Françoise de Rohan, dame de La Garnache, duchesse de Loudun (et parfois aussi duchesse de Nemours), est née vers 1540 et morte en décembre 1591 à Beauvoir-sur-Mer. Descendante des ducs de Bretagne, elle épouse en 1557, sur parole, le duc Jacques de Savoie-Nemours, mais se retrouve déshonorée par l’abandon de celui-ci et n’a de cesse, pendant plus de vingt ans, d’obtenir la reconnaissance de son mariage. De plus, un enfant, Henri de Genevois est né de cette union, ce qui renforce l'outrage qui lui a été fait. Blanchie de tout soupçon de fornication, puis élevée au titre de duchesse du Loudunois par le roi Henri III, Françoise de Rohan est une de ces femmes dont le sort est évoqué, sans la nommer, dans La Princesse de Clèves.

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  • Françoise de Rohan, dame de La Garnache, duchesse de Loudun (et parfois aussi duchesse de Nemours), est née vers 1540 et morte en décembre 1591 à Beauvoir-sur-Mer. Descendante des ducs de Bretagne, elle épouse en 1557, sur parole, le duc Jacques de Savoie-Nemours, mais se retrouve déshonorée par l’abandon de celui-ci et n’a de cesse, pendant plus de vingt ans, d’obtenir la reconnaissance de son mariage. De plus, un enfant, Henri de Genevois est né de cette union, ce qui renforce l'outrage qui lui a été fait. Blanchie de tout soupçon de fornication, puis élevée au titre de duchesse du Loudunois par le roi Henri III, Françoise de Rohan est une de ces femmes dont le sort est évoqué, sans la nommer, dans La Princesse de Clèves. Cousine de Jeanne d'Albret et du roi Henri IV, qui la nomme communément « sa tante », Françoise de Rohan trouve refuge chez ses amis protestants tandis que le parti Lorrain, épousant la cause de Nemours, ne veut plus la nommer que la « demoiselle » ou la « dame de La Garnache » (du nom d’un de ses fiefs). Tandis que, pour les huguenots, elle demeure la « duchesse de Nemours », elle intente contre le duc un procès, qui dure jusqu’en 1580. Voulant obtenir que son amant infidèle reconnaisse le fruit de leur union, elle mobilise à cet effet trois rois, deux papes et plusieurs séances du parlement de Paris. Son procès, qui défraie la chronique judiciaire, se trouve ballotté par les aléas des guerres de religion, et ne connaît de fin qu’avec la réconciliation d’Henri III et Henri IV, lors de la paix du Fleix. La solution qui met un terme à cette longue procédure est diversement interprétée. Pour les uns, elle est le fruit de la charité d’Anne de Guise, pour d’autres, le résultat d’un accord politique favorable au duc d’Alençon, pour d’autres encore, un compromis réalisé grâce au talent de son ami le maître de requête et mathématicien François Viète. Fille du vicomte René Ier de Rohan et d'Isabeau d'Albret, petite-fille du roi de Navarre Jean d'Albret, Françoise de Rohan est la sœur d'Henri Ier, de Jean (Frontenay) et de René II de Rohan, qui portent successivement le titre de vicomte de Rohan, et s'illustrent brillamment et brièvement lors de la seconde guerre de Religion. Elle a pour amies les dames de Soubise, Antoinette d'Aubeterre et Catherine de Parthenay, qui se trouvent, de leur côté, emportées dans un procès en empêchement dirimant. Elle leur ravit leur ami avocat et mathématicien François Viète, qui loge souvent chez elle et protège ses propriétés au plus sombre des années de guerre. Il lui offre, peu de temps avant qu'elle disparaisse, la dédicace de son œuvre principale, cet Isagoge in Artem Analyticem par lequel il fonde l'analyse spécieuse, ou nouvelle algèbre. Par ailleurs, le poète André de Rivaudeau loge non loin de son château de Beauvoir, et lui dédie plusieurs poèmes. Au XIXe siècle, Hector de La Ferrière lui a consacré une grande partie de son ouvrage dédié aux amoureuses de la Renaissance. (fr)
  • Françoise de Rohan, dame de La Garnache, duchesse de Loudun (et parfois aussi duchesse de Nemours), est née vers 1540 et morte en décembre 1591 à Beauvoir-sur-Mer. Descendante des ducs de Bretagne, elle épouse en 1557, sur parole, le duc Jacques de Savoie-Nemours, mais se retrouve déshonorée par l’abandon de celui-ci et n’a de cesse, pendant plus de vingt ans, d’obtenir la reconnaissance de son mariage. De plus, un enfant, Henri de Genevois est né de cette union, ce qui renforce l'outrage qui lui a été fait. Blanchie de tout soupçon de fornication, puis élevée au titre de duchesse du Loudunois par le roi Henri III, Françoise de Rohan est une de ces femmes dont le sort est évoqué, sans la nommer, dans La Princesse de Clèves. Cousine de Jeanne d'Albret et du roi Henri IV, qui la nomme communément « sa tante », Françoise de Rohan trouve refuge chez ses amis protestants tandis que le parti Lorrain, épousant la cause de Nemours, ne veut plus la nommer que la « demoiselle » ou la « dame de La Garnache » (du nom d’un de ses fiefs). Tandis que, pour les huguenots, elle demeure la « duchesse de Nemours », elle intente contre le duc un procès, qui dure jusqu’en 1580. Voulant obtenir que son amant infidèle reconnaisse le fruit de leur union, elle mobilise à cet effet trois rois, deux papes et plusieurs séances du parlement de Paris. Son procès, qui défraie la chronique judiciaire, se trouve ballotté par les aléas des guerres de religion, et ne connaît de fin qu’avec la réconciliation d’Henri III et Henri IV, lors de la paix du Fleix. La solution qui met un terme à cette longue procédure est diversement interprétée. Pour les uns, elle est le fruit de la charité d’Anne de Guise, pour d’autres, le résultat d’un accord politique favorable au duc d’Alençon, pour d’autres encore, un compromis réalisé grâce au talent de son ami le maître de requête et mathématicien François Viète. Fille du vicomte René Ier de Rohan et d'Isabeau d'Albret, petite-fille du roi de Navarre Jean d'Albret, Françoise de Rohan est la sœur d'Henri Ier, de Jean (Frontenay) et de René II de Rohan, qui portent successivement le titre de vicomte de Rohan, et s'illustrent brillamment et brièvement lors de la seconde guerre de Religion. Elle a pour amies les dames de Soubise, Antoinette d'Aubeterre et Catherine de Parthenay, qui se trouvent, de leur côté, emportées dans un procès en empêchement dirimant. Elle leur ravit leur ami avocat et mathématicien François Viète, qui loge souvent chez elle et protège ses propriétés au plus sombre des années de guerre. Il lui offre, peu de temps avant qu'elle disparaisse, la dédicace de son œuvre principale, cet Isagoge in Artem Analyticem par lequel il fonde l'analyse spécieuse, ou nouvelle algèbre. Par ailleurs, le poète André de Rivaudeau loge non loin de son château de Beauvoir, et lui dédie plusieurs poèmes. Au XIXe siècle, Hector de La Ferrière lui a consacré une grande partie de son ouvrage dédié aux amoureuses de la Renaissance. (fr)
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