Essai sur les mœurs et l'esprit des nations est une œuvre de Voltaire, publiée pour la première fois dans son intégralité en 1756. Cette œuvre monumentale, qui comporte 197 chapitres, publiée à Genève par Cramer en 1756, est le résultat d'une quinzaine d'années de recherche effectuées par Voltaire à Cirey, à Bruxelles, à Paris, à Lunéville, en Prusse, en Alsace et à Genève. En 1769, La Philosophie de l'histoire (1765) devient le « Discours préliminaire » de l'Essai. Voltaire révisera le texte jusqu'à sa mort en 1778.

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  • Essai sur les mœurs et l'esprit des nations est une œuvre de Voltaire, publiée pour la première fois dans son intégralité en 1756. Cette œuvre monumentale, qui comporte 197 chapitres, publiée à Genève par Cramer en 1756, est le résultat d'une quinzaine d'années de recherche effectuées par Voltaire à Cirey, à Bruxelles, à Paris, à Lunéville, en Prusse, en Alsace et à Genève. En 1769, La Philosophie de l'histoire (1765) devient le « Discours préliminaire » de l'Essai. Voltaire révisera le texte jusqu'à sa mort en 1778. Dans cette œuvre, Voltaire aborde l'histoire de l'Europe avant Charlemagne jusqu'à l'aube du siècle de Louis XIV, en évoquant également celle des colonies et de l'Orient. (fr)
  • Essai sur les mœurs et l'esprit des nations est une œuvre de Voltaire, publiée pour la première fois dans son intégralité en 1756. Cette œuvre monumentale, qui comporte 197 chapitres, publiée à Genève par Cramer en 1756, est le résultat d'une quinzaine d'années de recherche effectuées par Voltaire à Cirey, à Bruxelles, à Paris, à Lunéville, en Prusse, en Alsace et à Genève. En 1769, La Philosophie de l'histoire (1765) devient le « Discours préliminaire » de l'Essai. Voltaire révisera le texte jusqu'à sa mort en 1778. Dans cette œuvre, Voltaire aborde l'histoire de l'Europe avant Charlemagne jusqu'à l'aube du siècle de Louis XIV, en évoquant également celle des colonies et de l'Orient. (fr)
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  • Avant-propos, qui contient le plan de cet ouvrage, avec le précis de ce qu’étaient originairement les nations occidentales, et les raisons pour lesquelles on a commencé cet Essai par l’Orient. #De la Chine, de son antiquité, de ses forces, de ses lois, de ses usages, et de ses sciences. #De la religion de la Chine. Que le gouvernement n’est point athée ; que le christianisme n’y a point été prêché au siècle. De quelques sectes établies dans le pays. #Des Indes. #Des Brachmanes, du Veidam, et de l’Ézour-Veidam. #De la Perse au temps de Mahomet le prophète, et de l’ancienne religion de Zoroastre. #De l'Arabie et de Mahomet. #De l’Alcoran, et de la loi musulmane. Examen si la religion musulmane était nouvelle, et si elle a été persécutante. # De l’Italie et de l’Église avant Charlemagne. Comment le christianisme s’était établi. Examen s’il a souffert autant de persécutions qu’on le dit. #Que les fausses légendes des premiers chrétiens n’ont point nui à l’établissement de la religion chrétienne. #Suite de l’établissement du christianisme. Comment Constantin en fit la religion dominante. Décadence de l’ancienne Rome. #Causes de la chute de l’empire romain. #Suite de la décadence de l’ancienne Rome. #Origine de la puissance des papes. Digression sur le sacre des rois. Lettre de saint Pierre à Pépin, maire de France, devenu roi. Prétendues donations au saint-siège. #État de l’Église en Orient avant Charlemagne. Querelles pour les images. Révolution de Rome commencée. #De Charlemagne. Son ambition, sa politique. Il dépouille ses neveux de leurs États. Oppression et conversion des Saxons, etc. #Charlemagne, empereur d'Occident. #Mœurs, gouvernement, et usages, vers le temps de Charlemagne. #Suite des usages du temps de Charlemagne, et avant lui. S’il était despotique, et le royaume héréditaire. # Suite des usages du temps de Charlemagne. Commerce, finances, sciences. #De la religion du temps de Charlemagne. #Suite des rites religieux du temps de Charlemagne. #Suite des usages du temps de Charlemagne. De la justice, des lois. Coutumes singulières. Épreuves. #Louis le Faible, ou le Débonnaire, déposé par ses enfants et par des prélats. #État de l’Europe après la mort de Louis le Débonnaire, ou le Faible. L’Allemagne pour toujours séparée de l’empire franc, ou français. #Des Normands vers le siècle. #De l’Angleterre vers le siècle. Alfred le Grand. #De l’Espagne et des musulmans maures aux et siècles. #Puissance des musulmans en Asie et en Europe aux et siècles. L’Italie attaquée par eux. Conduite magnanime du pape Léon IV. #De l'empire de Constantinople aux et siècles. #De l’Italie ; des papes ; du divorce de Lothaire, roi de Lorraine ; et des autres affaires de l’Église, aux et siècles. #De Photius, et du schisme entre l’Orient et l’Occident. #État de l’empire d’Occident à la fin du siècle. #Des fiefs et de l’Empire. #D’Othon le Grand au siècle. #De la papauté au siècle, avant qu’Othon le Grand se rendît maître de Rome. #Suite de l’empire d’Othon et de l’état de l’Italie. #Des empereurs Othon II et Othon III, et de Rome. #De la France, vers le temps de Hugues Capet. #État de la France aux et siècles. Excommunication du roi Robert. #Conquête de Naples et de Sicile par des gentilshommes normands. #De la Sicile en particulier, et du droit de légation dans cette île. #Conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie. #De l’état de l’Europe aux et siècles. #De l’Espagne et des mahométans de ce royaume, jusqu’au commencement du siècle. #De la religion et de la superstition aux et siècles. #De l’Empire, de l’Italie, de l’empereur Henri IV, et de Grégoire VII. De Rome et de l’Empire dans le siècle. De la donation de la comtesse Mathilde. De la fin malheureuse de l’empereur Henri IV et du pape Grégoire VII. #De l’empereur Henri V, et de Rome jusqu’à Frédéric . #De Frédéric Barberousse. Cérémonies du couronnement des empereurs et des papes. Suite des guerres de la liberté italique contre la puissance allemande. Belle conduite du pape Alexandre III, vainqueur de l’empereur par la politique, et bienfaiteur du genre humain. #De l’empereur Henri VI, et de Rome. #État de la France et de l’Angleterre pendant le siècle, jusqu’au règne de saint Louis, de Jean sans Terre, et de Henri III. Grand changement dans l’administration publique en Angleterre et en France. Meurtre de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. L’Angleterre devenue province du domaine de Rome, etc. Le pape Innocent III joue les rois de France et d’Angleterre. # D’Othon IV et de Philippe-Auguste, au siècle. De la bataille de Bouvines. De l’Angleterre et de la France, jusqu’à la mort de Louis VIII, père de saint Louis. Puissance singulière de la cour de Rome : pénitence plus singulière de Louis VIII, etc. #De l’empereur Frédéric II : de ses querelles avec les papes, et de l’empire allemand. Des accusations contre Frédéric II. Du livre De Tribus Impostoribus. Du concile général de Lyon, etc. #De l’Orient, au temps des croisades, et de l’état de la Palestine. #De la première croisade jusqu’à la prise de Jérusalem. #Croisades depuis la prise de Jérusalem. Louis le Jeune prend la croix. Saint Bernard, qui d’ailleurs fait des miracles, prédit des victoires, et on est battu. Saladin prend Jérusalem ; ses exploits ; sa conduite. Quel fut le divorce de Louis VII, dit le Jeune, etc. #De Saladin. #Les croisés envahissent Constantinople. Malheurs de cette ville et des empereurs grecs. Croisade en Égypte. Aventure singulière de saint François d’Assise. Disgrâces des chrétiens. #De saint Louis. Son gouvernement, sa croisade, nombre de ses vaisseaux, ses dépenses, sa vertu, son imprudence, ses malheurs. #Suite de la prise de Constantinople par les croisés. Ce qu’était alors l’empire nommé grec. #De l’Orient, et de Gengis Khan. #De Charles d’Anjou, roi des Deux-Siciles. De Mainfroi, de Conradin, et des vêpres siciliennes. #De la croisade contre les Languedociens. #État de l’Europe au siècle. #De l’Espagne aux et siècles. #Du roi de France Philippe le Bel, et de Boniface VIII. #Du supplice des templiers, et de l’extinction de cet ordre. #De la Suisse, et de sa révolution au commencement du siècle. #Suite de l’état où étaient l’empire, l’Italie, et la papauté, au siècle. #De Jeanne, reine de Naples. #De l’empereur Charles IV. De la bulle d’or. Du retour du saint-siège d’Avignon à Rome. De sainte Catherine de Sienne, etc. #Grand schisme d'Occident. #Concile de Constance. #De Jean Hus, et de Jérôme de Prague. #De l’état de l’Europe vers le temps du concile de Constance. De l’Italie. #De la France et de l’Angleterre du temps de Philippe de Valois, d’Édouard II, et d’Édouard III. Déposition du roi Édouard II par le parlement. Édouard III, vainqueur de la France. Examen de la loi salique. De l’artillerie, etc. #De la France sous le roi Jean. Célèbre tenue des états généraux. Bataille de Poitiers. Captivité de Jean. Ruine de la France. Chevalerie, etc. #Du Prince Noir, du roi de Castille don Pèdre le Cruel, et du connétable du Guesclin. #De la France et de l’Angleterre du temps du roi Charles V. Comment ce prince habile dépouille les Anglais de leurs conquêtes. Son gouvernement. Le roi d’Angleterre Richard II, fils du Prince Noir, détrôné. #Du roi de France Charles VI. De sa maladie. De la nouvelle invasion de la France par Henri V, roi d’Angleterre. #De la France du temps de Charles VII. De la Pucelle, et de Jacques Cœur. #Mœurs, usages, commerce, richesses, vers les et siècles. #Sciences et beaux-arts aux et siècles. #Affranchissements, privilèges des villes. États généraux. #Tailles et monnaies. #Du parlement de Paris jusqu’à Charles VII. #Du concile de Bâle tenu du temps de l’empereur Sigismond et de Charles VII, au siècle. #Décadence de l’empire grec, soi-disant empire romain. Sa faiblesse, sa superstition, etc. #De Tamerlan. #Suite de l’histoire des Turcs et des Grecs, jusqu’à la prise de Constantinople. #De Scanderberg. #De la prise de Constantinople par les Turcs. #Entreprise de Mahomet II, et sa mort. #État de la Grèce sous le joug des Turcs, leur gouvernement, leurs mœurs. #Du roi de France Louis XI. #De la Bourgogne et des Suisses ou Helvétiens, du temps de Louis XI, au siècle. #Du gouvernement féodal après Louis XI, au siècle. #De la chevalerie. #De la noblesse. #Des tournois. #Des duels. #De Charles VIII, et de l’état de l’Europe quand il entreprit la conquête de Naples. #État de l’Europe à la fin du siècle. De l’Allemagne, et principalement de l’Espagne. Du malheureux règne de Henri IV, surnommé l’Impuissant. D’Isabelle et de Ferdinand. Prise de Grenade. Persécution contre les Juifs et contre les Maures. #De l’état des Juifs en Europe. #De ceux qu’on appelait Bohêmes ou Égyptiens. #Suite de l’état de l’Europe au siècle. De l’Italie. De l’assassinat de Galéas Sforza dans une église. De l’assassinat des Médicis dans une église ; de la part que Sixte IV eut à cette conjuration. #De l’État du pape, de Venise, et de Naples, au siècle. #De la conquête de Naples par Charles VIII, roi de France et empereur. De Zizim, frère de Bajazet II. Du pape Alexandre VI, etc. #De Savonarole. #De Pic de la Mirandole. #Du pape Alexandre VI et du roi Louis XII. Crimes du pape et de son fils. Malheurs du faible Louis XII. #Attentats de la famille d’Alexandre VI et de César Borgia. Suite des affaires de Louis XII avec Ferdinand le Catholique. Mort du pape. #Suite des affaires politiques de Louis XII. #De la Ligue de Cambrai, et quelle en fut la suite. Du pape Jules II, etc. #Suite des affaires de Louis XII. De Ferdinand le Catholique, et de Henri VIII, roi d’Angleterre. #De l’Angleterre, et de ses malheurs après l’invasion de la France. De Marguerite d’Anjou, femme de Henri VI. #D’Édouard IV. De Marguerite d’Anjou, et de la mort de Henri VI. #Suite des troubles d’Angleterre sous Édouard IV, sous le tyran Richard III, et jusqu’à la fin du règne de Henri VII. #Idée générale du siècle. #État de l’Europe du temps de Charles-Quint. De la Moscovie ou Russie. Digression sur la Laponie. #De l’Allemagne et de l’empire aux et siècles. #Usages des et siècles, et de l’état des beaux-arts. #De Charles-Quint et de François jusqu’à l’élection de Charles à l’empire, en 1519. Du projet de l’empereur Maximilien de se faire pape. De la bataille de Marignan. #De Charles-Quint et de François . Malheurs de la France. #Prise de François . Rome saccagée. Soliman repoussé. Principautés données. Conquête de Tunis. Question si Charles-Quint voulait la monarchie universelle. Soliman reconnu roi de Perse dans Babylone. #Conduite de François . Son entrevue avec Charles-Quint. Leurs querelles, leur guerre. Alliance du roi de France et du sultan Soliman. Mort de François . #Troubles d’Allemagne. Bataille de Mulberg. Grandeur et disgrâce de Charles-Quint. Son abdication. #De Léon X et de l’Église. #De Luther. Des indulgences. #De Zwingli, et de la cause qui rendit la religion romaine odieuse dans une partie de la Suisse. #Progrès du luthéranisme en Suède, en Danemark, et en Allemagne. #Des anabaptistes. #Suite du luthéranisme et de l’anabaptisme. #De Genève et de Calvin. #De Calvin et de Servet. # Du roi Henri VIII. De la révolution de la religion en Angleterre. #Suite de la religion d’Angleterre. #De la religion en Écosse. #De la religion en France, sous François et ses successeurs. #Des ordres religieux. #De l’Inquisition. #Des découvertes des Portugais. #Du Japon. #De l’Inde en deçà et delà le Gange. Des espèces d’hommes différents, et de leurs coutumes. #De l’Éthiopie ou Abyssinie. #De Colomb et de l’Amérique. #Vaines disputes. Comment l’Amérique a été peuplée. Différences spécifiques entre l’Amérique et l’ancien monde. Religion. Anthropophages. Raisons pourquoi le nouveau monde est moins peuplé que l’ancien. #De Fernand Cortès. #De la conquête du Pérou. #Du premier voyage autour du monde. #Du Brésil. #Des possessions des Français en Amérique. #Des îles françaises et des flibustiers. #Des possessions des Anglais et des Hollandais en Amérique. #Du Paraguay. De la domination des jésuites dans cette partie de l’Amérique, de leurs querelles avec les Espagnols et les Portugais. #État de l’Asie au temps des découvertes des Portugais. #Des Tartares. #Du Mogol. #De la Perse et de sa révolution au siècle ; de ses usages, de ses mœurs, etc. #De l’empire ottoman au siècle : ses usages, son gouvernement, ses revenus. #De la bataille de Lépante. #Des côtes d’Afrique. #Du royaume de Fez et du Maroc. #De Philippe II, roi d’Espagne. #Fondation de la république des Provinces-Unies. #Suite du règne de Philippe II. Malheur de don Sébastien, roi de Portugal. #De l’invasion de l’Angleterre, projetée par Philippe II. De la flotte invincible. Du pouvoir de Philippe II en France. Examen de la mort de don Carlos, etc. #Des Anglais sous Édouard VI, Marie, et Élisabeth. #De la reine Élisabeth. #De la reine Marie Stuart. #De la France, vers la fin du siècle, sous François II. #De la France. Minorité de Charles IX. #Sommaire des particularités principales du concile de Trente. #De la France sous Henri III. Sa transplantation en Pologne, sa fuite, son retour en France. Mœurs du temps, Ligue, assassinats, meurtre du roi, anecdotes curieuses. #De Henri IV. #Première lettre de Henri IV à Corisande d’Andouin, veuve de Philibert, comte de Grammont. #De la France, sous Louis XIII, jusqu’au ministère du cardinal de Richelieu. États généraux tenus en France. Administration malheureuse. Le maréchal d’Ancre, assassiné ; sa femme, condamnée à être brûlée. Ministère du duc de Luines. Guerres civiles. Comment le cardinal de Richelieu entra au conseil. #Du ministère du cardinal de Richelieu. #Du gouvernement et des mœurs de l’Espagne depuis Philippe II jusqu’à Charles II. #Des Allemands sous Rodolphe II, Mathias, et Ferdinand II. Des malheurs de Frédéric, électeur palatin. Des conquêtes de Gustave-Adolphe. Paix de Westphalie, etc. #De l’Angleterre jusqu’à l’année 1641. #Des malheurs et de la mort de Charles . #De Cromwell. #De l’Italie, et principalement de Rome, à la fin du siècle. Du concile de Trente. De la réforme du calendrier, etc. #De Sixte-Quint. #Des successeurs de Sixte-Quint. #Suite de l’Italie au siècle. #De la Hollande au siècle. #Du Danemark, de la Suède,et de la Pologne au siècle. #De la Pologne au siècle, et des sociniens, ou unitaires #De la Russie aux et siècles. #De l’empire ottoman au siècle. Siège de Candie. Faux messie. #Progrès des Turcs. Siège de Vienne. #De la Perse, de ses mœurs, de sa dernière révolution et de Thamas Kouli-kan, ou Sha-Nadir. #Du Mogol. #De la Chine au siècle et au commencement du . #Du Japon au siècle, et de l’extinction de la religion chrétienne en ce pays. #Résumé de toute cette histoire jusqu’au temps où commence le beau siècle de Louis XIV. (fr)
  • *I. Changements dans le globe. « Essayons de déterrer quelques monuments précieux sous les ruines des siècles. […] Gardons-nous de mêler le douteux au certain, et le chimérique avec le vrai. » *II. Des différentes races d'hommes. « Ce qui est intéressant pour nous, c'est la différence sensible des espèces d'hommes qui peuplent les quatre parties connues de notre monde. » *III. De l'antiquité des nations. « Il faut un concours de circonstances favorables pendant des siècles pour qu'il se forme une grande société d'hommes rassemblés sous les mêmes lois ; il en faut même pour former un langage. » *IV. De la connaissance de l'âme. « Par quels degrés put-on parvenir à imaginer dans notre être physique un autre être métaphysique ? Certainement des hommes uniquement occupés de leurs besoins n'en savaient pas assez pour se tromper en philosophes. » *V. De la religion des premiers hommes. « La connaissance d'un dieu, formateur, rémunérateur et vengeur, est le fruit de la raison cultivée. » *VI. Des usages et des sentiments communs à presque toutes les nations anciennes. « La nature étant partout la même, les hommes ont dû nécessairement adopter les mêmes vérités et les mêmes erreurs dans les choses qui tombent le plus sous le sens et qui frappent le plus l'imagination. » *VII. Des sauvages. « La nature seule nous inspire des idées utiles qui précèdent toutes nos réflexions. Il en est de même dans la morale. Nous avons tous deux sentiments qui sont le fondement de la société : la commisération et la justice. » *VIII. De l'Amérique. « On a trouvé des hommes et des animaux partout où la terre est habitable : qui les y a mis ? C'est celui qui fait croître l'herbe de champs ; et on ne devrait pas être plus surpris de trouver en Amérique des hommes que des mouches. « *IX. De la théocratie. « Non seulement la théocratie a longtemps régné, mais elle a poussé la tyrannie aux plus horribles excès où la démence humaine puisse parvenir ; et plus ce gouvernement était divin, plus il était abominable. » *X. Des Chaldéens. « Les sages de Chaldée avaient connu combien il est impossible que la terre occupe le centre du monde planétaire ; ils avaient assigné au soleil cette place qui lui appartient ; ils faisaient rouler la terre et les autres planètes autour de lui, chacune dans un orbe différent. » *XI. Des Babyloniens devenus Persans. « Tout ce qu'on peut assurer de Cyrus, c'est qu'il fut un grand conquérant, par conséquent un fléau de la terre. Le fond de son histoire est très vrai ; les épisodes sont fabuleux : il en est ainsi de toute histoire. » *XII. De la Syrie. « Je ne balance pas à croire les Syriens beaucoup plus anciens que les Égyptiens, par la raison évidente que les pays les plus aisément cultivables sont nécessairement les premiers peuples et les premiers florissants. » *XIII. Des Phéniciens et de Sanchoniathon. « Les Phéniciens furent dans l'antiquité ce qu'étaient les Vénitiens au siècle, et ce que sont devenus les Hollandais, forcés de s'enrichir par leur industrie. [… Leur] cosmogonie est l'origine de presque toutes les autres. » *XIV. Des Scythes et des Gomérites. « Par quelle faiblesse, ou par quelle malignité secrète, ou par quelle affectation de montrer une éloquence déplacée, tant d'historiens ont-ils fait de si grands éloges des Scythes, qu'ils ne connaissaient pas ? » *XV. De l'Arabie. « Leur religion était la plus naturelle et la plus simple de toutes ; c'était le culte d'un Dieu et la vénération pour les étoiles, qui semblait, sous un ciel si beau et si pur, annoncer la grandeur de Dieu avec plus de magnificence que le reste de la nature. Ils regardaient les planètes comme des médiatrices entre Dieu et les hommes. Ils eurent cette religion jusqu'à Mahomet. » *XVI. De Bram, Abram, Abraham. « Puisque les livres juifs disent qu'Abraham est la tige des hébreux, il faut croire sans difficulté ces Juifs qui, bien que détestés par nous, sont pourtant regardés comme nos précurseurs et nos maîtres. » *XVII. De l'Inde. « Ce qui me frappe le plus dans l'Inde, c'est cette ancienne opinion de la transmigration des âmes. » *XVIII. De la Chine. « Jamais la religion des empereurs et des tribunaux ne fut déshonorée par des impostures, jamais troublée par les querelles du sacerdoce et de l'empire, jamais chargée d'innovations absurdes qui se combattent les unes les autres avec des arguments aussi absurdes qu'elles, et dont la démence a mis à la fin le poignard aux mains des fanatiques, conduits par des factieux. C'est par là surtout que les Chinois l'emportent sur toutes les nations de l'univers. » *XIX. De l'Égypte. « Jamais les Égyptiens, dans les temps connus, ne furent redoutables ; jamais aucun ennemi n'entrât chez eux qu'il ne les subjuguât. Il n'y a jamais eu que nos seuls croisés qui se soient fait battre par ces Égyptiens, le plus lâche de tous les peuples. » *XX. De la langue des Égyptiens et de leurs symboles. « C'est une chose curieuse de voir sur leurs monuments un serpent qui se mord la queue figurant les douze mois de l'année ; et ces douze mois sont exprimés chacun par des animaux, qui ne sont absolument pas ceux du zodiaque que nous connaissons. » *XXI. Des monuments des Égyptiens. « Ils furent élevés par le despotisme, la vanité, la servitude et la superstition. » *XXII. Des rites égyptiens et de la circoncision. « Ce n'est qu'un ancien usage qui commença par la superstition, et qui s'est conservé par la coutume. » *XXIII. Des mystères des Égyptiens. « Les Égyptiens, ayant une fois établi ces mystères, en conservèrent les rites : car, malgré leur extrême légèreté, ils furent constants dans la superstition. » *XXIV. Des Grecs, de leurs anciens déluges, de leurs alphabets et de leur génie. « Soyez sûrs, quand vous voyez une ancienne fête, un temple antique, qu'ils sont les ouvrages de l'erreur : cette erreur s'accrédite au bout de deux ou trois siècles ; elle devient enfin sacrée, et l'on bâtit des temples à des chimères. » *XXV. Des législateurs grecs, de Minos, d'Orphée, de l'immortalité de l'âme. « Quelques-uns ont douté de l'existence du premier Orphée, sur un passage de Cicéron, dans son excellent livre sur la nature des dieux. [...] Cent auteurs anciens parlent d'Orphée. Les mystères qui portent son nom lui rendaient témoignage. Pausanias, l'auteur le plus exact qu'aient jamais eu les Grecs, dit que ses vers étaient chantés dans les cérémonies religieuses, de préférence à ceux d'Homère qui ne vint que longtemps après lui. On sait bien qu'il ne descendit pas aux enfers ; mais cette fable même prouve que les enfers étaient un point de la théologie de ces temps reculés. » *XXVI. Des sectes des Grecs. « La réputation qu'eut Platon ne m'étonne pas ; tous les philosophes étaient inintelligibles : il l'était autant que les autres, et s'exprimait avec plus d'éloquence. Mais quel succès aurait Platon s'il paraissait aujourd'hui dans une compagnie de gens de bon sens ! » *XXVII. De Zaleucos, et de quelques autres législateurs. « J'ose ici défier tous les moralistes et tous les législateurs, je leur demande à tous s'ils ont dit rien de plus beau et de plus utile que l'exorde des lois de Zaleucos, qui vivait avant Pythagore, et qui fut le premier magistrat des Locriens. » *XXVIII. De Bacchus. « Ce Bacchus, ou Back, ou Backos, ou Dionysios, fils de Dieu, a-t-il été un personnage véritable ? Tant de nations en parlent, ainsi que d'Hercule : on a célébré tant d'Hercules et tant de Bacchus différents, qu'on peut supposer qu'en effet il y a eu un Bacchus ainsi qu'un Hercule. » *XXIX. Des métamorphoses chez les Grecs, recueillies par Ovide. « L'opinion de la migration des âmes conduit naturellement aux métamorphoses, comme nous l'avons déjà vu. Toute idée qui frappe l'imagination et qui l'amuse, s'étend bientôt par tout le monde. Dès que vous m'avez persuadé que mon âme peut entrer dans le corps d'un cheval, vous n'aurez pas de peine à me faire croire que mon corps peut être changé en cheval aussi. » *XXX. De l'idolâtrie. « Les anciens ne se méprenaient pas entre les demi-dieux, les dieux, et le maître des dieux. Si ces anciens étaient idolâtres pour avoir des statues dans leurs temples, la moitié de la chrétienté est donc idolâtre aussi ; et si elle ne l'est pas, les nations antiques ne l'étaient pas davantage. » *XXXI. Des oracles. « Mais qui fut celui qui inventa cet art ? Ce fut le premier fripon qui rencontra un imbécile. » *XXXII. Des Sybilles chez les Grecs et de leur influence sur les autres nations. « C'est ainsi que l'amour du merveilleux et l'envie d'entendre et de dire des choses extraordinaires a perverti le sens commun dans tous les temps. » *XXXIII. Des miracles. « Revenons toujours à la nature de l'homme; il n'aime que l'extraordinaire ; et cela est si vrai que sitôt que le beau, le sublime est commun, il ne paraît plus ni beau ni sublime. On veut de l'extraordinaire en tout genre; et on va jusqu'à l'impossible. L'histoire ancienne ressemble à celle de ce chou plus grand qu'une maison, et à ce pot plus grand qu'une église, fait pour cuire ce chou. » *XXXIV. Des temples. « On n'eut pas un temple sitôt qu'on reconnut un Dieu. Les Arabes, les Chaldéens, les Persans, qui révéraient les astres, ne pouvaient guère avoir d'abord des édifices consacrés ; ils n'avaient qu'à regarder le ciel : c'était là leur temple. Celui de Bel, à Babylone, passe pour le plus ancien de tous ; mais ceux de Brama dans l'Inde, doivent être d'une antiquité plus reculée ; au moins les brames le prétendent. » *XXXV. De la magie. « Qu'est-ce que la magie ? Le secret de faire ce que ne peut faire la nature ; c'est la chose impossible ; aussi a-t-on cru à la magie dans tous les temps. » *XXXVI. Des victimes humaines. « Les hommes auraient été trop heureux s'ils n'avaient été que trompés ; mais le temps qui tantôt corrompt les usages, et tantôt les rectifie, ayant fait couler le sang des animaux sur les autels, des prêtres, bouchers accoutumés au sang, passèrent des animaux aux hommes ; et la superstition, fille dénaturée de la religion, s'écarta de la pureté de sa mère au point de forcer les hommes à immoler leurs propres enfants, sous prétexte qu'il fallait donner à Dieu ce qu'on avait de plus cher. » *XXXVII. Des mystères de Cérès-Éleusine. « Ces sages se servirent de la superstition même pour en corriger les abus énormes, comme on emploie le cœur des vipères pour guérir de leurs morsures ; on mêla beaucoup de fables avec des vérités utiles, et les vérités se soutinrent par les fables. […] L'unité de Dieu était le grand dogme de tous les mystères. » *XXXVIII. Des Juifs au temps où ils commencèrent à être connus. « Nous toucherons le moins que nous pourrons à ce qui est divin dans l'histoire des Juifs ; ou si nous sommes forcés d'en parler, ce n'est qu'autant que leurs miracles ont un rapport essentiel à la suite des événements. » *XXXIX. Des Juifs en Égypte. « On n'a qu'une seule réponse à toutes ces objections sans nombre ; et cette réponse est : Dieu l'a voulu ; l’Église le croit, et nous devons le croire. C'est en quoi cette histoire diffère des autres. » *XL. De Moïse, considéré simplement comme chef d'une nation. « Le maître de la nature donne seul la force au bras qu'il daigne choisir. Tout est surnaturel dans Moïse. Plus d'un savant l'a regardé comme un politique très habile. D'autres ne voient en lui qu'un roseau faible, dont la main divine daigne se servir pour faire le destin des empires. » *XLI. Des Juifs après Moïse, jusqu'à Saül. « Je n'examine point de quel droit Josué venait détruire des villages qui n'avaient jamais entendu parler de lui. Les Juifs disaient : "Nous descendons d'Abraham ; Abraham voyagea chez vous il y a quatre cent quarante années, donc votre pays nous appartient ; et nous devons égorger vos mères, vos femmes et vos enfants." » *XLII. Des Juifs depuis Saül. « Ainsi les Juifs furent presque toujours subjugués ou esclaves. […] Ils essuyèrent un sort encore plus funeste sous les empereurs Trajan et Hadrien, et ils le méritèrent. » *XLIII. Des prophètes juifs. « Les prophètes se traitaient les uns les autres de visionnaires et de menteurs. Il n'y avait donc d'autre moyen de discerner le vrai du faux que d'attendre l'accomplissement des prédictions. » *XLIV. Des prières des Juifs. « Si l'on peut conjecturer le caractère d'une nation par les prières qu'elle fait à Dieu, on s'apercevra aisément que les Juifs étaient un peuple charnel et sanguinaire. Ils paraissent, dans leurs psaumes, souhaiter la mort du pécheur plutôt que sa conversion ; et ils demandent au Seigneur, dans le style oriental, tous les biens terrestres. » *XLV. De Josèphe, historien des Juifs. « Josèphe avait ajouté beaucoup de choses à la Bible, et en avait passé beaucoup sous silence. Il avait pris le fonds de quelques historiettes dans le troisième livre d'Esdras, […] un de ceux qu'on nomme apocryphes. » *XLVI. D'un mensonge de Flavien Josèphe concernant Alexandre et les Juifs. « … Mais c'est ainsi qu'on écrit l'histoire ancienne, et bien souvent la moderne. » *XLVII. Des préjugés populaires auxquels les écrivains sacrés ont daigné se conformer par condescendance. « Tout a changé sur la terre ; la vertu seule ne change jamais: elle est semblable à la lumière du soleil qui ne tient presque rien de la matière connue, et qui est toujours pure, toujours immuable, quand tous les éléments se confondent sans cesse. Il ne faut qu'ouvrir les yeux pour bénir son auteur. » *XLVIII. Des anges, des génies, des diables, chez les anciennes nations et chez les Juifs. « Dieu a certainement permis que la croyance aux bons et aux mauvais génies, à l'immortalité de l'âme, aux récompenses et aux peines éternelles, ait été établie chez vingt nations de l'antiquité avant de parvenir au peuple juif. Notre sainte religion a consacré cette doctrine ; elle a établi ce que les autres avaient entrevu; et ce qui n'était chez les anciens qu'une opinion, est devenu par la révélation une vérité divine. » *XLIX. Si les Juifs ont enseigné les autres nations, ou s'ils ont été enseignés par elles. « Il est donc indubitable que les Juifs depuis Alexandre prirent beaucoup de choses des Grecs, dont la langue était devenue celle de l'Asie Mineure, et d'une partie de l’Égypte, et que les Grecs ne purent rien prendre des Hébreux. » *L. Des Romains. Commencement de leur empire et de leur religion ; leur tolérance. « Comme il n'y eut point de dogmes, il n'y eut point de guerre de religion. C'était bien assez que l'ambition, la rapine versassent le sang humain, sans que la religion achevât d'exterminer le monde. Il est encore très remarquable que chez les Romains on ne persécuta jamais personne pour sa manière de penser. Il n'y en a pas un seul exemple depuis Romulus jusqu'à Domitien. » *LI. Questions sur les conquêtes des Romains et leur décadence.« N'y a-t-il pas visiblement une destinée qui fait l'accroissement et la ruine des États ? Qui aurait prédit à Auguste qu'un jour le Capitole serait occupé par un prêtre d'une religion tirée de la religion juive, aurait bien étonné Auguste. » *LII. Des premiers peuples qui écrivirent l'histoire et des fables des premiers historiens. « Si nous jetons les yeux sur les premiers temps de notre histoire de France, tout en est peut-être aussi faux qu'obscur et dégoûtant. » *LIII. Des législateurs qui ont parlé au nom des dieux. « Tout législateur profane qui osa feindre que la Divinité lui avait dicté ses lois, était visiblement un blasphémateur et un traître ; un blasphémateur, puisqu'il calomniait les dieux ; un traître, puisqu'il asservissait sa patrie à ses propres opinions. » (fr)
  • Avant-propos, qui contient le plan de cet ouvrage, avec le précis de ce qu’étaient originairement les nations occidentales, et les raisons pour lesquelles on a commencé cet Essai par l’Orient. #De la Chine, de son antiquité, de ses forces, de ses lois, de ses usages, et de ses sciences. #De la religion de la Chine. Que le gouvernement n’est point athée ; que le christianisme n’y a point été prêché au siècle. De quelques sectes établies dans le pays. #Des Indes. #Des Brachmanes, du Veidam, et de l’Ézour-Veidam. #De la Perse au temps de Mahomet le prophète, et de l’ancienne religion de Zoroastre. #De l'Arabie et de Mahomet. #De l’Alcoran, et de la loi musulmane. Examen si la religion musulmane était nouvelle, et si elle a été persécutante. # De l’Italie et de l’Église avant Charlemagne. Comment le christianisme s’était établi. Examen s’il a souffert autant de persécutions qu’on le dit. #Que les fausses légendes des premiers chrétiens n’ont point nui à l’établissement de la religion chrétienne. #Suite de l’établissement du christianisme. Comment Constantin en fit la religion dominante. Décadence de l’ancienne Rome. #Causes de la chute de l’empire romain. #Suite de la décadence de l’ancienne Rome. #Origine de la puissance des papes. Digression sur le sacre des rois. Lettre de saint Pierre à Pépin, maire de France, devenu roi. Prétendues donations au saint-siège. #État de l’Église en Orient avant Charlemagne. Querelles pour les images. Révolution de Rome commencée. #De Charlemagne. Son ambition, sa politique. Il dépouille ses neveux de leurs États. Oppression et conversion des Saxons, etc. #Charlemagne, empereur d'Occident. #Mœurs, gouvernement, et usages, vers le temps de Charlemagne. #Suite des usages du temps de Charlemagne, et avant lui. S’il était despotique, et le royaume héréditaire. # Suite des usages du temps de Charlemagne. Commerce, finances, sciences. #De la religion du temps de Charlemagne. #Suite des rites religieux du temps de Charlemagne. #Suite des usages du temps de Charlemagne. De la justice, des lois. Coutumes singulières. Épreuves. #Louis le Faible, ou le Débonnaire, déposé par ses enfants et par des prélats. #État de l’Europe après la mort de Louis le Débonnaire, ou le Faible. L’Allemagne pour toujours séparée de l’empire franc, ou français. #Des Normands vers le siècle. #De l’Angleterre vers le siècle. Alfred le Grand. #De l’Espagne et des musulmans maures aux et siècles. #Puissance des musulmans en Asie et en Europe aux et siècles. L’Italie attaquée par eux. Conduite magnanime du pape Léon IV. #De l'empire de Constantinople aux et siècles. #De l’Italie ; des papes ; du divorce de Lothaire, roi de Lorraine ; et des autres affaires de l’Église, aux et siècles. #De Photius, et du schisme entre l’Orient et l’Occident. #État de l’empire d’Occident à la fin du siècle. #Des fiefs et de l’Empire. #D’Othon le Grand au siècle. #De la papauté au siècle, avant qu’Othon le Grand se rendît maître de Rome. #Suite de l’empire d’Othon et de l’état de l’Italie. #Des empereurs Othon II et Othon III, et de Rome. #De la France, vers le temps de Hugues Capet. #État de la France aux et siècles. Excommunication du roi Robert. #Conquête de Naples et de Sicile par des gentilshommes normands. #De la Sicile en particulier, et du droit de légation dans cette île. #Conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie. #De l’état de l’Europe aux et siècles. #De l’Espagne et des mahométans de ce royaume, jusqu’au commencement du siècle. #De la religion et de la superstition aux et siècles. #De l’Empire, de l’Italie, de l’empereur Henri IV, et de Grégoire VII. De Rome et de l’Empire dans le siècle. De la donation de la comtesse Mathilde. De la fin malheureuse de l’empereur Henri IV et du pape Grégoire VII. #De l’empereur Henri V, et de Rome jusqu’à Frédéric . #De Frédéric Barberousse. Cérémonies du couronnement des empereurs et des papes. Suite des guerres de la liberté italique contre la puissance allemande. Belle conduite du pape Alexandre III, vainqueur de l’empereur par la politique, et bienfaiteur du genre humain. #De l’empereur Henri VI, et de Rome. #État de la France et de l’Angleterre pendant le siècle, jusqu’au règne de saint Louis, de Jean sans Terre, et de Henri III. Grand changement dans l’administration publique en Angleterre et en France. Meurtre de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry. L’Angleterre devenue province du domaine de Rome, etc. Le pape Innocent III joue les rois de France et d’Angleterre. # D’Othon IV et de Philippe-Auguste, au siècle. De la bataille de Bouvines. De l’Angleterre et de la France, jusqu’à la mort de Louis VIII, père de saint Louis. Puissance singulière de la cour de Rome : pénitence plus singulière de Louis VIII, etc. #De l’empereur Frédéric II : de ses querelles avec les papes, et de l’empire allemand. Des accusations contre Frédéric II. Du livre De Tribus Impostoribus. Du concile général de Lyon, etc. #De l’Orient, au temps des croisades, et de l’état de la Palestine. #De la première croisade jusqu’à la prise de Jérusalem. #Croisades depuis la prise de Jérusalem. Louis le Jeune prend la croix. Saint Bernard, qui d’ailleurs fait des miracles, prédit des victoires, et on est battu. Saladin prend Jérusalem ; ses exploits ; sa conduite. Quel fut le divorce de Louis VII, dit le Jeune, etc. #De Saladin. #Les croisés envahissent Constantinople. Malheurs de cette ville et des empereurs grecs. Croisade en Égypte. Aventure singulière de saint François d’Assise. Disgrâces des chrétiens. #De saint Louis. Son gouvernement, sa croisade, nombre de ses vaisseaux, ses dépenses, sa vertu, son imprudence, ses malheurs. #Suite de la prise de Constantinople par les croisés. Ce qu’était alors l’empire nommé grec. #De l’Orient, et de Gengis Khan. #De Charles d’Anjou, roi des Deux-Siciles. De Mainfroi, de Conradin, et des vêpres siciliennes. #De la croisade contre les Languedociens. #État de l’Europe au siècle. #De l’Espagne aux et siècles. #Du roi de France Philippe le Bel, et de Boniface VIII. #Du supplice des templiers, et de l’extinction de cet ordre. #De la Suisse, et de sa révolution au commencement du siècle. #Suite de l’état où étaient l’empire, l’Italie, et la papauté, au siècle. #De Jeanne, reine de Naples. #De l’empereur Charles IV. De la bulle d’or. Du retour du saint-siège d’Avignon à Rome. De sainte Catherine de Sienne, etc. #Grand schisme d'Occident. #Concile de Constance. #De Jean Hus, et de Jérôme de Prague. #De l’état de l’Europe vers le temps du concile de Constance. De l’Italie. #De la France et de l’Angleterre du temps de Philippe de Valois, d’Édouard II, et d’Édouard III. Déposition du roi Édouard II par le parlement. Édouard III, vainqueur de la France. Examen de la loi salique. De l’artillerie, etc. #De la France sous le roi Jean. Célèbre tenue des états généraux. Bataille de Poitiers. Captivité de Jean. Ruine de la France. Chevalerie, etc. #Du Prince Noir, du roi de Castille don Pèdre le Cruel, et du connétable du Guesclin. #De la France et de l’Angleterre du temps du roi Charles V. Comment ce prince habile dépouille les Anglais de leurs conquêtes. Son gouvernement. Le roi d’Angleterre Richard II, fils du Prince Noir, détrôné. #Du roi de France Charles VI. De sa maladie. De la nouvelle invasion de la France par Henri V, roi d’Angleterre. #De la France du temps de Charles VII. De la Pucelle, et de Jacques Cœur. #Mœurs, usages, commerce, richesses, vers les et siècles. #Sciences et beaux-arts aux et siècles. #Affranchissements, privilèges des villes. États généraux. #Tailles et monnaies. #Du parlement de Paris jusqu’à Charles VII. #Du concile de Bâle tenu du temps de l’empereur Sigismond et de Charles VII, au siècle. #Décadence de l’empire grec, soi-disant empire romain. Sa faiblesse, sa superstition, etc. #De Tamerlan. #Suite de l’histoire des Turcs et des Grecs, jusqu’à la prise de Constantinople. #De Scanderberg. #De la prise de Constantinople par les Turcs. #Entreprise de Mahomet II, et sa mort. #État de la Grèce sous le joug des Turcs, leur gouvernement, leurs mœurs. #Du roi de France Louis XI. #De la Bourgogne et des Suisses ou Helvétiens, du temps de Louis XI, au siècle. #Du gouvernement féodal après Louis XI, au siècle. #De la chevalerie. #De la noblesse. #Des tournois. #Des duels. #De Charles VIII, et de l’état de l’Europe quand il entreprit la conquête de Naples. #État de l’Europe à la fin du siècle. De l’Allemagne, et principalement de l’Espagne. Du malheureux règne de Henri IV, surnommé l’Impuissant. D’Isabelle et de Ferdinand. Prise de Grenade. Persécution contre les Juifs et contre les Maures. #De l’état des Juifs en Europe. #De ceux qu’on appelait Bohêmes ou Égyptiens. #Suite de l’état de l’Europe au siècle. De l’Italie. De l’assassinat de Galéas Sforza dans une église. De l’assassinat des Médicis dans une église ; de la part que Sixte IV eut à cette conjuration. #De l’État du pape, de Venise, et de Naples, au siècle. #De la conquête de Naples par Charles VIII, roi de France et empereur. De Zizim, frère de Bajazet II. Du pape Alexandre VI, etc. #De Savonarole. #De Pic de la Mirandole. #Du pape Alexandre VI et du roi Louis XII. Crimes du pape et de son fils. Malheurs du faible Louis XII. #Attentats de la famille d’Alexandre VI et de César Borgia. Suite des affaires de Louis XII avec Ferdinand le Catholique. Mort du pape. #Suite des affaires politiques de Louis XII. #De la Ligue de Cambrai, et quelle en fut la suite. Du pape Jules II, etc. #Suite des affaires de Louis XII. De Ferdinand le Catholique, et de Henri VIII, roi d’Angleterre. #De l’Angleterre, et de ses malheurs après l’invasion de la France. De Marguerite d’Anjou, femme de Henri VI. #D’Édouard IV. De Marguerite d’Anjou, et de la mort de Henri VI. #Suite des troubles d’Angleterre sous Édouard IV, sous le tyran Richard III, et jusqu’à la fin du règne de Henri VII. #Idée générale du siècle. #État de l’Europe du temps de Charles-Quint. De la Moscovie ou Russie. Digression sur la Laponie. #De l’Allemagne et de l’empire aux et siècles. #Usages des et siècles, et de l’état des beaux-arts. #De Charles-Quint et de François jusqu’à l’élection de Charles à l’empire, en 1519. Du projet de l’empereur Maximilien de se faire pape. De la bataille de Marignan. #De Charles-Quint et de François . Malheurs de la France. #Prise de François . Rome saccagée. Soliman repoussé. Principautés données. Conquête de Tunis. Question si Charles-Quint voulait la monarchie universelle. Soliman reconnu roi de Perse dans Babylone. #Conduite de François . Son entrevue avec Charles-Quint. Leurs querelles, leur guerre. Alliance du roi de France et du sultan Soliman. Mort de François . #Troubles d’Allemagne. Bataille de Mulberg. Grandeur et disgrâce de Charles-Quint. Son abdication. #De Léon X et de l’Église. #De Luther. Des indulgences. #De Zwingli, et de la cause qui rendit la religion romaine odieuse dans une partie de la Suisse. #Progrès du luthéranisme en Suède, en Danemark, et en Allemagne. #Des anabaptistes. #Suite du luthéranisme et de l’anabaptisme. #De Genève et de Calvin. #De Calvin et de Servet. # Du roi Henri VIII. De la révolution de la religion en Angleterre. #Suite de la religion d’Angleterre. #De la religion en Écosse. #De la religion en France, sous François et ses successeurs. #Des ordres religieux. #De l’Inquisition. #Des découvertes des Portugais. #Du Japon. #De l’Inde en deçà et delà le Gange. Des espèces d’hommes différents, et de leurs coutumes. #De l’Éthiopie ou Abyssinie. #De Colomb et de l’Amérique. #Vaines disputes. Comment l’Amérique a été peuplée. Différences spécifiques entre l’Amérique et l’ancien monde. Religion. Anthropophages. Raisons pourquoi le nouveau monde est moins peuplé que l’ancien. #De Fernand Cortès. #De la conquête du Pérou. #Du premier voyage autour du monde. #Du Brésil. #Des possessions des Français en Amérique. #Des îles françaises et des flibustiers. #Des possessions des Anglais et des Hollandais en Amérique. #Du Paraguay. De la domination des jésuites dans cette partie de l’Amérique, de leurs querelles avec les Espagnols et les Portugais. #État de l’Asie au temps des découvertes des Portugais. #Des Tartares. #Du Mogol. #De la Perse et de sa révolution au siècle ; de ses usages, de ses mœurs, etc. #De l’empire ottoman au siècle : ses usages, son gouvernement, ses revenus. #De la bataille de Lépante. #Des côtes d’Afrique. #Du royaume de Fez et du Maroc. #De Philippe II, roi d’Espagne. #Fondation de la république des Provinces-Unies. #Suite du règne de Philippe II. Malheur de don Sébastien, roi de Portugal. #De l’invasion de l’Angleterre, projetée par Philippe II. De la flotte invincible. Du pouvoir de Philippe II en France. Examen de la mort de don Carlos, etc. #Des Anglais sous Édouard VI, Marie, et Élisabeth. #De la reine Élisabeth. #De la reine Marie Stuart. #De la France, vers la fin du siècle, sous François II. #De la France. Minorité de Charles IX. #Sommaire des particularités principales du concile de Trente. #De la France sous Henri III. Sa transplantation en Pologne, sa fuite, son retour en France. Mœurs du temps, Ligue, assassinats, meurtre du roi, anecdotes curieuses. #De Henri IV. #Première lettre de Henri IV à Corisande d’Andouin, veuve de Philibert, comte de Grammont. #De la France, sous Louis XIII, jusqu’au ministère du cardinal de Richelieu. États généraux tenus en France. Administration malheureuse. Le maréchal d’Ancre, assassiné ; sa femme, condamnée à être brûlée. Ministère du duc de Luines. Guerres civiles. Comment le cardinal de Richelieu entra au conseil. #Du ministère du cardinal de Richelieu. #Du gouvernement et des mœurs de l’Espagne depuis Philippe II jusqu’à Charles II. #Des Allemands sous Rodolphe II, Mathias, et Ferdinand II. Des malheurs de Frédéric, électeur palatin. Des conquêtes de Gustave-Adolphe. Paix de Westphalie, etc. #De l’Angleterre jusqu’à l’année 1641. #Des malheurs et de la mort de Charles . #De Cromwell. #De l’Italie, et principalement de Rome, à la fin du siècle. Du concile de Trente. De la réforme du calendrier, etc. #De Sixte-Quint. #Des successeurs de Sixte-Quint. #Suite de l’Italie au siècle. #De la Hollande au siècle. #Du Danemark, de la Suède,et de la Pologne au siècle. #De la Pologne au siècle, et des sociniens, ou unitaires #De la Russie aux et siècles. #De l’empire ottoman au siècle. Siège de Candie. Faux messie. #Progrès des Turcs. Siège de Vienne. #De la Perse, de ses mœurs, de sa dernière révolution et de Thamas Kouli-kan, ou Sha-Nadir. #Du Mogol. #De la Chine au siècle et au commencement du . #Du Japon au siècle, et de l’extinction de la religion chrétienne en ce pays. #Résumé de toute cette histoire jusqu’au temps où commence le beau siècle de Louis XIV. (fr)
  • *I. Changements dans le globe. « Essayons de déterrer quelques monuments précieux sous les ruines des siècles. […] Gardons-nous de mêler le douteux au certain, et le chimérique avec le vrai. » *II. Des différentes races d'hommes. « Ce qui est intéressant pour nous, c'est la différence sensible des espèces d'hommes qui peuplent les quatre parties connues de notre monde. » *III. De l'antiquité des nations. « Il faut un concours de circonstances favorables pendant des siècles pour qu'il se forme une grande société d'hommes rassemblés sous les mêmes lois ; il en faut même pour former un langage. » *IV. De la connaissance de l'âme. « Par quels degrés put-on parvenir à imaginer dans notre être physique un autre être métaphysique ? Certainement des hommes uniquement occupés de leurs besoins n'en savaient pas assez pour se tromper en philosophes. » *V. De la religion des premiers hommes. « La connaissance d'un dieu, formateur, rémunérateur et vengeur, est le fruit de la raison cultivée. » *VI. Des usages et des sentiments communs à presque toutes les nations anciennes. « La nature étant partout la même, les hommes ont dû nécessairement adopter les mêmes vérités et les mêmes erreurs dans les choses qui tombent le plus sous le sens et qui frappent le plus l'imagination. » *VII. Des sauvages. « La nature seule nous inspire des idées utiles qui précèdent toutes nos réflexions. Il en est de même dans la morale. Nous avons tous deux sentiments qui sont le fondement de la société : la commisération et la justice. » *VIII. De l'Amérique. « On a trouvé des hommes et des animaux partout où la terre est habitable : qui les y a mis ? C'est celui qui fait croître l'herbe de champs ; et on ne devrait pas être plus surpris de trouver en Amérique des hommes que des mouches. « *IX. De la théocratie. « Non seulement la théocratie a longtemps régné, mais elle a poussé la tyrannie aux plus horribles excès où la démence humaine puisse parvenir ; et plus ce gouvernement était divin, plus il était abominable. » *X. Des Chaldéens. « Les sages de Chaldée avaient connu combien il est impossible que la terre occupe le centre du monde planétaire ; ils avaient assigné au soleil cette place qui lui appartient ; ils faisaient rouler la terre et les autres planètes autour de lui, chacune dans un orbe différent. » *XI. Des Babyloniens devenus Persans. « Tout ce qu'on peut assurer de Cyrus, c'est qu'il fut un grand conquérant, par conséquent un fléau de la terre. Le fond de son histoire est très vrai ; les épisodes sont fabuleux : il en est ainsi de toute histoire. » *XII. De la Syrie. « Je ne balance pas à croire les Syriens beaucoup plus anciens que les Égyptiens, par la raison évidente que les pays les plus aisément cultivables sont nécessairement les premiers peuples et les premiers florissants. » *XIII. Des Phéniciens et de Sanchoniathon. « Les Phéniciens furent dans l'antiquité ce qu'étaient les Vénitiens au siècle, et ce que sont devenus les Hollandais, forcés de s'enrichir par leur industrie. [… Leur] cosmogonie est l'origine de presque toutes les autres. » *XIV. Des Scythes et des Gomérites. « Par quelle faiblesse, ou par quelle malignité secrète, ou par quelle affectation de montrer une éloquence déplacée, tant d'historiens ont-ils fait de si grands éloges des Scythes, qu'ils ne connaissaient pas ? » *XV. De l'Arabie. « Leur religion était la plus naturelle et la plus simple de toutes ; c'était le culte d'un Dieu et la vénération pour les étoiles, qui semblait, sous un ciel si beau et si pur, annoncer la grandeur de Dieu avec plus de magnificence que le reste de la nature. Ils regardaient les planètes comme des médiatrices entre Dieu et les hommes. Ils eurent cette religion jusqu'à Mahomet. » *XVI. De Bram, Abram, Abraham. « Puisque les livres juifs disent qu'Abraham est la tige des hébreux, il faut croire sans difficulté ces Juifs qui, bien que détestés par nous, sont pourtant regardés comme nos précurseurs et nos maîtres. » *XVII. De l'Inde. « Ce qui me frappe le plus dans l'Inde, c'est cette ancienne opinion de la transmigration des âmes. » *XVIII. De la Chine. « Jamais la religion des empereurs et des tribunaux ne fut déshonorée par des impostures, jamais troublée par les querelles du sacerdoce et de l'empire, jamais chargée d'innovations absurdes qui se combattent les unes les autres avec des arguments aussi absurdes qu'elles, et dont la démence a mis à la fin le poignard aux mains des fanatiques, conduits par des factieux. C'est par là surtout que les Chinois l'emportent sur toutes les nations de l'univers. » *XIX. De l'Égypte. « Jamais les Égyptiens, dans les temps connus, ne furent redoutables ; jamais aucun ennemi n'entrât chez eux qu'il ne les subjuguât. Il n'y a jamais eu que nos seuls croisés qui se soient fait battre par ces Égyptiens, le plus lâche de tous les peuples. » *XX. De la langue des Égyptiens et de leurs symboles. « C'est une chose curieuse de voir sur leurs monuments un serpent qui se mord la queue figurant les douze mois de l'année ; et ces douze mois sont exprimés chacun par des animaux, qui ne sont absolument pas ceux du zodiaque que nous connaissons. » *XXI. Des monuments des Égyptiens. « Ils furent élevés par le despotisme, la vanité, la servitude et la superstition. » *XXII. Des rites égyptiens et de la circoncision. « Ce n'est qu'un ancien usage qui commença par la superstition, et qui s'est conservé par la coutume. » *XXIII. Des mystères des Égyptiens. « Les Égyptiens, ayant une fois établi ces mystères, en conservèrent les rites : car, malgré leur extrême légèreté, ils furent constants dans la superstition. » *XXIV. Des Grecs, de leurs anciens déluges, de leurs alphabets et de leur génie. « Soyez sûrs, quand vous voyez une ancienne fête, un temple antique, qu'ils sont les ouvrages de l'erreur : cette erreur s'accrédite au bout de deux ou trois siècles ; elle devient enfin sacrée, et l'on bâtit des temples à des chimères. » *XXV. Des législateurs grecs, de Minos, d'Orphée, de l'immortalité de l'âme. « Quelques-uns ont douté de l'existence du premier Orphée, sur un passage de Cicéron, dans son excellent livre sur la nature des dieux. [...] Cent auteurs anciens parlent d'Orphée. Les mystères qui portent son nom lui rendaient témoignage. Pausanias, l'auteur le plus exact qu'aient jamais eu les Grecs, dit que ses vers étaient chantés dans les cérémonies religieuses, de préférence à ceux d'Homère qui ne vint que longtemps après lui. On sait bien qu'il ne descendit pas aux enfers ; mais cette fable même prouve que les enfers étaient un point de la théologie de ces temps reculés. » *XXVI. Des sectes des Grecs. « La réputation qu'eut Platon ne m'étonne pas ; tous les philosophes étaient inintelligibles : il l'était autant que les autres, et s'exprimait avec plus d'éloquence. Mais quel succès aurait Platon s'il paraissait aujourd'hui dans une compagnie de gens de bon sens ! » *XXVII. De Zaleucos, et de quelques autres législateurs. « J'ose ici défier tous les moralistes et tous les législateurs, je leur demande à tous s'ils ont dit rien de plus beau et de plus utile que l'exorde des lois de Zaleucos, qui vivait avant Pythagore, et qui fut le premier magistrat des Locriens. » *XXVIII. De Bacchus. « Ce Bacchus, ou Back, ou Backos, ou Dionysios, fils de Dieu, a-t-il été un personnage véritable ? Tant de nations en parlent, ainsi que d'Hercule : on a célébré tant d'Hercules et tant de Bacchus différents, qu'on peut supposer qu'en effet il y a eu un Bacchus ainsi qu'un Hercule. » *XXIX. Des métamorphoses chez les Grecs, recueillies par Ovide. « L'opinion de la migration des âmes conduit naturellement aux métamorphoses, comme nous l'avons déjà vu. Toute idée qui frappe l'imagination et qui l'amuse, s'étend bientôt par tout le monde. Dès que vous m'avez persuadé que mon âme peut entrer dans le corps d'un cheval, vous n'aurez pas de peine à me faire croire que mon corps peut être changé en cheval aussi. » *XXX. De l'idolâtrie. « Les anciens ne se méprenaient pas entre les demi-dieux, les dieux, et le maître des dieux. Si ces anciens étaient idolâtres pour avoir des statues dans leurs temples, la moitié de la chrétienté est donc idolâtre aussi ; et si elle ne l'est pas, les nations antiques ne l'étaient pas davantage. » *XXXI. Des oracles. « Mais qui fut celui qui inventa cet art ? Ce fut le premier fripon qui rencontra un imbécile. » *XXXII. Des Sybilles chez les Grecs et de leur influence sur les autres nations. « C'est ainsi que l'amour du merveilleux et l'envie d'entendre et de dire des choses extraordinaires a perverti le sens commun dans tous les temps. » *XXXIII. Des miracles. « Revenons toujours à la nature de l'homme; il n'aime que l'extraordinaire ; et cela est si vrai que sitôt que le beau, le sublime est commun, il ne paraît plus ni beau ni sublime. On veut de l'extraordinaire en tout genre; et on va jusqu'à l'impossible. L'histoire ancienne ressemble à celle de ce chou plus grand qu'une maison, et à ce pot plus grand qu'une église, fait pour cuire ce chou. » *XXXIV. Des temples. « On n'eut pas un temple sitôt qu'on reconnut un Dieu. Les Arabes, les Chaldéens, les Persans, qui révéraient les astres, ne pouvaient guère avoir d'abord des édifices consacrés ; ils n'avaient qu'à regarder le ciel : c'était là leur temple. Celui de Bel, à Babylone, passe pour le plus ancien de tous ; mais ceux de Brama dans l'Inde, doivent être d'une antiquité plus reculée ; au moins les brames le prétendent. » *XXXV. De la magie. « Qu'est-ce que la magie ? Le secret de faire ce que ne peut faire la nature ; c'est la chose impossible ; aussi a-t-on cru à la magie dans tous les temps. » *XXXVI. Des victimes humaines. « Les hommes auraient été trop heureux s'ils n'avaient été que trompés ; mais le temps qui tantôt corrompt les usages, et tantôt les rectifie, ayant fait couler le sang des animaux sur les autels, des prêtres, bouchers accoutumés au sang, passèrent des animaux aux hommes ; et la superstition, fille dénaturée de la religion, s'écarta de la pureté de sa mère au point de forcer les hommes à immoler leurs propres enfants, sous prétexte qu'il fallait donner à Dieu ce qu'on avait de plus cher. » *XXXVII. Des mystères de Cérès-Éleusine. « Ces sages se servirent de la superstition même pour en corriger les abus énormes, comme on emploie le cœur des vipères pour guérir de leurs morsures ; on mêla beaucoup de fables avec des vérités utiles, et les vérités se soutinrent par les fables. […] L'unité de Dieu était le grand dogme de tous les mystères. » *XXXVIII. Des Juifs au temps où ils commencèrent à être connus. « Nous toucherons le moins que nous pourrons à ce qui est divin dans l'histoire des Juifs ; ou si nous sommes forcés d'en parler, ce n'est qu'autant que leurs miracles ont un rapport essentiel à la suite des événements. » *XXXIX. Des Juifs en Égypte. « On n'a qu'une seule réponse à toutes ces objections sans nombre ; et cette réponse est : Dieu l'a voulu ; l’Église le croit, et nous devons le croire. C'est en quoi cette histoire diffère des autres. » *XL. De Moïse, considéré simplement comme chef d'une nation. « Le maître de la nature donne seul la force au bras qu'il daigne choisir. Tout est surnaturel dans Moïse. Plus d'un savant l'a regardé comme un politique très habile. D'autres ne voient en lui qu'un roseau faible, dont la main divine daigne se servir pour faire le destin des empires. » *XLI. Des Juifs après Moïse, jusqu'à Saül. « Je n'examine point de quel droit Josué venait détruire des villages qui n'avaient jamais entendu parler de lui. Les Juifs disaient : "Nous descendons d'Abraham ; Abraham voyagea chez vous il y a quatre cent quarante années, donc votre pays nous appartient ; et nous devons égorger vos mères, vos femmes et vos enfants." » *XLII. Des Juifs depuis Saül. « Ainsi les Juifs furent presque toujours subjugués ou esclaves. […] Ils essuyèrent un sort encore plus funeste sous les empereurs Trajan et Hadrien, et ils le méritèrent. » *XLIII. Des prophètes juifs. « Les prophètes se traitaient les uns les autres de visionnaires et de menteurs. Il n'y avait donc d'autre moyen de discerner le vrai du faux que d'attendre l'accomplissement des prédictions. » *XLIV. Des prières des Juifs. « Si l'on peut conjecturer le caractère d'une nation par les prières qu'elle fait à Dieu, on s'apercevra aisément que les Juifs étaient un peuple charnel et sanguinaire. Ils paraissent, dans leurs psaumes, souhaiter la mort du pécheur plutôt que sa conversion ; et ils demandent au Seigneur, dans le style oriental, tous les biens terrestres. » *XLV. De Josèphe, historien des Juifs. « Josèphe avait ajouté beaucoup de choses à la Bible, et en avait passé beaucoup sous silence. Il avait pris le fonds de quelques historiettes dans le troisième livre d'Esdras, […] un de ceux qu'on nomme apocryphes. » *XLVI. D'un mensonge de Flavien Josèphe concernant Alexandre et les Juifs. « … Mais c'est ainsi qu'on écrit l'histoire ancienne, et bien souvent la moderne. » *XLVII. Des préjugés populaires auxquels les écrivains sacrés ont daigné se conformer par condescendance. « Tout a changé sur la terre ; la vertu seule ne change jamais: elle est semblable à la lumière du soleil qui ne tient presque rien de la matière connue, et qui est toujours pure, toujours immuable, quand tous les éléments se confondent sans cesse. Il ne faut qu'ouvrir les yeux pour bénir son auteur. » *XLVIII. Des anges, des génies, des diables, chez les anciennes nations et chez les Juifs. « Dieu a certainement permis que la croyance aux bons et aux mauvais génies, à l'immortalité de l'âme, aux récompenses et aux peines éternelles, ait été établie chez vingt nations de l'antiquité avant de parvenir au peuple juif. Notre sainte religion a consacré cette doctrine ; elle a établi ce que les autres avaient entrevu; et ce qui n'était chez les anciens qu'une opinion, est devenu par la révélation une vérité divine. » *XLIX. Si les Juifs ont enseigné les autres nations, ou s'ils ont été enseignés par elles. « Il est donc indubitable que les Juifs depuis Alexandre prirent beaucoup de choses des Grecs, dont la langue était devenue celle de l'Asie Mineure, et d'une partie de l’Égypte, et que les Grecs ne purent rien prendre des Hébreux. » *L. Des Romains. Commencement de leur empire et de leur religion ; leur tolérance. « Comme il n'y eut point de dogmes, il n'y eut point de guerre de religion. C'était bien assez que l'ambition, la rapine versassent le sang humain, sans que la religion achevât d'exterminer le monde. Il est encore très remarquable que chez les Romains on ne persécuta jamais personne pour sa manière de penser. Il n'y en a pas un seul exemple depuis Romulus jusqu'à Domitien. » *LI. Questions sur les conquêtes des Romains et leur décadence.« N'y a-t-il pas visiblement une destinée qui fait l'accroissement et la ruine des États ? Qui aurait prédit à Auguste qu'un jour le Capitole serait occupé par un prêtre d'une religion tirée de la religion juive, aurait bien étonné Auguste. » *LII. Des premiers peuples qui écrivirent l'histoire et des fables des premiers historiens. « Si nous jetons les yeux sur les premiers temps de notre histoire de France, tout en est peut-être aussi faux qu'obscur et dégoûtant. » *LIII. Des législateurs qui ont parlé au nom des dieux. « Tout législateur profane qui osa feindre que la Divinité lui avait dicté ses lois, était visiblement un blasphémateur et un traître ; un blasphémateur, puisqu'il calomniait les dieux ; un traître, puisqu'il asservissait sa patrie à ses propres opinions. » (fr)
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  • Essai sur les mœurs et l'esprit des nations est une œuvre de Voltaire, publiée pour la première fois dans son intégralité en 1756. Cette œuvre monumentale, qui comporte 197 chapitres, publiée à Genève par Cramer en 1756, est le résultat d'une quinzaine d'années de recherche effectuées par Voltaire à Cirey, à Bruxelles, à Paris, à Lunéville, en Prusse, en Alsace et à Genève. En 1769, La Philosophie de l'histoire (1765) devient le « Discours préliminaire » de l'Essai. Voltaire révisera le texte jusqu'à sa mort en 1778. (fr)
  • Essai sur les mœurs et l'esprit des nations est une œuvre de Voltaire, publiée pour la première fois dans son intégralité en 1756. Cette œuvre monumentale, qui comporte 197 chapitres, publiée à Genève par Cramer en 1756, est le résultat d'une quinzaine d'années de recherche effectuées par Voltaire à Cirey, à Bruxelles, à Paris, à Lunéville, en Prusse, en Alsace et à Genève. En 1769, La Philosophie de l'histoire (1765) devient le « Discours préliminaire » de l'Essai. Voltaire révisera le texte jusqu'à sa mort en 1778. (fr)
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