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- Au Sud du Sahara, le développement local est stimulé par le processus de décentralisation politique, administrative et parfois financière qui s’est installé depuis la fin des années 90 dans la plupart des pays. La décentralisation a révisé le découpage administratif de tous les pays qui l’ont entreprise, créant des milliers de nouvelles entités administratives (municipalités) et obligeant chacune d’elles à avoir un plan de développement local appelé, selon les pays, plan de développement communal (PDC), économique et social, municipal, etc. Dans chaque pays le ministère compétent a bientôt élaboré des lignes directrices spécifiques pour élaborer le PDC et a permis aux conseils municipaux nouvellement élus d’être aidés dans le processus par des organisations non gouvernementales locales ou internationales. Considérant l’absence d’informations quantitatives sur les nouvelles municipalités, parfois composées par plus d’une centaine de localités, le processus de formation du plan de développement communal (PDC) n’a utilisé que les connaissances locales pour l’analyse du territoire et de ses problèmes. Ces connaissances ont été recueillies en utilisant les outils d’évaluation rurale participative introduits par Chambers (1992) puis systématisés dans le MARP-Méthodologie accélérée de recherche participative (carte ressource, cartes sociales, diagramme de Venn, arbre à problèmes, transect, etc.) et quelques outils planification du développement (cadre logique, chronogramme). Les PDC sont donc des outils obligatoires, qui identifient les besoins de tous les secteurs de compétence d'un gouvernement local (agriculture et élevage et pêche, éducation, santé, affaires sociales, environnement, routes, transports, télécommunications, habitats, eau et énergie, culture, sport, parfois tourisme) et les mesures qui en découlent à mener à moyen terme (4-5 ans). À cet égard, les PDC s’inspirent de l’expérience des general / comprehensive plan des États-Unis, qui restent cependant des instruments à long terme (20 ans), basés sur l’occupation des sols (au moins depuis les années 1970) et aujourd’hui produits avec un processus hautement participatif. De nos jours, de nombreux pays au Sud du Sahara peuvent compter sur trois générations de plans locaux. Le bilan de cette expérience unique de planification « par le bas » reste occasionnel (Tiepolo 2011). La méta-évaluation de ces outils est en fait absente. Au cours des dix dernières années, certains pays ont demandé à analyser les menaces climatiques au sein des PDC et à inclure les mesures qui en découlent. Néanmoins, les plans de dernière génération ont peu de chances de donner une impulsion au développement local s’ils sont mis en œuvre car fondés sur des analyses fragiles, ils sont mis en place rapidement sans une implication authentique des communautés locales. Certains observateurs estiment qu’il est nécessaire de moderniser l’approche et les outils utilisés jusqu’à présent pour permettre de compléter les connaissances locales avec celles technico-scientifiques désormais librement accessibles et de renforcer les capacités administratives locales. Mais c’est le mécanisme même de préparation du plan qui devrait être revu pour inclure les femmes et les communautés locales dans la prise de décision et le suivi du PDC (Tiepolo et Braccio 2020). Au Burkina Faso, pays situé en Afrique de l'Ouest, le développement local est défini comme « un processus dynamique dans lequel les acteurs organisés et mobilisés initient et mettent en œuvre des activités sur un espace donné en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie ». (fr)
- Au Sud du Sahara, le développement local est stimulé par le processus de décentralisation politique, administrative et parfois financière qui s’est installé depuis la fin des années 90 dans la plupart des pays. La décentralisation a révisé le découpage administratif de tous les pays qui l’ont entreprise, créant des milliers de nouvelles entités administratives (municipalités) et obligeant chacune d’elles à avoir un plan de développement local appelé, selon les pays, plan de développement communal (PDC), économique et social, municipal, etc. Dans chaque pays le ministère compétent a bientôt élaboré des lignes directrices spécifiques pour élaborer le PDC et a permis aux conseils municipaux nouvellement élus d’être aidés dans le processus par des organisations non gouvernementales locales ou internationales. Considérant l’absence d’informations quantitatives sur les nouvelles municipalités, parfois composées par plus d’une centaine de localités, le processus de formation du plan de développement communal (PDC) n’a utilisé que les connaissances locales pour l’analyse du territoire et de ses problèmes. Ces connaissances ont été recueillies en utilisant les outils d’évaluation rurale participative introduits par Chambers (1992) puis systématisés dans le MARP-Méthodologie accélérée de recherche participative (carte ressource, cartes sociales, diagramme de Venn, arbre à problèmes, transect, etc.) et quelques outils planification du développement (cadre logique, chronogramme). Les PDC sont donc des outils obligatoires, qui identifient les besoins de tous les secteurs de compétence d'un gouvernement local (agriculture et élevage et pêche, éducation, santé, affaires sociales, environnement, routes, transports, télécommunications, habitats, eau et énergie, culture, sport, parfois tourisme) et les mesures qui en découlent à mener à moyen terme (4-5 ans). À cet égard, les PDC s’inspirent de l’expérience des general / comprehensive plan des États-Unis, qui restent cependant des instruments à long terme (20 ans), basés sur l’occupation des sols (au moins depuis les années 1970) et aujourd’hui produits avec un processus hautement participatif. De nos jours, de nombreux pays au Sud du Sahara peuvent compter sur trois générations de plans locaux. Le bilan de cette expérience unique de planification « par le bas » reste occasionnel (Tiepolo 2011). La méta-évaluation de ces outils est en fait absente. Au cours des dix dernières années, certains pays ont demandé à analyser les menaces climatiques au sein des PDC et à inclure les mesures qui en découlent. Néanmoins, les plans de dernière génération ont peu de chances de donner une impulsion au développement local s’ils sont mis en œuvre car fondés sur des analyses fragiles, ils sont mis en place rapidement sans une implication authentique des communautés locales. Certains observateurs estiment qu’il est nécessaire de moderniser l’approche et les outils utilisés jusqu’à présent pour permettre de compléter les connaissances locales avec celles technico-scientifiques désormais librement accessibles et de renforcer les capacités administratives locales. Mais c’est le mécanisme même de préparation du plan qui devrait être revu pour inclure les femmes et les communautés locales dans la prise de décision et le suivi du PDC (Tiepolo et Braccio 2020). Au Burkina Faso, pays situé en Afrique de l'Ouest, le développement local est défini comme « un processus dynamique dans lequel les acteurs organisés et mobilisés initient et mettent en œuvre des activités sur un espace donné en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie ». (fr)
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- Au Sud du Sahara, le développement local est stimulé par le processus de décentralisation politique, administrative et parfois financière qui s’est installé depuis la fin des années 90 dans la plupart des pays. La décentralisation a révisé le découpage administratif de tous les pays qui l’ont entreprise, créant des milliers de nouvelles entités administratives (municipalités) et obligeant chacune d’elles à avoir un plan de développement local appelé, selon les pays, plan de développement communal (PDC), économique et social, municipal, etc. Dans chaque pays le ministère compétent a bientôt élaboré des lignes directrices spécifiques pour élaborer le PDC et a permis aux conseils municipaux nouvellement élus d’être aidés dans le processus par des organisations non gouvernementales locales ou (fr)
- Au Sud du Sahara, le développement local est stimulé par le processus de décentralisation politique, administrative et parfois financière qui s’est installé depuis la fin des années 90 dans la plupart des pays. La décentralisation a révisé le découpage administratif de tous les pays qui l’ont entreprise, créant des milliers de nouvelles entités administratives (municipalités) et obligeant chacune d’elles à avoir un plan de développement local appelé, selon les pays, plan de développement communal (PDC), économique et social, municipal, etc. Dans chaque pays le ministère compétent a bientôt élaboré des lignes directrices spécifiques pour élaborer le PDC et a permis aux conseils municipaux nouvellement élus d’être aidés dans le processus par des organisations non gouvernementales locales ou (fr)
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