Le mouvement contre l'amendement de la loi d'extradition par le gouvernement de Hong Kong (en anglais : Anti-Extradition Bill Protests ; en chinois traditionnel : 反對逃犯條例修訂草案遊行與示威, familièrement 反送中運動) est une série de manifestations débutée le 15 mars 2019 à Hong Kong et dans plusieurs autres villes autour du monde dans lesquelles on retrouve la présence d'une diaspora hongkongaise. Les manifestants demandent le retrait de l'amendement car ils considèrent qu'il permettra à la Chine continentale d'intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong, menaçant le particularisme légal de Hong Kong ainsi que la sécurité personnelle des Hongkongais et de toutes les personnes passant par Hong Kong. En plus des manifestations locales à Hong Kong, les communautés de la diaspora ont organi

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  • Le mouvement contre l'amendement de la loi d'extradition par le gouvernement de Hong Kong (en anglais : Anti-Extradition Bill Protests ; en chinois traditionnel : 反對逃犯條例修訂草案遊行與示威, familièrement 反送中運動) est une série de manifestations débutée le 15 mars 2019 à Hong Kong et dans plusieurs autres villes autour du monde dans lesquelles on retrouve la présence d'une diaspora hongkongaise. Les manifestants demandent le retrait de l'amendement car ils considèrent qu'il permettra à la Chine continentale d'intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong, menaçant le particularisme légal de Hong Kong ainsi que la sécurité personnelle des Hongkongais et de toutes les personnes passant par Hong Kong. En plus des manifestations locales à Hong Kong, les communautés de la diaspora ont organisé des rassemblements et des manifestations de solidarité. Il est à noter que le mouvement se revendique sans leader et dépourvu d'organisateur centralisé. Les citoyens hongkongais communiquent et organisent les manifestations en utilisant le forum LIHKG et l'application Telegram. Quelques manifestations ont lieu après l'introduction de l'amendement en février 2019, suivies d'un sit-in du quartier général du gouvernement le 15 mars 2019. Pour la plupart, les manifestations sont pacifiques. Parmi elles, celles organisées par le Front civil des droits de l'homme (FCDH, ou CHRF en anglais) ont rassemblé le plus grand nombre de participants. Le 9 juin 2019, 1,03 million de manifestants ont participé à la manifestation contre le projet de loi, d'après le CHRF. Peu après cette manifestation, la cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, annonce que la seconde lecture du texte aurait lieu le 12 juin, exactement comme programmé. Le 12 juin, la police utilise plus de 150 balles, du gaz lacrymogène et 20 projectiles en sachet afin de disperser les manifestants rassemblés autour du parlement pour empêcher la deuxième lecture de la loi. Celle-ci est provisoirement reportée en raison de la manifestation qui cause la fermeture de l'immeuble du conseil législatif. Lam soutient le projet de loi malgré les protestations dans plusieurs secteurs hongkongais (juristes, hommes d'affaires, journalistes, militants des droits de l'homme, etc.) depuis la première manifestation. Elle annonce un report de la lecture pour l'après-midi du 15 juin, mais elle mentionne que le projet de loi n'est pas annulé. Pour dénoncer les brutalités policière et à cause de la position ferme du gouvernement, près de 2 millions de Hongkongais participent à une autre manifestation le 16 juin ; soit la plus grande manifestation de l'histoire de Hong Kong, poussant Carrie Lam a présenter ses excuses, sans pour autant démissionner. Lors de la manifestation annuelle de l'opposition le 1er juillet, une partie des manifestants forcent l'entrée et occupent brièvement le conseil législatif, après des heures de face-à-face avec les forces de l'ordre qui finissent par se retirer. A mesure que le mouvement progresse, cinq grandes demandes sont formulées par les manifestants (voire Revendications). Le 8 juillet, Carrie Lam déclare finalement que « le projet de loi est mort », bien qu'une majorité de Hongkongais demeurent sceptiques tant que l'exécutif n'aura pas exprimé clairement son retrait définitif. Par conséquent, les protestataires poursuivent leurs actions pour obtenir le retrait de la loi et la démission de Carrie Lam. La violence s'intensifie en juillet avec des conflits entre les manifestants pro-démocratie, la police et des partisans de Pékin, notamment à Yuen-Long où des hommes armés visant des manifestants ont attaqué des passagers dans une station de métro le 21 juillet. Le projet de loi est formellement retiré le 4 septembre, mais le gouvernement refuse de céder sur les quatre autres demandes. Un mois plus tard, elle invoque des pouvoirs d'urgence pour promulguer une loi anti-masques dans l'espoir de dissuader les manifestants de se dissimuler le visage. L'escalade de la violence se poursuit avec une intervention controversée de la police dans le métro le 31 août, le premier tir à balle réel des forces de l'ordre contre un manifestant le 1er octobre, puis la mort d'un étudiant en marge d'une opération de police le 4 novembre. Après les violents affrontements qui ont marqué le siège de deux universités occupés par des manifestants radicaux les semaines précédentes , le camp pro-démocratie remporte une victoire sans appel aux élections de districts du 24 novembre . Le mouvement est interrompu par la pandémie du Covid-19 qui touche Hong Kong début 2020. En mai, Pékin annonce la promulgation d'une loi de sécurité nationale qui entre en vigueur le 30 juin 2020. De nombreux activistes politiques et personnalités de la société civile ont depuis été arrêtés. Le gouvernement de Hong Kong déclare que la loi a ramené l'ordre et la stabilité à Hong Kong. La détérioration du climat politique fait partie des facteurs expliquant la vague d'émigration de résidents quittant la ville. Le gouvernement et la police battent des records d'impopularité. Les autorités centrales chinoises accusent des forces étrangères d'ingérence et d'avoir instigué les troubles, bien que le mouvement soit largement décrit comme "sans leaders". Les Etats-Unis font partie des pays ayant adopté des mesures en réponse à la répression menée par Pékin. Les tactiques et les méthodes utilisées à Hong Kong ont par la suite été citées comme sources d'inspiration lors de manifestations qui se déroulées à travers le monde. (fr)
  • Le mouvement contre l'amendement de la loi d'extradition par le gouvernement de Hong Kong (en anglais : Anti-Extradition Bill Protests ; en chinois traditionnel : 反對逃犯條例修訂草案遊行與示威, familièrement 反送中運動) est une série de manifestations débutée le 15 mars 2019 à Hong Kong et dans plusieurs autres villes autour du monde dans lesquelles on retrouve la présence d'une diaspora hongkongaise. Les manifestants demandent le retrait de l'amendement car ils considèrent qu'il permettra à la Chine continentale d'intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong, menaçant le particularisme légal de Hong Kong ainsi que la sécurité personnelle des Hongkongais et de toutes les personnes passant par Hong Kong. En plus des manifestations locales à Hong Kong, les communautés de la diaspora ont organisé des rassemblements et des manifestations de solidarité. Il est à noter que le mouvement se revendique sans leader et dépourvu d'organisateur centralisé. Les citoyens hongkongais communiquent et organisent les manifestations en utilisant le forum LIHKG et l'application Telegram. Quelques manifestations ont lieu après l'introduction de l'amendement en février 2019, suivies d'un sit-in du quartier général du gouvernement le 15 mars 2019. Pour la plupart, les manifestations sont pacifiques. Parmi elles, celles organisées par le Front civil des droits de l'homme (FCDH, ou CHRF en anglais) ont rassemblé le plus grand nombre de participants. Le 9 juin 2019, 1,03 million de manifestants ont participé à la manifestation contre le projet de loi, d'après le CHRF. Peu après cette manifestation, la cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, annonce que la seconde lecture du texte aurait lieu le 12 juin, exactement comme programmé. Le 12 juin, la police utilise plus de 150 balles, du gaz lacrymogène et 20 projectiles en sachet afin de disperser les manifestants rassemblés autour du parlement pour empêcher la deuxième lecture de la loi. Celle-ci est provisoirement reportée en raison de la manifestation qui cause la fermeture de l'immeuble du conseil législatif. Lam soutient le projet de loi malgré les protestations dans plusieurs secteurs hongkongais (juristes, hommes d'affaires, journalistes, militants des droits de l'homme, etc.) depuis la première manifestation. Elle annonce un report de la lecture pour l'après-midi du 15 juin, mais elle mentionne que le projet de loi n'est pas annulé. Pour dénoncer les brutalités policière et à cause de la position ferme du gouvernement, près de 2 millions de Hongkongais participent à une autre manifestation le 16 juin ; soit la plus grande manifestation de l'histoire de Hong Kong, poussant Carrie Lam a présenter ses excuses, sans pour autant démissionner. Lors de la manifestation annuelle de l'opposition le 1er juillet, une partie des manifestants forcent l'entrée et occupent brièvement le conseil législatif, après des heures de face-à-face avec les forces de l'ordre qui finissent par se retirer. A mesure que le mouvement progresse, cinq grandes demandes sont formulées par les manifestants (voire Revendications). Le 8 juillet, Carrie Lam déclare finalement que « le projet de loi est mort », bien qu'une majorité de Hongkongais demeurent sceptiques tant que l'exécutif n'aura pas exprimé clairement son retrait définitif. Par conséquent, les protestataires poursuivent leurs actions pour obtenir le retrait de la loi et la démission de Carrie Lam. La violence s'intensifie en juillet avec des conflits entre les manifestants pro-démocratie, la police et des partisans de Pékin, notamment à Yuen-Long où des hommes armés visant des manifestants ont attaqué des passagers dans une station de métro le 21 juillet. Le projet de loi est formellement retiré le 4 septembre, mais le gouvernement refuse de céder sur les quatre autres demandes. Un mois plus tard, elle invoque des pouvoirs d'urgence pour promulguer une loi anti-masques dans l'espoir de dissuader les manifestants de se dissimuler le visage. L'escalade de la violence se poursuit avec une intervention controversée de la police dans le métro le 31 août, le premier tir à balle réel des forces de l'ordre contre un manifestant le 1er octobre, puis la mort d'un étudiant en marge d'une opération de police le 4 novembre. Après les violents affrontements qui ont marqué le siège de deux universités occupés par des manifestants radicaux les semaines précédentes , le camp pro-démocratie remporte une victoire sans appel aux élections de districts du 24 novembre . Le mouvement est interrompu par la pandémie du Covid-19 qui touche Hong Kong début 2020. En mai, Pékin annonce la promulgation d'une loi de sécurité nationale qui entre en vigueur le 30 juin 2020. De nombreux activistes politiques et personnalités de la société civile ont depuis été arrêtés. Le gouvernement de Hong Kong déclare que la loi a ramené l'ordre et la stabilité à Hong Kong. La détérioration du climat politique fait partie des facteurs expliquant la vague d'émigration de résidents quittant la ville. Le gouvernement et la police battent des records d'impopularité. Les autorités centrales chinoises accusent des forces étrangères d'ingérence et d'avoir instigué les troubles, bien que le mouvement soit largement décrit comme "sans leaders". Les Etats-Unis font partie des pays ayant adopté des mesures en réponse à la répression menée par Pékin. Les tactiques et les méthodes utilisées à Hong Kong ont par la suite été citées comme sources d'inspiration lors de manifestations qui se déroulées à travers le monde. (fr)
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  • Il n'y a pas d'organisation centralisée * Le front civil des droits de l'homme * Les groupes hongkongais d'autodétermination * Les groupes hongkongais de l'indépendance * Les groupes professionnels * Les groupes hongkongais d'outre-mer (fr)
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  • Le mouvement contre l'amendement de la loi d'extradition par le gouvernement de Hong Kong (en anglais : Anti-Extradition Bill Protests ; en chinois traditionnel : 反對逃犯條例修訂草案遊行與示威, familièrement 反送中運動) est une série de manifestations débutée le 15 mars 2019 à Hong Kong et dans plusieurs autres villes autour du monde dans lesquelles on retrouve la présence d'une diaspora hongkongaise. Les manifestants demandent le retrait de l'amendement car ils considèrent qu'il permettra à la Chine continentale d'intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong, menaçant le particularisme légal de Hong Kong ainsi que la sécurité personnelle des Hongkongais et de toutes les personnes passant par Hong Kong. En plus des manifestations locales à Hong Kong, les communautés de la diaspora ont organi (fr)
  • Le mouvement contre l'amendement de la loi d'extradition par le gouvernement de Hong Kong (en anglais : Anti-Extradition Bill Protests ; en chinois traditionnel : 反對逃犯條例修訂草案遊行與示威, familièrement 反送中運動) est une série de manifestations débutée le 15 mars 2019 à Hong Kong et dans plusieurs autres villes autour du monde dans lesquelles on retrouve la présence d'une diaspora hongkongaise. Les manifestants demandent le retrait de l'amendement car ils considèrent qu'il permettra à la Chine continentale d'intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong, menaçant le particularisme légal de Hong Kong ainsi que la sécurité personnelle des Hongkongais et de toutes les personnes passant par Hong Kong. En plus des manifestations locales à Hong Kong, les communautés de la diaspora ont organi (fr)
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  • 2019-2020ko Hong Kongeko protestak (eu)
  • 2019–2020 Hong Kong protests (en)
  • 2019年-2020年香港民主化デモ (ja)
  • Manifestations de 2019-2020 à Hong Kong (fr)
  • Proteste a Hong Kong del 2019-2020 (it)
  • Protestes a Hong Kong de 2019 (ca)
  • Protesty w Hongkongu (2019–2020) (pl)
  • Протесты в Гонконге (2019—2020) (ru)
  • احتجاجات هونغ كونغ 2019-20 (ar)
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