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- Isabelle II (ou Isabel II en espagnol), née le 10 octobre 1830 à Madrid et morte le 9 avril 1904 à Paris, est reine d’Espagne de 1833 à 1868. Son règne peut se découper en quatre parties : la guerre carliste de 1833 à 1839, le temps des régences de 1835 à 1843, la décennie modérée de 1843 à 1854 et la dernière phase de 1854 à 1868. Fille aînée du roi Ferdinand VII, elle devient son héritière grâce à l'abolition de la loi salique par ce dernier avec la signature de la Pragmatique Sanction. À la mort du roi en 1833, certains refusèrent de reconnaître la jeune souveraine et, en application de la loi salique, désignèrent l'oncle d'Isabelle, l'infant Charles, comme roi sous le nom de Charles V. En raison du jeune âge de la nouvelle reine, la régence fut exercée par sa mère Marie-Christine. Cette dernière est marquée par la crise de succession et la guerre civile qui suit la mort de Ferdinand VII. Proche des libéraux, la régente est en opposition avec les partisans carlistes, absolutistes. La guerre carliste engendra de graves difficultés économiques et politiques. La lutte contre l'armée du carliste Tomás de Zumalacárregui, qui avait pris les armes dès 1833, obligea la régente à accorder une grande partie de sa confiance aux militaires christiniens (militares christinos) qui acquirent une grande renommée dans la population. Parmi eux se fit remarquer le général Espartero, chargé de consigner la victoire finale dans la Convention de Oñate. Cette situation, dans laquelle les militaires se substituaient aux partis politiques affaiblis, provoqua une crise gouvernementale permanente au cours de laquelle les intérêts des différents commandements militaires imposèrent des gouvernements successifs qui manquaient d'autorité. Ce n'est qu'avec la fin de la guerre carliste, en 1839, et l'exil de l'infant Charles, qu'Isabelle II fut reconnue comme souveraine légitime par toute l'Espagne. En 1840, Marie-Christine abandonne la régence au profit du général Espartero qui met en place une dictature militaire qui dure jusqu'à la majorité de la reine en 1843, alors qu'elle n'a encore que treize ans. Elle prête serment à la Constitution le 10 novembre 1843 devant les Cortes générales. Les premières années de son règne personnel sont marquées par l'arrivée au pouvoir du Parti modéré et la promulgation d'une nouvelle constitution en 1845. En 1860 se produisit le soulèvement carliste de San Carlos de la Rápita, dirigé par le prétendant au trône Charles Louis de Bourbon, fils de Charles V. Il tentait de débarquer depuis les Baléares près de Tarragone avec l'équivalent d'un régiment de ses fidèles pour entamer une nouvelle guerre carliste, mais sa tentative se solda par un échec retentissant. On assista à la même époque au dirigé par le vétérinaire Rafael Pérez del Álamo ; le premier grand mouvement paysan pour la défense de la terre et du travail fut durement réprimé et écrasé en peu de temps avec plusieurs condamnations à mort à la clef. Impopulaire dans les dernières années de son règne, elle est renversée par la révolution de 1868 et part en exil en France, pays avec lequel elle avait resserré les liens sous son règne, mais n'abdique formellement qu'en 1870. Bien qu'elle ait été un personnage majeur de l'Espagne au XIXe siècle, son règne est globalement jugé de manière négative en raison de l'instabilité politique qui le caractérise. (fr)
- Isabelle II (ou Isabel II en espagnol), née le 10 octobre 1830 à Madrid et morte le 9 avril 1904 à Paris, est reine d’Espagne de 1833 à 1868. Son règne peut se découper en quatre parties : la guerre carliste de 1833 à 1839, le temps des régences de 1835 à 1843, la décennie modérée de 1843 à 1854 et la dernière phase de 1854 à 1868. Fille aînée du roi Ferdinand VII, elle devient son héritière grâce à l'abolition de la loi salique par ce dernier avec la signature de la Pragmatique Sanction. À la mort du roi en 1833, certains refusèrent de reconnaître la jeune souveraine et, en application de la loi salique, désignèrent l'oncle d'Isabelle, l'infant Charles, comme roi sous le nom de Charles V. En raison du jeune âge de la nouvelle reine, la régence fut exercée par sa mère Marie-Christine. Cette dernière est marquée par la crise de succession et la guerre civile qui suit la mort de Ferdinand VII. Proche des libéraux, la régente est en opposition avec les partisans carlistes, absolutistes. La guerre carliste engendra de graves difficultés économiques et politiques. La lutte contre l'armée du carliste Tomás de Zumalacárregui, qui avait pris les armes dès 1833, obligea la régente à accorder une grande partie de sa confiance aux militaires christiniens (militares christinos) qui acquirent une grande renommée dans la population. Parmi eux se fit remarquer le général Espartero, chargé de consigner la victoire finale dans la Convention de Oñate. Cette situation, dans laquelle les militaires se substituaient aux partis politiques affaiblis, provoqua une crise gouvernementale permanente au cours de laquelle les intérêts des différents commandements militaires imposèrent des gouvernements successifs qui manquaient d'autorité. Ce n'est qu'avec la fin de la guerre carliste, en 1839, et l'exil de l'infant Charles, qu'Isabelle II fut reconnue comme souveraine légitime par toute l'Espagne. En 1840, Marie-Christine abandonne la régence au profit du général Espartero qui met en place une dictature militaire qui dure jusqu'à la majorité de la reine en 1843, alors qu'elle n'a encore que treize ans. Elle prête serment à la Constitution le 10 novembre 1843 devant les Cortes générales. Les premières années de son règne personnel sont marquées par l'arrivée au pouvoir du Parti modéré et la promulgation d'une nouvelle constitution en 1845. En 1860 se produisit le soulèvement carliste de San Carlos de la Rápita, dirigé par le prétendant au trône Charles Louis de Bourbon, fils de Charles V. Il tentait de débarquer depuis les Baléares près de Tarragone avec l'équivalent d'un régiment de ses fidèles pour entamer une nouvelle guerre carliste, mais sa tentative se solda par un échec retentissant. On assista à la même époque au dirigé par le vétérinaire Rafael Pérez del Álamo ; le premier grand mouvement paysan pour la défense de la terre et du travail fut durement réprimé et écrasé en peu de temps avec plusieurs condamnations à mort à la clef. Impopulaire dans les dernières années de son règne, elle est renversée par la révolution de 1868 et part en exil en France, pays avec lequel elle avait resserré les liens sous son règne, mais n'abdique formellement qu'en 1870. Bien qu'elle ait été un personnage majeur de l'Espagne au XIXe siècle, son règne est globalement jugé de manière négative en raison de l'instabilité politique qui le caractérise. (fr)
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