Les catholiques réformateurs, ou catholiques critiques, sont des chrétiens se réclamant du catholicisme, mais défendant des idées ouvertes en matière de mœurs et de doctrine, pouvant contredire les positions du Magistère pontifical de l'Église catholique romaine. Toutefois, elles peuvent également rencontrer un écho positif parmi les fidèles catholiques et la société civile, par exemple sur l'ordination des hommes mariés ou le mariage des prêtres. L'historien du catholicisme Xavier de Montclos identifie un courant réformateur catholique dans les « personnalités ou groupes d'obédience catholique qui ont cherché à réformer l'Église dans son fonctionnement interne, en un mot dans sa constitution ».

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  • Les catholiques réformateurs, ou catholiques critiques, sont des chrétiens se réclamant du catholicisme, mais défendant des idées ouvertes en matière de mœurs et de doctrine, pouvant contredire les positions du Magistère pontifical de l'Église catholique romaine. Toutefois, elles peuvent également rencontrer un écho positif parmi les fidèles catholiques et la société civile, par exemple sur l'ordination des hommes mariés ou le mariage des prêtres. L'historien du catholicisme Xavier de Montclos identifie un courant réformateur catholique dans les « personnalités ou groupes d'obédience catholique qui ont cherché à réformer l'Église dans son fonctionnement interne, en un mot dans sa constitution ». Pour désigner ce courant, le terme de réformateurs semble préférable à celui de progressistes. Ce dernier est plus connoté historiquement en raison de l'existence jadis en France d'une Union des chrétiens progressistes qui cherchait à concilier foi catholique et engagement politique aux côtés des communistes dans les années 1950. De manière générale, il n’existe pas aujourd’hui de coïncidence absolue entre le vote politique et le catholicisme réformateur. Le pôle éclaté des catholiques réformateurs dépasse donc le groupe des catholiques votant à gauche. Des catholiques portant leurs suffrages à gauche ou à l’extrême-gauche ne sont pas nécessairement réformateurs, et vice-versa. Dans les médias ainsi que dans le monde catholique, on utilise aussi souvent le terme de « contestataires » pour désigner le courant décrit dans cet article. Cette désignation insiste sur leur comportement à l'égard de la ligne catholique romaine du moment, qui est effectivement souvent contestataire. À l'époque contemporaine, les catholiques français réformateurs sont originaires d’horizons divers et ne constituent pas un mouvement structuré, plutôt une nébuleuse ou une galaxie qui se forme et se reforme sans cesse. Leur influence dans l’Église, à l’intérieur, et, à l’extérieur, leur audience dans la société et leur retentissement médiatique sont extrêmement fluctuants. Des initiatives surgissent au gré d’événements – par exemple la révocation de Jacques Gaillot en 1995 ou les propos d'André Vingt-Trois, archevêque de Paris, en 2008 à l'origine de la création du Comité de la jupe puis de la CCBF. L'appréhension idéologique de ces mouvements reste délicate. Comment qualifier l'appartenance de ces catholiques à l'Église romaine ? Sont-ils encore catholiques ? Est-ce un schisme ? Les catholiques qui gravitent autour de ces mouvements partagent le désir de réformer certains aspects du catholicisme médiéval et tridentin, non en opérant une coupure effective avec leur confession ce qui les entraînerait du côté du protestantisme, mais en faisant émerger une nouvelle façon de vivre leur foi catholique dans les sociétés démocratiques et l'espace mondialisé. Leurs rapports avec l'institution sont très variables. Des catholiques, faisant partie de ces mouvements, peuvent avoir des responsabilités locales dans leur Église et conserver une forte appartenance sociologique au catholicisme. Néanmoins, les mouvements entretiennent souvent des rapports difficiles avec les évêques et le pape qui leur reprochent d'attenter à l'unité de l'Église et de dévoyer son message. N'ayant pas pris en France la voie de l'ordination illégale de prêtres et d'évêques, ils ne constituent pas un schisme au sens du droit canon. Pour certains sociologues, il s'agit plutôt d'une marge du catholicisme qui participerait à son pluralisme interne. (fr)
  • Les catholiques réformateurs, ou catholiques critiques, sont des chrétiens se réclamant du catholicisme, mais défendant des idées ouvertes en matière de mœurs et de doctrine, pouvant contredire les positions du Magistère pontifical de l'Église catholique romaine. Toutefois, elles peuvent également rencontrer un écho positif parmi les fidèles catholiques et la société civile, par exemple sur l'ordination des hommes mariés ou le mariage des prêtres. L'historien du catholicisme Xavier de Montclos identifie un courant réformateur catholique dans les « personnalités ou groupes d'obédience catholique qui ont cherché à réformer l'Église dans son fonctionnement interne, en un mot dans sa constitution ». Pour désigner ce courant, le terme de réformateurs semble préférable à celui de progressistes. Ce dernier est plus connoté historiquement en raison de l'existence jadis en France d'une Union des chrétiens progressistes qui cherchait à concilier foi catholique et engagement politique aux côtés des communistes dans les années 1950. De manière générale, il n’existe pas aujourd’hui de coïncidence absolue entre le vote politique et le catholicisme réformateur. Le pôle éclaté des catholiques réformateurs dépasse donc le groupe des catholiques votant à gauche. Des catholiques portant leurs suffrages à gauche ou à l’extrême-gauche ne sont pas nécessairement réformateurs, et vice-versa. Dans les médias ainsi que dans le monde catholique, on utilise aussi souvent le terme de « contestataires » pour désigner le courant décrit dans cet article. Cette désignation insiste sur leur comportement à l'égard de la ligne catholique romaine du moment, qui est effectivement souvent contestataire. À l'époque contemporaine, les catholiques français réformateurs sont originaires d’horizons divers et ne constituent pas un mouvement structuré, plutôt une nébuleuse ou une galaxie qui se forme et se reforme sans cesse. Leur influence dans l’Église, à l’intérieur, et, à l’extérieur, leur audience dans la société et leur retentissement médiatique sont extrêmement fluctuants. Des initiatives surgissent au gré d’événements – par exemple la révocation de Jacques Gaillot en 1995 ou les propos d'André Vingt-Trois, archevêque de Paris, en 2008 à l'origine de la création du Comité de la jupe puis de la CCBF. L'appréhension idéologique de ces mouvements reste délicate. Comment qualifier l'appartenance de ces catholiques à l'Église romaine ? Sont-ils encore catholiques ? Est-ce un schisme ? Les catholiques qui gravitent autour de ces mouvements partagent le désir de réformer certains aspects du catholicisme médiéval et tridentin, non en opérant une coupure effective avec leur confession ce qui les entraînerait du côté du protestantisme, mais en faisant émerger une nouvelle façon de vivre leur foi catholique dans les sociétés démocratiques et l'espace mondialisé. Leurs rapports avec l'institution sont très variables. Des catholiques, faisant partie de ces mouvements, peuvent avoir des responsabilités locales dans leur Église et conserver une forte appartenance sociologique au catholicisme. Néanmoins, les mouvements entretiennent souvent des rapports difficiles avec les évêques et le pape qui leur reprochent d'attenter à l'unité de l'Église et de dévoyer son message. N'ayant pas pris en France la voie de l'ordination illégale de prêtres et d'évêques, ils ne constituent pas un schisme au sens du droit canon. Pour certains sociologues, il s'agit plutôt d'une marge du catholicisme qui participerait à son pluralisme interne. (fr)
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  • Les catholiques réformateurs, ou catholiques critiques, sont des chrétiens se réclamant du catholicisme, mais défendant des idées ouvertes en matière de mœurs et de doctrine, pouvant contredire les positions du Magistère pontifical de l'Église catholique romaine. Toutefois, elles peuvent également rencontrer un écho positif parmi les fidèles catholiques et la société civile, par exemple sur l'ordination des hommes mariés ou le mariage des prêtres. L'historien du catholicisme Xavier de Montclos identifie un courant réformateur catholique dans les « personnalités ou groupes d'obédience catholique qui ont cherché à réformer l'Église dans son fonctionnement interne, en un mot dans sa constitution ». (fr)
  • Les catholiques réformateurs, ou catholiques critiques, sont des chrétiens se réclamant du catholicisme, mais défendant des idées ouvertes en matière de mœurs et de doctrine, pouvant contredire les positions du Magistère pontifical de l'Église catholique romaine. Toutefois, elles peuvent également rencontrer un écho positif parmi les fidèles catholiques et la société civile, par exemple sur l'ordination des hommes mariés ou le mariage des prêtres. L'historien du catholicisme Xavier de Montclos identifie un courant réformateur catholique dans les « personnalités ou groupes d'obédience catholique qui ont cherché à réformer l'Église dans son fonctionnement interne, en un mot dans sa constitution ». (fr)
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