L'économie du savoir, l'économie de la connaissance, l'économie de l'immatériel ou encore le capitalisme cognitif, est, selon certains économistes, une nouvelle phase de l'histoire économique qui aurait commencé dans les années 1990. Le concept est établi par Fritz Machlup en 1962 par la publication de son livre The production and distribution of knowledge in the United States ; sa thèse de 1977 montre que près de 45 % des employés aux États-Unis manipulent de l'information. Ces travaux sont repris dans une annexe d'un rapport officiel français paru en 1978, L'Informatisation de la société, rapport qui connait un succès médiatique sans précédent sous le nom de ses auteurs Simon Nora et Alain Minc.

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  • L'économie du savoir, l'économie de la connaissance, l'économie de l'immatériel ou encore le capitalisme cognitif, est, selon certains économistes, une nouvelle phase de l'histoire économique qui aurait commencé dans les années 1990. Le concept est établi par Fritz Machlup en 1962 par la publication de son livre The production and distribution of knowledge in the United States ; sa thèse de 1977 montre que près de 45 % des employés aux États-Unis manipulent de l'information. Ces travaux sont repris dans une annexe d'un rapport officiel français paru en 1978, L'Informatisation de la société, rapport qui connait un succès médiatique sans précédent sous le nom de ses auteurs Simon Nora et Alain Minc. L’industrie de la connaissance représente 29 % du PIB aux États-Unis en 1958 toujours d’après l’étude de Machlup (1962) et 34 % en 1980 d’après celle de Rubin et Taylor. Ce type de travaux a été poursuivi par l’OCDE qui regroupe, à l’intérieur des industries fondées sur le savoir, les industries manufacturières de haute et de moyenne-haute technologie et deux catégories de services : les services fournis à la collectivité, sociaux et personnels et les activités de banque, assurance et autres services aux entreprises. Les industries de la connaissance représentent alors plus de 50 % du PIB de l’ensemble de la zone OCDE à la fin de la décennie 1990 contre 45 % en 1985 et connaissent une croissance supérieure au PIB dans la plupart des pays. La mutation de l'économie ainsi annoncée serait aussi celle d'un nouveau mode de régulation du capitalisme. En valorisant sur le plan marchand les connaissances, grâce à l'octroi de plus en plus étendu de droits de propriété sur des savoirs ou de l'information qui faisaient jusque-là partie des « biens communs » : connaissance produite par les professionnels du savoir (chercheurs, universitaires), des sociétés traditionnelles où le droit de propriété intellectuelle n'existe pas ou enfin de l'information disponible dans la nature (codes génétiques), les sociétés « post-industrielles », notamment celles de tradition anglo-saxonne, ouvrent de nouveaux espaces marchands sources de croissance, mais également de rentes monopolistiques pour les détenteurs de ces nouveaux droits. Des mutations du même type ont déjà eu lieu à différentes périodes de l'Histoire : à la Renaissance (républiques italiennes et école de Salamanque), au XVIIe siècle (mercantilisme) et au XIXe siècle (Révolution industrielle et capitalisme industriel). Enfin, certains ont pu parler de « nouvelle économie » ou « d'économie postindustrielle ». (fr)
  • L'économie du savoir, l'économie de la connaissance, l'économie de l'immatériel ou encore le capitalisme cognitif, est, selon certains économistes, une nouvelle phase de l'histoire économique qui aurait commencé dans les années 1990. Le concept est établi par Fritz Machlup en 1962 par la publication de son livre The production and distribution of knowledge in the United States ; sa thèse de 1977 montre que près de 45 % des employés aux États-Unis manipulent de l'information. Ces travaux sont repris dans une annexe d'un rapport officiel français paru en 1978, L'Informatisation de la société, rapport qui connait un succès médiatique sans précédent sous le nom de ses auteurs Simon Nora et Alain Minc. L’industrie de la connaissance représente 29 % du PIB aux États-Unis en 1958 toujours d’après l’étude de Machlup (1962) et 34 % en 1980 d’après celle de Rubin et Taylor. Ce type de travaux a été poursuivi par l’OCDE qui regroupe, à l’intérieur des industries fondées sur le savoir, les industries manufacturières de haute et de moyenne-haute technologie et deux catégories de services : les services fournis à la collectivité, sociaux et personnels et les activités de banque, assurance et autres services aux entreprises. Les industries de la connaissance représentent alors plus de 50 % du PIB de l’ensemble de la zone OCDE à la fin de la décennie 1990 contre 45 % en 1985 et connaissent une croissance supérieure au PIB dans la plupart des pays. La mutation de l'économie ainsi annoncée serait aussi celle d'un nouveau mode de régulation du capitalisme. En valorisant sur le plan marchand les connaissances, grâce à l'octroi de plus en plus étendu de droits de propriété sur des savoirs ou de l'information qui faisaient jusque-là partie des « biens communs » : connaissance produite par les professionnels du savoir (chercheurs, universitaires), des sociétés traditionnelles où le droit de propriété intellectuelle n'existe pas ou enfin de l'information disponible dans la nature (codes génétiques), les sociétés « post-industrielles », notamment celles de tradition anglo-saxonne, ouvrent de nouveaux espaces marchands sources de croissance, mais également de rentes monopolistiques pour les détenteurs de ces nouveaux droits. Des mutations du même type ont déjà eu lieu à différentes périodes de l'Histoire : à la Renaissance (républiques italiennes et école de Salamanque), au XVIIe siècle (mercantilisme) et au XIXe siècle (Révolution industrielle et capitalisme industriel). Enfin, certains ont pu parler de « nouvelle économie » ou « d'économie postindustrielle ». (fr)
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