulie K, et la verge décrivait l'arc de cercle MN. Les servants précipitaient ce mouvement en tirant sur plusieurs cordes attachées en O, suivant la direction OR. Si, lors du décliquement de la verge, les servants tiraient vivement et bien ensemble sur ces cordes, ils faisaient décrire à l'extrémité supérieure de la verge un arc de cercle beaucoup plus grand que celui donné par la seule action du contre-poids, et ils augmentaient ainsi la force d'impulsion du projectile D au moment de son départ. Pour attacher la poulie K à la poulie H, on tirait celle-ci au moyen d'un fil P en déroulant le treuil E, on descendait cette poulie H aussi bas qu'il était nécessaire, on y attachait la poulie K, on actionnait à nouveau le treuil E. Cette manœuvre était assez rapide pour qu'il fût possible d'envoyer douze projectiles en une heure. Pour faciliter l'abaissement de la verge, lorsque les tendeurs agissaient sur les deux grandes roues C, les hommes préposés à la manœuvre des cordes du balancier B tiraient sur ces cordes attachées en O, suivant la ligne OV. Lorsque la verge était abaissée, les servants chargés de l'attache de la fronde étendaient les deux brides de cette fronde dans la rigole T. L'une de ces brides restait fixée à l'anneau X, l'autre était sortie d'elle-même du style U. Les servants prenaient soin de repasser l'anneau de cette seconde bride dans le style, et laissaient passer ces deux brides par-dessus la corde double de tirage de la verge, ainsi que l'indique la coupe Z, présentant en a l'extrémité de la verge abaissée avec sa poulie H en h, sa poulie K en k, les deux poulies D en d, les deux brides de la fronde en gg. Lorsque le décliqueur agissait sur la petite bascule e du crochet, la poulie K tombait entre les deux sablières, la verge se relevait et les deux brides gg tiraient le projectile S. On observera ici que le projectile S étant posé dans la poche de la fronde, les deux brides de cette fronde devant être de longueur égale, l'une, celle attachée à l'anneau X, est lâche, tandis que celle fixée au style est presque tendue. L'utilité de cette manœuvre va tout à l'heure être démontrée. On voudra bien encore examiner la position du contre-poids lorsque la verge est abaissée, cette position est telle que la verge devait se trouver en équilibre et que, par conséquent, l'effort des tendeurs pour l'amener à son déclin, devait être à peu près nul, ce qui permettait de tendre la corde sur la poulie k, ainsi que l'indique la coupe Z. Cet équilibre, obtenu par le report des forces principales sur le tourillon A, rendait plus efficace le tirage des hommes préposés au balancier, puisqu'au moment du décliquement, il devait y avoir une sorte d'indécision dans le mouvement de la verge et ce tirage ajoutait alors au poids du balancier un appoint puissant, nécessaire pour que la fronde fonctionnât convenablement. (fr)
  • center La figure 2 présente le mangonneau du côté de sa face antérieure, au moment où la verge est abaissée. Les six hommes agissant sur les deux grands treuils sont restés dans les roues afin de dérouler le câble doublé lorsque la verge aura lancé le projectile placé dans la poche de la fronde. Seize hommes s'apprêtent à tirer sur les quatre cordes attachées à la partie inférieure du contre-poids. Le décliqueur est à son poste, en A, prêt à faire sauter le crochet qui retient l'extrémité de la verge abaissée. Le maître de l'engin est en B, il va donner le signal qui doit faire agir simultanément le décliqueur et les tireurs. À son ordre, la verge n'étant plus retenue, sollicitée par les seize hommes placés en avant, va se relever brusquement, entraînant sa fronde, qui, en sifflant, décrira une grande courbe et lancera son projectile. (fr)
  • center La figure 4 indique le mouvement de rotation de la verge. La bride mobile de la fronde ne quittera le style que lorsque le projectile aura dépassé le rayon du cercle décrit par la verge, qu'au moment où les brides de la fronde formeront avec la verge un angle, ainsi qu'il est tracé dans la position A. Alors, l'une des brides de la fronde continuera à tirer sur l'étrier, tandis que l'autre se relâchera, et la force centrifuge imprimée au projectile fera échapper la boucle du style, comme nous le voyons en M. Le projectile libre décrira sa parabole. (fr)
  • center La figure 3 représente l'extrémité de la verge : On voit en A l'attache fixe qui se compose d'un long étrier tournant sur un boulon B, puis, en C, le style en fer, élargi à sa base, et en D, la boucle qui n'entre dans ce style jusqu'à un certain point qu'elle ne peut dépasser à cause de cet élargissement. Lorsque l'étrier est sollicité par l'une des brides de la fronde , il faut que son anneau E tombe sur la circonférence décrite par l'anneau de la boucle, circonférence dont la verge est le rayon, il faut aussi que l'étrier ne puisse dépasser la ligne IE et soit arrêté en K par la largeur du bout de la verge. Tant que la bride de la fronde attachée à l'anneau E de l'étrier n'a pas, par suite du mouvement imprimé, dépassé la ligne EE' , prolongement de la ligne IE, l'autre bride de la fronde tire sur la boucle F obliquement, de telle façon que cette boucle ne peut quitter le style C. (fr)
  • center Figure 1 : Tout d'abord la verge, au lieu de passer dans l'axe du tourillon, se trouvait fixée en dehors, ainsi que l'indique le tracé en A. À son extrémité inférieure, qui s'élargissait beaucoup , étaient attachés des poids, lingots de fer ou de plomb, ou des pierres, maintenus par une armature et un coffre de planches B. Dans son état normal, la verge, au lieu d'être verticale comme dans le trébuchet, devait nécessairement s'incliner du côté de l'ennemi, c'est-à-dire sur la face avant de l'engin, à cause de la position du contre-poids et de celle de l'arbre. Pour abaisser la verge, on se servait de deux roues C, fixées à un treuil relié à des cordes passant dans deux poulies de renvoi D. Il est clair que devant l'ennemi, il n'était pas possible de faire monter un servant au sommet de la verge pour y fixer la double corde de tirage avec sa poulie et son crochet, d'abord parce que le poids de cette corde et de cette poulie devaient être assez considérable et aussi parce qu'un homme qui se serait ainsi exposé aux regards ennemis eût servi de point de mire à tous les archers et arbalétriers. Ces engins étaient entourés de barrières et de claies destinées à protéger les servants qui restaient au sol . Au moyen d'un petit treuil E, attaché aux parois de la caisse du contre-poids et mu par deux manivelles, on amenait, à l'aide de la corde double F passant par deux fortes poulies représentées en G, la poulie H et son crochet auquel on avait préalablement accroché la poulie K. La verge abaissée suivant l'inclinaison LM, on faisait sauter le crochet de la poulie K, et la verge décrivait l'arc de cercle MN. Les servants précipitaient ce mouvement en tirant sur plusieurs cordes attachées en O, suivant la direction OR. Si, lors du décliquement de la verge, les servants tiraient vivement et bien ensemble sur ces cordes, ils faisaient décrire à l'extrémité supérieure de la verge un arc de cercle beaucoup plus grand que celui donné par la seule action du contre-poids, et ils augmentaient ainsi la force d'impulsion du projectile D au moment de son départ. Pour attacher la poulie K à la poulie H, on tirait celle-ci au moyen d'un fil P en déroulant le treuil E, on descendait cette poulie H aussi bas qu'il était nécessaire, on y attachait la poulie K, on actionnait à nouveau le treuil E. Cette manœuvre était assez rapide pour qu'il fût possible d'envoyer douze projectiles en une heure. Pour faciliter l'abaissement de la verge, lorsque les tendeurs agissaient sur les deux grandes roues C, les hommes préposés à la manœuvre des cordes du balancier B tiraient sur ces cordes attachées en O, suivant la ligne OV. Lorsque la verge était abaissée, les servants chargés de l'attache de la fronde étendaient les deux brides de cette fronde dans la rigole T. L'une de ces brides restait fixée à l'anneau X, l'autre était sortie d'elle-même du style U. Les servants prenaient soin de repasser l'anneau de cette seconde bride dans le style, et laissaient passer ces deux brides par-dessus la corde double de tirage de la verge, ainsi que l'indique la coupe Z, présentant en a l'extrémité de la verge abaissée avec sa poulie H en h, sa poulie K en k, les deux poulies D en d, les deux brides de la fronde en gg. Lorsque le décliqueur agissait sur la petite bascule e du crochet, la poulie K tombait entre les deux sablières, la verge se relevait et les deux brides gg tiraient le projectile S. On observera ici que le projectile S étant posé dans la poche de la fronde, les deux brides de cette fronde devant être de longueur égale, l'une, celle attachée à l'anneau X, est lâche, tandis que celle fixée au style est presque tendue. L'utilité de cette manœuvre va tout à l'heure être démontrée. On voudra bien encore examiner la position du contre-poids lorsque la verge est abaissée, cette position est telle que la verge devait se trouver en équilibre et que, par conséquent, l'effort des tendeurs pour l'amener à son déclin, devait être à peu près nul, ce qui permettait de tendre la corde sur la poulie k, ainsi que l'indique la coupe Z. Cet équilibre, obtenu par le report des forces principales sur le tourillon A, rendait plus efficace le tirage des hommes préposés au balancier, puisqu'au moment du décliquement, il devait y avoir une sorte d'indécision dans le mouvement de la verge et ce tirage ajoutait alors au poids du balancier un appoint puissant, nécessaire pour que la fronde fonctionnât convenablement. (fr)
  • center La figure 2 présente le mangonneau du côté de sa face antérieure, au moment où la verge est abaissée. Les six hommes agissant sur les deux grands treuils sont restés dans les roues afin de dérouler le câble doublé lorsque la verge aura lancé le projectile placé dans la poche de la fronde. Seize hommes s'apprêtent à tirer sur les quatre cordes attachées à la partie inférieure du contre-poids. Le décliqueur est à son poste, en A, prêt à faire sauter le crochet qui retient l'extrémité de la verge abaissée. Le maître de l'engin est en B, il va donner le signal qui doit faire agir simultanément le décliqueur et les tireurs. À son ordre, la verge n'étant plus retenue, sollicitée par les seize hommes placés en avant, va se relever brusquement, entraînant sa fronde, qui, en sifflant, décrira une grande courbe et lancera son projectile. (fr)
  • center La figure 4 indique le mouvement de rotation de la verge. La bride mobile de la fronde ne quittera le style que lorsque le projectile aura dépassé le rayon du cercle décrit par la verge, qu'au moment où les brides de la fronde formeront avec la verge un angle, ainsi qu'il est tracé dans la position A. Alors, l'une des brides de la fronde continuera à tirer sur l'étrier, tandis que l'autre se relâchera, et la force centrifuge imprimée au projectile fera échapper la boucle du style, comme nous le voyons en M. Le projectile libre décrira sa parabole. (fr)
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  • juillet 2016 (fr)
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  • Pierres, Feu grégeois, cadavres (fr)
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  • Guerre et Histoire (fr)
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  • Fonctionnement : vue de l’avant (fr)
  • Fonctionnement : vue de profil (fr)
  • Mouvement de rotation de la verge (fr)
  • Détail de la fixation des brides de la fronde au style de la verge (fr)
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  • Le terme mangonneau (dérivé du mot greco-latin manganon, qui signifie « machine de guerre ») désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet. (fr)
  • Le terme mangonneau (dérivé du mot greco-latin manganon, qui signifie « machine de guerre ») désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l'époque médiévale, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet. (fr)
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  • Mangonneau (fr)
  • Manganell (ca)
  • Manganella (it)
  • Mangonel (en)
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  • マンゴネル (ja)
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