La culture et de la civilisation du Premier Empire bulgare sont issues de l’osmose, de part et d’autre du bas-Danube, entre principalement trois apports : celui de la aristocratie proto-bulgare de boyards initialement tengristes, fondateurs de l’État auquel ils donnèrent leur nom (България et en grec Βουλγαρία : Bulgarie) ; celui des Slaves païens installés dans les Balkans depuis le VIe siècle, qui leguèrent au nouvel État sa langue (le slavon qui deviendra aussi sa langue liturgique) et de nombreuses traditions populaires ; et celui du christianisme oriental des slaves christianisés, des valaques, des grecs, des albanais et autres, qui avaient été byzantins avant de devenir bulgares à la suite de la victoire d’Ongal gagnée par le khan Asparoukh sur les armées du basileus Constantin IV, e

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  • La culture et de la civilisation du Premier Empire bulgare sont issues de l’osmose, de part et d’autre du bas-Danube, entre principalement trois apports : celui de la aristocratie proto-bulgare de boyards initialement tengristes, fondateurs de l’État auquel ils donnèrent leur nom (България et en grec Βουλγαρία : Bulgarie) ; celui des Slaves païens installés dans les Balkans depuis le VIe siècle, qui leguèrent au nouvel État sa langue (le slavon qui deviendra aussi sa langue liturgique) et de nombreuses traditions populaires ; et celui du christianisme oriental des slaves christianisés, des valaques, des grecs, des albanais et autres, qui avaient été byzantins avant de devenir bulgares à la suite de la victoire d’Ongal gagnée par le khan Asparoukh sur les armées du basileus Constantin IV, et qui perpétuèrent le mode de vie byzantin dans leur nouvelle patrie. De cette osmose et de la foi chrétienne de rite grec, proviennent deux alphabets nouveaux adaptés aux langues slaves, dérivés de l’alphabet grec : le glagolitique et le cyrillique, matrices le toute la littérature slave. Au sommet de sa puissance, sous Boris Ier, le Premier Empire bulgare s’étendait du moyen-Danube au Dniestr et de la mer Adriatique à la mer Noire, ne laissant aux Byzantins que les côtes des actuelles Albanie, Grèce et Thrace. La civilisation ainsi créée est décrite dans l’historiographie universitaire bulgare comme « culture de Pliska-Preslav », du nom des deux premières capitales de l’État, mais les ouvrages grand-public la présentent généralement par anticipation comme étant l’identité nationale bulgare moderne, déjà formée ; en fait, cette identité moderne puise certes aux souvenirs de la culture et de la civilisation du Premier et du Second Empire bulgares, mais date de la Renaissance bulgare. La capitale initiale du Premier Empire bulgare fut Pliska, énorme campement s’étalant sur 23 km2 ; la seconde fut Preslav, couvrant 5 km2 ; les deux se situaient dans le Nord-Est de l'actuelle Bulgarie et étaient divisées en une « ville intérieure » comprenant le palais du khan avec les bains, les édifices religieux et les résidences de la noblesse, et une « ville extérieure » où l’on trouvait des propriétés, églises et monastères, échoppes artisanales et entrepôts commerciaux. Après l’adoption du christianisme en 864 par l’aristocratie proto-bulgare jusque-là tengriste, apparut un style d’architecture religieuse, dont témoigne la Grande basilique de Pliska (l’une des plus grandes églises de son temps). Sous le règne de Siméon Ier fut adopté le style dit « à croix centrée » comme plan-type des églises. Le monastère Saint-Naum, appelé à devenir un important centre de diffusion littéraire, la cathédrale Sainte-Sophie d'Ohrid et la basilique Saint-Achille de Larissa comptent parmi les meilleurs exemples de l’architecture sacrée bulgare. Le monument le plus frappant de l’art de cette époque est le Cavalier de Madara, large rocher sculpté du nord-est de la Bulgarie, entré au Patrimoine de l’Humanité en 1979. Au Xe siècle, les ateliers de céramique de Preslav produisaient des tuiles en grande partie exportées vers l’étranger et servant à la décoration des grands édifices publics. La littérature put se répandre grâce à la création de l’alphabet glagolitique suivi de l’alphabet cyrillique et à l’appui de grands personnages comme l’empereur Siméon Ier que divers historiens ont cru reconnaitre sous les traits du moine-écrivain Chrabr. (fr)
  • La culture et de la civilisation du Premier Empire bulgare sont issues de l’osmose, de part et d’autre du bas-Danube, entre principalement trois apports : celui de la aristocratie proto-bulgare de boyards initialement tengristes, fondateurs de l’État auquel ils donnèrent leur nom (България et en grec Βουλγαρία : Bulgarie) ; celui des Slaves païens installés dans les Balkans depuis le VIe siècle, qui leguèrent au nouvel État sa langue (le slavon qui deviendra aussi sa langue liturgique) et de nombreuses traditions populaires ; et celui du christianisme oriental des slaves christianisés, des valaques, des grecs, des albanais et autres, qui avaient été byzantins avant de devenir bulgares à la suite de la victoire d’Ongal gagnée par le khan Asparoukh sur les armées du basileus Constantin IV, et qui perpétuèrent le mode de vie byzantin dans leur nouvelle patrie. De cette osmose et de la foi chrétienne de rite grec, proviennent deux alphabets nouveaux adaptés aux langues slaves, dérivés de l’alphabet grec : le glagolitique et le cyrillique, matrices le toute la littérature slave. Au sommet de sa puissance, sous Boris Ier, le Premier Empire bulgare s’étendait du moyen-Danube au Dniestr et de la mer Adriatique à la mer Noire, ne laissant aux Byzantins que les côtes des actuelles Albanie, Grèce et Thrace. La civilisation ainsi créée est décrite dans l’historiographie universitaire bulgare comme « culture de Pliska-Preslav », du nom des deux premières capitales de l’État, mais les ouvrages grand-public la présentent généralement par anticipation comme étant l’identité nationale bulgare moderne, déjà formée ; en fait, cette identité moderne puise certes aux souvenirs de la culture et de la civilisation du Premier et du Second Empire bulgares, mais date de la Renaissance bulgare. La capitale initiale du Premier Empire bulgare fut Pliska, énorme campement s’étalant sur 23 km2 ; la seconde fut Preslav, couvrant 5 km2 ; les deux se situaient dans le Nord-Est de l'actuelle Bulgarie et étaient divisées en une « ville intérieure » comprenant le palais du khan avec les bains, les édifices religieux et les résidences de la noblesse, et une « ville extérieure » où l’on trouvait des propriétés, églises et monastères, échoppes artisanales et entrepôts commerciaux. Après l’adoption du christianisme en 864 par l’aristocratie proto-bulgare jusque-là tengriste, apparut un style d’architecture religieuse, dont témoigne la Grande basilique de Pliska (l’une des plus grandes églises de son temps). Sous le règne de Siméon Ier fut adopté le style dit « à croix centrée » comme plan-type des églises. Le monastère Saint-Naum, appelé à devenir un important centre de diffusion littéraire, la cathédrale Sainte-Sophie d'Ohrid et la basilique Saint-Achille de Larissa comptent parmi les meilleurs exemples de l’architecture sacrée bulgare. Le monument le plus frappant de l’art de cette époque est le Cavalier de Madara, large rocher sculpté du nord-est de la Bulgarie, entré au Patrimoine de l’Humanité en 1979. Au Xe siècle, les ateliers de céramique de Preslav produisaient des tuiles en grande partie exportées vers l’étranger et servant à la décoration des grands édifices publics. La littérature put se répandre grâce à la création de l’alphabet glagolitique suivi de l’alphabet cyrillique et à l’appui de grands personnages comme l’empereur Siméon Ier que divers historiens ont cru reconnaitre sous les traits du moine-écrivain Chrabr. (fr)
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  • La culture et de la civilisation du Premier Empire bulgare sont issues de l’osmose, de part et d’autre du bas-Danube, entre principalement trois apports : celui de la aristocratie proto-bulgare de boyards initialement tengristes, fondateurs de l’État auquel ils donnèrent leur nom (България et en grec Βουλγαρία : Bulgarie) ; celui des Slaves païens installés dans les Balkans depuis le VIe siècle, qui leguèrent au nouvel État sa langue (le slavon qui deviendra aussi sa langue liturgique) et de nombreuses traditions populaires ; et celui du christianisme oriental des slaves christianisés, des valaques, des grecs, des albanais et autres, qui avaient été byzantins avant de devenir bulgares à la suite de la victoire d’Ongal gagnée par le khan Asparoukh sur les armées du basileus Constantin IV, e (fr)
  • La culture et de la civilisation du Premier Empire bulgare sont issues de l’osmose, de part et d’autre du bas-Danube, entre principalement trois apports : celui de la aristocratie proto-bulgare de boyards initialement tengristes, fondateurs de l’État auquel ils donnèrent leur nom (България et en grec Βουλγαρία : Bulgarie) ; celui des Slaves païens installés dans les Balkans depuis le VIe siècle, qui leguèrent au nouvel État sa langue (le slavon qui deviendra aussi sa langue liturgique) et de nombreuses traditions populaires ; et celui du christianisme oriental des slaves christianisés, des valaques, des grecs, des albanais et autres, qui avaient été byzantins avant de devenir bulgares à la suite de la victoire d’Ongal gagnée par le khan Asparoukh sur les armées du basileus Constantin IV, e (fr)
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