À partir de 1720, le XVIIIe siècle est celui du développement du commerce colonial en France, qui enrichit les grands négociants, dont la fortune globale passe de 18 à 120 millions de livres en 70 ans. Ils sont une centaine à Saint-Malo, La Rochelle, mais surtout près de 450 à Nantes comme à Bordeaux, avec plus de dix millionnaires à Nantes, à une époque où un immeuble parisien ne vaut que 50 000 livres. Ce commerce colonial est au cœur de la rivalité économique franco-anglaise au XVIIe siècle.

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  • À partir de 1720, le XVIIIe siècle est celui du développement du commerce colonial en France, qui enrichit les grands négociants, dont la fortune globale passe de 18 à 120 millions de livres en 70 ans. Ils sont une centaine à Saint-Malo, La Rochelle, mais surtout près de 450 à Nantes comme à Bordeaux, avec plus de dix millionnaires à Nantes, à une époque où un immeuble parisien ne vaut que 50 000 livres. Ce commerce colonial est au cœur de la rivalité économique franco-anglaise au XVIIe siècle. * La construction navale est la gagnante de la croissance du grand commerce, avec 23 millions de livres de chiffre d'affaires en 1789 contre 6 millions en 1717, effaçant une période de retard initial qui s'était creusé en 1692 quand les lourdes pertes de la bataille de la Hougue (tentative avorté de débarquement en Angleterre) n'avaient pas été remplacées. * Les plantations de Saint-Domingue (indigo, café, coton et surtout sucre) lancées dès 1680, connaissent une énorme expansion géographique vers le sud-ouest de la grande île des Caraïbes, ce qui permet à la France de rattraper l'Angleterre pour les exportations totales (biens industriels et coloniaux confondus, avec 400 millions de livres pour les deux pays dès 1789. Mais il s'agit aux deux-tiers de denrées coloniales ré-exportables (sucre et dans une moindre mesure café et coton) pour la France, contre un tiers seulement pour l'Angleterre, beaucoup plus industrialisée à ce stade, malgré une population deux fois moindre. * Le textile affiche une croissance significative en France au XVIIIe siècle, la production passant de 17 millions d'aunes carrées en 1720 à 37 millions en 1789, grâce aux indiennes de coton. Mais la croissance du textile au XVIIe siècle est beaucoup plus forte en Angleterre, où elle commence plus tôt. La soie, la laine haut de gamme et les alliages soie-laine se développent à Norwich, Spitalfields, Dublin et Cantorbéry, dès la fin du XVIIe siècle, grâce aux émigrés huguenots réfugiés dans ces villes, tandis que la production de coton est dopée par une série d'inventions et d'améliorations dans la région de Manchester, bien avant que Liverpool ne devienne un port cotonnier. (fr)
  • À partir de 1720, le XVIIIe siècle est celui du développement du commerce colonial en France, qui enrichit les grands négociants, dont la fortune globale passe de 18 à 120 millions de livres en 70 ans. Ils sont une centaine à Saint-Malo, La Rochelle, mais surtout près de 450 à Nantes comme à Bordeaux, avec plus de dix millionnaires à Nantes, à une époque où un immeuble parisien ne vaut que 50 000 livres. Ce commerce colonial est au cœur de la rivalité économique franco-anglaise au XVIIe siècle. * La construction navale est la gagnante de la croissance du grand commerce, avec 23 millions de livres de chiffre d'affaires en 1789 contre 6 millions en 1717, effaçant une période de retard initial qui s'était creusé en 1692 quand les lourdes pertes de la bataille de la Hougue (tentative avorté de débarquement en Angleterre) n'avaient pas été remplacées. * Les plantations de Saint-Domingue (indigo, café, coton et surtout sucre) lancées dès 1680, connaissent une énorme expansion géographique vers le sud-ouest de la grande île des Caraïbes, ce qui permet à la France de rattraper l'Angleterre pour les exportations totales (biens industriels et coloniaux confondus, avec 400 millions de livres pour les deux pays dès 1789. Mais il s'agit aux deux-tiers de denrées coloniales ré-exportables (sucre et dans une moindre mesure café et coton) pour la France, contre un tiers seulement pour l'Angleterre, beaucoup plus industrialisée à ce stade, malgré une population deux fois moindre. * Le textile affiche une croissance significative en France au XVIIIe siècle, la production passant de 17 millions d'aunes carrées en 1720 à 37 millions en 1789, grâce aux indiennes de coton. Mais la croissance du textile au XVIIe siècle est beaucoup plus forte en Angleterre, où elle commence plus tôt. La soie, la laine haut de gamme et les alliages soie-laine se développent à Norwich, Spitalfields, Dublin et Cantorbéry, dès la fin du XVIIe siècle, grâce aux émigrés huguenots réfugiés dans ces villes, tandis que la production de coton est dopée par une série d'inventions et d'améliorations dans la région de Manchester, bien avant que Liverpool ne devienne un port cotonnier. (fr)
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  • À partir de 1720, le XVIIIe siècle est celui du développement du commerce colonial en France, qui enrichit les grands négociants, dont la fortune globale passe de 18 à 120 millions de livres en 70 ans. Ils sont une centaine à Saint-Malo, La Rochelle, mais surtout près de 450 à Nantes comme à Bordeaux, avec plus de dix millionnaires à Nantes, à une époque où un immeuble parisien ne vaut que 50 000 livres. Ce commerce colonial est au cœur de la rivalité économique franco-anglaise au XVIIe siècle. (fr)
  • À partir de 1720, le XVIIIe siècle est celui du développement du commerce colonial en France, qui enrichit les grands négociants, dont la fortune globale passe de 18 à 120 millions de livres en 70 ans. Ils sont une centaine à Saint-Malo, La Rochelle, mais surtout près de 450 à Nantes comme à Bordeaux, avec plus de dix millionnaires à Nantes, à une époque où un immeuble parisien ne vaut que 50 000 livres. Ce commerce colonial est au cœur de la rivalité économique franco-anglaise au XVIIe siècle. (fr)
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  • Rivalité des ports français au XVIIIe siècle (fr)
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