La philosophie morale cartésienne est exposée en particulier dans le Discours de la méthode, où les maximes de la morale provisoire sont formulées, mais aussi dans la correspondance avec Élisabeth et dans le traité Les Passions de l'âme. Elle trouve son fondement métaphysique dans le dualisme des substances pensantes et corporelles, dualisme qui n'exclut pas une composition de fait de celles-ci chez l'homme, qui se manifeste en particulier dans les passions. L'autre aspect important, lié à la théorie de la connaissance, concerne le rôle de l'erreur et la définition de la liberté, contrastée avec deux formes de liberté d'indifférence. Descartes renouvelle la thèse platonicienne selon laquelle « nul ne fait le mal volontairement »: en effet, si cela peut être un bien pour la volonté d'aller

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  • La philosophie morale cartésienne est exposée en particulier dans le Discours de la méthode, où les maximes de la morale provisoire sont formulées, mais aussi dans la correspondance avec Élisabeth et dans le traité Les Passions de l'âme. Elle trouve son fondement métaphysique dans le dualisme des substances pensantes et corporelles, dualisme qui n'exclut pas une composition de fait de celles-ci chez l'homme, qui se manifeste en particulier dans les passions. L'autre aspect important, lié à la théorie de la connaissance, concerne le rôle de l'erreur et la définition de la liberté, contrastée avec deux formes de liberté d'indifférence. Descartes renouvelle la thèse platonicienne selon laquelle « nul ne fait le mal volontairement »: en effet, si cela peut être un bien pour la volonté d'aller à l'encontre de ce que lui présente l'entendement, cela ne l'est qu'en tant que la volonté considère que c'est un bien, par là, d'affirmer sa liberté (lettre à Mesland du 2 mai 1644). Le mal est donc à la fois la preuve de la liberté de la volonté humaine mais c'est aussi une simple négation, c'est-à-dire une preuve d'imperfection, à l'égard de Dieu; mais du point de vue humain cette négation est aussi une privation, c'est-à-dire une imperfection, non pas tant de sa nature (Descartes s'opposant ici à St Augustin), mais uniquement de ses actes (Les Principes de la philosophie, I, 29 à 42). (fr)
  • La philosophie morale cartésienne est exposée en particulier dans le Discours de la méthode, où les maximes de la morale provisoire sont formulées, mais aussi dans la correspondance avec Élisabeth et dans le traité Les Passions de l'âme. Elle trouve son fondement métaphysique dans le dualisme des substances pensantes et corporelles, dualisme qui n'exclut pas une composition de fait de celles-ci chez l'homme, qui se manifeste en particulier dans les passions. L'autre aspect important, lié à la théorie de la connaissance, concerne le rôle de l'erreur et la définition de la liberté, contrastée avec deux formes de liberté d'indifférence. Descartes renouvelle la thèse platonicienne selon laquelle « nul ne fait le mal volontairement »: en effet, si cela peut être un bien pour la volonté d'aller à l'encontre de ce que lui présente l'entendement, cela ne l'est qu'en tant que la volonté considère que c'est un bien, par là, d'affirmer sa liberté (lettre à Mesland du 2 mai 1644). Le mal est donc à la fois la preuve de la liberté de la volonté humaine mais c'est aussi une simple négation, c'est-à-dire une preuve d'imperfection, à l'égard de Dieu; mais du point de vue humain cette négation est aussi une privation, c'est-à-dire une imperfection, non pas tant de sa nature (Descartes s'opposant ici à St Augustin), mais uniquement de ses actes (Les Principes de la philosophie, I, 29 à 42). (fr)
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  • La philosophie morale cartésienne est exposée en particulier dans le Discours de la méthode, où les maximes de la morale provisoire sont formulées, mais aussi dans la correspondance avec Élisabeth et dans le traité Les Passions de l'âme. Elle trouve son fondement métaphysique dans le dualisme des substances pensantes et corporelles, dualisme qui n'exclut pas une composition de fait de celles-ci chez l'homme, qui se manifeste en particulier dans les passions. L'autre aspect important, lié à la théorie de la connaissance, concerne le rôle de l'erreur et la définition de la liberté, contrastée avec deux formes de liberté d'indifférence. Descartes renouvelle la thèse platonicienne selon laquelle « nul ne fait le mal volontairement »: en effet, si cela peut être un bien pour la volonté d'aller (fr)
  • La philosophie morale cartésienne est exposée en particulier dans le Discours de la méthode, où les maximes de la morale provisoire sont formulées, mais aussi dans la correspondance avec Élisabeth et dans le traité Les Passions de l'âme. Elle trouve son fondement métaphysique dans le dualisme des substances pensantes et corporelles, dualisme qui n'exclut pas une composition de fait de celles-ci chez l'homme, qui se manifeste en particulier dans les passions. L'autre aspect important, lié à la théorie de la connaissance, concerne le rôle de l'erreur et la définition de la liberté, contrastée avec deux formes de liberté d'indifférence. Descartes renouvelle la thèse platonicienne selon laquelle « nul ne fait le mal volontairement »: en effet, si cela peut être un bien pour la volonté d'aller (fr)
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  • Philosophie morale cartésienne (fr)
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