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- L’art du relief rupestre est pratiqué par plusieurs civilisations au cours de l'Antiquité iranienne depuis la fin du IIIe millénaire av. J.-C. jusqu’au VIIe siècle de notre ère. L’Iran, avec 90 panneaux connus en 2007 et répartis principalement dans les provinces de Fars, du Kurdistan, et du Khouzestan, compte la plus grande concentration moyen-orientale de reliefs rupestres antiques. Cette profusion s’explique par l’abondance du matériel rocheux dans l’Ouest de l’Iran. Elle procède également du fait que s’inspirant de ses prédécesseurs tant pour le choix des thèmes que pour celui des sites, chaque nouvel empire marque son avènement par la réalisation de nouveaux panneaux et fait ainsi évoluer l’art. Bien que typiquement iranienne, cette forme d’art représentatif est constamment influencée par l’extérieur. Elle s’exprime particulièrement sur des sites sacrés, à proximité de l’eau ou des routes commerciales antiques. Dès le VIIe siècle, les voyageurs occidentaux font mention de cet art original. Leur description s'affine à partir du XIVe siècle, et ils font l'objet de recherches scientifiques à partir du XIXe siècle. Les premiers reliefs sont des scènes d’investiture divine et de victoire sculptées par les Lullubis. La civilisation élamite réalise par la suite de grandes scènes religieuses et sacrées, à Izeh, puis les Assyriens commémorent leurs victoires militaires sur l’Élam. Sous l’impulsion de Darius le Grand, les Achéménides font du relief rupestre un art royal officiel à vocation principalement funéraire. Il sert ainsi la célébration de la royauté et de l’empire, à Behistun, Naqsh-e Rostam, et Persépolis. L’art s’hellénise avec les Séleucides, et l’influence grecque perdure sous les Parthes. L’art se provincialise alors, et reste confiné à l’usage de dynasties locales. Prenant la forme d’images figées, plates et frontales, il perd son caractère sacré pour prendre une tournure profane. À partir du IIIe siècle de notre ère, l’avènement de l’empire sassanide marque l’apogée du relief rupestre. À l’instar des Achéménides auxquels ils s’identifient, les Sassanides en font un art de cour, mais qui s’inspire principalement de l’iconographie parthe. Les premiers souverains font réaliser des scènes d’audiences, d’investitures, ou de victoires. Le caractère reste profane, le divin n’est alors mis en scène que pour légitimer la royauté. Plusieurs écoles artistiques s’expriment, utilisant des techniques permettant des réalisations de plus en plus complexes. Le détail devient très soigné, et la sculpture est de plus en plus détachée du plan rocheux. Sous Bahram II, de nouveaux sites sont sculptés tandis que les thèmes s’ouvrent aux images de chasse et aux scènes familiales. L’art rupestre tombe en désuétude pendant 2 siècles, alors que l’empire périclite. Il faut attendre une nouvelle expansion et le règne de Khosro II pour revoir encore une fois l’art du relief s’exprimer pour la dernière fois à Taq-e bostan. La finition des sculptures y est alors la plus perfectionnée. La conquête musulmane de la Perse met un terme à l’antiquité perse, et aucun relief n’est sculpté pendant 12 siècles. Au début du XIXe siècle de notre ère, alors que commence de l’ère moderne, les souverains Qajars font resurgir l’art antique du passé, et l’on voit les reliefs se disséminer en Iran. L’imagerie royale et les guerriers géants des reliefs imprègnent fortement la culture du pays dans laquelle ils constituent la base de récits poétiques et épiques. Elle, est également à la base de l'iconographie chevaleresque médiévale européenne. (fr)
- L’art du relief rupestre est pratiqué par plusieurs civilisations au cours de l'Antiquité iranienne depuis la fin du IIIe millénaire av. J.-C. jusqu’au VIIe siècle de notre ère. L’Iran, avec 90 panneaux connus en 2007 et répartis principalement dans les provinces de Fars, du Kurdistan, et du Khouzestan, compte la plus grande concentration moyen-orientale de reliefs rupestres antiques. Cette profusion s’explique par l’abondance du matériel rocheux dans l’Ouest de l’Iran. Elle procède également du fait que s’inspirant de ses prédécesseurs tant pour le choix des thèmes que pour celui des sites, chaque nouvel empire marque son avènement par la réalisation de nouveaux panneaux et fait ainsi évoluer l’art. Bien que typiquement iranienne, cette forme d’art représentatif est constamment influencée par l’extérieur. Elle s’exprime particulièrement sur des sites sacrés, à proximité de l’eau ou des routes commerciales antiques. Dès le VIIe siècle, les voyageurs occidentaux font mention de cet art original. Leur description s'affine à partir du XIVe siècle, et ils font l'objet de recherches scientifiques à partir du XIXe siècle. Les premiers reliefs sont des scènes d’investiture divine et de victoire sculptées par les Lullubis. La civilisation élamite réalise par la suite de grandes scènes religieuses et sacrées, à Izeh, puis les Assyriens commémorent leurs victoires militaires sur l’Élam. Sous l’impulsion de Darius le Grand, les Achéménides font du relief rupestre un art royal officiel à vocation principalement funéraire. Il sert ainsi la célébration de la royauté et de l’empire, à Behistun, Naqsh-e Rostam, et Persépolis. L’art s’hellénise avec les Séleucides, et l’influence grecque perdure sous les Parthes. L’art se provincialise alors, et reste confiné à l’usage de dynasties locales. Prenant la forme d’images figées, plates et frontales, il perd son caractère sacré pour prendre une tournure profane. À partir du IIIe siècle de notre ère, l’avènement de l’empire sassanide marque l’apogée du relief rupestre. À l’instar des Achéménides auxquels ils s’identifient, les Sassanides en font un art de cour, mais qui s’inspire principalement de l’iconographie parthe. Les premiers souverains font réaliser des scènes d’audiences, d’investitures, ou de victoires. Le caractère reste profane, le divin n’est alors mis en scène que pour légitimer la royauté. Plusieurs écoles artistiques s’expriment, utilisant des techniques permettant des réalisations de plus en plus complexes. Le détail devient très soigné, et la sculpture est de plus en plus détachée du plan rocheux. Sous Bahram II, de nouveaux sites sont sculptés tandis que les thèmes s’ouvrent aux images de chasse et aux scènes familiales. L’art rupestre tombe en désuétude pendant 2 siècles, alors que l’empire périclite. Il faut attendre une nouvelle expansion et le règne de Khosro II pour revoir encore une fois l’art du relief s’exprimer pour la dernière fois à Taq-e bostan. La finition des sculptures y est alors la plus perfectionnée. La conquête musulmane de la Perse met un terme à l’antiquité perse, et aucun relief n’est sculpté pendant 12 siècles. Au début du XIXe siècle de notre ère, alors que commence de l’ère moderne, les souverains Qajars font resurgir l’art antique du passé, et l’on voit les reliefs se disséminer en Iran. L’imagerie royale et les guerriers géants des reliefs imprègnent fortement la culture du pays dans laquelle ils constituent la base de récits poétiques et épiques. Elle, est également à la base de l'iconographie chevaleresque médiévale européenne. (fr)
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- L’art du relief rupestre est pratiqué par plusieurs civilisations au cours de l'Antiquité iranienne depuis la fin du IIIe millénaire av. J.-C. jusqu’au VIIe siècle de notre ère. L’Iran, avec 90 panneaux connus en 2007 et répartis principalement dans les provinces de Fars, du Kurdistan, et du Khouzestan, compte la plus grande concentration moyen-orientale de reliefs rupestres antiques. Cette profusion s’explique par l’abondance du matériel rocheux dans l’Ouest de l’Iran. Elle procède également du fait que s’inspirant de ses prédécesseurs tant pour le choix des thèmes que pour celui des sites, chaque nouvel empire marque son avènement par la réalisation de nouveaux panneaux et fait ainsi évoluer l’art. Bien que typiquement iranienne, cette forme d’art représentatif est constamment influencée (fr)
- L’art du relief rupestre est pratiqué par plusieurs civilisations au cours de l'Antiquité iranienne depuis la fin du IIIe millénaire av. J.-C. jusqu’au VIIe siècle de notre ère. L’Iran, avec 90 panneaux connus en 2007 et répartis principalement dans les provinces de Fars, du Kurdistan, et du Khouzestan, compte la plus grande concentration moyen-orientale de reliefs rupestres antiques. Cette profusion s’explique par l’abondance du matériel rocheux dans l’Ouest de l’Iran. Elle procède également du fait que s’inspirant de ses prédécesseurs tant pour le choix des thèmes que pour celui des sites, chaque nouvel empire marque son avènement par la réalisation de nouveaux panneaux et fait ainsi évoluer l’art. Bien que typiquement iranienne, cette forme d’art représentatif est constamment influencée (fr)
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