La religion joua un rôle essentiel dans l’édification du Premier Empire bulgare. Alors que l’aristocratie des boilas proto-Bulgares était initialement tengriste (avec la divinité Tangra), les populations soumises (slaves, grecques, valaques, albanaises…) avaient déjà été christianisées durant l’antiquité tardive, sous l’Empire romain d'Orient. Parmi les Slaves, certains étaient restés fidèles à la mythologie slave.

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  • La religion joua un rôle essentiel dans l’édification du Premier Empire bulgare. Alors que l’aristocratie des boilas proto-Bulgares était initialement tengriste (avec la divinité Tangra), les populations soumises (slaves, grecques, valaques, albanaises…) avaient déjà été christianisées durant l’antiquité tardive, sous l’Empire romain d'Orient. Parmi les Slaves, certains étaient restés fidèles à la mythologie slave. Le christianisme commença à se répandre dans la noblesse proto-Bulgare sous le règne du khan Kroum au début du IXe siècle, mais ce ne fut qu’à la fin de ce siècle que le khan Boris Ier se convertit avec tous ses boilas, non sans révoltes de la part de certains. Boris hésita entre les formes romaine et byzantine du christianisme cherchant surtout à obtenir la plus grande autonomie possible pour la future Église nationale. Des négociations amorcées avec Rome conduisirent Constantinople à reconnaitre en 870 l’existence d’une Église nationale bulgare (archevêché de Pliska). La nouvelle Église avait à sa tête un archevêque qui dépendait de Constantinople, ce qui ne satisfaisait pas Siméon Ier, lequel aspirait au titre d’empereur. Après la bataille d’Anchialos de 917, il convoqua un concile qui éleva l’archevêque Léonce au rang de patriarche, décision que n’acceptèrent les Byzantins que sous le successeur de celui-ci. Lors de la chute finale du Premier Empire bulgare en 1081, le patriarcat fut aboli, son titulaire rétrogradé au rang d’archevêque (entre-temps établi à Ohrid), mais conserva une certaine autonomie en étant placé sous la juridiction personnelle de l’empereur byzantin et non du patriarche de Constantinople. Sous le règne de l’empereur Pierre Ier se développa un christianisme d'inspiration paulicienne, le bogomilisme, qui essaima dans les Balkans et de là en Italie et en France (patarins, cathares). Il s’agissait d’une version dualiste de la foi, postulant que Dieu avait créé la lumière et le monde invisible, spirituel, tandis qu’on devait à Satan les ténèbres et le monde visible, charnel. Leur doctrine les conduisit à rejeter l’État et à prêcher la désobéissance civile, ce pourquoi ils furent en butte à la persécution des autorités civiles qui ne purent toutefois éradiquer le mouvement. (fr)
  • La religion joua un rôle essentiel dans l’édification du Premier Empire bulgare. Alors que l’aristocratie des boilas proto-Bulgares était initialement tengriste (avec la divinité Tangra), les populations soumises (slaves, grecques, valaques, albanaises…) avaient déjà été christianisées durant l’antiquité tardive, sous l’Empire romain d'Orient. Parmi les Slaves, certains étaient restés fidèles à la mythologie slave. Le christianisme commença à se répandre dans la noblesse proto-Bulgare sous le règne du khan Kroum au début du IXe siècle, mais ce ne fut qu’à la fin de ce siècle que le khan Boris Ier se convertit avec tous ses boilas, non sans révoltes de la part de certains. Boris hésita entre les formes romaine et byzantine du christianisme cherchant surtout à obtenir la plus grande autonomie possible pour la future Église nationale. Des négociations amorcées avec Rome conduisirent Constantinople à reconnaitre en 870 l’existence d’une Église nationale bulgare (archevêché de Pliska). La nouvelle Église avait à sa tête un archevêque qui dépendait de Constantinople, ce qui ne satisfaisait pas Siméon Ier, lequel aspirait au titre d’empereur. Après la bataille d’Anchialos de 917, il convoqua un concile qui éleva l’archevêque Léonce au rang de patriarche, décision que n’acceptèrent les Byzantins que sous le successeur de celui-ci. Lors de la chute finale du Premier Empire bulgare en 1081, le patriarcat fut aboli, son titulaire rétrogradé au rang d’archevêque (entre-temps établi à Ohrid), mais conserva une certaine autonomie en étant placé sous la juridiction personnelle de l’empereur byzantin et non du patriarche de Constantinople. Sous le règne de l’empereur Pierre Ier se développa un christianisme d'inspiration paulicienne, le bogomilisme, qui essaima dans les Balkans et de là en Italie et en France (patarins, cathares). Il s’agissait d’une version dualiste de la foi, postulant que Dieu avait créé la lumière et le monde invisible, spirituel, tandis qu’on devait à Satan les ténèbres et le monde visible, charnel. Leur doctrine les conduisit à rejeter l’État et à prêcher la désobéissance civile, ce pourquoi ils furent en butte à la persécution des autorités civiles qui ne purent toutefois éradiquer le mouvement. (fr)
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  • La religion joua un rôle essentiel dans l’édification du Premier Empire bulgare. Alors que l’aristocratie des boilas proto-Bulgares était initialement tengriste (avec la divinité Tangra), les populations soumises (slaves, grecques, valaques, albanaises…) avaient déjà été christianisées durant l’antiquité tardive, sous l’Empire romain d'Orient. Parmi les Slaves, certains étaient restés fidèles à la mythologie slave. (fr)
  • La religion joua un rôle essentiel dans l’édification du Premier Empire bulgare. Alors que l’aristocratie des boilas proto-Bulgares était initialement tengriste (avec la divinité Tangra), les populations soumises (slaves, grecques, valaques, albanaises…) avaient déjà été christianisées durant l’antiquité tardive, sous l’Empire romain d'Orient. Parmi les Slaves, certains étaient restés fidèles à la mythologie slave. (fr)
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  • Religions du Premier Empire bulgare (fr)
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